Les plus beaux textes de chansons françaises.

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Lady_woupss
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Les plus beaux textes de chansons françaises.

Message par Lady_woupss »

Bonjour,

Je suis une passionnée de chanson française et au gré des mes écoutes je relève de très beaux textes qui méritent d'être lus en dehors de tout contexte musical...

Je vous fais part d'un premier que j'adore:


Vous qui restez si bien de glace
Souffrez que mes mots dépassent
Le peu de raison que je tienne
Quand vous laissez ma peine
En disgrâce
Devant votre indifférence
Je perds un amour immense
Pour lequel j'avais au départ
Comme au jeu de hasard.
Peu de chance

{Refrain:}
Long est le chemin
Qui me mène vers le nouveau monde
Aussi longue est la nuit
Qui me fait penser à vous

Même les Princes des Maisons de France
Avec leurs magnificences
N'égaleront jamais en vous
Cet orgueil qui se joue
D'insolence
Des opéras de misère
Vous feront gloire de l'enfer
Où je vais tomber à genoux
En découvrant le goût
De l'absence.



William Sheller. Le nouveau monde.
Et tous les sam'dis soirs que j'peux, Germaine, j'écoute pousser mes ch'veux.


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katesurf59
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Les plus beaux textes de chansons.

Message par katesurf59 »

Merci lady :bisouss:
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Lady_woupss
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Les plus beaux textes de chansons.

Message par Lady_woupss »

:smile:

Vous pouvez aussi me faire découvrir vos textes hein, c'est pour ça que j'ai fait ce topic!
Et tous les sam'dis soirs que j'peux, Germaine, j'écoute pousser mes ch'veux.


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Natthy
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Les plus beaux textes de chansons.

Message par Natthy »

Je ne sais qu'une chose ; tu tiens
Ma joie, ma peine, entre tes mains

Tu es le souffle, le lien,
Mon enfant roi, mon magicien

Rien ne m'appartient
Mais au sud je reviens


Noyé dans le cœur des foules
C'est dans ton fleuve que je m'écoule

Quand tous les ponts d'or s'écroulent
C'est de ton air que je me saoule

Rien ne m'appartient
Mais au sud je reviens

Les territoires inconnus
Je les parcours, je les inclus

Mon pays, mon sang, ma rue
Sont dans tes yeux, je les ai vus

Noir Désir, l'enfant roi
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Lady_woupss
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Les plus beaux textes de chansons.

Message par Lady_woupss »

Joli: Merci, je ne connaissais pas!
Et tous les sam'dis soirs que j'peux, Germaine, j'écoute pousser mes ch'veux.


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tilly

Les plus beaux textes de chansons.

Message par tilly »

Super idée de rubrique Lady :love1:
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camiliana
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Les plus beaux textes de chansons.

Message par camiliana »

"face a la mer "de calogero et passy
"manquer d'un pere" de calogero
l'idiot

Les plus beaux textes de chansons françaises.

Message par l'idiot »

Rocé
"Aux nomades de l’intérieur"

Compressé dans un vide absurde, insurmontable inquiétude
Qui vient ronger ton assurance, ton estime, ta certitude
Ne serait-ce qu'une minute, le temps d'une interlude
Qui n'a jamais souffert de cette solitude ?

Trop d'remises en question, font de la question ta seule route
"Doute de ton pouvoir, tu donnes pouvoir à tes doutes"
Il faut pas trop penser, si t'as ce genre de penchants
C'est plus facile de s'y pencher, que d'en éviter les tranchants

Les doutes c'est comme l'insomnie, l'abus est dangereux
Mais qui ne les a pas écoutés, donné du temps un peu précieux
Déjà que l'anxiété commence à infiltrer tes yeux
Range cette part de folie, à trop douter, t'en deviens douteux

Range ta part de folie tant que tu le peux, car admettons
Que la joie et la raison soient ce qui est bon, c'est con
Mais ta tête est ta seule maison, ton bien le plus précieux
Ton paradis si tu les prends, ton enfer si tu n' le peux

Y'a des carrefours de paranoïa, et des ruelles de naufrage
Des ghettos d'anxiété, et des impasses de panne
Vis près de la normalité, mets tes bons neurones en cage
Y'a de ces quartiers mal famés, dans de ces quartiers du crâne

Là où il pleut dans la tête, où ça attire la moisissure
Rares sont ceux qui coulent dans cette tempête, et qui en sortent plus durs
Dédicace aux nomades de l'intérieur, parce que ce qui est sûr
C'est que la folie, personne n'en revient sans blessures

