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m.agg
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Message par m.agg »

Merci @Miet car grâce a toi j'ai vu d autre ecrivain en herbe et mon dieu que c'est difficile

@chak mon petit rocher je savais que tu ecrivais et j aurai pris plaisir a apprendre le portugais via ton histoire lol . Chou veut plus que j apprend en vocale car il dit que je hurle et braille comme un chat fâché lol

Je sais pas comment tu fais @Miet pour écrire sur toi et ton parcours. Jai souvent essayer mais je pleurs et puis c'est si confu et dur dans ma tête que aucun mot est adéquate.
La fantasy et fantastique plus facile même si je galère a m organiser .
La je me sert d un site pour mes fiches et mes plan .
Je me force chaque jour a avancer les fiches puis après les chapitres.
Je recommence chaque jour du chapitre 1 et modifie corrige jusqu a la fin et je continu. Chou est mon correcteur et bêta lecteur .
mon salon viewtopic.php?f=13&t=24722

ma galerie viewtopic.php?f=22&t=24839 mise à jour le 6/02/2022

salon de vos mandala viewtopic.php?f=17&t=38297
salon scrapbooking viewtopic.php?f=17&t=38288
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Lisbeth Salander
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Message par Lisbeth Salander »

@Miet Oh tu as lu Petit Pays ! Je l'ai fini hier, j'ai vraiment beaucoup aimé. Et j'avais oublié de te dire que moi aussi, j'aimais ton tatouage.
« Oui, la mort me tente, mais je vis, faute de mieux. »

Benjamin Biolay - Tout ça me tourmente
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chak
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Message par chak »

@Lisbeth Salander
coucou lisbeth,
qu'est-ce qui t'a fait si peur après avoir terminé la lecture de ton roman ?
qu'est-ce qui te perturbe ?
est-ce ton esprit ou le roman que tu qualifies de noir, torturé, provocateur, dérangé ?
(je sais, tu as parlé de ton esprit, mais je trouve que ton message porte à confusion).
sinon, pour la créativité partagée, je pense qu'elle l'est, toujours, même si parfois on ne s'en aperçois pas soi-même.
j'avais bien aimé le dessin que tu avais posté avec la graine qui devient fleur.
je t'embrasse lisbeth, je pense à toi, courage.
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Lisbeth Salander
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Message par Lisbeth Salander »

Coucou Chakounette,

Eh bien, les deux. En fait, j'ai trouvé mon roman perturbant car issu d'un esprit perturbé. J'oublie parfois qu'il y a autant de noirceur en moi, qui déteint sur ce que j'écris. J'aborde frontalement des choses dérangeantes. Personnellement j'aime être dérangée par l'art, mais je me demande si ça ne prend pas le pas sur l'émotion et ça, ça m'embête. J'en ai lu deux, suis en train d'en lire un autre (mes romans sont courts, c'est un avantage dans ce type d'exercice). Globalement j'aime mes personnages mais je me demande si les histoires sont valables. Mon regard est biaisé, forcément, alors je suis un peu perdue. Et tous les refus essuyés n'aident pas.

Comme je ne suis pas lue, ma créativité me semble être stérile. On écrit pour soi avant tout, mais dans un but de partage, or je n'ai jamais connu ça, c'est très frustrant. A présent que ma créativité s'est tue, il ne me reste plus rien, à part des romans qui me laissent perplexe et dont je suis l'unique public...

As-tu le temps d'écrire ? J'avais beaucoup aimé le dernier texte de ta galerie, je l'avais trouvé fort, puis j'avais aimé avoir des nouvelles de toi, même si elles ne sont pas toutes roses.

Moi aussi je pense bien à toi.
« Oui, la mort me tente, mais je vis, faute de mieux. »

Benjamin Biolay - Tout ça me tourmente
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chak
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Message par chak »

@Lisbeth Salander
coucou lisbeth,
relire son travail est un bon exercice, surtout après quelque temps, car on a plus de recul, notre vision est plus juste, ou plus précise.
or, c'est un exercice que, j'avoue, j'ai du mal à faire.
j'ai du mal à me mettre dans la peau d'un lecteur lambda.
j'aurais tendance à voir la personne qui écrit > moi, avec mes défauts, mes troubles, mon ignorance… et à l'associer à ce que je lis.
ce qui est une erreur de toute évidence car ce sont deux choses bien distinctes, même lorsque l'histoire ou les personnages nous empruntent un peu de notre quotidien, de notre sensibilité.
du coup, je te trouve assez courageuse de le faire.
arrives-tu à faire cet exercice en faisant abstraction totale de toi, de qui tu es, de ton quotidien ?
comme si tu ne connaissais pas l'auteur, ni son parcours, ni son caractère, ni son éducation, ni son origine… rien, auteur inconnu. ou alors, en imaginant que l'auteur est quelqu'un d'autre (fictif ou réel).

il n'y a personne qui a lu ton travail ? des proches, des amis, de la famille ?
tu n'as eu aucun retour ?
il me semblait que ta maman te lisait et appréciait tes écrits. après, une maman a toujours de la fierté pour ses enfants, du coup, c'est pas forcément la meilleure critique.

