Vous, votre dépression, votre entourage, questions!

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seraphine
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Enregistré le : lundi 23 avril 2007 19:30
Localisation : l'abime n'a pas de fond et je ne le savais pas!

Vous, votre dépression, votre entourage, questions!

Message par seraphine »

1er episode depressif: triste depuis l'enfance
diagnostiquee tardivement
medicaments:oui depuis que je suis suivie
effet positif dans la mesure du possible
arret :oui puis travail 50%
reaction de la famille:comme je n'ai pas de famille et que mes parents sont handicapes pas de soutien
reaction des amis:la fuite
reaction du conjoint:patience au debut et maintenant la fuite
reaction au travail:tout pour m'enfoncer avec des reflexions inhumaines
a quoi je me raccroche:...........au forum,a la nature,a mon psy...........
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Chat perdu
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Enregistré le : mercredi 16 juillet 2008 0:03

Message par Chat perdu »

Il y a une chose que je remarque à propos de mon entourage familliale et professionnel mais je me demande si cela est fondé. En effet, je me pose la question si les non dépressifs n'ont pas peur de nous. La dépression peut-elle être contagieuse ? En effet, depuis que je suis depressif je vois moins ma famille et mes amis.
Par contre je sais que ceux-ci est valable pour d'autres maladies non contagieuses ou parfois les gens ont malheureusement cette attitude de rejet (dans mon cas le diabète).
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Luuna
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Enregistré le : samedi 09 février 2008 0:08
Localisation : Dans la Lune

Message par Luuna »

Bonjour Chat Perdu,
Chat perdu a écrit :
Il y a une chose que je remarque à propos de mon entourage familliale et professionnel mais je me demande si cela est fondé. En effet, je me pose la question si les non dépressifs n'ont pas peur de nous. La dépression peut-elle être contagieuse ? En effet, depuis que je suis depressif je vois moins ma famille et mes amis.
Je crois effectivement que la dépression peut provoquer un peu de peur en plus de l'incompréhension qu'elle suscite. Parfois j'ai l'impression chez certains que c'est un refus de l'introspection, "je n'ai pas envie de me poser ces questions comme toi, je n'ai de réponses et ça m'effraie, c'est inutile de remuer tout ça". C'est en tout cas mon sentiment sur certaines personnes qui me disent tout simplement de "ne pas y penser", hors c'est impossible, tant que je n'aurais pas résolu le problème je ne pourrais pas cesser d'y penser. Certains ont-ils peur de finir par "trop se poser de questions" à notre contact ?

-:-:-----------------------------------------------:-:-

1. A quel âge avez vous déclaré votre 1er épisode dépressif, et à quel âge vous avez commencé à vous faire aider ?

J'ai toujours été quelqu'un de triste depuis toujours à cause du climat familial et ce n'est pas allé en s'arrangeant. On m'a plusieurs fois forcée à aller chez un psy mais je n'étais pas volontaire donc ça n'a pas marché. Quand j'ai eu 20 ans j'ai vraiment commencé à dérailler j'ai décidé de me faire aider, je ne le regrette pas.

2. Prenez vous des médocs, et trouvez vous que çà vous aide ?
J'étais très récalcitrante et très méfiante mais finalement cela m'a beaucoup aidé pour stopper la crise de détresse aigüe mais j'arrêterai dès que possible.

3. Avez vous été arrêtée et si oui combien de temps: semaine, mois, année ?
Je suis étudiante en fac, pas trop d'heures de cours donc je tiens le coup mais le travail à la maison est souvent laissé en plan...

