Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Règles du forum

:fle: Avant d'ouvrir un nouveau sujet dans cette partie du forum, pensez à utiliser Les moteurs de recherche du forum.
:fle: Un point bleu s’affiche devant les messages sans réponse Image
Répondre
Avatar du membre
raskolnikov
Messages : 259
Enregistré le : dimanche 31 mai 2020 8:14

Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par raskolnikov »

Mes symptômes de sevrage, chère Laeti, ont commencé avec le lexomil.
Je l'ai substitué par du Valium en gouttes. Cela fait déjà deux mois.
Je suis donc, sous Valium à 100 pour cent. J'ai diminué très progressivement et je compte bien poursuivre ainsi.
( un peu plus vite que sur le forum de Thérèse, quand même).Disons, passer de 25 gouttes ( 7 à 8 Mg) à...0 en deux mois.

Concernant le laroxil et l'autre saloperie, je ne compte pas les prendre: Au plus, tester le laroxil, seul, à raison de 3 gouttes par jour, pour tester les effets secondaires, pas plus( et encore, j'hésite)

Merci infiniment pour ton retour
Restons en contact, tu as l'air d'être quelqu'un de bien

Plein de bisous
Francis
Avatar du membre
raskolnikov
Messages : 259
Enregistré le : dimanche 31 mai 2020 8:14

Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par raskolnikov »

Antonio a écrit : dimanche 29 novembre 2020 15:57
Je te propose ce schéma dégressif :

29 gouttes (actuel)
23 gouttes
18 gouttes
14 gouttes
11 gouttes
9 gouttes
7 gouttes
5 gouttes

En 2 mois, ça devrait le faire.

Comme on s'est perdu de vue, je remonte le post.;
Tu as pu lire que le neurologue m'a invité à prendre Lyrica et Laroxil, tout en diminuant le Valium.
Bizarre, car il n'est pas incompétent et m'a même donné l'impression de ne pas l'être du tout!

Mais son diagnostique de troubles neuropathiques me laisse perplexe.
D'autant plus que les deux médocs prescrits sont un traitement des symptômes ( dans le meilleur des cas), pas un traitement de fond. Je veux dire, on ne s'attaque pas à la cause de mes troubles.
Le stress? Mouais, je reste sceptique.
Symptômes de manque? Si je prends ma dose de Valium, rien ne se passe. Ni dans un sens ni dans un autre. Et puis, je suis frileux à l'idée de remonter d'un coup le Valium que j'essaie de diminuer très lentement.

Bien sur, je peux consulter un deuxième neuropsychiatre en lui montrant tout le dossier mais va t il contredire son confrère?
Idéalement, je devrais consulter en médecine interne à L'Hôpital, mais en période de covid, il me faudrait 6 mois pour un rendez vous!
Ton avis, brother?
Avatar du membre
Antonio
Tony Montana
Messages : 5309
Enregistré le : mercredi 10 avril 2019 7:48
Localisation : Suisse

Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par Antonio »

laeti42 a écrit : mardi 01 décembre 2020 13:43
Moi aussi j ai quitté le forum de Thérèse...des tarés là bas...
On est tous d'accord là-dessus.


@raskolnikov
Je pensais avoir vu tes messages, désolé.
Oui je connais ces 2 médicaments, mais je ne connais pas l'efficacité du Laroxyl dans les douleurs neuropathiques, je le connais surtout pour son côté antidépresseur. Concernant le Lyrica que je connais bien, d'après tous les témoignages que j'ai pu lire, il aide sans aucun doute en début de traitement contre les douleurs et ça te soulagera sûrement, mais l'effet diminue rapidement. Je dirais qu'après 3 mois (pour ne pas dire 1 mois), tu devras augmenter les doses encore et encore, et l'addiction est parfois très dure, ça dépend des gens.

Je ne dirais pas que ton neurologue est mauvais, ils te donnent des médicaments assez classiques, c'est que je ne connais moi-même pas mieux.

