Un mal mystérieux

[Tino]

Bonjour,

je crée ce sujet en espérant obtenir des réponses sur ce qui m’est arrivé.( le texte est un peu long ,désolé , il peut y avoir des phrases bizarres ainsi que des fautes, car ma concentration n'est pas super ,vu mon état). Je ne sais pas si je suis dans la bonne catégorie, mais je poste ici quand même.

Tout a commencé fin août 2021, en me réveillant au milieu de la nuit avec pour la première fois une crise d’angoisse sous antidépresseurs (seroxat,20mg). Je le prenais depuis 4 ans pour mes crises en public, surtout dans les transports en commun, je n’en ai plus eu depuis le début du traitement jusqu’à cette nuit. j'’étais désemparé mais j’ai eu par chance des anxiolytiques qui ont stoppé cette crise.

Depuis ce jour jusque mi-octobre 2021, rien à signaler. Fin octobre, un malaise difficile à cerner a commencé à se manifester. En particulier, la lumière me paraissait plus blafarde.

A partir de début novembre, tout a basculé. Chaque jour, pendant un mois et demi, en me réveillant, une détresse psychique, bien différente des crises de panique que j’ai connues auparavant, accompagné de nausées, durait jusqu’au soir. Puis pendant quelques heures, je me sentais mieux,un peu comme avant, .et surtout la nuit, (jusqu’à aujourd’hui encore,) je ne dormais plus. Je vivais la nuit, en retrouvant mes angoisses .je m’endormais le matin vers 6h pour me réveiller vers 12h.

J'en ai parlé à mon psychiatre qui ne savait pas vraiment l’expliquer. Il pensait que c’est lié à la periode de confinement à répétitions qui m’a poussé à dormir de plus en plus tard et donc à dérégler mon sommeil. Mais il ne savait pas quoi faire pour régler le problème. Ca a été horrible pour moi pendant un mois et demi.

Vers mi-décembre, je me suis senti mieux pendant la journée. Mais mon sommeil n’a fait que se dégrader. J’ai donc décidé vers le début du mois de janvier d’arrêter progressivement le seroxat afin de ne plus être survolté la nuit pour faciliter le sommeil. Vers fin février, je ne dormais plus du tout.C'était très penible mais j'ai pu rétablir un petit peu mon sommeil grâce aux anxiolytiques.

Quelques mois sont passés.j'ai perdu 15 kilos en 6 mois,. début octobre, j'ai commencé un nouvel antidépresseur ,le brintellix ,10mg.

J'ai passé différents examens ,dont une polysomnographie. On a rien trouvé de particulier,simplement que mon sommeil est décalé.

Aujourd'hui, je dirais que je ne suis plus dans l'état terrible du début de cette histoire mais je suis très loin de mon état initial ,c-à-d que je vis la nuit,j'ai des troubles au niveau de la concentration et de la mémoire, l'esprit moins vif, ,comme si c'était une chute de tension mentale;des pensées intrusives, liées à mon passé, plus pénibles que d'habitude, plus aucune libido depuis 1 an, et plus aucun stress.Par exemple, Quand je prend les transports en commun, je n'ai plus ce stress qui monte et qui finit par déclencher une crise de panique,comme avant, et ce n'est pas du à l'antidépresseur, car il est indiqué qu'il n'est pas très efficace contre les troubles anxieux/attaques de panique

Je ne sais pas exactement ce que j'ai, peut-être une forme particulière de dépression. Je prend actuellement un antidépresseur,depuis quelques mois maintenant.j'ai constaté qu'il m'aide surtout contre les ruminations, car en l'arrêtant, elles s'amplifient et me causent par moments des crises de rage .
J'ai consulté brièvement d'autres psychiatres ,en leur explicant ma situation.Il ne savait pas vraiment quoi me répondre,si ce n'est me proposer d'autres médicaments que j'ai essayés brièvement, et qui ne me convenaient pas.

J'ai longuement cherché sur internet en essayant plein de mots-clés sur google pour trouver quelque chose qui s'apparente à ce que j'ai,en vain.

Voilà, je vous écris pour savoir ce que j'ai exactement et ce que je peux faire pour remettre les choses comme avant.

Merci d'avance pour vos réponses

[Mme_Bovary]

Tino, je serais bien incapable de dire de quoi il s'agit mais un truc dans ce que tu dis m'interpelle.Tu dis que tu n'as plus aucun stress. Parfois, la dépression peut aboutir à ce qu'on se comporte de façon un peu robotique, sans affect, sans émotion, juste faire les choses de façon automatique.

Est-ce que tu ressens un truc un peu comme ça ? Ou bien je suis à côté de la plaque ?

[Tino]

Bonsoir, désolé pour cette réponse un peu tardive,

Je dirais que je prend moins de plaisir à faire des choses,que j'aimais beaucoup auparavant, comme le sport par exemple. Mais je continue à ressentir des émotions,dont la principale est la tristesse.

Concernant le stress,avant, j'avais des phobies étranges, comme la crainte de faire un malaise dans les transports en commun devant tout le monde, ce qui me conduisait souvent à faire des attaques de panique quand je les prenais.C'est pour cette raison que j'ai commencé les antidépresseurs il y a quelques années.Quelques semaines après le début du seroxat jusque fin aout 2021, je n'ai plus fait une seule crise de panique. après j'en ai connu une en pleine nuit et viens ensuite toute l'histoire que j'ai raconté plus haut.

Aujourd'hui ,je prends du brintellix ,qui m'aide surtout contre le ressassement du passé, car sans cela,les ruminations sont beaucoup plus fortes ,et elles conduisent parfois à des crises de rage s'exteriorisant par des destructions d'objets chez moi. Mais ce médicament est connu pour ne pas être très efficace contre les crises d'angoisse, pas autant que le seroxat par exemple. Cependant quand je sors de chez moi et que je prends les transports en commun, je n'ai plus ce stress comme avant, un peu comme si j'étais "inconscient". j'ai l'esprit beaucoup moins vif qu'avant, j'ai du mal à me concentrer, à retenir par coeur des choses, je ressens comme une alteration de la conscience.Et je n'ai plus du tout de libido. c'est très bizarre,je sais ,mais après avoir consulté d'autres psychiatres que le mien,et leur avoir expliqué toute mon histoire, on ne sait pas vraiment me dire ce que j'ai.

J'ai essayé brièvement d'autres medicaments, comme le remergon, mais j'ai du l'arrêter car j'étais hyper enragé en le prenant, ou encore l'effexor, mais j'étais trop agité en le prenant,je ne savais pas rester en place.

Voilà, tout ceci pour vous dire que je ne sais pas exactement ce que je sais,et que ,bien sur,j'aimerais savoir,car ce serait le premier pas vers une amélioration de mon état. Vu la violence de ce que j'ai subi,avoir été à ce point ébranlé,ca m'étonnerait qu'il n'y ait pas un nom spécifique, une forme de dépression particulière peut-être.

Voilà,merci d'avance pour vos réponses.