4. Quelle a été la réaction de :
- votre entourage proche

Parents : incompréhension, ils ne croient ni à la dépression ni aux psy, en leur présence je "fais semblant" et je leur interdis de se mêler de la manière dont je gère cela.
Famille proche : beaucoup de soutient et de compréhension de la part d'une tante et d'un oncle qui font offices de figures parentales pour moi, heureusement que je les ai
Amis : incompréhension aussi pour la plupart mais ils me soutiennent tout de même

5. A quoi vous raccrochez vous pour croire en demain ?
Au devoir que je me sens envers ma famille et mes amis, aux autres. J'espère qu'un jour je pourrai répondre "à moi".
Portrait dans la Galerie ~ -:-:------------:-:- ~ Fauteuil dans le Salon

-:- ~ Sois toi-même, les autres sont déjà pris ~ Oscar Wilde ~ -:-
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claudine
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Enregistré le : mardi 05 décembre 2006 19:30

Message par claudine »

Bonjour Chat perdu,

Je partage entièrement ton opinion car j'ai pu constater combien la maladie, les graves soucis ou les deuils éloignent l'entourage

Quand j'ai perdu mon fils, j'avais l'impression d'être contagieuse et je ne compte pas le nombre de connaissances, dans les premiers temps de mon deuil, qui détournaient le regard en me croisant

Cela m'a tellement énervée, que je me suis approchée, un jour, d'une "amie" qui, à 2 mètres de moi, dans le même magasin, avait tourné la tête, en lui disant que ce n'était pas parce que mon fils était décédé que j'avais changé. Elle a été tellement gênée qu'elle s'est mise à pleurer dans mes bras
Tout cela pour te dire que ce que nous prenons pour de l'indifférence à nos malheurs ou de la peur d'attraper notre maladie est, pour la plupart du temps de la gêne et une incapacité à savoir quelle attitude adopter, en notre présence

La meilleure façon de les mettre à l'aise c'est de leur montrer qu'on assume notre maladie ou notre deuil. C'est ce que je fais et cela marche
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Chat perdu
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Enregistré le : mercredi 16 juillet 2008 0:03

Message par Chat perdu »

Bonjour Luuna et Claudine,

Oui mais quelque part on n'a pas forcément envie de se confier car pour que l'on nous écoute, il faut que les gens nous comprennent. Or ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir un minimum de psychologie.
Et parfois on se confie mais la solution que l'on nous propose est tellement simpliste que cela ne peut corriger le problème par un simple claquement de doigt.
Je sais de mon côté que j'ai le défaut de me mettre des barrières ou d'attendre qu'on me prenne par la main ce qui était surtout le cas avant la dépression mais quand on est plein dedans, les autres ne nous sont pas forcément d'une grande utilité. Parfois si, parfois non.
Modifié en dernier par Chat perdu le samedi 18 octobre 2008 22:29, modifié 1 fois.
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claudine
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Enregistré le : mardi 05 décembre 2006 19:30

Message par claudine »

Oui, tu as raison, dans le sens où on a pas toujours envie de se confier, surtout si on sait d'avance que la personne en face manque de psychologie
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Chat perdu
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Enregistré le : mercredi 16 juillet 2008 0:03

Message par Chat perdu »

Je sais de mon côté que je ne peux pas me confier auprès de certains membres de ma famille car ils sont incapables de comprendre quoique ce soit même si ils me pose la question, je répond exprès à côté de la plaque.
Et je pense que beaucoup font comme moi dans le forum.
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Leon
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Enregistré le : vendredi 10 octobre 2008 16:54

Message par Leon »

Claudine ,

je ne peux pas imaginer ce qu´une mère peut ressentir dans une occasion pareille. Je n´en suis pas une. Mais quand je revois ma mère quand j´ai perdu mon grand frère, je pense que tu as dû bien souffrir. Beaucoup de vide et d´incompréhension, un grand trou de tristesse au lieu de la gaieté et toutes ces bonnes choses auxquelles on ne fait plus attention quand tout va bien. Comme si tu perdais le pignon de ta maison à l´arrivée d´un orage. Si je devais perdre un de mes fils, je ne peux pas dire comment je réagirais, Cela dépendra de mon état à ce moment là et comment ce sera arrivé. J´y pense parfois et je profite au maximum qu´ils soient là tout les deux. J´ai conscience de mon bonheur.

