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chak
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Message par chak »

aaaaahhhh ! une magnifique spéléologue du verbe que voilà ! :offre:
merci de nous avoir rejointes pjlove :autop:
plus on est à se motiver, mieux c'est, n'est-ce pas ? :smile:


lisbeth, c'est amusant comme on a des manières différentes de se mettre en conditions pour bien travailler, j'adore ça ! :smile:
pour moi les idées fusent, mais je n'arrive pas à les poser sur papier à chaque fois… comme s'il fallait que ça mûrisse dans un premier temps dans ma tête, et une fois que je doute un peu moins, je pose. du coup, je n'ai vraiment pas de constance.
mais j'avoue que j'aimerais en avoir un peu plus…
mais du coup aussi, il me faut ces délais…
ça m'aide je crois les délais. j'aime avoir des choses ponctuelles pour rythmer un peu mon quotidien, sinon, c'est le bazar…
je manque d'organisation pour mon temps, et je me distrait vite, je perds vite ma concentration.
bon, l'environnement doit jouer aussi.
peut-être que si j'avais mon coin à moi, ça serait différent ?


poussière, ma mère est dans le déni et mon père se surestime complètement, donc, je tente de n'être ni dans l'un ni dans l'autre de ces cas… faut trouver la bonne balance…
et, ce que je disais, 40 ans que je me répète ça… ben ça fait 2 ou 3 ans que je tente de modifier ça… mais c'est pas facile, quand tu as construit un mur si costaud (et qu'on t'a bien aidé à le monter aussi… :marteau6: ), ben c'est difficile à démolir.
mais j'ai bon espoir d'arriver à changer mes mots envers moi :wink2:


bisous à vous :bisouss: :offre: :sun:
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poussière
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Message par poussière »

chak a écrit : mardi 12 février 2019 2:07
et, ce que je disais, 40 ans que je me répète ça… ben ça fait 2 ou 3 ans que je tente de modifier ça… mais c'est pas facile, quand tu as construit un mur si costaud (et qu'on t'a bien aidé à le monter aussi… :marteau6: ), ben c'est difficile à démolir.
mais j'ai bon espoir d'arriver à changer mes mots envers moi :wink2:


bisous à vous :bisouss: :offre: :sun:
Je suis un peu dans le même cas mais une bataille sans difficultés n'en est pas une et elle n'offrirait aucun mérite.
L'espoir c'est important. :bisouss: Chak
Bonne journée/soirée !
« Regretter ses propres expériences, c'est arrêter son propre développement. Nier ses propres expériences, c'est mettre un mensonge sur les lèvres de sa propre vie. Ce n'est rien de moins qu'un reniement de l'âme.
-Oscar Wilde
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Lisbeth Salander
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Message par Lisbeth Salander »

Oh oui, PJ, rejoins-nous et parle d'écriture avec nous ! Comme cela doit être joli et riche dans tes cahiers...
Comment vas-tu en ce moment, PJ ?

Chak, en effet, il est bon d'avoir un coin calme pour écrire, c'est primordial et c'est l'un des avantages de vivre seule... Les idées ont certes besoin de mûrir dans la tête : parfois la gestation est longue et douloureuse, parfois elle est plus rapide. L'écriture est un processus qui n'a pas de règle, je crois, si ce n'est de lire et d'écrire souvent... ce qui s'avère bien compliqué avec la dépression... Tu dis que les idées fusent, c'est très encouageant, ne les laisse pas s'envoler !

Quant au mur dont tu parles avec Poussière, je compatis, j'ai le même à la maison ! Petit à petit...

:bisouss:
« Oui, la mort me tente, mais je vis, faute de mieux. »

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Lisbeth Salander
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Message par Lisbeth Salander »

Le fils d'Alain Delon, 24 ans, publie son premier roman.
Miss France / Miss Univers publie son autobiographie.
...
Y en a qui galèrent moins que d'autres pour être édités... :marteau6:
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chak
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Message par chak »

bah, c'est pas le même univers non plus lisbeth, enfin, je suppose…
si t'es déjà méga connu et méga riche, t'as déjà d'office les bons tuyaux, les gens autour qui t'aident pour le moindre soucis… bref… rien à voir avec un auteur "artisanal" voire "artiste"…
je ne pense pas que je serais tentée de lire un livre d'une super star en faveur d'un auteur pas ou peu connu vois-tu.
d'ailleurs, quand j'achète des bouquins (ce qui n'est pas fréquent), c'est sur des salons du livre, à des petits auteurs (ou alors des livres spécifiques sur tel ou tel sujet quand ça n'est pas des romans).
ou alors, j'achète au pif sur internet, d'après la description ou le titre… donc, souvent des inconnus…
bah, faut pas penser à ces gens là ma lisbeth, ça fait plus de mal que de bien… :console:
et puis dis toi que c'est jamais très très intéressant au fond… parce que leur vie… ben… voilà quoi… on sait déjà tout :wink2:
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PJPJPBF
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Message par PJPJPBF »

:newblush:
Chakise est bien plus douée que moi sous la glace.

