Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

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nadia80
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Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par nadia80 »

merci tout plein raskolnikov, c’est vrai je vais voir avec ma psychiatre pour changer de molécule contre une en goutte, pour l’instant je vais rester 1 alprazolam 0,25 par jour et mes 20 mg mianserine le soir, moi aussi j’ai beaucoup de mal à retrouver un sommeil réparateur, je patiente on verra bien, en tout ça fait plaisir d’être comprise et d’être conseillé , au plaisir de vous relire tous et toutes 👌🏻😊
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raskolnikov
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Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par raskolnikov »

Hello

De retour pour vous donner des nouvelles.
J'ai été au CMP ce jour, j'ai rencontré une infirmière très humaine. Elle m'a écouté avec bienveillance et j'ai pu parler de mon état dépressif sans trop de honte. Je verbalise bien mais je me comprends mal.
J'ai dit que mes problèmes étaient autant matériels que psychologiques et que je ne pouvais pas tout résoudre seul.
Rendez vous pris avec un psychiatre pour dans 15 jours. On va voir la suite.
J'hésite à diminuer les anxiolytiques trop rapidement. Je diminue d'une goutte par jour. C'est rapide, je sais.
0,3 Mg par jour par rapport à 15 Mg, je crains que ce soit très rapide.
Je sais que certains l'ont fait en moins de temps mais d'autres en on bavé grave..

Des symptômes? Bien sur mais fluctuants, et pas forcément liés au Valium ou au manque de Valium.
Je ne peux différencier et personne ne m'a aidé en la matière.

A bientôt

Francis
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venusxiii
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Message par venusxiii »

Eh Spacedad,
C'est super pour le CMP, je suis contente pour toi! J'espère que ça va t'aider.
Désolée de donner peu de nouvelles en ce moment, je suis épuisée, pas quitté le lit depuis deux jours, mais ça c'est à cause de ces conneries de règles. Je crois que je vais reprendre la pilule en continue, car sérieusement je ne vois pas l'intérêt de souffrir et d'user mon énergie inutilement.
Bref, fais gaffe avec le Valium ! Une goutte de moins par jour c'est ÉNORME à la dose où tu es.
N'oublies pas que les symptômes de manque avec la demi-vie du Valium mettent plusieurs jours avant de pointer leur nez. Là tu ne laisse pas suffisamment de temps à ton cerveau le temps de prendre en compte la baisser.
Tu sais par quoi je suis passée en décembre/janvier, je ne veux pas qu'il t'arrive la même chose.
Sois prudent et ne tire pas le diable par la queue !
Des bisous
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raskolnikov
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Message par raskolnikov »

Coucou Venus,
Oui, je sais que je devrais aller plus lentement mais je n'arrive pas à comprendre ou j'en suis avec ce bon dieu de seuil de confort.
Je ne l'ai jamais connu!! La dose que je prends n'est pas considérable, c'est la durée qui est grave: 1 an de benzo, c'est lourd.
Je viens de prendre 5 Mg ( 15 gouttes comme hier ) et je tente le coup.
Si je n'essaye pas, je ne serai jamais fixé.
Par ailleurs, je ne suis pas sur du tout que le Valium me réussisse. Je vais demander au psy si une substitution au lysanxia ne serait pas envisageable. Les psy ne sont pas tous complètement bornés et je garde l'espoir que celui que je vais voir soit..compétent.
Je désespère mais je veux, néanmoins, m'en sortir.
Et toi, mon amie, je suis de près tes soucis de vitamine B12, tes errances médicales et le reste. Tu en es ou, à ce jour?
( les règles on oublie, c'est pas méchant et çà passe, c'est naturel)
PS On se verra un jour, quand il fera meilleur et qu'on pourra, enfin, se poser dans un café non clandestin.
Ça, aussi, j'y crois: On ne va pas rester en absurdie tout le temps, je ne le veux pas , non, je REFUSE !!!
La bise
Ton spacedad
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venusxiii
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Message par venusxiii »

Re Coucou,

Oui, c'est difficile le seuil de confort, moi& même mon cerveau me réclame plus ces derniers temps. Je lutte pour le Valium, mais au comble du désespoir j'ai craqué plusieurs fois pour du Xanax.