En tant que frère, je ne suis pas triste, ni déprimé pour la disparition de mon grand frère. Je me dis que ce qui est arrivé devait arriver. Ce fût d´ailleurs ma première réaction au téléphone quand on m´a appelé (Au milieu de la nuit, j´habitais Toulon à l´époque). Bien sûr je n´ai pas su me recoucher et mon amie de l´époque et moi sommes allés faire un tour en voiture dans la nuit. Pour prendre l´air mais aussi comme aller chercher quelque chose que je ne trouverais plus jamais. Mon petit frère me le reproche encore aujourd´hui. Ma réaction (trop positive) était inacceptable, j´aurais dû montrer un effondrement complet. Mon grand frère et lui était plus proche dans leurs vies, moi non. J´avais déménagé et après tout ce que j´avais vecu, l´expression "famille maternelle" ne m´évoquait pas grand chose, aujourd´hui encore d´ailleurs.

Mon frère était très dépressif et très agressif. Il m´a frappé aussi, il me faisait très peur tant il était violent. Il a pris sa décision seul, il s´est suicidé seul, il a fait un choix et aujourd´hui il est bien là où il est, nulle part. C´est un soulagement pour moi de savoir qu´il ne soufre plus et qu´il ne me frappera plus jamais. Attention, je n´ai pas dis que j´étais content, je ne me réjouis pas. Avant on cachait dans son entourage qu´il avait un suicidé dans la famille, c´est aujourd´hui révolu.

Beaucoup de gens ne savent comment réagir face à la mort, de leurs proches comme celle de leur entourage. C´est encore trop souvent un sujet tabou. On ne voit plus les gens mourir, dans la société tout est cloisonné. On ne pleure plus mais on se martèle la tête longtemps... les psy font leur beurre.

Bon courage à toi, je comprend ta tristesse, elle est légitime et naturelle. J´espère qu´avec le temps tu réussiras à voir les choses différemment et que tu les accepteras bien, c´est possible.

Après tout ca, je ne sais pas si on souhaite un bon dimanche mais passe une bonne journée quand même. Tu as TOUT mon soutien.

Leon
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Chat perdu
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Enregistré le : mercredi 16 juillet 2008 0:03

Message par Chat perdu »

Bonjour Claudine,

Oui encore une fois pour cette douleur de la perte de ton fils, moi aussi je te soutiens.
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Beurnouté
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Enregistré le : jeudi 23 octobre 2008 15:31

Message par Beurnouté »

/ A quel âge avez vous déclaré votre 1er épisode dépressif, et à quel âge vous avez commencé à vous faire aider?
En 1995 ? 29 ans
serieusement depuis 2003

2/ Prenez vous des médocs, et trouvez vous que çà vous aide?
Prozac+xanax+zopiclone

3/ Avez vous été arrêtée et si oui combien de temps: semaine, mois, année?
1mois

4/ Quelle a été la réaction de:
- votre entourage proche (conjoint, parents...) faut du temps pour le conjoint, mais faut se bouger aussi.
Pr les enfants une maman malade c’est forcement difficile, même si la maladie leur est explique
- votre entourage professionnel (avez vous eu des nouvelles pendant votre arrêt?) très peu mais cela me convient ;

5/ A quoi vous raccrochez vous pour croire en demain?
Je me soigne plus pour éviter aux enfants d’être eux mêmes depressifs plus tard que pour moi même. Meme si forcement qd on va mieux, tout le monde va mieux. Depuis peu je m’accroche pour ne pas sombrer et me protéger, les autres on verra plus tard!! :
yuki
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Résistant
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Enregistré le : jeudi 28 janvier 2010 22:55

Vous, votre dépression, votre entourage, questions!

Message par Résistant »

A quel âge avez vous déclaré votre 1er épisode dépressif, et à quel âge vous avez commencé à vous faire aider?

- J'ai commencé à déprimer en 2005. J'avais 22 ans. J'ai commencé à me faire aider à 27 ans, au mois de juin dernier.

Prenez vous des médocs, et trouvez vous que çà vous aide?

- Séresta, Effexor // Au début, j'ai bien ressenti l'effet du Séresta, mais récemment il semble avoir perdu une bonne partie de son utilité: je suis anxieux malgré ce fichu médicament. Quant à l'Effexor, aucune idée de l'effet qu'il peut produire. Peut-être qu'il m'aide à garder une attitude souriante et à rester actif dans la journée...peut-être. Mais en ce moment, je dois être dans une phase de creux, et je ne ressens pas spécialement d'effet.