Ecrire pendant une dépression? Une maladie quelle qu'elle soit? Un mal-être?
Ecrire la vie durant, et plus :smile: !
Reprendre le métier toujours, c'est l'apprendre. Rien n'est acquis et c'est heureux, malgré les frustrations.

Je vois les écrivains publiés comme des danseurs solistes.
Il y en a peu.
Peu à en vivre, peu qui durent, encore que la vie du Ballet le permette davantage.
Et puis? On peut s' approcher le plus près possible de son "idéal", jusqu'au point où celui-ci se modifie parfois...?!
Donc écrivons. Bien-sûr! Graphomanions! Avec Baudelaire correspondons.

Le souci de la publication, je ne l'ai pas, même si cela me ferait plaisir.
Peut-être parce que je ne me sens pas de travailler à cela ou d'écrire pour cela.
Il y a l'âge et le vécu aussi, qui pressent d' essayer de vivre bellement avant que d'écrire ainsi.

J'aime les salons du livre -ah, je corrige : j'ai écrit "salons de lecture"- où il est possible de rencontrer des auteurs, de parler un peu ou pas.
Les rencontres de littérature comme "Le Marathon des Mots", à Toulouse ou celles moins connues, moins sponsorisées.
Les soirées-poésie improvisées (en fait, non...).
Les courriers adressés à des écrivains qui vont arriver jusqu'à eux et susciter une réponse.
Les bibliothèques d'archives des sous-préfectures, leurs fonds littéraires toujours assez minces sur les rayonnages. Si sages et si pleins d'espoir vivant. Et ce jeune homme un peu alluré gothique qui cet été devant les sculptures dans la Cathédrale, est venu me demander un crayon et du papier. "Pour dessiner? -Non, pour écrire! Maintenant."

Je suis persuadée que c'est old-fashion et hors-sujet, mais je me suis risquée.
Ce n'est pas cela du tout que je voulais écrire, donc, à cause du topic, je ne l'efface pas, soyez indulgemment sévères.
Il y a un autre monde et il est dans celui-ci. Paul Eluard
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Miet
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Message par Miet »

Merci de te saisir de ce sujet chère PJ :love1:

Je suis en panne, j'ai des idées pour le milieu, éventuellement pour la fin, mais évidemment pas pour le début. Et puis je ne suis de toute façon pas passée par l'étape "écriture" à proprement parlé. Des notes, et des bribes d'idées dans ma tête, quelques phrases encore à améliorer jetées sur mes carnets, rien de bien solide, à ce rythme j'en ai pour des mois, voire des années (et je ne suis pas de nature patiente). Mais peut-être est-ce le temps normal de la gestation d'un récit. J'ai écrit le précédent en quelques jours, peut-être semaines, d'un coup, comme animée d'une fièvre créative. Les mots dansaient pour moi, je n'avais plus qu'à les taper sur mon clavier, les phrases s'écrivaient seules dans ma tête. Un moment magique :smile:

Donc je voudrais vous proposer un petit atelier d'écriture : noter des débuts de livres, les quelques premières phrases. Soit de livres que vous avez aimé, ou qui ont des débuts marquant, parce qu'originaux ou intense ou je ne sais quel critère vous retiendrez ; soit, et ce serait merveilleux pour moi en terme de qualité de partage, des débuts de vos récits à vous. Ça demande une dose de courage, j'en conviens. Mais ce sera, je n'en doute pas, accueilli avec beaucoup de bienveillance.

Je commence, mais par timidité, pour l'instant ça sera des romans appréciés :

Olivier Bourdeault, En attendant Bojangles :
Mon père m'avait dit qu'avant ma naissance, son métier c'était de chasser les mouches avec un harpon. Il m'avait montré le harpon et une mouche écrasée.
- J'ai arrêté car c'était très difficile et très mal payé, m'avait-il affirmé en rangeant son ancien matériel de travail dans un coffret laqué. Maintenant j'ouvre des garages, il faut beaucoup travailler mais c'est très bien payé.

J'aime ce début parce qu'on est tout de suite plongé dans le décalage du ton ...

