Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

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venusxiii
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Message par venusxiii »

Je vais essayer de répondre plus courtement ^^

Oui, c'est exactement ça, honnêtement toi comme moi si on chope le Covid, avec nos âges, on a peu de chances que ça dérape, mais entre la grand-mère âgée mais en bonne santé et ma mère voire mon frère et leurs obésité et les problèmes de santé à cause des médocs...

Ah oui, ça n'a pas été du tout pareil pour l'hosto pour toi et moi, ils m'ont aussi considéré comme une camée mais par contre, ils m'ont demandé quelle dose je voulais, j'ai répondu 15, ils ont dit ok... Donc 15🤔

Le Xanax + valium, c'est au départ le switch qui a été difficile, et par la suite le Xanax n'était utilisé sur pour les moments critiques où le Valium ne me calmait pas. Prise d'urgence si l'on veut.

La titration sera donc utile une fois arrivée aux petites doses, car sinon avec le valium, il est simple de baisser de 0,1 ml avec la seringue en valium pur. Une goutte de Valium = 0,3 ml = 1mg, donc avec ma seringue, je peux baisser de 0,1 ml donc d'un dixième de ml à chaque fois. Ne penses-tu pas que ça soit suffisant ? Après peut être une fois que j'arrive à moins de 0,6 ml donc 2 gouttes donc 2mg donc 0,1mg en équivalent Xanax.
J'espère ne pas me planter dans les calculs j'ai tout fait de tête à l'arrache avec Monsieur qui me parle et le chien qui fait des conneries... 😅

Oui, j'ai bien étudié le GABA a et le glutamate, même si l'on cerveau est assez réfractaire à tout ce qui touche à la chimie. Et la question que je me pose est, les symptômes de post sevrage qui durent pendant des années, n'est ce pas ceux que je vis depuis des lustres aussi vu que la demi-vie du Xanax est très courte et que j'étais toujours, toujours très mal avant le switch (ok, ça n'est pas parfait avec le Valium, mais c'est vachement mieux). De plus, depuis le printemps, j'avais des effets qui sont souvent considérés comme des améliorations des fonctions GABA : mauvais sommeil, rêves surpuissants et surtout souvenirs qui font "pop". Honnêtement, si les symptômes de PAWS sont "juste" ceux que je vis depuis 7/8 ans, je pourrais survivre (à l'exception de ces putains de crises de panique !).
Mais oui, là c'était sacrément violent, et ça me semblait impossible que des gens puissent vivre ces effets 24/24 durant des mois ou des années, par contre, je suis d'accord que l'on puisse avoir une qualité de vie complètement altérée avec les symptômes que j'ai depuis que je prends des benzo et que l'on considère ça comme un cauchemar. Tu vois, c'est très compliqué pour moi de faire la part des choses, impossible désormais de savoir ce qui est pathologie, sevrage, manque, tolérance ou autre et surtout par rapport aux autres car les vécus sont tous différents. Si on me dit : tu devras vivre 24 mois comme fin décembre 2020, autant me flinguer, si on me dit durant 24 mois tu vas vivre comme ces 7 dernières années et après tu seras nickel, je dis amen !


Oh bordel, 47 mg de Xanax mais c'est énorme !!!! T'étais dans quel état ? Moi avec 4 barrettes de lexo (j'avais 18 ans,), je le suis réveillée en pleine milieu de la nuit, persuadée qu'il y avait un OVNI sous mon nez (donc une mini soucoupe volante), j'ai pris mon téléphone qui faisait appareil photo (imagine le niveau en 2004/2005) j'ai pris une photo, me suis rendormie. Le lendemain, rien... Tu m'étonnes ! Oui, les médocs nous font faire n'importe quoi ! 😅 Je sais pas si on doit en rire ou en pleurer.
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7celine26
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Message par 7celine26 »

Bonjour,
Depuis 2006, je prend de Lexomil tous les soirs pour dormir.
On me l'a faît ingérer contre mon gré lorsque je suis sorti du coma, sorte de camisole médicamenteuse pour le personnel soignant et docteur. Depuis c'est devenu une drogue, j'en ai parlé avec ma généraliste car je ne dormais plus, aucun effet.
J'ai entamé une longue et pénible procédure de sevrage, en août l'an dernier. Aujourd'hui, j'en suis a un quart plus qu'une fois par semaine.