Il y a des gens qui ont une fibromyalgie et il est reconnu qu'il n'y a pas de traitement et peu de médicaments qui soulagent.

En fait, ton diagnostic me laisse-moi aussi très, mais alors très perplexe.

Pour moi, c'est quasiment sûr que c'est relié aux benzos.

Alors OK tu prends les bons dosages, mais je me disais que c'est peut-être la prise prolongée qui te provoque ça. Donc même si tu en prends, tu as ces douleurs, c'est peut-être un effet secondaire possible même en traitement. Il faudrait regarder si c'est dans la notice d'emballage.
Avatar du membre
raskolnikov
Messages : 259
Enregistré le : dimanche 31 mai 2020 8:14

Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par raskolnikov »

Bonjour,
Merci pour ta réponse, c'est très sympa car je suis complètement seul.
J'ai tous les symptômes du manque mais la prise prolongée peut provoquer cela, également.Tu as raison, c'est, du reste classique.
La notice d'emballage est flou, comme d'habitude, effet de rebond, intolérance etc.. On retrouve tout ce que j'ai.
Alors, que faire?
Arrêter le valium? Dangereux
Attaquer le nouveau traitement. Je commence ce jour avec une énorme appréhension..
Fibromyalgie, peut être mais c'est une pathologie très mal connue et mal soignée.
Aller voir un autre neuro psychiatre avec tout le dossier, pas bête mais difficile en période de Covid.
Et puis, mon problème relève t il d'un neurologue????
Je pense sérieusement à contacter l’Hôpital américain de Neuilly et demander de consulter en médecine interne.
En effet, en 11 mois, j'ai développé un trouble à l'oreille interne ( Névrite vestibulaire), puis des insomnies, puis des paresthésies, puis des démangeaisons, puis des acouphènes, tout cela apparaissant au fur et à mesure.
Il peut s'agir d'une infection, maladie de Lyme, ou je ne sais quoi.
Inutile de préciser que je ne suis pas en dépression je suis juste hyper anxieux de ne pas avoir de diagnostic.
Merci encore de m'avoir répondu.
Avatar du membre
Kayiel
Messages : 62
Enregistré le : mercredi 04 novembre 2020 1:33
Localisation : Confédération helvétique

Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par Kayiel »

Bonjour les copains !

Je reviens avec mon sevrage benzo, en particulier je compte sur @Antonio pour ces précieuses informations. Alors déjà tu vas rire, je suis allé chez SunStore avec mon ordonnance de Rivotril en comprimé et demandé la version goutte. Déjà elle me regarde chelou bon... Ensuite elle me demande, pourquoi en gouttes, je lui dit que c'est pour me sevrer et diminuer plus facilement les dosages qu'en comprimé. Ensuite elle me demande combien j'en prends, je lui dit 1 par jour. Elle me dit mais c'est pas ce qui est écrit sur l'ordonnance, c'est dit 1 à 2 au besoin. Je lui dit qu'un sevrage ça se passe pas comme ça. Bref elle garde l'ordonnance et décide d'appeler mon psy, qui n'a pas répondu évidement, donc ensuite elle se ramène avec sa cheffe qui me dit qu'elle garde l'ordonnance et appellera mon psy et me donnera des news. Comment se faire prendre pour un gros toxico.

Bref j'ai mon Rivotril goutte 2.5 mg/ml, sur la boîte la pharmacienne à écrit qu'une goutte équivaut à 0.1 mg, et que pour en avoir 0.5 mg il faut 5 gouttes, mais elle était tellement à l'ouest que je ne la croit pas !

Alors du coups, 1 goutte ça fait combien en gramme ? Et je pense baisser de 10 % à ce stade. Donc faudrait que je prenne matin et soir et diviser le nombre en 2 ou en une seule prise ?
Avatar du membre
Antonio
Tony Montana
Messages : 5309
Enregistré le : mercredi 10 avril 2019 7:48
Localisation : Suisse

Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par Antonio »

@raskolnikov
Pas de souci, camarade.