Avez vous été arrêtée et si oui combien de temps: semaine, mois, année?

- Je travaillais dans un collège, et j'ai été arrêté une journée. C'était une semaine avant la fin des cours...sachant que je ne travaille que le lundi et le mardi.

Quelle a été la réaction de:
- votre entourage proche (conjoint, parents...)

- Au début, ils ont minimisés la chose. C'est-à-dire qu'ils ne semblaient pas se rendre compte que j'avais failli trépasser au cours d'un épisode suicidaire. Le médecin a essayé de bien leur faire comprendre que mon mal-être était profond...et aujourd'hui, bon, ils tiennent à peu près compte de mon état...bien que bon...j'ai du mal à m'en ouvrir à eux.
Mon père surtout, reste assez distant par rapport à tout ça. Il a tendance à se voiler la face, et à faire comme si "tout allait bien".

- du côté professionnel, les gens que je côtoie savent que j'ai été hospitalisé, mais ils ne savent pas pourquoi. lol

A quoi vous raccrochez vous pour croire en demain?

- A rien. Je n'ai aucun projet concret concernant l'avenir. Pour l'instant je n'ai envie de rien. Je vis plutôt dans le présent, en me disant que j'ai un chien, qu'il est à moi, et je m'accroche à lui de toutes mes forces pour ne pas sombrer dans le gouffre...Je m'accroche aussi à la joie de retrouver mes frères et soeurs lorsque cela est possible ( ils n'habitent plus à la maison! ). Il y a aussi les animaux...j'aime beaucoup la nature, alors...peut-être qu'un jour je travaillerai au milieu d'eux...peut-être...
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easy10
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Vous, votre dépression, votre entourage, questions!

Message par easy10 »

,


1/ A quel âge avez vous déclaré votre 1er épisode dépressif, et à quel âge vous avez commencé à vous faire aider?
25ans


2/ Prenez vous des médocs, et trouvez vous que çà vous aide?
j'en prend mais suis pas sure que ça m'aide, ça doit me calmer quand meme un peu.

3/ Avez vous été arrêtée et si oui combien de temps: semaine, mois, année?
plusieurs mois à plusieurs reprises du coup je travaille plus

4/ Quelle a été la réaction de:
- votre entourage proche (conjoint, parents...)
- votre entourage professionnel (avez vous eu des nouvelles pendant votre arrêt?)
les personnes de mon entourage, ont du mal à comprendre soit ils me bousculent soit ils font l'autruche

5/ A quoi vous raccrochez vous pour croire en demain?
un espoir de guérison, parfois plus rien
Artifixe

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Message par Artifixe »

1/ A quel âge avez vous déclaré votre 1er épisode dépressif, et à quel âge vous avez commencé à vous faire aider?
--> Dépression "médicalement reconnue" à 14 ans, suite à quelques mois d'anorexie et une visite de force chez le médecin, mais je crois que dès le départ, ma crise d'adolescence avait mal tourné.
Effectué une séance calamiteuse chez un psy vers ma période anorexique, puis deux ou trois mois de suivi avec un autre (que je détestais), puis rien jusqu'à mes 16 ans, âge auquel j'ai aussi commencé à prendre des médicaments et à voir un nouveau psy (femme, cette fois, et fort sympathique). Je ne l'ai vue que quelques mois, encore une fois. Récemment, une séance au CMP. Ratée.

2/ Prenez vous des médicaments, et trouvez vous que ça vous aide ?
--> AD depuis mes 16 ans (j'en ai 20). J'en ai essayé deux ou trois différents, dont la plupart me rendaient malade comme un chien.
Passé les dix premiers mois, de moins en moins d'effet sur le moral, mais ça m'aide à dormir. Je rêve surtout d'un médicament qui m'aide vraiment à dé-stresser. Mais pas le courage d'aller chez le médecin pour demander une ordonnance.