Mais en complément, depuis Août, et aujourd'hui à la place de, elle m'a prescrit une goutte de Théralène.
Je dors peu depuis que je n'ai plus Lexomil.
Il faut savoir que depuis mon traumatisme crânien, le sommeil m'est nécessaire pour aborder une journée sereine, mais avec ce Théralène je suis souvent réveillé par des hallucinations.
J'ai aussi des douleurs musculaires au réveil que je n'avais pas avant ?
Est-ce que quelqu'un aurai une idée sur ces hallucinations ?
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venusxiii
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Message par venusxiii »

Hello Céline,
Je suis désolée de voir ta situation mais contente que tu ai survécu à ton coma.
Je ne saurais pas t'aider pour les hallucinations, elles sont peut-être liées à ton traumatisme crânien ou au sevrage ou au traumatisme émotionnel. Ce sont des hallucinations de quel genre?
Tu peux essayer, ça ne coûte pas grand chose et sur moi insomniaque depuis ma naissance, je prends de la melatonine depuis 5 ans et ça m'aide bien (novanuit triple action, vente libre en pharmacie), ça n'est pas miraculeux, et sur beaucoup de personnes ça n'a pas d'effets mais pourquoi pas si ça peut t'aider.
Pour les douleurs musculaires, ça peut être lié au sevrage, lorsque l'on retire les benzos, le corps n'a plus de myorelaxants et donc on se retrouve avec les muscles tétanisés, contractés, douloureux.
Mais par contre, de mon point de vue, la prise d'anxio une fois par semaine n'est pas très bon car ton corps est en manque tout le temps et tu lui remets une charge hebdomadaire, et ça il n'aime pas vraiment, car il se retrouve sans logique dans son fonctionnement au niveau du cerveau.
Personnellement, je descendrais encore plus doucement mais avec une prise quotidienne, et avec un anxiolytique qui a une demi-vie plus longue et surtout dont le dosage est moins fort et que tu peux donc réduire jusqu'à des quantités infimes.
Le teralene est un anti histaminique, donc il peut un temps t'aider à dormir, mais ça n'est pas miraculeux et à terme ça a tendance à faire prendre du poids. Et le sevrage des benzos a quasiment toujours un effet négatif transitoire sur le sommeil.
Courage dans ta rémission
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7celine26
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Message par 7celine26 »

Merci pour ta réponse.
L'effet est comme si une araignée me chatouillé le nez et dès qu'elle rentre dans ma narine, là, sursaut et réveil.
J'aurais aimais ne jamais me réveiller, dans cet état à mes 21ans.
Tétraparésique spastique où mes membres inf. et sup Gauche ne réponde plus, clouée à vie dans ce satané fauteuil avec cette élocution dyssartrique, incompréhensible de tous
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venusxiii
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Message par venusxiii »

C'est étrange comme sensation, elle est donc sensitive et visuelle ou juste sensitive ? Elles sont arrivées au moment du sevrage ?
Si c'est le cas, je viens de me souvenir que c'est un symptôme qui arrive parfois, les gens décrivent souvent des insectes, je vais essayer de te trouver des trucs là dessus. Malheureusement, comme pour tous les syndromes de sevrage, il n'y a pas de traitement miracle, le plus souvent le temps les fait disparaître.
Je suis vraiment désolée de ta situation, je n'ai bien sûr pas les mots pour t'apporter du réconfort, car même si le père de mon ex meilleure amie est devenu tétraplégique complet (oui, j'ai dû aller voir la définition exacte de Tétraparésique spastique, car je ne connaissais pas le terme) à la suite d'un accident de voiture, il n'avait pas ton problème d'élocution. Malgré tout, quelques années plus tard, il a réussi à se remettre au travail : réalisateur de films en Tunisie, je n'ai jamais compris comment une telle force pouvait l'habiter.
pu...., 21 ans est tellement jeune en plus, j'espère que malgré tout il y a des choses sur lesquelles tu arrives à te raccrocher. On a le même âge il me semble, je suis de 1986, j'avais donc 20 ans en 2006. J'espère de tout cœur que certaines recherches scientifiques te permettront d'améliorer ta situation.
Je suis navrée, je sais faire face à la douleur psychologique et souvent trouver les mots justes (selon les dires de certains) mais je me sens très maladroite dans les mots que je peux employer pour toi, et je voudrais t'aider au mieux sans dire de bêtises. Donc excuse moi pour mes potentielles maladresses, elles ne sont pas volontaires.
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venusxiii
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Message par venusxiii »

Le sevrage alcoolique et des benzos sont proches sur pas mal de points car les deux substances fonctionnent sur les récepteurs GABA du cerveau, donc peut-être que cet article te rassurera, du moins t'apportera des explications. https://www.futura-sciences.com/sante/d ... 70/page/9/
Je sais aussi qu'il y a un passage qui traite de ça dans le manuel d'Ashton. Si je le trouve, je te ferai un copier-coller.