Sois prudent avec ton sevrage, je sais qu'on veut aller vite, mais pense au lièvre et à la tortue ! Essaie de te raisonner et de rester à 5 mg jusqu'à ton RDV, déjà tu verras comment tu te sens et tu pourras faire un bon résumé au psy, car si tu lui dis que tes prises ont des allures d'électrocardiogrammes, il aura du mal à vraiment faire un bon examen clinique.
Et désolée, mais je vais te dire "p'tit joueur"! Je suis sous anxiolytiques depuis 2013 😝 et je te rassure, je ne suis pas encore démente. Donc je sais que ça paraît long et difficile. J'avais mis près de deux ans à me sevrer et j'ai foiré, et depuis je suis à une dose encore plus importante qu'au moment de mon début de sevrage. Ça paraît frustrant, car je sais le chemin par lequel je vais devoir passer et honnêtement, ça me terrifie ! Et c'est plus un euphémisme qu'une hyperbole ! Je suis hantée par les abominables symptômes qui sont apparus progressivement après l'arrêt complet, dernière prise de 0,6 le 21 décembre, dernier jour correct le soir du réveillon de Noël et visite des Enfers dantesques pour descendre de plus en plus profondément dans l'antre d'Hadès.
Nous n'y sommes pour rien dans notre dépendance, nous n'avons pas un jour choisi d'aller choper du crack je sais plus où à Paris, c'est un médecin qui nous l'a prescrit, on a été bêtes et disciplinés comme des millions de personnes et nous voilà où nous en sommes... Je pense qu'il ne faut pas diaboliser à outrance, être conscient que nous voulons sortir de cette dépendance est un fait et une bonne chose, mais il faut y aller petit à petit. Franchement ça m'a profondément secoué, c'était il y a près d'un mois et demi, j'ai perdu la notion du temps, tour est un peu flou, j'ai perdu beaucoup de poids très rapidement, et je nique mon année scolaire. C'est pas chouette, mais c'est la vie. Mais je suis fière lorsque je lis d'anciens écrits où j'écris que le 8 février 2017, mes crises ne passaient pas avec 6 Xanax de 0,5, donc 120 mg de Valium... J'ai progressé, et il y a eu pire que cet événement, comme le jour où la crise n'est pas passée malgré les 10 Xanax (donc 200 de Valium, dix fois ma dose actuelle, c'était au printemps 2018).

Pour le Switch à une autre molécule, tu peux en effet voir avec ton psychiatre, moi-même je ne suis pas entièrement satisfaite du Valium lors des périodes de sevrage, hélas c'est l'anxio qui permet de descendre le plus doucement grâce à ses formules liquides et à ses taux très bas ainsi que la demi vie. Mais les troubles associés sont dérangeants et handicapants : crise de faim type diabétiques (dans que je ne le sois), sommeil de plus en plus court et sieste(s) quotidiennes obligatoire (s), dépression, prise de poids, esprit embrumé, et mille autres maux, mais très différents de ceux du Xanax, ou du lexo (comme je t'avais dit pris à l'adolescence sans savoir les risques et qui le faisaient chialer comme un mioche, moi qui habituellement ne pleure jamais - à l'exception de ces derniers mois).
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ami1
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Message par ami1 »

Hello,

je voulais juste témoigner pour les gens qui vont mal à cause des angoisses et de l'anxiété (dépression ?) : j'étais au plus mal, hospitalisé 10 mois ! Aucun AD ne m'aidait, sous anxio et un cocktail de psychotropes. Je résume car j'ai vécu l'enfer pendant presque 3 ans.

Je me souviens qu'en 2019 encore j'étais à 20 mg de valium par jour et bien en allant progressivement mieux je suis à ... 1mg aujourd'hui !
Je peux dire que j'en suis fier et super content, mais je veux vraiment que vous ne perdiez pas espoir, ça va aller mieux ! C'est très dur la souffrance psychique, c'est même l'horreur mais si moi qui était au fond du trou, vraiment (dépression mélancolique !), vous aussi vous allez surmonter tout ça.