3/ Avez vous été arrêtée et si oui combien de temps: semaine, mois, année ?
--> Je n'ai pas été arrêtée, mais j'ai arrêté les cours plusieurs fois, d'abord au lycée, ou j'ai abandonné ma seconde au bout d'un trimestre et changé d'établissement, ensuite l'an dernier, quand j'ai laissé tomber ma première année aux Beaux Arts. J'ai raté pas mal de semaines de cours du lycée à cette année, surtout quand je faisais de l'insomnie...ou de l'hypersomnie.

4/ Quelle a été la réaction de :
--> Mon entourage proche : parents totalement envahis par le sentiment de culpabilité et qui ont cherché à m'aider, mais je l'ai très mal pris. Aujourd'hui, parents vaguement présents mais las et impuissants.
Une soeur qui ne comprenait rien et disait que je faisais du cinéma (le truc le plus douloureux que j'ai entendu, surtout dans sa bouche), une autre qui ne pouvait pas faire grand chose mais avait tout remarqué.
Amis envolés un à un; leur jeunesse les a appelés ailleurs et c'est tant mieux pour eux. Mais c'est très dur de n'avoir personne à qui parler, ou qui serait susceptible de me motiver à faire quelque chose.
Copain dépressif aussi, qui a d'abord tout sacrifié pour moi (j'allais plus mal que lui quand on s'est rencontrés) mais qui n'en peut plus et commence à être très agressif.
--> Mon entourage professionnel : je suis d'accord avec Enlie JC (message de 2007) : à la fac, tout le monde se fiche de tout, et surtout de ceux qui ne sont pas des battants, des winners, des intellectuels en puissance. Au lycée, quelques profs se sont montrés compréhensifs, la plupart n'ont rien vu ou fait comme si.

5/ A quoi vous raccrochez vous pour croire en demain ?
--> À mon oreiller. Ou à des rêves d'avenir, par ailleurs de plus en plus modestes.

Et un petit peu à ce forum, mais je n'ai pas assez de temps pour y venir.

Je vous embrasse.
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scorpionne
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Enregistré le : lundi 12 juillet 2010 8:39
Localisation : Quelque part, perdue ....

Message par scorpionne »

1/ A quel âge avez vous déclaré votre 1er épisode dépressif, et à quel âge vous avez commencé à vous faire aider?

Tout a commencé en novembre 2004 suite à rupture sentimentale affective incomprise et déchirante.
Prise en charge depuis UN AN mais pas assez sérieusement. J'ai RV avec un nouveau psy le 12/10, enfin ....


2/ Prenez vous des médicaments, et trouvez vous que ça vous aide ?
Après Seroplex, puis Deroxat, je suis sous Prozac et cela ne m'aide pas .... j'ai tous les effets secondaires sans les effets bénéfiques.

Je pense éventuellement retenter le Seroplex qui a "changé la vie" de ma mère d'après elle. Suis très déçue des traitements. J'avais décidé de tout arrêter mais mon "futur" psy m'a dit par téléphone de continuer mon traitement impérativement.

Par contre, je pense que j'ai réellement besoin d'une aide médicamenteuse.

3/ Avez vous été arrêtée et si oui combien de temps: semaine, mois, année ?
15 jours au taquet, ce qui a permis à tous mes collègues d'apprendre que j'ai fais une TS.

4/ Quelle a été la réaction de :
--> Mon entourage proche
: mon père refuse d'admettre que je suis en dépression et il ignore que j'ai fais une TS. Il deviendrait fou. C'est lui qui a recommandé à mon médecin généraliste (le sien en l'occurrence) de me prescrire du Prozac.
Ma mère, elle, est dépassée et très inquiète car elle a appris ma TS et souffre beaucoup, donc beaucoup de culpabilité. Mais on arrive à parler assez bien.


Amis envolés un à un; ils ont autre chose à faire et j'ai toujours été solitaire de toute façon ....

Mon copain est dépassé par les évènements. Déjà peu psychologue en soi, il ne comprend pas le fait de souffrir de dépression et encore moins de prendre des traitements.

Il banalise et généralise trop. Mais il souffre très directement de ma dépression et finira par me quitter.