Hop!

"Les hallucinations, les illusions et les distorsions perceptives. Le symptôme de sevrage d'une benzodiazépine qui cause le plus de peur est celui de l'hallucination. Des hallucinations terrifiantes ont eu lieu chez des personnes qui se sevrait d'une forte dose rapidement ou brusquement. Le lecteur peut être réassuré que ces cas cités sont extrêmement rares lors de la diminution progressive des dosages comme souligné au Chapitre II. Si des hallucinations apparaissent, elles sont généralement visuelles. Les patients ont décrit ces hallucinations comme étant celles d'une grosse chauve-souris posée sur leur épaule ou encore celle de l'apparition de cornes sortant de la tête d'un individu mais des hallucinations auditives, olfactives et tactiles peuvent aussi apparaître. Un peu moins apeurant, sont les hallucinations de petites créatures, habituellement des insectes, qui peuvent se déplacer sur la peau (des hallucinations similaires apparaissent durant le sevrage de la cocaïne et d'une amphétamine). Parfois, les hallucinations sont mêlées à des illusions et à de fausses perceptions. Par exemple, un manteau accroché à la porte peut donner l'illusion d'une personne. Les planchers qui semblent s'incliner et les murs qui semblent être en pente vers l'intérieur sont des perceptions visuelles.

Les mécanismes de ces symptômes bizarres sont probablement similaires à ceux qui causent le delirium tremens (les hallucinations, tel que des éléphants ou des rats roses, dans le "DTs" sevrage de l'alcool). Comme nous l'avons mentionné au Chapitre I, les benzodiazépines provoquent des perturbations profondes dans tout le cerveau et un sevrage brusque (rapide) peut être accompagné d'un déclenchement de dopamine, de sérotonine et d'autres neurotransmetteurs lesquels causent des hallucinations dans les cas de maladies psychotiques tout comme dans les cas du sevrage de l'alcool, de l'abus de la cocaïne, de l'amphétamine et du LDS.

Quand les hallucinations très réelles au début sont reconnues comme n'étant que de simples hallucinations, elles font moins peur. Elles ne sont pas un signe de folie mais sont simplement des exemples que les benzodiazépines agissent au niveau du cerveau lequel devra se rééquilibrer avec le temps. Un bon conseiller est capable de rassurer et de calmer la personne qui souffre d'hallucinations amenées par le sevrage des benzodiazépines. Dans tous les cas, les risques d'hallucinations sont infimes lors d'un sevrage lent d'une benzodiazépine"

Si tu ne connais pas ce manuel, il t'apportera beaucoup d'explications, c'est la docteur qui a établi les premières recherches sur la dépendance aux benzodiazépines, AD et médicaments psychotropes, elle y explique les moyens de sevrage ainsi que les effets vécus et leur explication. C'est une Bible pour beaucoup de dépendants à ces médicaments, et une méthode beaucoup plus douce et moins dangereuse que celle utilisée dans les cures de désintoxication.
https://www.benzo.org.uk/freman/bzcha03.htm#10
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7celine26
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Message par 7celine26 »

Merci, Coma profond puis état végétatif d'avril 2006 à Noël, je n'ai que des bribes de souvenirs de l'année 2006. Ce n'est pas plus mal !
Bientôt 15ans dans cet état, il m'a forgé mon caractère. Il y a des hauts, peu, et des bas très très bas.
Je suis résignée aujourd'hui, n'ayant aucunes capacités physique pour mettre fin à mes jours.
J'attends impatiemment la grande faucheuse !
J'espère une ultime récidive de mon cancer, eu en 2004.