J'ai fait mon sevrage avec les conseils de mon psychiatre, de manière très progressive et voilà, je vais y arriver. Et en allant mieux, le sevrage n'a pas été trop difficile je trouve. Courage à vous, ça va le faire !!

J'allais oublier, j'ai été sous valium depuis ma sortie d'HP en 2013 !
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raskolnikov
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Message par raskolnikov »

Bonjour,
Question simple: comment as tu fait pour te sevrer de ce Valium à haute dose? As tu eu des symptômes de manque?
Ton histoire est émouvante mais je n'en ai que des bribes. Pourquoi une hospitalisation?
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raskolnikov
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Message par raskolnikov »

Hello

Retour au club des intoxiqués aux benzos. J'ai vu un psychiatre
pour la deuxième fois. Il a été assez rassurant quant à un arrêt "rapide" du Valium. Pour lui, une prise de 10 Mg quotidienne depuis 1 an est très facile à sevrer. Je suis sceptique mais peut être que je me prends trop la tête en anticipant les symptômes de manque.
Je les connais ( vous aussi) mais ils peuvent être "gérés", du moins je veux le croire.
En tout cas, je retiens ce qu'il m'a dit de positif:
- Pas d'alcool ( OK je note)
- Pas d'antidépresseurs ( je ne les apprécie guère)
- Prendre un demi xanax en cas de grosse crise d'anxiété. Là, je suis sceptique mais le toubib part du principe que la molécule n'agissant pas sur les mêmes récepteurs, je peux tenter le coup: Disons que cela vaut mieux que de prendre une dose supplémentaire de Valium.

Bon, j'essaye mais j'attends vos commentaires "éclairés".
Merci d'avance

Francis
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Antonio
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Message par Antonio »

Un arrêt rapide n'est jamais une bonne idée, ça va juste te rendre dans un sale état, surtout qu'il faut aussi gérer le post-sevrage, et 1 an de prise c'est pareil que 3 mois de prise, du moment que tu es accro, tu es accro, ce qui détermine la vitesse d'arrêt est ta dose journalière qui est ton point de départ.

Le Xanax agit exactement sur les mêmes récepteurs GABA de type A que le Valium, donc là elle t'a dit n'importe quoi.

Change de psy. :rotfl:

Si tu veux un produit intéressant (et que tu connais déjà) qui bloque une grosse majorité des effets de sevrage des benzos, ce sont les gabapentinoïdes comme le Neurontin et le Lyrica, ils n'agissent pas sur les mêmes récepteurs, mais leurs effets contrecarrent les effets de manque.

Si tu veux aller vite, tu peux diminuer le Valium de 20 % par semaine avec 75 mg de Lyrica À LA DEMANDE, pas tous les jours, uniquement quand tu ressens des symptômes comme la déréalisation, picotements, anxiété, insomnie, etc.

Mon avis ne remplace pas celui d'un spécialiste.

Bonne chance !
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raskolnikov
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Message par raskolnikov »

Bonjour Antonio,

Je sais que tu as raison. L'expérience, bien sur.. Le psychiatre ( c'est un homme!) n'est pas expert en addictologie et le fait de rajouter du xanax au Valium est, je le crains, une sottise.
Concernant le Lyrica, je suis surpris de ton analyse. j'en ai pris à dose homéopathique et il ne m'a pas fait..grand chose.
Bon, j'ai arrêté l'alcool, çà c'est la décision la plus intelligente de mon "errance". Hier, j'ai bu ..une bière et je compte bien en rester là. J'ai un lourd passé de buveur excessif et mes mélanges alcool/benzo ne m'ont pas aidé!!
Je suis revenu à une dose "raisonnable" de Valium en prises le soir.
Je me suis réveillé en mauvaise forme mais je commence à y être habitué. Manque de sommeil, sommeil perturbé, ruminations, tout le monde peut comprendre cela.
Mais ou en es tu avec tes prises de médocs, petit frère? Je t'ai connu accro au Rivotril, puis tu as stoppé, ensuite on t'avais prescrit de la paroxétine, et tu bouffes du Lyrica, maintenant ?
Quel est ton ressenti?
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Antonio
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Message par Antonio »

Salut mon ami ! Je suis tellement navré qu'il est préféré te donner du Xanax, ce n'est pas une bonne idée, la psychopharmacologue que tu connais, la dénommée Chrystal Heather Ashton (paix à son âme) préconise un arrêt avec une benzo comme le Valium ou le Lysanxia.