--> Mon entourage professionnel : ils sont tous au courant de ma situation et j'ai curieusement trouvé un peu de soutien et d'écoute. Mon chef m'a appelée 2 fois cette semaine pour prendre de mes nouvelles. J'ai de la chance. Mais quand même honte de reparaitre au travail lundi après que tout le monde soit au courant que j'ai fais une TS + dépression.

5/ A quoi vous raccrochez vous pour croire en demain ?
Rien.
Éventuellement à la lecture.
Je vis à la seconde près. Je ne sais pas de quoi demain sera fait ni si je serai encore là. Mon RV du 12/10 avec le nouveau psy peut être une façon positive d'envisager une sortie du fossé ....

Bises à tous
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clochette76
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Message par clochette76 »

/ A quel âge avez vous déclaré votre 1er épisode dépressif, et à quel âge vous avez commencé à vous faire aider?

C'était l'an dernier, fin aout 2009. j'avais donc 23 ans.

2/ Prenez vous des médicaments, et trouvez vous que ça vous aide ?
je suis sou divarius, 6 jours /7, et lysanxia si besoin. mais j'en prend pas beaucoup, tout au plus un par mois. je suis maintenant moins angoissée physiquement. elles sont toujours la, mais elle ne me font plus paniquer.

3/ Avez vous été arrêtée et si oui combien de temps: semaine, mois, année ?
pas du tout. on ne me l'a pas proposé, et je ne l'aurai pas voulu.

4/ Quelle a été la réaction de :
--> Mon entourage proche
: mon amoureux m'a "obligée" à me soigner, ma mère pareil mais elle a du mal à me voir comme ça, et les autres en général n'aiment pas savoir que je suis sous anti depresseur. ils pensent que c'est de la m**** et que j'en ai pas besoin puisque "j'ai tout pour etre heureuse"

Amis envolés un à un; tout le monde a bien compris, me soutient. j'ai des amis formidables.


--> Mon entourage professionnel : ils sont plus ou moins tous au courant. j'en parle à mes collègue directement dans mon bureau, qui voient mon évolution. j'ai une de mes collègues qui m'a aidé a avoir mon rdv chez un psy plus tot que chez un autre, j'en parle beaucoup avec elle.
5/ A quoi vous raccrochez vous pour croire en demain ?
la lecture, l'espoir, mon chéri, mon entourage quand j'ai pas envie d'etre seule, et mon chien.
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c0libri
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Message par c0libri »

1/ A quel âge avez vous déclaré votre 1er épisode dépressif, et à quel âge vous avez commencé à vous faire aider? 1er episode j'en ai pas le souvenirs, je me rappel avoir était très anxieuse vers 14/15 ans mais vraiment quand je ne sais pas.
Me faire aider là récement, l'année dernière à 34 ans, commencé à être aidé par AD mais j'arrété très vite jme sentais pas "malade", et là à 35 ans ya 1 semaine 1ere scéance de psy et sous AD


2/ Prenez vous des médocs, et trouvez vous que çà vous aide? oui j'en prend là vraiment depuis 2 semaines, pour l'instant pas du tout l'impression que sa m'aide, même fait une grosse crise de nerfs ce week end (dent qui claque, je sentait plus mes jambes, envie de tout foutre en l'air...)

3/ Avez vous été arrêtée et si oui combien de temps: semaine, mois, année?
non jamais je ne veux pas

4/ Quelle a été la réaction de:
- votre entourage proche (conjoint, parents...)
- votre entourage professionnel (avez vous eu des nouvelles pendant votre arrêt?)

mon mari s'en veut beaucoup, car c'est son refus de bb4 qui fait que je suis dans cet état, il ne sait pas comment m'aider, ma mère essai de me soutenir même si elle me dit que 3 enfants c'est déjà bien (la phrase que je ne veux pas entendre), et mon entourage professionnel j'en ai pas vu que je bosse chez moi avec des bébés...

5/ A quoi vous raccrochez vous pour croire en demain? à mes 3 enfants, il ne seraient pas là, je ny seraient plus non plus, je n'aie plus de projet, plus rien me donne envie
Ma galerie mes ecrits viewtopic.php?t=18895
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eternelletristesse
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Vous, votre dépression, votre entourage, questions!