Les mains qui compressent le crâne, et on reste sans comprendre
Pourquoi c'est sur soit qu'il y a, ce que la folie vient prendre
Les yeux fixés au sol, parce que le sol reste de cendre
Sans rendre, ce regard que chez les autres on engendre

Le regard de l'autre a le poids de l'enclume qu'est notre malaise
On stresse, y'a plus rien qu'on encaisse, on sait qu'y a plus rien de bon
Et on le cache aussi mal que ce pli sur le front
Dans le mensonge que tout va bien, on régresse à faire semblant

Mais les yeux sont fenêtre sur l'âme, et ton regard est absent
Celui des gens est comme une flamme sous l'oeil
Tu ne veux pas te montrer en le clignant, alors tu mets l'accent
Et l'humeur que tu montres aux autres, en cache une à toi tout seul

C'est pas que la raison ne soit plus là, c'est pire, la raison te nargue
Car tu sais que tu la poursuis, car tu t'y rabaisses
Tête entre les mains à attendre, qu'apparaisse sa nouvelle vague
Sauf qu'au premier reproche, les nerfs décident que tu régresses

Et quand le calme revient, t'aimerais dire, à forte raison
Tes confidences à la mère, le père, le frère et les soeurs
Et là tu t'rends compte combien le cerveau est ta propre maison
Car si tu n'y es pas au chaud, tu ne peux réchauffer les coeurs

Quel bonheur, les gens ont, ils s'rendent pas compte, de glisser à vie
Et quel malheur, de vivre à essayer
Quand dans la tête, un labyrinthe qu'on veut chassé s'est construit
Comme si tu ne reconnaissais plus chez toi, trop infesté

Les écorchures physiques sont voyantes et guérissables
A l'inverse de ça, tu n'es que trop fragile et périssable
Agile dans le mensonge, parce que à la recherche du véritable
Et mourant de soif de cette raison insaisissable

Tu pues de cette rupture que les proches appellent cassure
Etant dans cette partie du crâne que l'humain normal rature
Là où les émotions sont dures et où le sensible sature
Seul avec ton ombre comme carrure et pas une ombrelle d'armure

Il a plu dans la tête, et ça attire la moisissure
Rares sont ceux qui coulent dans la tempête, et qui en sortent plus durs
C'est pour les nomades de l'intérieur, parce que ce qui est sûr
C'est que la folie, personne n'en revient sans blessures...



un texte majeur d'un rappeur/auteur majeur :smile:

:chap:
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NoName
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Les plus beaux textes de chansons françaises.

Message par NoName »

SAEZ - Les Enfants Lunes - Le Manifeste - L’Oiseau Liberté & Prélude Acte II

Quand je jette à la mer, tristes sanglots je crois
Oui mes roses en hiver pour barbarie et moi
Alors je vais perdu Pierrot dans les marées
De ces bouquets de fleurs qui finissent enterrés
Et que la mort me prenne ou qu’elle prenne les miens
Puisque tous les cimetières un jour font des jardins
Quel que soit le chemin j’ai choisi mon destin
Sera celui du cœur oui celui de l’humain

Et si moi je suis là, si je suis l’enfant lune
Et si toi comme moi on t’a volé ta lune
Avec ma gueule peinte en blanc au vent du désespoir
Je tiens poing levé mon drapeau rouge et noir
Qu’on veule nous violer les marchands de fortune
Les actionnaires du monde les goudronneurs des dunes
Les sourires nous offrons, à la rue au goudron
Avec nos gueules peintes en blanc nos regards d’horizon

Nous allons les chemins de pluie mettre des fleurs à mon pays
Pour toi puis pour l'humain je crois, toujours pour barbarie et moi
Tu sais c’est la mélancolie à offrir aux oiseaux
Tu sais c’est l’orgue barbarie qui fait chanter Pierrot
Pierrot recherche Colombine pour lui offrir ses orphelines
Toujours au vent du désespoir, poing levé drapeau rouge et noir
Pour mettre des fleurs en bouquet à ce cimetière des cœurs blessés
Et si nos gueules sont peintes en blanc pour te dire un peu les printemps
Et si nous sommes des enfants lune, toujours au combat de la plume
Sûr à la guerre contre le roi nous marchons toi et moi
Tendons nos bouquets de pailles poings levés contre la mitraille
Nous sommes les enfants de la lutte ouais qu’importe l’insulte

Nous posons nos bouquets à ce pays de croix
Nous cherchons un abri pour Colombine et moi
Avec nos gueules peintes en blanc au vent du désespoir
Toujours poing levé le drapeau rouge et noir
Et si tombent les roses sur les champs de bataille
Si marchent sur les fleurs les peuples de mitraille
L’éternel et l’espoir à ton sourire gamin
Pour mener le combat et l’amour en chemin