Concernant le Lyrica, il a des effets parfois très bizarres chez certaines personnes. Il m'arrive de prendre jusqu'à 3 000 mg d'un seul coup (comme c'est le cas actuellement) et je me sens très bien, vraiment très bien. J'ai vu quelqu'un n'avoir absolument aucune sensation avec 600 mg dans le sang ; et avoir de fortes nausées avec 1 200 mg dans le sang. Certaines personnes ne réagissent pas bien à ce médicament ; mais crois-moi, il est très efficace pour contrecarrer les symptômes de manque si tu le prends occasionnellement.

C'est génial que tu arrêtes l'alcool, tu penses tenir ? Il faut que tu tiennes, l'alcool ne va pas améliorer ta vie, bien au contraire. Sois fier de ta décision de vouloir arrêter et fais de ton mieux pour ne pas revenir sur le chemin de l'ivresse. J'aurais aimé te conseiller d'en boire de temps en temps, mais si tu as eu un passé d'alcoolique, alors tu es une "personne à risque". Ne bois pas d'alcool. Moi, je n'en bois jamais, et je vais bien, donc tu peux le faire. Si tu rechutes, ne te dévalorise pas, tu pourras réessayer de résister à la tentation.

Haha, ouais je suis un peu spécial avec les médocs, actuellement je prends 4 mg de Rivotril le matin et du Lyrica de temps en temps pour le "plaisir".

Voilà, rien d'autre.

Courage !
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Kokwac
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Message par Kokwac »

raskolnikov a écrit : jeudi 01 avril 2021 9:58
Bon, j'ai arrêté l'alcool, çà c'est la décision la plus intelligente de mon "errance". Hier, j'ai bu ..une bière et je compte bien en rester là. J'ai un lourd passé de buveur excessif et mes mélanges alcool/benzo ne m'ont pas aidé!!
WARNING !

Le sevrage d'alcool n'est pas à prendre à la légère, et il est souvent nécessaire d'y procéder avec l'accompagnement d'un médecin, tant les effets du manque physique peuvent être délétères (risque ++++ d'épilepsie et de delirium tremens).

Pour autant, il ne s'agit pas d'arrêter progressivement la consommation d'alcool (ce qui serait voué à l'échec)

L'arrêt des consommation alcooliques doit être accompagné d'une prise de Valium, qui sera, lui aussi pris de façon decrescendo. Boire BEAUCOUP d'eau (3 litres par jour) et se supplémenter en vitamines B1 / B6 / B9 / B12.

Idéalement, procéder au sevrage au cours d'une hospit (compter 3 à 4 semaines pour un sevrage bien fait).

Bon courage !

K.
⚠️ Souffre de kokwaquisme aiguë 🦆🦆🦆

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Le concept de lugubricité kokwaquienne™ est une marque déposée par Kokwac.

Le kokwaquisme n'est pas une maladie référencée dans le DSM-5.


Mon ttt : 200mg de Lamictal / 20 mg de Paroxétine / 400 mg de Quétiapine / 18mg de Nalméfène + 3x25mg de Tercian en si besoin.
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raskolnikov
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Message par raskolnikov »

@Antonio
Merci, Antonio pour ton commentaire et tes connaissances, j'apprécie. Bien sur, je n'oublie pas que tu as un usage un peu récréatif au niveau des psychotropes..Ce n'est pas un jugement, rassures toi!! Tu n'as pas le vice de l'alcool, c'est très bien. N'en rajoutes pas ! Apparemment, tu as geré ton sevrage de Rivotril avec une facilité qui m'interpelle. Bon, 4 Mg, c'est quand même beaucoup mais tu as fait pire!!