et lorsque tu as reçu les retours des éditeurs qui refusaient ton travail, as-tu eu des explications, des remarques constructives qui pourraient te permettre d'avancer.
s'agissait-il de ta manière de t'exprimer, du fond de l'histoire, ou autre chose ?
à quel genre d'éditeurs as-tu envoyé ton travail ? il n'y en a pas des plus petits qui éditent/donnent leur chance à de jeunes auteurs ? ou alors des éditeurs plus spécialisés dans le genre que tu traites ?

pour ce qui est de l'éventuel dérangement que l'art procure (la provocation ?), il y a du vrai, mais l'art n'est pas que ça, heureusement.
si on peut dire qu'aujourd'hui l'art se contente surtout de provoquer, autrefois, il était plus là pour raconter une histoire, selon des angles variés.
tu penses que tes romans ne provoquent pas d'émotion chez le lecteur, c'est ça ?

de mon côté, j'aime tant lire des histoires ordinaires que d'autres qui sortent de l'ordinaire.
les deux me touchent à leur manière.
qu'est-ce qui te fait croire que tes histoires ne sont peut-être pas valables ?

mon compagnon, qui est artiste peintre et a aussi édité de la BD, ne fonctionne pas comme moi.
pour lui, le travail est terminé quand il est satisfait, que ce soit la peinture ou la bande dessinée (ou la musique, il fait aussi des programmes jazz pour une radio).
parfois, ça lui prend beaucoup de temps de finaliser un travail. il est très exigeant avec lui-même, très pointilleux.
mais quand il pose sa signature, alors, je sais que c'est bon.
il sait prendre du recul et se corriger.
il dit qu'on a tous la capacité de pouvoir le faire en étant très sincère avec soi-même, car pour lui, l'humain a toujours un fond de fierté et donc sait quand il fait les choses bien ou quand il fait des erreurs.
je ne pense pas avoir ce sens critique si développé.
même en étant sincère avec moi-même, il y a plein de choses que je ne vois pas, que je ne comprends pas, par ignorance, ou à cause de mon caractère peut-être, mon éducation… je ne sais pas.
c'est vrai aussi que pour lui, le regard des autres vient bien plus tard… il n'y attache pas beaucoup d'importance. alors que pour moi, c'est presque le plus important, je doute trop de ce que je fais.

et puis, je suis très instinctive, pour l'écriture, j'écris mes idées en vrac… j'écris l'histoire comme elle arrive, sans avoir de plan préalable.
la plupart du temps les histoires sont déjà dans ma tête, et elles se modifient au fur et à mesure qu'elles s'écrivent.
peut-être que parfois, il me manque des "astuces d'écrivains", pour rendre l'histoire plus vivante, avec plus de suspens ou d'envolées poétiques ? ça, j'ai du mal à le voir ou à le formuler quand j'écris. et même quand je me relis, ça ne me saute pas aux yeux.
d'où, comme tu dis, l'importance d'une tierce personne.

pour mon compagnon, whaou, il est beaucoup plus structuré que moi quand il travaille ! nos deux méthodes sont à l'opposé.
c'est drôle d'ailleurs, —petit aparté—, dans la vie de tous les jours, c'est l'inverse… il est archi bordélique, brouillon… et moi super organisée, ordonnée, structurée… :)
enfin bref.

j'espère que je ne t'ennuie pas avec mes histoires…
j'aimerais pouvoir lire tes écrits.
je t'embrasse lisbeth

ps: j'écris peu en fait, je n'ai pas trop le temps et les idées m'échappent quand le temps passe.
ps2: merci de m'avoir lue dans ma galerie, et merci de ton retour.
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Lisbeth Salander
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Message par Lisbeth Salander »

arrives-tu à faire cet exercice en faisant abstraction totale de toi, de qui tu es, de ton quotidien ?
comme si tu ne connaissais pas l'auteur, ni son parcours, ni son caractère, ni son éducation, ni son origine… rien, auteur inconnu. ou alors, en imaginant que l'auteur est quelqu'un d'autre (fictif ou réel).
Non, comme toi pas vraiment, et c'est bien le problème. Je croyais qu'après tout ce temps, j'aurais un recul suffisant et différent pour ça, mais non. Je n'arrive pas à me fier à mes jugements car je manque d'objectivité et je n'ai pas confiance en moi. Enfin, peut-être pas à chaque fois, quand même, je ne sais plus trop !

Ma maman a lu pas mal de mes romans, car elle m'a aidée à traquer les fautes, mais elle n'aime pas ce que j'écris ! C'est trop noir et dérangeant pour elle, et je crois que ça la dérange de lire quelque chose d'aussi noir provenant de sa fille, ce que je peux comprendre.