Mon accident à dû être provoqué à cause d'une somnolence. Je perdis le contrôle de mon véhicule pour une raison qui restera mystérieuse. Les gendarmes émirent l’hypothèse d’un animal qui dut traverser la route me faisant perdre le contrôle de mon véhicule. Je n’étais pas sous l’emprise de l’alcool et encore moins de stupéfiant. La route étant limitée à 70 km/h, j’étais loin d’être en excès de vitesse, puisque je roulais à 63 km/h.
Ma voiture décolla aidée par les deux tas de sable situés dans le virage du lieu de l’accident. Ils firent office de tremplin permettant à ma voiture de s’élever dans les airs pour retomber lourdement sur le bas-côté.
Ma tête fut secouée brutalement, comme pour le coup du lapin, allant violemment d’arrière en avant. Mon tronc cérébral et ses corps calleux fut sérieusement endommagé pour ne pas dire détruit.
Il parait, et c’est ce qui se passa, que le cerveau se met en veille, afin de se protéger. (je ne tape qu'avec un doigt, ce texte est un copié:collé de mes écrit)

Je devrai reprendre un petit peu de Lexomil, selon toi ?
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raskolnikov
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Message par raskolnikov »

Hello,

Je ne saurais pas répondre utilement à Celine car elle représente une pathologie atypique et je ne suis pas ..neurologue.
Il vaut mieux se taire que d'affirmer des conneries.
Pour mon amie Venus, j'ai lu avec intérêt le lien sur le delirium tremens. C'est pertinent mais ce symptôme de manque ne concerne que les grands malades de l'alcool. Pour les benzos, je suis plus réservé.

Je souffre de symptômes de manque/tolérance avec le Valium mais pas d’hallucinations ni de dépersonnalisation.
C'est ( uniquement, si l'on peut dire) des souffrances physiques: Hyperacousie, paresthésies, démangeaisons etc..

Étonnamment, çà fluctue au cours de la journée. Ça se tempère quand je suis en compagnie apaisante ( avec un ami dans une ambiance calme). L'alcool tempère parfaitement ces symptômes.. Ce qui me donne à penser que la relation alcool/benzo au niveau des Gamas n'est pas une légende.
Et que l'association des deux est..une hérésie que je commet souvent. Je crois pouvoir me sevrer du Valium mais l'alcool représente un enjeu plus compliqué.

Heureusement que tu ne bois, pas( je parle à venus), tu dégusterais bien d'avantage avec deux sevrages à gérer.
A suivre...
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venusxiii
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Message par venusxiii »

Ah pu.... de bordel de M...., j'avais écrit un super long message où j'expliquais tout et il a disparu !!! Je pensais qu'il était posté, désespérée.

En gros pour résumer, je dirais il faut que tu vois avec ton médecin, personnellement, ce que j'ai fait et vais donc refaire en parti
- reprise de dose de départ avant sevrage (oui ça fait peur je sais)
- rester quelques temps pour être stable
- switcher du lexo au Valium (gouttes avec seringue graduée sans aiguille), débuté par micro dose de Valium et grosse de lexo et au fil du temps, baisser lexo et augmenter valium pour arriver finalement à 100% de l'équivalence de valium à ta dose de lexo initiale
- attendre un peu, quelques semaines pour être bien stable, sans symptômes de sevrage
- baisser tous les 7,10,15 jours en fonction du ressenti de 3 à 20%, en fonction de tes possibilités, au départ on peut baisser de plus qu'à la fin
- ne JAMAIS prendre un autre anxio en parallèle de ton sevrage de Valium sinon ça fait des apports illogiques dans ton cerveau et c'est très mauvais pour le sevrage (une de mes erreurs)
- ne JAMAIS se précipiter, aller plus vite à la fin car tu en as marre (une autre de mes erreurs)
- allonger la durée du palier si ça ne va pas mais ne pas remonter
- écoute ton corps et tes symptômes
- désolée j'oublie plein de trucs
- tu auras des symptômes de manque mais ils seront beaucoup moins violents en y allant doucement de toutes manières on est addicts depuis longtemps donc un peu plus un peu moins...
- ne JAMAIS faire un arrêt brutal, Antonio a fini à l'hosto à cause de ça et a dû repartir à zéro.
- un échec n'est pas un échec tant qu'il t'apporte des réponses et de potentielles solutions pour recommencer.