Mon ami Kokwak: Je ne suis pas un alcoolique au sens classique du terme. J'ai déconné avec l'alcool durant 10 ans, c'est beaucoup, mais je bois "en compagnie", c'est plus un phénomène d'imitation des autres, pour être en symbiose.
Bref, ce que tu avances est pertinent mais, dans mon cas, un sevrage brutal ne peut pas me faire trop de..souffrances. J'ai, déjà arrêté de boire ponctuellement, sans trop de difficulté.
Ceci dit, il y a beaucoup de justesse dans ton post. Je ne souffre pas de carence en vitamines ( j'ai fait toutes les analyses), ceci dit, un complément vitaminique pourrait être utile. Je préfère en parler au neurologue avant toute initiative.
As tu, toi même, souffert d'une addiction à l'alcool, tu en parles comme quelqu'un d'expérience. je me trompe??
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Antonio
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Message par Antonio »

Content que tu aies apprécié mon message. Concernant les psychotropes, j'aimais en prendre à l'époque, mais maintenant je ne me limite plus qu'avec du Lyrica et parfois du cannabis, bien que ce ne soit pas ma drogue favorite (je n'ai jamais su pourquoi). La notice du Rivotril dit qu'entre 4 et 8 mg c'est la dose usuelle et qu'on peut monter jusqu'à 20 mg. Je sais que ça paraît délirant, mais c'est vraiment écrit, et je ne sais pas quoi en penser.

Source (posologie > adultes) : https://compendium.ch/product/6834-rivo ... o#MPro7150

Phrase sur la dose usuelle, accroche-toi : "Une dose d'entretien de 4-8 mg par jour est généralement suffisante. Chez l'adulte, la dose thérapeutique maximale est de 20 mg/jour, dose qui ne doit pas être dépassée."

Dingue, non ? La notice du Xanax dit que c'est 4 mg maximum (ce qui est déjà beaucoup) et jusqu'à 6 mg en milieu hospitalier. Alors pourquoi le Rivotril peut être pris jusqu'à 20 mg par jour alors qu'ils ont approximativement la même puissance ? Mystère.

Oui si tu buvais de temps en temps mais que tu sentais que ç'allait partir en sucette, il vaut mieux tout arrêter. Comme le dit ce bon @Kokwac, attention au delirium tremens qui peut être fatal, il a raison sur tous les points, mais si ta consommation était plutôt récréative comme je le fais avec le Lyrica, donc de temps en temps, alors un arrêt brutal est possible.
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Kokwac
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Message par Kokwac »

@raskolnikov je suis alcoolique abstinent (enfin presque).

Prudence, vraiment. Quand j'étais au SSR, j'ai assisté à deux crises de sevrage dans le Pavillon d'à côté (le SSR jouxtant le pavillon dédié au sevrage).

Pendant 3 mois j'ai fait de l'éducation thérapeutique du patient. Le sevrage alcoolique est le se a être potentiellement mortel. Le sevrage alcoolique est plus compliqué que.le sevrage aux bzd, a la cock ou a l'hero.

L'éthanol est un poison qui détruit les constructions neuronales, qui remplace l'eau dans les cellules du système nerveux. Il biaise le circuit de la récompense de façon grave et irrémédiable : c'est ce qui fait de l'alcoolisme une maladie chronique.

Ne serait-ce que dire " je suis maître de ma consommation " est un signe de dépendance. Les personnes qui ne sont pas dépendantes ne ressentent pas le besoin d'affirmer leur maîtrise de la consommation.

Dès lors le sevrage doit être accompagné médicalement compte tenu des transformations chimiques qui affectent le cerveau quand il n'est plus nourri par son carburant dopaminergique.

Vraiment.