Quant aux éditeurs, j'ai reçu majoritairement des lettres toutes faites. Mais j'en ai reçu quelques unes personnalisées, dans lesquelles on m'a reproché de ne pas révolutionner le genre... Ou on m'a dit qu'on trouvait mes idées stupides... Ou bien, qu'on n'avait rien de particulier à me reprocher, juste qu'il n'y avait pas eu de coup de coeur... J'ai envoyé à toutes sortes d'éditeurs, des gros (sans piston c'est délicat, je crois), des petits qui, parce qu'ils sont petits, sont débordés et ne peuvent pas te lire, des plus spécialisés, des concours littéraires... La concurrence est féroce. Mais j'ai quand même failli être éditée par une grosse maison, l'éditeur avait beaucoup aimé mon livre, m'avait fait de beaux compliments, et m'avait défendue auprès de ses collègues, et ce sont eux qui n'ont pas suivi, donc refus. Il avait aussi trouvé d'autres qualités à d'autres romans que j'ai écrits. Mais la concurrence est très très rude.
tu penses que tes romans ne provoquent pas d'émotion chez le lecteur, c'est ça ?
Je crois que mes personnages procurent de l'émotion, mais il faut aimer les êtres cabossés par la vie ! En revanche, dans celui que j'ai relu et qui m'a dérangée, je me demande si l'émotion n'est pas étouffée par la provocation.
qu'est-ce qui te fait croire que tes histoires ne sont peut-être pas valables ?
Je ne sais pas répondre à cette question. Je ne sais pas ce qui rend une histoire valable, par conséquent je me demande si les miennes le sont. Qu'est-ce qui fait qu'une création a de la valeur ? Sa sincérité, peut-être. La sincérité de ses propositions. Et je crois que je suis sincère quand j'écris. Alors, peut-être mon travail a-t-il de la valeur ; cela dit, tout ça est très subjectif, non ? Puis il y a une question d'originalité, aussi, ou en tout cas, d'avoir un regard nouveau/différent sur les choses. Je trouve ça particulièrement ardu.
pour lui, le travail est terminé quand il est satisfait
J'ai un problème avec ça, je ne suis jamais satisfaite, comme toi je doute trop. Pour moi, c'est un travail sans fin, il y aura toujours à redire, à refaire, on peut toujours améliorer, changer, modifier... J'ai cependant plusieurs fois réussi à dire stop, mais je ne sais pas trop comment, pour moi c'est très mystérieux, tout ça.
l'humain a toujours un fond de fierté et donc sait quand il fait les choses bien ou quand il fait des erreurs.
Mais justement, la fierté peut aussi empêcher de reconnaître ses erreurs. Et puis, qu'est-ce qu'une erreur dans l'art ? Je crois qu'on en revient à ces histoires de sincérité. C'est sans doute quand on sent que l'on se trahit soi-même. Je n'ai pas ce sentiment. J'ai plutôt l'impression d'aller trop vite, par exemple, ou d'être trop provocatrice, ou d'être dans le pathos, ou de me répéter, ou d'être trop superficielle... Et je trouve ça parfois très difficile de redresser la barre. Parfois même, c'est impossible ; si je suis embarquée dans une trop mauvaise direction, je me décourage et j'abandonne. Mais parfois, je sens que c'est réparable, alors je répare, je vais au charbon !
c'est vrai aussi que pour lui, le regard des autres vient bien plus tard… il n'y attache pas beaucoup d'importance. alors que pour moi, c'est presque le plus important, je doute trop de ce que je fais.
Moi aussi je doute, mais par rapport à moi-même, étant donné que je ne soumets pas mon travail aux regards extérieurs. Si c'était le cas, je ne sais pas comment je réagirais, c'est important que le regard extérieur ne prenne pas le pas sur la création. Ton compagnon a l'air d'avoir une approche de l'art tout à fait saine. Il faut de la force et de la confiance en soi, pour ça.
et puis, je suis très instinctive, pour l'écriture, j'écris mes idées en vrac… j'écris l'histoire comme elle arrive, sans avoir de plan préalable.
Le top du top - c'est comme ça que je le vois, en tout cas - serait de mélanger son instinct à une construction bien pensée. C'est ce que j'essaie de faire. Mais je sais que d'autres écrivains écrivent comme toi, à l'instinct. J'ai déjà essayé, le résultat est catastrophique ! Ca part dans tous les sens ou ça ne va nulle part ! Je me force à poser mes idées et à bâtir une structure pour cadrer les choses. Es-tu satisfaite du résultat en travaillant de la sorte ?
pour mon compagnon, whaou, il est beaucoup plus structuré que moi quand il travaille ! nos deux méthodes sont à l'opposé.
c'est drôle d'ailleurs, —petit aparté—, dans la vie de tous les jours, c'est l'inverse… il est archi bordélique, brouillon… et moi super organisée, ordonnée, structurée…
C'est intéressant, ce que tu dis. La vie quotidienne et la création seraient donc deux sphères distinctes. Je n'avais jamais réfléchi à ça, j'ai l'impression d'écrire comme je suis dans la vie, je mets tout dans le même sac. Mélange d'instinct et de réflexion, donc, d'ordre et de bordel, de ressenti et d'analyse.
j'espère que je ne t'ennuie pas avec mes histoires…
Absolument pas. :bisouss:
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chak
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Message par chak »

pardon lisbeth, je pensais que ta maman aimait ce que tu faisais, je ne me souvenais pas.
il n'y a qu'elle qui lise tes histoires alors ?

oui, je sais que les éditeurs, c'est hard, et si tu connais pas quelqu'un, c'est encore plus hard… malheureusement…
y'en a au moins un qui a aimé… tu as gardé contact ou suivi ce qu'il faisait, ce qu'il éditait ? peut-être ça vaudrait le coup de le relancer, s'il travaille dans une autre maison d'édition.
tu te souviens de ses compliments, de ses commentaires ?
tu crois que ça t'aiderait de les écrire, voire des les afficher sur ton mur en face de ton travail ?