Camille Anseaume, Ta façon d'être au monde
C'est l'heure du départ, la fin de l'été. Il faut rentrer. Dans la chambre, je reste transie, incapable de bouger. C'est l'angoisse et les regrets qui me paralysent. Je comprends que je n'ai pas pris le temps de défaire mes valises, ni même de regarder à la fenêtre. Maintenant que je réalise qu'on y voit la mer, il est temps de m'y arracher. Le séjour est passé sans moi. J'étais là, et je ne le savais pas. J'en conçois une tristesse et une culpabilité infinies, sans commune mesure avec les faits.
Tu connais ce rêve étrange que je t'ai souvent décrit. Il m'a hanté chaque nuit pendant des années. Et puis un jour, je ne l'ai plus fait. Ce jour là, j'ai compris que l'été avait duré vingt-six ans.
J'aime bien l'idée de commencer par la fin, puis que le chapitre suivant et finalement tout le livre ne soient qu'un retour en arrière, si bien qu'à peine fini, ou le rouvre pour relire ces premières lignes et que tout prenne du sens. D'ailleurs, je l'ai lu deux fois d'affilée, d'une traite (ou de deux traites, du coup :rire1: )

Voilà pour moi, je mettrais peut-être mon début plus tard ... J'attends de voir quelle réception est faite de ma proposition :wink2:
:bye:
Utilisez les rapports si vous désirez que l'on efface/édite/verrouille/déverrouille l'un de vos messages/sujets/salons ; ou pour prévenir la modération d'un message hors charte. Merci de votre aide !

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Lisbeth Salander
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Message par Lisbeth Salander »

Chak, tu as parfaitement raison sur toute la ligne mais je ne peux m'empêcher d'enrager quand j'apprends ce genre de truc, grrrr, c'est pas juste...!

PJ, digresse autant que tu veux, te lire est toujours un plaisir. J'aime quand tu compares les écrivains publiés (pas ceux cités précédemment, bien sûr !) aux danseurs solistes.
Et puis j'aime aussi : "Non, pour écrire ! Maintenant".

Miet, laisse mûrir comme blé au soleil... Ne sois pas impatiente, cela viendra, j'en suis sûre. Parfois, il faut du temps, beaucoup de temps. Je n'ai jamais expérimenté, comme toi, le fait de cracher les mots d'un seul jet, sauf quand il s'agit de poésie. Pour un récit, cela doit être d'autant plus grisant.
Comme j'aimerais avoir le courage de partager le début de mon roman ! Mais je crains de ne pas l'avoir, ce courage... Je reviendrai pour le petit exercice, le temps de trouver le bon extrait à partager...
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Miet
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Message par Miet »

Lisbeth :
Je reviens sur ce que tu avais écris sur la panne d'inspiration liée à la dépression. Pour moi, la mélancolie a toujours été le moteur de ma créativité. Mais peut être est ce parce que je n'ai écris que sur la noirceur de mon âme, de mon histoire, de mes trauma, et qu'il me fallait être dans cet état d'esprit désespéré pour le retraverser puis le mettre en mots.

Je n'ai pas comme toi écrit de fiction. D'ailleurs, je trouve que la poésie et la fiction sont le summum de la création, et que ça m'est inaccessible. J'ai donc beaucoup d'admiration pour toi et pour les écrivains qui y arrivent. Je ne sais qu'écrire sur ma vie.
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Lisbeth Salander
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Message par Lisbeth Salander »

:zenzen:

Peut-être vas-tu expérimenter une autre facette de l'écriture, celle qui consiste, justement, à prendre son temps... Moi non plus je ne suis pas patiente, et je me demande souvent pourquoi j'écris sachant que cela peut prendre plusieurs années avant de pondre un récit abouti !

Et puis tu en as, des choses à raconter : quand je te lis au sujet de l'anorexie, des contentions, de l'isolement, et de tout le reste... La matière, tu l'as, il faut juste trouver le moyen de la mettre en forme, et c'est compliqué, je ne te le cache pas. Justement, cette fois-ci, tu as du recul sur ta situation : cela engendrera probablement un travail différent, mais tout aussi intéressant, je pense.
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chak
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Message par chak »

coucou les beautés :love1:
(oui allez, j'ai le droit !!!)
ben dis donc, y'a de la vie ici, c'était vraiment une belle idée que de lancer ce topic ! super miet et lisbeth, génial, merci ! :autop:


pjlove, "sous la glace" ? qui voudrait dire… ? (pardon, j'ai pas compris… :newblush: et puis j'ai tenté de voir un éventuel lien avec la plongée sous glace (que j'ai pratiquée)… mais j'ai pas vu le lien… bouhou… comprends pas…
pjlove l'aérienne, la petite fée légère… et moi, le mamouth ! :rire1:
mais c'est bien comme ça ! merci à toi :bisouss:

pourquoi dis-tu que c'est old-fashion et hors-sujet ?
tu as bien fait de ne pas effacer, car au contraire, je trouve que tu es tout à fait au bon endroit pour écrire cela.