Bon courage et ne désespère pas.
Et désolée de ce message effacé qui était plus construit et parlait d'autres choses oubliées entre temps
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venusxiii
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Message par venusxiii »

Raskolnikov ,

Oui, je suis d'accord, sa pathologie fait qu'il est compliqué car personne ne peut savoir comment son cerveau et ses séquelles peuvent influer sur les effets malheureusement, donc il faut qu'elle soit très prudente. Mais hélas les hallucinations sont bien un effet secondaire connu du sevrage, c'est souvent pour les consommateurs de longue date à des doses élevées et comme elle dit que ça a commencé avec l'avancée du sevrage, ça ne me paraît pas forcément illogique.
Le message copier-coller du manuel d'Ashton a disparu aussi ? M.... il y a tout un passage dédié à cet effet.

Hélas nous sommes tous différents pour ce maudit sevrage, dans mon cas j'ai des déréalisations depuis au moins 2013, donc avant une quelconque tolérance ou addiction, c'est un effet normal du cerveau, ça fait parti des symptômes de la dissociation, sans lien avec la psychose mais le cerveau souffrant trop, il nous éloigne de la situation qu'il considère comme intolérance, même chose pour la dépersonnalisation ou l'amnésie lors d'un traumatisme crânien ou émotionnel.

Et hallucinations, pour les visuelles et sensitives j'en ai eu seulement sous paroxetine, par contre les auditives à l'endormissement m'arrivent très régulièrement. C'est un bruit de métal soudain et qui dure une fraction de seconde, ça ne me perturbe plus désormais.

C'est normal que tes symptômes soient moins présents lorsque tu es en bonne compagnie : ton cerveau s'occupe d'autres choses et il n'est dans ces cas là plus obnubilé par la peur. Par contre, si tu te retrouves dans un bar bruyant, fatigué, avec beaucoup de discussions à tenir, c'est possible que ça déclenche les symptômes.
L'autre jour je suis arrivée chez le Doc très mal, avant l'arrêt, et je listais les problèmes, d'un coup il m'a dit "Changeons de sujet, vous savez le bouquin que j'ai écrit, regardez j'ai bien avancé, d'ici un mois je devrais pouvoir le publier", et boum, on a rebondi la dessus et "bizarrement" ça allait vachement mieux... Tsss, stupide cerveau idiot.

Et oui, ce sont les deux sevrages les plus dangereux car ils peuvent tuer, et étrangement il semblerait que l'on puisse faire un delirium tremens avec un arrêt brutal de benzos, j'ai lu ça il y a quelques jours, je ne sais plus où. Mais en tout cas, c'est malheureusement bien les mêmes récepteurs GABA qui sont sur le coup et ça explique que beaucoup d'anxieux sombrent dans l'alcool hélas, car certains effets sont similaires. Et en effet, je pense que le double sevrage doit être complexe, et je ne sais d'ailleurs pas s'il est conseillé de l'effectuer en même temps. 🤔 Il faudrait étudier la question.
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raskolnikov
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Message par raskolnikov »

Réveil difficile,

J'ai mal dormi et me sens abruti par douze heures de mauvais sommeil sous benzodiazépines.
Angoisse au réveil, acouphènes violents et mauvaises nouvelles à la télé.
Le confinement,cette horreur, nous est annoncé comme si le couvre feu n'était pas une souffrance suffisante.
Un an d'horreur et une autre année encore?
Mais pourquoi tant de souffrances?
kernfusion69
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Message par kernfusion69 »

bonjour,
Ce forum me permet d'obtenir quelques réponses quant au traitement que suis difficilement ma compagne . Tout d'abord dépressive puis grosses crises d'angoisses et colères depuis plus d'un an . Elle a déjà fait une TS en mars 2020 avec un cocktail de différents médicaments + alcool.
Aujourd'hui uniquement sous Bromazépam, je me suis rendu compte qu'elle en stockait des quantités impressionnantes ...
J'aurais souhaité connaitre les conséquences d'un "surdosage" , en gros est ce que cela peut être dangereux ??
merci pour vos retours et belle journée
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Archaos
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Message par Archaos »

Bonjour kernfusion69,

Les benzos seules ne sont pas les médicaments les plus toxiques :

"Les benzodiazépines (BZD) sont des médicaments peu toxiques, leur index thérapeutique est très élevé. En effet, les doses susceptibles de provoquer des intoxications mortelles sont très supérieures aux doses thérapeutiques et n’entraînent jamais de décès si d’autres traitements ne sont pas associés."