je pense que toutes les histoires, ou créations artistiques sont valables.
il y a de tout pour tout le monde.
même les "produits de consommation" sont vendus et achetés.
il y a juste des gens qui préfèrent l'art, et d'autres la déco.
question d'éducation aussi peut-être, celle qu'on a reçue et celle qu'on s'est donnée.

mais bon, si soi-même on a certaines exigences, alors, oui, je pense qu'il est bon d'être sincère avec soi-même.
pour avoir un regard nouveau ou différent, peut-être une des solutions serait de faire abstraction de ce qui existe et de suivre son chemin.
inévitablement, des personnes, des œuvres nous inspirent.
mais nous ne sommes pas eux, nous avons nos propres sensibilité, vécu, caractère, manière de nous exprimer, ressentis, interprétations…
alors on a le droit tenter notre chance.
le plus important est de s'épanouir quand on écrit, qu'on peint, qu'on sculpte… peu importe.
c'est plus ardu si on commence à se comparer.
en fait, pour la création artistique, plus que la sincérité, je crois que le niveau d'exigence est primordial.

pour les personnages, c'est une question de goût.
personnellement, j'ai toujours aimé les êtres cabossés par la vie, depuis très jeune.
ceux qui avaient grandi trop vite, qui avaient eu des expériences de vie trop difficiles, qui étaient rejetés pour une raison ou pour une autre. j'étais plus "intime" avec ceux-là.
les autres, je les aimais bien, mais ils me semblaient plus creux, plus fades. nos rapports étaient plus superficiels.

rapport à la satisfaction personnelle, il m'est arrivé plein de fois de m'énerver, de pas y arriver, de détester mes écrits, d'avoir trop de doutes. dans ce cas, il vaut mieux tout arrêter et faire quelque chose qui n'a rien à voir, puis reprendre à un autre moment plus propice.
en général, dès que j'ai de la pollution (mon esprit, du bruit, des obligations…), j'arrive à rien.
il faut que je me recentre, que j'ai le bon espace pour moi.
dans ce cas, j'arrive à être satisfaite de mes récits.
ça rejoint un peu la fierté personnelle et les erreurs, dont on parlait.
je peux dire que je suis fière quand j'ai réussi à dépasser un stade, que je suis satisfaite du résultat, que j'ai trouvé et réparé mes erreurs. les erreurs sont parfois juste techniques ou elles peuvent être un vide que j'ai réussi à combler… peu importe. ce que j'appelle l'erreur est ce qui cloche, ce qui ne va pas, ce qui ne me satisfait pas.

concernant le regard extérieur, pour moi, il est essentiel.
j'ai besoin d'entendre les critiques, bonnes et mauvaises.
bien sur, parfois ça peut m'affecter, mais les critiques peuvent débloquer des situations, faire réfléchir, permettre de voir les choses sous un autre angle… pour moi, c'est très constructif.
je ne pense pas que le regard extérieur puisse prendre le pas sur la création, justement, si nous sommes sincère avec nous-même, on s'y retrouve.
si la critique prend le pas, c'est qu'on a un problème, soit avec notre création, soit avec nous-même, soit avec les autres… mais il y a un truc qui cloche.
ce qui m'a permis de voir les choses comme ça, c'est de participer à ce recueil de contes avec d'autres auteurs. on avait les mêmes contraintes, et au final, on a tous été dans des voies tellement, mais alors tellement différentes !
on a eu au préalable quelques exercices à faire (dans les premières cessions d'atelier) où on écrivait de petites histoires, on les lisait à voix haute, et chacun devait commenter, dire ce qu'il en pensait, que ce soit sur le fond, la forme… je trouvais ça super intéressant, ça m'a beaucoup appris.
tu as déjà participé à des ateliers d'écriture ? pour moi, ça a été très formateur.
j'avais pensé faire un atelier d'écriture il y a 3 ou 4 ans (avant même de participer à celui-là), j'avais commencé à bosser sur ce projet, j'ai écrit pas mal de pages, réuni pas mal de documentation, j'avais plein plein d'idées. mais bon, je ne suis pas prête et le moment est mal choisi maintenant, ça sera pour plus tard.

concernant ma technique d'écriture, je ne suis pas toujours satisfaite du résultat, non, bien sur. mais c'est comme ça que j'arrive à écrire ;)
j'aime bien mes histoires, mais il y a des manques, c'est certains. les trois problèmes qui sont évidents, dus à cette technique :
1) j'écris de manière trop linéaire (à l'inverse de toi, cette technique ne me fait pas partir dans tous les sens). je dois travailler pour y ajouter du "peps", pour surprendre la lecture, casser le rythme.
2) mes personnages sont travaillés un peu comme "je me travaille moi-même", c'est à dire qu'ils sont trop en retrait, trop retenus, je ne les exploite pas assez. il manque ce travail préalable de construction des personnages.
3) dans certains cas, je n'ai pas de fin et il m'est difficile d'en créer une qui se tient.
En général, j'écris l'histoire telle qu'elle vient, et seulement après je reviens dessus pour la retravailler, combler ces manques, réparer ces erreurs.