miet, super idée ton atelier d'écriture !!! j'adore ! :parfait:
en plus, mon chéri dit toujours qu'il se fie aux premiers paragraphes pour acheter un livre.
des fois, il lui arrive de lire les premiers paragraphes de tous les chapitres… et des fois, ça donne des histoires assez amusantes… :smile2:

j'aime beaucoup le premier extrait que tu as posé. le second aussi, mais il est plus angoissant, lorsque l'on arrive à cette terrible conclusion…

lisbeth, j'espère que tu arriveras à poser ici un ou plusieurs début(s) de chapitres… :offre:
et miet et pj aussi d'ailleurs !

concernant l'inspiration, pour moi, ce sont les rêves ou les cauchemars qui m'aident, et certains extraits de vie étranges, ou des trucs bizarres que je n'arrive pas à exprimer par oral.
la mélancolie et la dépression parfois, mais pas vraiment… enfin, c'est lié bien sur… mes histoires sont souvent assez sombres… mais c'est pour la plupart des fictions.
je n'arrive pas à me mettre en scène, parce que des fois, c'est vraiment trop bizarre, alors la fiction m'aide à sortir ce que je ne peux pas dire.
et pour la poésie, j'en suis tout à fait incapable.

bien, alors, je vais me lancer dans ton exercice miet… :bigpeur:
top indulgence les filles ok ? :newblush: vous êtes mes premières lectrices !

comme je n'ai jamais de titre… ce sont des chiffres…
et puis comme je n'ai pas de paragraphes non plus (en plus je pars de mes écrits scripts sur cahier…), alors, je m'arrêterai où je pense que c'est bien.
alors, courage moi ! et be kind you ! :tourne:


1
En haut de la colline, il y avait cette petite maison.
Elle y était allée.
- Simon, prêtes-moi tes chaussures, celles de la boîte, s'il te plait.
- Oui, mais tu sais qu'il faut les rapporter avant minuit samedi, sinon, mon père te tuera.
- Oui, je sais.
Simon avait une totale confiance en elle, elle était très soigneuse, demandait peu et rarement.
Elle partit avec la boîte.

4
Quand elle ouvrit les yeux, elle sentit que quelque chose avait changé.
Elle se trouvait dans un champs, bordé d'un côté d'une forêt, de l'autre d'un chemin de terre, et du troisième côté, d'une ferme.
Elle était immobile, ne pouvait pas se mouvoir.
Elle se sentait puissante et forte, immense, touffue, volumineuse.
Elle était "devenue" un chêne, centenaire probablement, vigoureux, en excellente santé.

7
- Tu ne m'as jamais aimée n'est-ce pas ?
- Non
- Je ne suis "qu'un bon pote" pour toi en quelque sorte ?
- Oui
- C'est bête hein ?
- Quoi ?
- Ben l'amour ! Je suis amoureuse de toi qui n'est pas amoureux de moi, et tu es amoureux de Marie qui ne t'aime déjà plus. Tu trouves pas ça bête toi ?
- Si, je trouve ça c0n que Marie en aime déjà un autre. Et pour toi, ben je suis désolé.
- Tu peux !
- Je dois acheter des plantes du désert, tu veux venir avec moi ? C'est loin et planqué, parce que le mec fait un business de plantes et de pierres illégal.
- Ok
- T'es toujours ok pour tout toi !
- Ben oui, puisque je t'aime et que je suis ton bon pote, je n'ai pas tout ce que je veux, mais j'ai le principal que tes chéries n'auront pas : ta présence.

14
La terre l'absorbait et le rejetait, selon un certain rythme.
Il était tout noir avec une tête rouge, plate, pourvue d'une dizaine d'orifices.
Le grand maître qui faisait les programmes avait créé le rituel, la sortie, la grande danse.
Il avait 3 autres compagnons, comme lui, identiques, que le grand maître avait placés sur sa scène comme il lui semblait bon, correct, idéal.
Eux n'étaient là que pour cracher, créer l'élan, inicier la danse, avec leur puissance et leur force.
Quand c'était le moment, d'un coup immédiat, il sortait de terre avec ses 3 camarades, et comme un tir de mitraillette, ils commençaient tous les quatre.
Soudainement les formes autour se mettaient à danser, à bouger, jamais de la même manière, et les formes parfois changeaient, ça n'était pas toujours les mêmes, ni les mêmes couleurs d'ailleurs non plus.