https://www.cairn.info/revue-psn-2014-2-page-7.htm

Par contre associées avec de l'alcool, c'est diffèrent :

En cas d'intoxication pure avec des benzodiazépines on peut rencontrer des, troubles du comportement avec agitation, désinhibition (risque suicidaire élevé), agressivité. Dans les phases tardives de l'intoxication on met en évidence une dépression du système nerveux central, avec obnubilation, hypotonie musculaire, somnolence jusqu'au coma profond, une dépression respiratoire le plus souvent modérée des perturbations hémodynamiques : tachycardie et hypotension artérielle.
Le pronostic est le plus souvent favorable. Cependant une attention particulière doit être portée en cas de dose ingérée massive lorsque la molécule est très sédative - en particulier les hypnotiques triazolam (Halcion), flunitrazépam (Rohypnol). Lors d'association avec d'autres dépresseurs du système nerveux central, et/ou d'alcool, qui se potentialisent réciproquement, la réanimation dans un service spécialisé et l'utilisation d'un antidote Anexate (Flumazénil), sont à envisager par l'équipe soignante.


Dr. Dan VELEA
Accueillez de temps en temps les nouveaux membres qui prennent la peine de se présenter dans le topic unique de présentation.
Une question ? La réponse se trouve probablement ici : Charte , FAQ, Guide du forum.
Pour un forum agréable à lire, ne faites pas de citations inutiles !
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nadia80
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Message par nadia80 »

bonjour tout le monde, voilà je reviens dans le forum en espérant quelques conseils et soutiens, en résumé je suis devenue dépressive refusant tout médicaments j’avais essayé entre temps millepertuis, valériane , rodhiola griffonia safran etc... un peu d’amélioration mais bof donc confronter à un mur je n’avais pas le choix de me plier au médicaments et depuis septembre 2020 sous mianserine 20 mg le soir, et alprazolam en cas de crise ce qui était au grand maximum 2 comprimé 0,25 par jour , actuellement je suis à 0,25 par jour depuis un mois, toujours attaque de panique en journée ingérable à chaque fois on croit à une mort imminente , comment me sevrer de l’aprazolam , merci d’avance d’avoir le temps de me lire et de me répondre. Au plaisir
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venusxiii
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Message par venusxiii »

Coucou Nadia,
Je te conseille comme le ferait de nombreuses personnes qui font ou ont fait un sevrage de benzos de t'intéresser au manuel du docteur Ashton, tu trouveras très facilement son site sur internet et l'entièreté des méthodes à suivre.
Le xanax a une demi vie très courte, la dépendance très rapide et on se retrouve en manque entre chaque prise.
Pour un sevrage, il faut passer à une demi vie longue comme le Valium en gouttes et descendre très très doucement et progressivement. Le Valium te permet de ne pas avoir de manque entre chaque prise, et il existe en goutte et il est donc possible de descendre à des doses infimes que tu ne pourrais jamais atteindre avec le Xanax. Le sevrage sera long mais on y arrivera ^^
Courage, si tu peux ou veux tu peux te renseigner auprès d'un CSAPA ou d'un addictologue.
Tu as besoin d'être soutenue.
J'ai malheureusement raté le mien en post sevrage : arrêt le 21 décembre et reprise le 29, pour autant, un raté n'est pas un échec définitif.
Courage à toi ☺️
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nadia80
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Message par nadia80 »

merci venusxiii, pour avoir pris le temps de me répondre, oui je vais suivre ton conseil et jeter un œil au manuel, en tous cas je te souhaite le meilleur, je suis navrée que ton sevrage n’est pas fonctionné mais il faut persévérer et on y arrivera, je vois une psychiatre une fois par mois, le pire est que je suis de base une anxieuse de la vie, et pour couronner le tout hypocondriaque, avant de prendre l’antidépresseur et l’anxio il fallait que je fasse 1000 et une recherche sur internet ce qui aggrave ma situation d’angoisse, voilà, j’espère quand un jour sortir la tête de l’eau👌🏻☺️
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venusxiii
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Message par venusxiii »