sinon, pour les deux sphères distinctes, la vie quotidienne et la création, oui, en tous cas, pour nous deux, c'est vraiment comme ça.
mais quand tu regardes des interviews, par exemple de réalisateurs, c'est assez marrant, leurs vies sont parfois à l'opposé de leurs créations.
un peu comme si dans la vie on s'imposait un rythme (parce qu'on co-vit par exemple), et que quand on créé on part sur un autre rythme, peut-être beaucoup plus personnel, plus intime.
comme moi je fais tout le temps attention à tout et à tout le monde (et ça m'épuise car ça demande énormément de rigueur, de patience et de sérieux ! je contrôle tout sans arrêt), du coup, quand je m'isole pour écrire, je me lâche, je me recréé ma sphère super privée, avec tout ce qui me rassure autour de moi, je fabrique mon cocon, et là, je peux travailler, et mon esprit se libère complètement, comme si j'avais soudain tous les droits, que je pouvais tout me permettre. c'est assez agréable.
même pour la partie plus technique, quand je retouche mes textes pour les finaliser, j'ai besoin aussi de cet espace de liberté.
P. lui, est hyper exigeant avec son travail. dès qu'il peint, chaque chose est a sa place, il ne faut rien déranger, il est super organisé, chaque détail du tableau compte, chaque technique aussi a son importance à tel endroit…
bref, quand il travaille, il est sur un fil et il maitrise chaque pas, moi, quand je travaille, je m'envole du fil, je cesse de contrôler et je laisse venir les choses à moi.

merci pour ces échanges, ça me fait plaisir :)
je t'embrasse lisbeth
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Lisbeth Salander
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Message par Lisbeth Salander »

Si je me souviens bien, ma sœur aussi a lu quelques trucs mais n'avait pas aimé non plus. Quel succès, décidément ! Je continue de me relire et je suis affligée, je trouve ça naze, mais pas moyen de savoir si je suis objective ou si c'est ma négativité qui parle. Je ne sais même pas dire exactement ce que je trouve naze. Je crois que je ne crois plus en moi.

Non, je n'ai pas gardé contact avec l'éditeur. Je crois que ça m'a tellement découragée - paradoxalement - que j'ai laissé tomber. Il m'avait dit que mon roman avait du "charme", était "bien écrit", et était d'une "originalité parfaite". Ca m'avait beaucoup touchée.

Tu as raison, toute création est valable, et il y aura toujours des gens pour aimer ce que tu fais, je crois, en plus ou moins grande proportion, c'est tout.
pour avoir un regard nouveau ou différent, peut-être une des solutions serait de faire abstraction de ce qui existe et de suivre son chemin.
le plus important est de s'épanouir quand on écrit, qu'on peint, qu'on sculpte… peu importe.
c'est plus ardu si on commence à se comparer.
Plus ça va et plus je me compare (manque de confiance) et plus je me dis que je ne vois pas ce que je pourrais apporter de plus. J'ai perdu la foi. Les dernières années d'écriture, je ne m'épanouissais plus du tout. Tout se faisait dans la douleur, et puisque ce que je faisais n'avait aucune finalité, je me demandais bien pourquoi je le faisais. Oui, je répondais à une pulsion intérieure, tout en sachant que ça n'aurait aucun écho, donc bon.

Je n'ai jamais eu le courage de participer à un atelier d'écriture. Trop sensible, trop susceptible, trop peu confiante, trop lâche. Tu dis que c'est formateur et je suis sûre que ça l'est, peut-être qu'un jour j'aurai ce courage-là. Pour l'atelier auquel tu voulais participer, qu'avais-tu commencé à écrire, quelles documentations avais-tu réuni, y avait-il un thème ? Quel était le principe ?

J'avoue que je t'envie de parvenir à écrire de manière si instinctive. Hier, justement, j'écoutais des écrivains parler de leurs méthodes d'écriture, elles sont toutes différentes, et je suppose qu'elles ont toutes leurs forces et leurs faiblesses.
En général, j'écris l'histoire telle qu'elle vient, et seulement après je reviens dessus pour la retravailler, combler ces manques, réparer ces erreurs.
Moi je construis et rassemble tout un tas d'éléments avant de me lancer, puis je reprends tout depuis le début et je retravaille tout. Ce sentiment de liberté dont tu parles, je le trouve dans la première partie. Je construis, et à partir de ça, j'écris tout ce qui me passe par la tête sans me censurer, c'est la partie que je préfère, c'est assez jouissif. Mais le plus difficile vient après, quand je dois tout retravailler, encore et encore, je suis en général très exigeante et très méticuleuse, c'est un travail épuisant. J'ai l'impression de mélanger vos deux méthodes, du coup.

Moi aussi ça me fait plaisir d'échanger avec toi, ta vision est très intéressante.
« Oui, la mort me tente, mais je vis, faute de mieux. »

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chak
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Message par chak »

coucou lisbeth,

aimer ou ne pas aimer ça n'est pas comme critiquer un travail.
les critiques des autres peuvent être constructives, mais leurs ressentis sont personnels et n'interviennent pas vraiment sur ton travail.

concernant ton point de vue à toi, il est difficile de penser qu'il peut être objectif, quand on est en dépression, qu'on va mal, l'état de santé émotionnel et physique rends le jugement biaisé. on a tendance à tout noircir, à tout dévaloriser. je pense qu'on est les pires juges dans ces moments là. même quand on va bien d'ailleurs, on n'en reste pas moins de mauvais juges pour nous-même. tu ne crois pas ?
enfin, j'avance ça, mais y'a des gens qui arrivent à avoir ce recul vis-à-vis d'eux mêmes, de leur travail. ils ont bien de la chance !