15
Elle avait décidé de mordre son père.
Au sang. Il en était ainsi.
Cet espèce de veau immense, défonçant ses propres barrières à elle tout le temps.
Elle y arriverait, ah ça, oui !
Une fois de plus, elle avait mis du temps et de l'énergie pour façonner une barrière costaude et bien conçue, pour des gens respectueux et normaux. Elle était même presque belle sa barrière.
Et paf ! Il avait surgit, cet empafé, avançant en faisant mine de ne rien voir, la force tranquille, vers sa jolie barrière toute neuve, contre sa jolie barrière toute neuve, et après un fracas intolérable, au-travers de sa jolie barrière toute neuve, et toute foutue maintenant.
Elle était furieuse.

17
Je me demande si tu utilises toujours ta technique du "doigt mouillé" pour récupérer tes cendres de cigarettes que tu laissais systématiquement tomber à côté du cendrier.
D'ailleurs, peut-être tu ne fumes plus ?
Moi, je fume toujours, et je pense à toi chaque fois que ma cendre tombe à côté. T u aurais du faire breveter ta méthode, elle est imparable.



voilà, 6 débuts d'histoires… :newblush:
ce sont toutes des histoire courtes.
bon ben, je sais plus quoi dire maintenant… je vous laisse la plume…
bisous :bisouss:


ah, et ps lisbeth : tes lectures sont ce dont tu as besoin en ce moment. ne désespères pas, déjà, tu lis :oui:
Détachement

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Message par Détachement »

Je vous lis ici discrètement et je viens ici simplement pour vous encourager et vous déclarer que j'admire chez beaucoup, le fait de s'adonner à l'écriture.
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Lisbeth Salander
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Message par Lisbeth Salander »

Bienvenue, Déta ! Sens-toi libre d'intervenir dès que le cœur t'en dit, et merci pour tes encouragements.

Chak, tu as encore une fois raison : je lis, c'est déjà beaucoup. Peu importe le livre.
(D'ailleurs, Miet, l'extrait de Bojangles que tu as choisi, je l'ai lu il y a peu, sans pouvoir aller plus loin, je bloque. J'ai aussi commencé un roman noir, et pareil, je bloque. Pas de fiction pour moi en ce moment, c'est vraiment bizarre… :pense: )

Chak ! Tu as eu le courage de relever le défi lancé par Miet, bravo !!! Pour l'instant, je n'en suis pas capable, mais l'idée va peut-être faire son chemin... J'ai même du mal à sélectionner le début d'un roman, pourtant il y en a tant qui m'ont fait vibrer...

Concernant tes débuts de nouvelles, ils donnent envie d'aller plus loin, c'est une certitude. Ceux qui m'intriguent le plus sont le 1, le 4 et le 15. J'accroche moins au 14, que je trouve très abstrait, mais je me dis que justement, il mériterait peut-être une lecture complète pour découvrir ce qu'il cache... Euh, je me contredis en l'espace d'une seule phrase ! :rotfl:

Le 1 m'attire par sa simplicité. Le 4, par son onirisme. Le 15, par sa colère. J'aime la chute du 7. Et le dernier semble empreint de nostalgie.

Bon, je suis très mauvaise en critique, j'espère qu'à ton tour tu seras indulgente !
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Message par chak »

ooohhhh, merci lisbeth, ça me touche beaucoup, ça me fait très plaisir, merci :love1: :love1: :love1:

avant que j'oublie, la sf, ça te tente pas comme lecture ? j'ai pensé à toi, parce que comme tu es dans les lectures de dépression mais que tu aimes la fiction d'ordinaire, peut-être certains romans de sf, qui combinent les deux, pourraient te convenir (je pensais à un livre… un peu mon livre chouchou… "les clans de la lune alphande " de Phil K Dick… pardon si j'en ai déjà parlé… je l'aime trop… :newblush: )

et pour tes retours sur mes débuts d'histoire, oui, c'était un sacré défi pour moi… j'avais un peu la trouille…
mais si tu ne te sens pas d'en mettre de ton côté, c'est pas grave… je l'ai fait parce que j'avais envie… je me suis dit qu'il fallait que je commence à un moment donné de montrer quelque chose, et je me suis dit que j'avais suffisamment confiance en vous pour que vous soyez mes premières lectrices :offre:

c'est bien qu'ils t'aient donné envie d'aller plus loin :autop: merci
le 14 est effectivement très abstrait et l'histoire l'est jusqu'au bout… je suis partie d'un truc qui me faisait sursauter tous les soirs quand je faisais ma retraite l'année dernière, et je l'ai transformé en danse… mais au fond, il est onirique également, un peu comme le 4.
le 1 va en crescendo vers l'atroce… le 15 est terrible… ils commencent simple, commencent seulement :wink2:
et les 7 et 17 sont gentillets, sans doute emprunts tous les deux de nostalgie, et de tristesse aussi, pas très gais.

ben dis donc, t'es douée ! :smile2:
tu vois, j'avais pas remarqué que j'avais mis… comment dire… :pense: 3 styles différents ?
faut dire que j'ai jamais réfléchit à ça non plus…

merci beaucoup :bisouss: :offre:
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PJPJPBF
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Message par PJPJPBF »

:bye: chères vous,

Il y a tant à partager!
Merci!