Ne t'inquiètes pas pour l'hypocondrie (ou je dirais plutôt nosophobie, il y a une petite différence et comme j'ai aussi vécu cela pendant de longues années, j'ai fini par trouver que le terme nosophobe était plus proche de la réalité, après c'est peut-être différent pour toi).
Et n'oublie pas que quoi qu'il en soit c'est un symptôme tout à fait normal de nos troubles anxieux.
J'avoue que de MON point de vue un rdv une fois par mois me semble très peu, mais nous sommes tous différents. Mais un CSAPA ça peut t'être utile, conseil d'une de mes amies, ancienne dépendante aux benzos, fibromyalgique et désormais... Infirmière en addictologie ! ^^ Donc elle sait bien les étapes par lesquelles nous passons.
Par contre attention, moi, j'ai raté mon sevrage car il y a certes une dépendance, des symptômes post sevrage sur lesquels je ne m'attendais pas et surtout on s'est surtout aperçu que je n'étais absolument pas guérie (je ne prends pas d'AD car les résultats ont toujours été un enfer).
Donc lis Ashton (primordial), fais le point avec ta psy, vois un addicto, évite les sevrages en milieu hospitalier sauf si tu es épileptique, sois sûre que ton anxiété est guérie et vas-y lentement, et ÉCOUTE TOI!
Courage
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nadia80
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Message par nadia80 »

je suis aussi hypocondriaque 😁 la moindre douleurs et hop, c’est fatiguant psychologiquement et physiquement, et c’est vrai je voir pour prendre un rdv au csapa, à côté je fais de la médication car je suis croyante, ça aide mais parfois on a besoin de réponses concrètes, et non je ne suis pas épileptique, vraiment j’ai envie de me passer de médicaments , merci pour toutes tes astuces, et à toi aussi courage !!!

j’ai oublié de préciser j’ai ouvert le manuel mon soucis je n’aime trop lire et ça me parait un long pavé , j’aurais voulu que ce soit plus court😅, mais tous conseils sont bon à prendre 🌹
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raskolnikov
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Message par raskolnikov »

Venus a raison, il faut diminuer avec précaution. Le manuel Ashton est un pavé lourdingue. Il suffit de retenir que tu dois remplacer une benzo à demi vie courte par une autre à demi vie longue.
Pour cela, un psy ou un addictologue devrait t'aider. Bon, pour certains, çà marche ou pas.. C'est un peu plus compliqué que çà.
Pour ma part, j'ai remplacé le Lexomil par du Valium en gouttes et je me perd dans les diminutions. tantôt, je baisse, tantôt , j'augmente. Résultat: Je dors mal et j'ai des réveils pénibles.
Pour l'hypocondrie, je crois en souffrir, également, mais j'ai du mal à admettre que mes symptômes soient uniquement psychogènes. Les médecins ne m'ont pas aidé du tout car, après avoir vu plusieurs spécialistes, certains m'ont diagnostiqué des pathologies mais sans être clairs sur ce qui provoque ces troubles..

Autant dire qu'il y a de quoi être anxieux.
Au passage, coucou à Venus qui est de bon conseil
La bise
Bon courage
Francis
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venusxiii
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Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par venusxiii »

Oui c'est vrai qu'il peut être complexe mais j'ai perdu cette notion après tant d'années de phobies médicales, j'ai lu tellement de thèses et d'écrits médicaux) (non non pas Doctissimo, des écrits de formations universitaires de médecins spécialistes pour des médecins spécialistes, des articles scientifiques et autres, donc au final, j'ai appris le jargon et une bonne partie des notions qui m'intéressaient...). C'est vrai qu'avant 2013 j'aurais sans doute rien capté, mais j'ai toujours aimé lire, c'est d'ailleurs ma seule véritable occupation.
Spacedad, qu'est ce qui t'arrive avec ton Valium, pourquoi ces variations ? Perso, je préfère les seringues de 1 ml, c'est superrrr pratique, leur goutte à goutte est merdique ! L'important est de savoir qu'une goutte = 0,33 mg, donc 3 gouttes pour 1 mg. Là je suis à 20 mg donc 20 ml, donc 60 gouttes.
As tu tenté la melatonine pour dormir, pour moi c'est magique. Je me suis retrouvée 3 nuits là semaine dernière sans, et bin, ça m'a rappelé ma vie entière : cerveau incapable de se taire et des endormissements à 6h... Génial ! Et le Valium n'a strictement aucun effet sur mon sommeil depuis le temps comme c'est l'effet qui disparaît le plus vite.
Allez courage à tous.
Moi pour le moment, je reste camée, on verra à partir du 2 mars...
Des bisous
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