Message par eternelletristesse »

Merci à tous pour vos réponses, désolée pour de longues absences, j'ai été hospitalisée. Je reviens d'une dernière qui a duré 8 mois et qui se finit par un échec ...

Tout a changé pour moi depuis que je vous ai posé cette question...
Les médecins me disent qu'ils ont esssayé tous les médicaments et que c'est à moi de me secouer pour m'en sortir...
Je me suis mariée en 2009 mais je n'ai pas de vie de couple, donc la relation est très conflictuelle (je n'avais pas de couple avant le mariage non plus!)
Je n'ai plus d'amis, c'est si simple de laisser tomber les gens qui ont besoin d'aide.
Je suis invalide catégorie 2, je ne travaille donc pas pour l'instant, et je ne sais pas quel métier je pourrais bien faire un jour même si j'ai eu un diplome d'ingénieur un jour...
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miracle rose
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Message par miracle rose »

1/ A quel âge avez vous déclaré votre 1er épisode dépressif, et à quel âge vous avez commencé à vous faire aider?
vers 12 ans je pense c est un formateur vers l age de 18 ans de me faire aider. a19 ans j ai failli faire ma premiere ts lors d une formation au 1er secours avec les pompiers et j ai discuter avec eux pendant plus d un heure...des suite de ca je suis aller voir mon medecin qui m a envoyer en hp est c est la que le traitement a commencé

2/ Prenez vous des médocs, et trouvez vous que çà vous aide? oui j'en prend mais je revois mon medecin mardi car il ne font pas vraiment effet les envie d am , de violence, de tout casser revienne...ils m ont aider le temps qu ils ont fait effet (mais, j ai du mal a reprendre rdv avec un psy depuis que la derniere que j ai vu qui faisait partir du cmp m a dit qu on pouvais me donner tous les traitemment du monde je ne m en sortirai jamais

3/ Avez vous été arrêtée et si oui combien de temps: semaine, mois, année?
non jamais , je ne m en sent pas capable...si j arrete je ne suis plus de ce monde

4/ Quelle a été la réaction de:
- votre entourage proche (conjoint, parents...)
- votre entourage professionnel (avez vous eu des nouvelles pendant votre arrêt?)

peut comprehensif, pas a l ecoute, ne me comprenne pas....

5/ A quoi vous raccrochez vous pour croire en demain?
a rien je vie au jour le jour sans vraiment penser au lendemain
Violet Fluid

Vous, votre dépression, votre entourage, questions!

Message par Violet Fluid »

Difficile à dire et peut être trop formel.....

1/ A quel âge avez vous déclaré votre 1er épisode dépressif, et à quel âge vous avez commencé à vous faire aider?

Vers mes dix-sept ans sur le chemin du retour de mes cours scolaires (1995). Certainement dû à plusieurs facteurs je pense comme
les échecs sociaux (pas d'amis), échecs études, mon enfance glauque à souhait et mes difficultés d'insertion dans une vie normale.

Depuis début 2008 seulement je prends contact avec un généraliste..... Pour un psy je ne me sens pas encore capable.
Un peu avant cette année j'étais sans resource (compte bancaire, assurance mutuelle) et adresse officielle.

2/ Prenez vous des médocs, et trouvez vous que çà vous aide?

Oui. 40 mg de paroxetine, traitement antidepresseur et 10 mg de Alprazolam pour mes crises d'angoisse et de pouvoir mieux dormir
la nuit.

3/ Avez vous été arrêtée et si oui combien de temps: semaine, mois, année?

Non. N'ayant jamais contracté de contrat à durée indeterminée chez un employeur de mon existence, je ne me
contente pour le moment de petits jobs temporaires assez régulièrement depuis un peu plus de deux et demi.... Je souligne que
j'ai 32 ans, dingue comme situation professionnelle je l'admets mais ma vision des choses et le monde de l'emploi ne sont
comment dire pas très compatibles.

4/ Quelle a été la réaction de:
- votre entourage proche (conjoint, parents...)
- votre entourage professionnel (avez vous eu des nouvelles pendant votre arrêt?)