Parce que ce soir j'ai besoin de légèreté :sad: , et parce que je suis zhonnête :ange: , je vous livre une vilaine :down: pensée qui m'a saisie en relisant Lisbeth.
Lisbeth Salander a écrit : mardi 12 février 2019 21:45
Le fils d'Alain Delon, 24 ans, publie son premier roman.
Miss France / Miss Univers publie son autobiographie.
.../... :marteau6:
Seriez-vous financièrement (...j' entends) tentées d'être leur ghost-writer?
Ah, mais ne vous bousculez pas comme ça, voyons, faites place à l'aïeule décomplexée et dans le besoin :tempete: !!!!

:smile2:
Il y a un autre monde et il est dans celui-ci. Paul Eluard
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Lisbeth Salander
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Message par Lisbeth Salander »

Merci à toi pour tes partages Chak ! Je me sens flattée de faire partie de tes premières lectrices. :smile:

Tu me mets l'eau à la bouche pour le 1 et le 15 : "atroce" et "terrible", ça c'est ma came !

Parviendrai-je à oser à mon tour...?

Merci beaucoup pour le titre de Philip K. Dick, je note précieusement ! Je n'ai jamais lu cet auteur et j'ai un peu honte, ses livres sont quand même des classiques de la SF... :newblush: Vais tenter d'y remédier !

Pardonne-moi si tu l'as déjà racontée :newblush: mais pourrais-tu me parler un peu de ta retraite ? Je me doute que tu dois avoir des tas de choses à en dire, je ne veux pas surcharger le topic mais ça m'intrigue beaucoup... En gros, où étais-tu et que faisais-tu ? C'est intéressant que cela ait généré une telle danse onirique, comme tu la qualifies si joliment.

PJ : être leur ghost-writer ? Mais ouais, pour les thunes et le piston ! Au moins, après ça, mes propres romans seraient publiés sans nul doute ! Euh, du coup, peut-être pas pour les meilleures raisons... :mrvert:
« Oui, la mort me tente, mais je vis, faute de mieux. »

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Message par Lisbeth Salander »

Allez, hop, je me lance.

Voici le début d'un de mes romans qui me tient particulièrement à cœur et qui a été refusé absolument partout. Une éditrice m'avait dit qu'avec un tel manuscrit, je trouverais certainement une maison d'édition. Perdu.
Le roman s'appelle Chevaucher Pégase.


Chapitre I

Mort ou vif


Au plafond le ventilateur ronflait paresseusement, ses pales tournoyaient, aussi régulières et monotones qu’un métronome. L’air, même brassé, restait chaud et étouffant. Pour faire écran au soleil on avait tiré les rideaux, qui flottaient devant les fenêtres entrebâillées ; le vent les taquinait comme lorsqu’il soulevait les jupes des filles dans la rue.

Sur la moquette, le corps nu d’une femme, endormie et probablement saoule, sur lequel reposait un homme, nu et saoul lui aussi, esquif naufragé sur un récif. La pièce empestait l’alcool, le cannabis et le foutre.

Angelina referma discrètement la porte en soupirant, frappa trois coups francs et patienta en percevant les froissements des corps qui se secouaient là-dedans, les chairs échouées sur le sol qui reprenaient forme humaine. Il lui ouvrit enfin après avoir passé un pantalon.

Il ne dit mot en posant sur elle son regard embrumé par la défonce. Il rassemblait lentement ses esprits, les organisait sous son crâne ; soudain sa tête eut un petit sursaut comme si deux pensées s’étaient percutées, faisant jaillir une étincelle qui éclairait et électrifiait le bordel qu’il y avait là-dessous.

- Entre, Ange. Non, attends.

Il s’adressa à la fille en espagnol, tira deux billets de sa poche arrière, les lui tendit. Elle sortit sans jeter un regard à Angie. Celle-ci pénétra à son tour dans la chambre.