J'y croyais pas jusqu'à ce que je vois des crises de sevrage.
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Message par raskolnikov »

@Kokwac
Merci pour ta franchise. J'avais bien compris que tu étais passé par l'enfer de l'alcoolisme et son sevrage terrible.
Saches que je suis honnête avec moi même: Je suis alcoolique même si je n'ai pas de symptômes physiques à l'arrêt de cette drogue.
J'avais, du reste, abordé la problématique avec le psychiatre mais ..Il n'a pas jugé ( ??) que mon cas était éligible à une désintoxication, en fait, nous sommes en période covid et..il y a beaucoup de candidats !!
Je voulais juste dire ( et c'est vrai) que je ne ressent rien en termes de manque physique lorsque j'arrête l'alcool.
Ceci dit un séjour en centre de désintoxication me tente sérieusement.
Tu y as été? Est ce que c'est sordide comme endroit? On prend soin de toi? Je suis inquiet car je en connais rien en la matière.
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Antonio
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Message par Antonio »

Si tu ne ressens pas de manque physique, alors tu n'es pas alcoolique, tout du moins c'est mon avis.

Cela dit, si jamais tu trembles ou te sens très mal, il faudra envisager une cure et le Valium est adaptée (longue demi-vie + décontractant musculaire).

Prends soin de toi. :tony:
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Kokwac
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Message par Kokwac »

En fait il n'est pas toujours évident d'identifier les symptômes physiques du manque. L'alcoolisme est une maladie chronique particulièrement sournoise.

@raskolnikov, le traitement de la maladie alcoolique passe par deux phases :

- 1 phase de sevrage d'environ 4 semaines construite autour de la prise d'une BZD (souvent du Valium), d'un cocktail de vitamines et d'une hydratation abndante ;
- 1 cure qui vise à installer l'abstinence totale par l'éducation thérapeutique du patient (entre 2 et 3 mois).

Les cures ne sont pas "sordides". La très grande majorité des patients sont hospitalisés à leur demande. Quelques uns sont en obligation de soin, généralement après une infraction routière avec alcoolémie.

Perso, j'ai fait le sevrage dans un pavillon plutôt orienté troubles de l'humeur. Puis un SSR spécialisé dans lequel aucun patient ne porte sur lui la marque de la maladie alcoolique ;)
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Thx91

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Message par Thx91 »

Bonjour,

Je ne sais pas si j'étais (ou je suis) alcoolique... mais 3 litres de whisky par semaine, ca commençait a m'inquiéter.
j'ai arrêté 2 mois et demi en fin d'année 2020, puis pour les fetes, j'ai racheté une bouteille pensant que je pourrais être raisonnable ...mais non.
Un évènement anxiogène et une déprime peu de temps après, je suis repartis pour un temps dans cette addiction..
le 15 janvier j'ai commencé mon AD pour la déprime et bien sur de nouveau arrêté l'alcool... depuis je tiens, meme si j'ai arrêté les AD aussi.

bon voila.. j'espère que je tiendrai comme ca sans avoir a passer par la ou tu es passé .. meme si je trouve que c'est très bien et courageux de le faire..
:bye:
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raskolnikov
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Message par raskolnikov »

Hello,
Intéressant vos commentaires. Apparemment, à part Antonio tout le monde est passé par l'alcool, ce redoutable ami qui vous trahit si facilement.
Je ne sais pas si je le suis. En tout cas, dépressif et angoissé, là j'avoue mes 3 étoiles.
La dépression,les benzos, l'alcool, les compulsions diverses, tout cela est très imbriqué.
Mon ami Kokwak, je te suis reconnaissant pour tes éclaircissements sur le sevrage alcoolique.
Pour être très franc, je souffre de "paresthésies" qui font penser à la polynevrite alcoolique. Mon neurologue avait émis cette hypothèse sans la retenir complètement. En effet, la carence en vitamines B1 B6 B12, provoque souvent ce type de trouble neurologique.
Ceci dit, j'ai fait une prise de sang et aucune carence n'apparaissait:Ce qui ne veut pas dire grand chose, parait il.
J'avoue être très perdu entre les benzos, leur sevrage, le manque, l'intolérance au Rivotril etc..
En tout cas, l'alcool n'arrange rien!!
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