Question famille, je n'ai qu'un lien fréquent avec un frère ainé souffrant et ayant vécu les mêmes choses que moi sinon comme
je l'ai déjà mentionné question insertion ou vie sociale (amis, couples) aucun vu que je n'ai pas d'amis et de compagne.....

5/ A quoi vous raccrochez vous pour croire en demain?

Tout ce que je peux dire..... J'aime énormement mes trois chats..... Donc mes chats.

--edit--
eternelletristesse a écrit :
Merci à tous pour vos réponses, désolée pour de longues absences, j'ai été hospitalisée. Je reviens d'une dernière qui a duré 8 mois et qui se finit par un échec ...

Tout a changé pour moi depuis que je vous ai posé cette question...
Les médecins me disent qu'ils ont esssayé tous les médicaments et que c'est à moi de me secouer pour m'en sortir...
Je me suis mariée en 2009 mais je n'ai pas de vie de couple, donc la relation est très conflictuelle (je n'avais pas de couple avant le mariage non plus!)
Je n'ai plus d'amis, c'est si simple de laisser tomber les gens qui ont besoin d'aide.
Je suis invalide catégorie 2, je ne travaille donc pas pour l'instant, et je ne sais pas quel métier je pourrais bien faire un jour même si j'ai eu un diplome d'ingénieur un jour...
Navré pour le double post.

Je suis de tout coeur avec toi..... Conseil aucun de ma part à ton égard mais une chose que je peux dire avec certitude : Rejette la culpabilité comme
ton pire adversaire
car crois moi tes proches ou tes relations de le soulignerons dans un optic de te remettre sur pieds certe mais cela t'enfoncera davantage dans les profondeurs.......
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caloti64
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Enregistré le : jeudi 11 novembre 2010 18:29
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Vous, votre dépression, votre entourage, questions!

Message par caloti64 »

Chers tous,

je me permets de vous poser quelques questions qui me taraudent, et vous répondez si vous voulez hein, ce n'est pas une enquête de police

1/ A quel âge avez vous déclaré votre 1er épisode dépressif, et à quel âge vous avez commencé à vous faire aider?

Consciemment , à 22 ans, et je me suis faite aider tout de suite...mais j'ai des souvenirs de "crises" de tristesse datant de l'enfance.

2/ Prenez vous des médocs, et trouvez vous que çà vous aide?
J'ai été sous Prozac, ça m'a aidée, mais je n'avais pas de suivi avec un psy, donc j'ai fini par arrêter de traitement (15 kg de pris) avant qu'on me represcrive exactement le même 1 an plus tard, et j'ai arrêté au bout de quelques semaines car je n'accrochais pas avec la psy, et elle ne m'a jamais expliqué que j'avais BESOIN d'un traitement. Par la suite, j'ai commencé une analyse avec une psychologue (pas de "chiatre" donc pas de médocs!!), et ça m'a fait beaucoup de bien. Depuis j'ai déménagé à l'autre bout du pays, et j'attends mon rdv en cmp.

3/ Avez vous été arrêtée et si oui combien de temps: semaine, mois, année?
Non, mais un médecin m'a conseillée de démissionner de mon job, car à cause de lui,j'avais littéralement les boules!!

4/ Quelle a été la réaction de:
- votre entourage proche (conjoint, parents...)
- votre entourage professionnel (avez vous eu des nouvelles pendant votre arrêt?)
Mes parents me respectent mais ne m'en parlent pas...je leur en ai reparlé il y a quelques jours, et ils sont prêts à m'aider.
Mon compagnon ne comprend pas...il faut que je lui répète en boucle que je fais une dépression pour que ça rentre et qu'il arrête de me demander pourquoi je pleure! Mais il est génial avec moi, il m'aide beaucoup.
Mes ami(e)s n'y croient pas...enfin, ceux à qui je l'ai dit, car je ne veux pas que les plus sensibles se fassent du mouron.

5/ A quoi vous raccrochez vous pour croire en demain?

A la certitude qu'à force de pleurer, je finirai par fatiguer et m'endormir. Mais je me réveille souvent en pleurs, alors du coup, ça marche pas!
I'm a blue moon,
Since I've stepped out of the womb.
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