ils sont beaux les compliments de cet éditeur, vraiment, et je suis sure qu'ils sont sincères parce qu'il allait à contre-sens de son équipe.
vas-y, imprimes-les en grand et colles-les à ton mur lisbeth !!!! :oui: ça va te remonter le moral si tu vois ça tous les jours !

tu dis que tu n'y crois plus, que tu as perdu la foi, et que tu ne t'épanouissais plus les dernières années. c'est fort triste de lire cela :sad:
n'y a-t-il pas au fond de toi un reste de lueur, aussi petite soit-elle ?
je te demande ça car sur un autre sujet, j'ai un ressenti similaire, et je ne suis pas sure que la lueur ait disparue, mais que mon état de santé ne me permet pas pour le moment de m'y consacrer.
j'ai l'impression qu'il faut parfois abandonner temporairement quelque chose à laquelle on tient, donner notre énergie à autre chose tout à fait différent (peut-être plus manuel, plus physique, moins intellectuel), et laisser reposer le sujet "difficile" ou de blocage, pour y revenir plus tard, quand on a réussi à se redonner de la force.
est-ce que cela te parle ?

dans une des vidéos que j'ai vue ce soir, le mec parle de certaines résolutions qu'on pourrait se donner sur une année.
dans celles-ci, il y avait entre autres "braver sa peur" : quand le cœur nous appelle à faire quelque chose, mais qu'il faut du courage car peut-être pour y arriver, il faudra affronter le jugement, le rejet, la culpabilité…
se dire, ok, ce truc, je vais le faire cette année, je vais mettre les choses en place pour y arriver le mieux possible, en souffrant le moins possible.
construire tranquillement ce projet en maintenant sa décision, en se respectant, en respectant cette envie, ce désir.
j'y pensais par rapport à l'atelier d'écriture.
bon, ça n'est pas forcément une envie forte que tu as d'y participer, mais quand je vois ce qui t'a empêché, je me disais qu'un projet comme celui-là pourrait être travaillé, pour braver ces peurs, des autres, de soi.

l'atelier d'écriture dont je te parlais, je voulais le mettre en place, le créer, et avoir des participants en petits groupes (5 - 6 personnes).
le principe : libérer ses sens, ses pensées, créer, malaxer la matière "mots", jouer avec l'imaginaire. la liberté, la folie même, se laisser aller.
les documentations : sur internet, et via des livres d'atelier d'écriture.
les thèmes : plein plein plein… j'en ai des pages !
disons que c'est un peu spécial et assez complet, je donne la ou les contraintes (dont par exemple le thème et le temps), puis ensuite, il faut penser, réfléchir, et écrire. puis à la fin, ceux qui veulent peuvent partager, et ceux qui veulent peuvent commenter (ou pas selon que la personne le souhaite ou non).
donc, une séance d'atelier ne peut pas se faire en 1 heure mais en 2 ou 3… ça se calcule, il faut que moi-même je fasse au préalable les exercices que je vais proposer pour voir le temps que ça peut prendre.

sinon, par rapport à l'écriture, ben tu vois, j'aimerais parfois être un peu plus structurée justement, comme toi :wink2:
tu as raison, toutes les méthodes ont leurs forces et leurs faiblesse.
par contre, retravailler est épuisant, je te l'accorde, c'est long et fastidieux, et oui, il faut de l'exigence et du soin.
celui qui dirigeait l'atelier d'écriture auquel j'ai participé l'année dernière disait, "d'abord, on se lâche, on laisse la nasse de mots se briser et se répandre en vrac sur le papier, puis ensuite, on nettoie, on rince, on frotte, on tord, on secoue, on enlève tout ce qui est inutile, on allège".
l'inutile, ça pouvait être par exemple un jugement trop personnel (c'est au lecteur de juger, de s'approprier la situation) des mots descriptifs en trop, trop d'adjectifs, des répétitions, des lourdeurs, etc…
et purée, des fois, il restait pas grand chose !!!!
c'était pas évident aussi parce qu'au début, il nous faisait écrire des textes avec très peu de mots. déjà, j'ai jamais compté mes mots, mais quand il disait par exemple un texte en 200 mots… c'est rien du tout en fait ! la contrainte du comptage… c'est dur !

enfin, pour en revenir à l'atelier d'écriture, c'est entre l'exercice et le jeu.
les gens ne sont pas là pour juger, mais plus pour s'exprimer par un biais qu'ils apprécient, avec lequel ils se sentent en confiance.

kisskiss ma lisbeth :bisouss: :donnecoeur:
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Lisbeth Salander
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Message par Lisbeth Salander »

Il est vrai que l'état psychique influence le jugement. Mais justement, comme je me sens mieux en ce moment, j'aurais espéré que mon jugement serait peut-être plus objectif, plus "vrai", moins biaisé. Mais bon, visiblement, je continue de ne pas être tendre avec moi, je n'évoluerai pas du jour au lendemain...! Je crois que j'ai un problème de fierté : j'aimerais être capable d'être mon unique juge, d'avoir une confiance en moi telle qu'elle suffirait à m'aider à repérer les qualités et les failles de mon travail. Mais comme tu dis, je crois que l'œil d'une tierce personne est quasi inévitable, c'est aussi à ça que servent les éditeurs ; après, reste à ne pas se laisser trop influencer et à savoir défendre ses propositions. Encore une histoire de confiance en soi.