Abel embrasa un cône d’encens, son odeur lourde se répandit dans l’atmosphère déjà surchargée de senteurs, que le ventilateur emmêlait en un nuage confus régnant là sans bouger, sans se désagréger.

Il versa dans un shaker du café et des glaçons, remplit deux mugs, vida le sien d’une traite, alluma un cigarillo. Angelina patientait toujours.
« Oui, la mort me tente, mais je vis, faute de mieux. »

Benjamin Biolay - Tout ça me tourmente
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PJPJPBF
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Message par PJPJPBF »

:bye: ,
Chak,
4 et 14 ont ma préférence.
Je remarque qu'on pourrait assez bien, il me semble, joindre tous tes commencements en une seule histoire.
Etre enfantin ni innocent ni puéril, mais qui veut, qui persiste à désirer faire partie d'un conte, même au prix d'un enchantement risqué, voire pire ; en quête (deux mots ou un seul...?) de racines et de transformations, du magma au papillon*. Jusqu'où ira-t-il? On le suivra, c'est certain.
C'est ce que j'y lis, et c'est probablement biaisé parce que je te connais et t'apprécie, et par mon propre questionnement sur le fait d'écrire et les réponses qu'il trouve.

"... un éventuel lien avec la plongée sous glace (que j'ai pratiquée)…"
Oui, c'est cela-même. Tu avais donc bien vu.
* En passant par le mammouth, si tu veux. Cet animal m'émeut, comme les "Komodos" ; corps d'alerte et d' intranquillité, ressemblant bien plus à ceux des fées que celui de ta (trop) gentille métaphore.
Fée-toi confiance!

Lisbeth,
On entre dans ton histoire par la création d'atmosphère, je pense aux premières scènes d'un film, à des successions de plans, par lesquels plus que par le décor strict on accède aux trois personnages. Feu, air, métal, terre, juste un peu de liquide vient fluidifier le champ qui donne pourtant soif. L' "étincelle" vient à point dynamiser le texte avec drôlerie.
L'éditrice t'avait-elle donné des conseils?

Votre audace sans épithète fait du bien.

Miet,
partager des premières phrases-"déclencheurs" de fictions aimées est un exercice que je trouve difficile et intéressant, car
- c'est à un ensemble de pages que je fie mes sympathies, même si les commencements ne me captivent pas, je continue ;
- j'aime beaucoup de livres, et l'exercice de la lecture en tout, je crois, donc il y a extrêmement peu de lectures qui ne me procurent pas ce que j'y cherche, voire du bonheur ;
- je trouve très normal que les premières pages ne te viennent pas, je crois que parfois, ce sont les dernières à apparaître clairement lorsqu'on écrit. Si tu tiens le corps de ta fiction ou de ton récit autobiographique, ce qui va faire que le lecteur va bien vouloir rester immergé dans tes pages, se détacher de lui-même pour ton texte, ce que le texte dit, et non le prétexte, aussi "cher" te soit-il, et ceci plusieurs fois si sa lecture est progressive, tu disposes d'un matériau assez vivant et fort, pour que tu l' étires ou le fasses correspondre avec un début qui ne t'adviendra peut-être que tard.
En voici deux, de mes lectures en cours, pour ce qui est des fictions :
"Il y a entre toi et moi une adorable barrière. C'est ta mort qui l'a construite. Son bois est du silence. Il n'est pas épais. Un rouge-gorge s'y pose".
NoireClaire / Christian Bobin
"La neige règne sans partage. Elle domine le paysage, elle écrase les montagnes. Les arbres s'inclinent, ploient vers le sol, courbent l'échine. Il n'y a que les grands épinettes qui refusent de plier. Elles encaissent, droites et noires. Elles marquent la fin du village, le début de la forêt."
Le poids de la neige / Christian Guay-Poliquin

Pas de conclusion pour ce billet lourdaud.
Il y a un autre monde et il est dans celui-ci. Paul Eluard
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Lisbeth Salander
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Message par Lisbeth Salander »

PJ,
Merci mille fois d'avoir pris le temps de me lire.
Tu as vu juste, le roman est très cinématographique, c'est un road trip, parfois les événements fusent, parfois ils se posent.
L'éditrice n'avait pas aimé la fin (alors que je la défends bec et ongles, et que je l'ai tout de même un peu étoffée depuis). Elle ne m'avait pas donné de conseils particuliers... Juste : tentez votre chance ailleurs. Non sans blague ??!

Merci pour le partage de tes lectures. Christian Bobin est sur ma liste de "livres à lire un jour".