Nous sommes les enfants lune et la force des maîtres
Ne changera jamais la beauté de nos êtres
Si nous sommes tous Pierrot avec nos fleurs en bouquet
De tristesse à offrir à nos désespérés
Nous n’avons de richesse que nos bouquets de pailles
Puis toujours poing levé qu’importe la bataille
Tous enfants de la terre ont les fils de la lutte
Tous gardiens de son frère oui qu’importe l’insulte
Nous qui n’avons pour vie que le chemin de croix
Toujours frangins de ceux qui combattent les rois
C’est pour nos Colombine si c’est pour l’humain tu vois
Sur les chemins de pluie pour mener le combat
Nous sommes nés de novembre avec le cœur d’avril
Nous pleurons nos printemps sous nos battements de cils
Nos larmes gouttes d’or oui pour peindre la brume
Nous reprenons la route à l’encre de nos plumes

Nous sommes les enfants lune et la force des maîtres
Ne changera jamais la beauté de nos êtres
Nous nous tendons nos poings à leur argent misère
Un sourire de gamin ça vaut la terre entière
Nous posons des bouquets à ce pays de croix
Nous cherchons un abri pour Colombine et moi
Avec nos gueules peintes en blanc au vent du désespoir
Toujours poing levé le drapeau rouge et noir
Et si tombent les roses sur les champs de bataille
Si marchent sur les fleurs les peuples de mitraille
L’éternel et l’espoir à ton sourire gamin
Pour mener le combat et l’amour en chemin
Les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie
Et se font boire le sang de leurs visions perdues[
/i]
om-d-kaverne
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Les plus beaux textes de chansons françaises.

Message par om-d-kaverne »

ANGE "Sur la trace des fées" (album "Émile Jacotey")

Jadis, avec Pierre et Gladys
On les voyait passer en robe blanche
Au ruisseau qui traînait nos rêves
Vers un écrin de joie
Nous suivions la trace des fées
C'était au mois de mai

Vole, blonde, tête folle,
On les voyait quitter leur robe blanche
Un torrent de cheveux dorés
Léchait nos yeux de soie
Nous étions sur la trace des fées
C'était au mois de mai

J'étais le prince sans carrosse
Ma muse pleurait aux étoiles
Puis je redevins le chien.

Jadis, cachées sous les fleurs de lys
On les voyait flâner en robe blanche
Au pays où la bise enlace les gens aux mille pleurs
Nous suivions la trace des fées
C'était au mois de mai

Vole, vole, blonde, nymphe folle
On les entendait rire en robe blanche
Et le gazon du parc s'imbibait à nos pieds d'enfants
Nous étions sur la trace des fées
C'était au mois de mai

J'étais le prince sans carrosse
Ma muse pleurait aux étoiles
Puis je redevins le chien.


Encore plus joli avec la musique, bien sûr !
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No one
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Les plus beaux textes de chansons françaises.

Message par No one »

Je ne connais pas spécialement bien Jacques Brel, mais pourtant cette chanson de lui me touche profondément, et m'émeut aux larmes.


Voir un ami pleurer

Bien sûr il y a les guerres d'Irlande
Et les peuplades sans musique
Bien sûr tout ce manque de tendre
Il n'y a plus d'Amérique
Bien sûr l'argent n'a pas d'odeur
Mais pas d'odeur vous monte au nez
Bien sûr on marche sur les fleurs
Mais mais voir un ami pleurer

Bien sûr il y a nos défaites
Et puis la mort qui est tout au bout
Nos corps inclinent déjà la tête
Étonnés d'être encore debout
Bien sûr les femmes infidèles
Et les oiseaux assassinés
Bien sûr nos coeurs perdent leurs ailes
Mais mais voir un ami pleurer

Bien sûr ces villes épuisées
Par ces enfants de cinquante ans
Notre impuissance à les aider
Et nos amours qui ont mal aux dents
Bien sûr le temps qui va trop vite
Ces métros remplis de noyés
La vérité qui nous évite
Mais voir un ami pleurer

Bien sûr nos miroirs sont intègres
Ni le courage d'être juifs
Ni l'élégance d'être nègres
On se croit mèche on n'est que suif
Et tous ces hommes qui sont nos frères
Tellement qu'on n'est plus étonnés
Que par amour ils nous lacèrent
Mais voir un ami pleurer



...
L'amour, je m'en souviens comme si c'était demain.

Mon salon / Ma trogne
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