Honnêtement, je ne saurais te dire si j'y crois encore. J'ai tendance à vouloir me dire "on ne sait jamais". Mais au fond... Le problème, c'est que je ne sais plus quoi écrire, je n'ai plus d'inspiration. Ca fait cinq/six ans que je n'ai rien écrit, et comme je te le disais, avant ça, c'était devenu extrêmement difficile. Tout le monde me dit que ça va revenir, mais encore une fois, ma négativité me pousse à croire le contraire. Puis écrire sans autre finalité que de finir dans le tiroir, bof. Mon état d'esprit est différent, certes, mais je ne ressens plus cette urgence et cette ébullition intérieure. Peut-être est-ce encore trop tôt. Peut-être que ça ne reviendra jamais. Ou comme tu le dis, il faut peut-être que je m'occupe autrement - pour l'instant, je ne sais pas à quoi. J'aimerais voyager (mais j'ai encore un tas de peurs à régler). Peut-être que ça élargirait mon horizon. Est-ce que tu peux me parler de ce que tu as mis de côté pour l'instant, et par quoi tu l'as remplacé ?

Je dis ça, mais je viens de réécrire une fin. Un court passage final, mais un passage quand même. La fin précédente m'a scandalisée, je ne pouvais pas faire subir ça à mes personnages ! Je ne me souvenais que j'avais conclu ainsi. Bon, euh, je ne les épargne pas non plus dans la nouvelle fin, je dois dire, mais je la préfère. Je suis vraiment une sadique, avec mes personnages !

C'est marrant, j'ai discuté de mon écriture avec ma psy tout à l'heure, et j'ai parlé de ma peur des ateliers d'écriture, et tu as raison, je pense que comme le reste, ça se travaille. Ma peur des voyages aussi, ça doit bien pouvoir se travailler. A une époque, j'avais repéré un organisme de formation à l'écriture, je viens de vérifier, ils existent toujours, et ils proposent un accompagnement lorsque tu as finalisé un manuscrit et que tu souhaites avoir des critiques extérieures, je me dis c'est vers ça que je devrais aller, c'est plutôt ce que je recherche. A voir.

Ah mais je n'avais pas compris que c'était toi qui voulais créer l'atelier d'écriture, c'est un super projet ! J'espère que tu le concrétiseras un jour !
"d'abord, on se lâche, on laisse la nasse de mots se briser et se répandre en vrac sur le papier, puis ensuite, on nettoie, on rince, on frotte, on tord, on secoue, on enlève tout ce qui est inutile, on allège".
Exactement.
l'inutile, ça pouvait être par exemple un jugement trop personnel (c'est au lecteur de juger, de s'approprier la situation) des mots descriptifs en trop, trop d'adjectifs, des répétitions, des lourdeurs, etc…
et purée, des fois, il restait pas grand chose !!!!
J'ai un problème avec ça, parfois j'ai du mal à couper parce que ça me décourage et que justement, je me dis que si je coupe, il ne va rien rester ! Puis des fois, j'aime bien des phrases que j'ai écrites, mais qui sont inappropriées, et c'est toujours compliqué de les enlever... Ou parfois même, ce sont des idées, ou des péripéties. A chaque fois je repense à Stephen King, qui a repris une phrase de Faulkner qui dit : Tuez vos chéries. « Tuez vos chéries, tuez vos chéries, même quand cela fend votre petit cœur égocentrique de scribouillard, tuez vos chéries ! » Ils ont raison.

P.S : je sais qu'en ce moment tu ne vas pas bien ; tu as déjà pris un traitement ? Tu ne voudrais pas te relancer dans une thérapie en présentiel ?
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chak
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Message par chak »

j'ai lu ton message lisbeth, je te remercie.
je te répondrai plus tard.
j'ai fait un rêve, tu étais dedans, tu étais belle et espiègle. tu étais la sœur de tatoo (du forum…) et on vivait toutes les 3 dans un ancien hotel de luxe désafecté. et y'avait aussi antonio qui était un homme/épervier et qui volait tout le temps.
du coup, j'ai commencé de l'écrire en histoire (quelques pages seulement…) ;)
merci lisbeth.
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Lisbeth Salander
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Message par Lisbeth Salander »

Hé non mais c'est fou : moi aussi j'ai rêvé de toi cette nuit ! :yeh: En revanche c'était complètement abstrait, j'avais des hallucinations, à base de formes chelou pleines de couleurs qui se déforment, et en fait je savais que c'étaient tes hallucinations à toi, donc en gros nous étions connectées, et c'était plutôt cool. :pense: :bloque:

Bonne rédaction, je serais trop curieuse de lire ça !
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Antonio
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Message par Antonio »

Lisbeth Salander a écrit : samedi 20 février 2021 18:55
Ma maman a lu pas mal de mes romans, car elle m'a aidée à traquer les fautes, mais elle n'aime pas ce que j'écris !
Lisbeth Salander a écrit : mercredi 24 février 2021 0:58
Si je me souviens bien, ma sœur aussi a lu quelques trucs mais n'avait pas aimé non plus.
Olala, mais elles n'ont aucun goût, c'est pas vrai ça ! :mrvert:

« Ce qui nous fait croire si facilement que les autres ont des défauts, c’est la facilité que l’on a de croire ce qu’on souhaite. » :ange:

Si jamais tu veux partager un extrait, je serais ravi de te lire.
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Message par Lisbeth Salander »

Je suis d'accord, leurs goûts sont à ch*ier. Même pas de smiley ironique. Non mais.