Ton billet est loin d'être lourdaud. Fée-toi confiance toi aussi !
Je t'embrasse. :offre:
« Oui, la mort me tente, mais je vis, faute de mieux. »

Benjamin Biolay - Tout ça me tourmente
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Miet
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Message par Miet »

Oh merci les filles de vous prêter à cet exercice délicat, vos partages me font chaud au cœur :love1:

Chak, le 17 m'a beaucouo touché parce que mon beau-père faisait de même avec ses cendres, je l'ai revu faire et ça m'a ému.

Le 4 est mystérieux, et donne envie d'en savoir plus, le 14 m'a fait pensé à ma rencontre chamanique (malheureusement entaché par le souvenir de la belle sœur perverse), mais qui reste une expérience unique, et je lis que tu l'as écris pendant ta retraite, je suis moi aussi curieuse d'en savoir plus sur cette expérience.

Les débuts commençant par des dialogues me sont plus obscures, ils posent des fondations différentes, pas d'introduction, on est directement plongé au cœur de l'histoire et de leurs personnages, ça m'est moins familier, mais ce n'est pas moins intrigant.

Lisbeth, j'ai a-do-ré :smile: L'ambiance est excellente, les mots sont maniés avec précision, les personnages intrigant et déjà attachant, j'aime ces ambiances poisseuses et tu nous plonges dans cette atmosphère presque dérangeante. (mes vieux cours de littérature me reviennent, "incipit in media res", au milieu des choses, et je crois que ce sont eux qui ont mes faveurs :love1:)

Si tu as eu des retours d'éditeur, j'aimerais moi aussi les connaître. J'aime ton style en tout cas, et je regrette pour toi que tu n'aies trouvé personne qui te fasse confiance. Il est si difficile de se faire un nom dans ce milieu impitoyable... Je le regrette sincèrement pour toi, je comprends que tu puisses désespérer, mais j'espère que tu seras persévérante et que l'idée que tu sois publiée un jour te reste chevillée au corps. Ce début à beaucoup de valeur, et je ne doute pas que la suite soit rondement menée.

Merci à toi de la confiance que tu nous as accordée en te livrant ainsi à cet exercice. :zenzen:

PJ,
Je suis d'accord avec toi, je ne m'arrête pas aux débuts, même s'ils ne m'emballent pas d'emblée, je poursuis ma lecture. Ce n'est que pour l'exercice que je me focalise ici sur les débuts de récits, puisque j'y suis confrontée. D'ailleurs, je n'aime pas tellement le début de mon Résilience, pourtant c'est ce qui m'a permis de me lancer dans l'écriture, je ne connaissais pas la suite avant de l'écrire (mais enfin, c'est particulier avec une autobiographie, je la connaissais sans la connaître, je sais mon histoire et je savais quels éléments je voulais confier, mais je ne savais pas encore par quelle force de langage j'allais les livrer).

Ton billet n'est en rien "lourdeau" (manque de confiance en toi ? :wink2:). Et merci de t'être prêtée à l'exercice toi aussi. Les débuts que tu as choisi me plaisent :smile:

Bon, devant votre honnêteté et votre audace, je me dois en retour de vous poster le premier "chapitre" de mon livre. Soyez indulgentes, je ne l'aime pas. Et puis ce n'est pas de la fiction, peut être que l'exercice en est différent... Bref, je me lance sans plus attendre :

J'ai dans la tête des milliers de mots mais je ne sais comment me raconter. Par quoi commencer pour dire cette vie étrange qui est la mienne...
Assise sur mon lit d'hôpital, comme tant de fois avant aujourd'hui, je sens qu'il est temps de me livrer : je suis un chat. Je ne vois pas d'autres exolications, j'ai neuf vies que je grille les unes après les autres, la mort ne veut décidément pas de moi : je finis toujours par retomber sur mes pattes ! Pourtant, plusieurs fois, je ne suis pas passée loin. Souvent, je regrette d'avoir une fois de plus était sauvée, et puis dans des moments d'accalmie, je remercie qui il y a à remercier d'être encore en vie. Je ne crois en rien : si Dieu existait, il ne m'aurait pas arraché mon père par deux fois ; il n'aurait pas laissé mon grand frère subir ce cancer ; il ne m'aurait pas jeté dans les griffes du loup à de trop nombreuses reprises. Je crois au Néant, je l'espère, j'espère qu'une fois passée de l'autre côté, c'est enfin la paix, qu'il n'y a plus rien et que l'on disparaît complètement. Mais je crois aussi que pour une poignée d'entre nous, les plus sages, il existe un espace où ils se glissent pour garder un œil sur ceux qui restent, sur ceux qu'ils ont aimé. Je ne crois pas être digne de cet espace, j'espère ne pas avoir à vivre la douleur des miens quand j'aurais enfin disparu.


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