Si tu veux, page 2, il y a un p'tit bout à moi, qui est le début d'un de mes romans.
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Message par Antonio »

:rire2:

Tu écris vraiment bien. Je dirais que c'est une écriture tranchante et précise. Tu décris très bien l'atmosphère, ce qui se passe, ce qui entoure les personnages, et il y a, c'est vrai, une ambiance sombre que je trouve très appréciable. C'est cru.

Tu as une très belle plume, je le vois même quand tu écris sur ce forum, en plus de tes connaissances dans l'orthographe, la conjugaison, la grammaire et surtout la ponctuation. Les gens ont souvent du mal avec la ponctuation, mais j'ai vu que tu maîtrisais ça très bien.

Quand tu te feras éditer (à juste titre !), j'exigerais d'être le premier à avoir un bouquin. :yeh:

Quelle illustration voudrais-tu avoir sur la face avant de ton livre ?
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Lisbeth Salander
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Message par Lisbeth Salander »

Oh, merci, Tony... :newblush: Tes compliments me touchent d'autant plus que c'est vraiment ce que j'essaie de faire : avoir une écriture "tranchante" et "précise". C'est souvent sombre et cru, c'est vrai.

Bien sûûûr, je te ferai parvenir le tout premier exemplaire dédicacé de mon best-seller, cela va sans dire ! :smile2:

Quand j'écris, j'aime bien répertorier tout un tas d'images inspirantes qui représentent l'atmosphère du roman. J'aimerais avoir une couverture dans ce style-là :
Canyon_de_Chelly%2C_Navajo.jpg
Canyon_de_Chelly%2C_Navajo.jpg (188.85 Kio) Vu 3359 fois
deftones.jpg
deftones.jpg (10.99 Kio) Vu 3359 fois
Il y a des chevaux et des Grands Espaces dans cette histoire, donc... Malheureusement, je trouve que les couvertures des romans français sont d'une pauvreté absolue, souvent il n'y a même pas de photo ou d'illustration, et quand il y en a, c'est souvent laid.
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Message par Antonio »

Wouhou, premier exemplaire dé-di-ca-cé ! JE PARLE À UNE FUTURE STAR ! :yeh: Bientôt les tapis rouges, les paparazzis, tu penses pouvoir gérer cette nouvelle vie de starlette ? :mrvert:

Nan plus sérieusement, y a moyen que tu te fasses éditer, je n'en doute pas une seule seconde. Il faut persister. Essaie le pistonnage. :bloque:

Je sais que tu y arriveras et que ça te rendra heureuse, comme un accomplissement. Il faut que tu le fasse.

Très jolis images qui me rappellent quelques films. C'est un beau décor (typiquement américain) avec les chevals qui galopent (gnagnaga on dit "chevaux", oui bah je dis "chevals", what you gonna do ?) :mrvert:

Nan franchement l'image est cool et si t'as un illustrateur il te fait une couverture de dingue avec le titre du bouquin incrusté.

Et tu as totalement raison, les livres français sont tout blancs tout nuls. :rire2:

Alors que :

AnneSchrieder-bookcover-1024x683.jpg
AnneSchrieder-bookcover-1024x683.jpg (676.66 Kio) Vu 3357 fois

C'est tellement plus classe quand on sait que la première chose qu'on voit dans un livre, c'est son design.

Si tu te faisais éditer, je serais vraiment heureux pour toi. Vraiment.
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Lisbeth Salander
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Message par Lisbeth Salander »

Merci beaucoup Tony, tu es vraiment chou. :palpi:

Oui, je me ferais sans problème à cette vie sous le feu des projecteurs. Moi, tu sais, tant qu'il y a de la coke et des putes, je suis dans mon élément. :mrvert:

Le problème du pistonnage, c'est qu'il faut se créer un réseau, et donc être très sociable et aller vers les autres et se vendre, trois choses avec lesquelles je suis très à l'aise, n'est-ce pas... :tourne: Sinon, j'avais pensé à ça : quand j'envoie un manuscrit, je joins toujours une lettre de présentation. A la fin, je pourrais mettre : P.S : je suce. Je n'ai jamais osé mais ça peut être une piste à explorer, non ? :rotfl:
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Message par Antonio »

Tout le plaisir est pour moi. :fleur:

Haha oui je sais que ta personnalité va évidemment de pair avec les rails de coke et les putes dévergondées. :rire2:

Franchement, quand t'as (presque) tout essayé pour qu'une putain de maison d'édition daigne te répondre, je dois dire que ce post-scriptum serait vu comme du troll, mais si c'est un homme qui le lit, ça va titiller ses instincts primitifs.

Oui madame, un homme sucé est renvoyé aux instincts les plus primitifs et les plus élémentaires. Plus rien d'autre n'a d'importance. :rire2:

Manuscrit validé !

— Wouaw, comment t'as fait pour être édité chez Gallimard ?
— Eh bien... C'est compliqué.

:rire2:
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Lisbeth Salander
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:rire2:
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