Non, mieux vaut ne pas arrêter le Valium, ce serait bien pire (à cause des symptômes de sevrage). Il faut suivre tranquillement le schéma que je t'ai proposé, et même s'il n'est pas nécessairement parfait, il est précis avec ses diminutions de 20 % par semaine.

Tu as pas mal de symptômes typiques du manque, mais même après mes recherche sur la notice, je ne trouve rien de ces symptômes pendant leur prise, mais uniquement quand le corps reçoit un dosage plus faible. Il y a bien sûr des maladies qui ont des symptômes proches, mais là je pense qu'il faudrait voir si le Valium (ou les benzos en général) peuvent amplifier certains symptômes.

Je pense que contacter l’Hôpital américain de Neuilly puisse être utile pour avoir un avis peut-être différent de ce que tu as déjà entendu.

Tout est bon à prendre. Tiens-nous au courant et je te souhaite d'aller mieux en cette période difficile d'incertitude de diagnostic.


@Kayiel
Haha, tu es tombé sur une pharmacienne méfiante, ils ont sûrement dû se faire entuber par le passé et ils prennent moins de risque, mais ils exagèrent à croire que tu veux en abuser alors que les formules en gouttes, c'est justement fait pour entamer un sevrage.

Mais tu as finalement eu ton Rivotril en gouttes ? Ce que la pharmacienne t'as dit est juste : 0.1 mg de Rivotril = 1 goutte.

Crois-moi, j'en suis 100 % sûr, la preuve sur le Compendium : https://compendium.ch/product/6832-rivo ... -1-mg/mpro
Solution pour voie orale, 2,5 mg/ml de clonazépam (ce qui correspond à 25 gouttes; une goutte contient 0,1 mg de clonazépam).
Donc ne t'inquiète pas, c'est la bonne équivalence.

Tu peux prendre une moitié de gouttes le matin et l'autre moitié le soir, ou prendre en une seule prise le soir, mais je recommande de préférence de le prendre 2 fois par jour même si ce n'est pas vraiment la fin du monde de ne le prendre que le soir.
  • 1 goutte = 0.1 mg ;
  • 5 gouttes = 0.5 mg (comme le comprimé orange) :
  • 20 gouttes = 2 mg (comme le comprimé blanc) ;
  • etc.
Bon courage, amigo.
Avatar du membre
Kayiel
Messages : 62
Enregistré le : mercredi 04 novembre 2020 1:33
Localisation : Confédération helvétique

Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par Kayiel »

Merci @Antonio pour ta réponse :). Et comment on divise une goutte ? Cela me semble un peu tordu, je pensais avec un couteau, mais pour l'instant je vais tenter de prendre 2 gouttes matin et 2 goutte soir, voir ce qu'il se passe.
Avatar du membre
Antonio
Tony Montana
Messages : 5309
Enregistré le : mercredi 10 avril 2019 7:48
Localisation : Suisse

Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par Antonio »

Il faut voir sur le forum de Thérèse, mais il te faut 2 verres d'eau vides, 1 seringue de 10 ml sans aiguille, 1 seringue de 1 ml sans aiguille, et de l'eau pour diluer la goutte dans de l'eau et pouvoir l'extraire.
Avatar du membre
raskolnikov
Messages : 259
Enregistré le : dimanche 31 mai 2020 8:14

Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par raskolnikov »

Merci Antonio,

J'ai commencé le lyrica mais pas le laroxil. Depuis 2 jours.
Mon sommeil n'est plus "parfait", il m'est difficile de m'endormir, puis je me réveille au milieu de la nuit.Bien sur, je continue le valium mais je me réveille souvent.
C'est compliqué en ce moment à Paris, toutes les démarches administratives sont par internet. Impossible de régler le moindre souci via un rendez vous physique.
Ma caisse d'assurance maladie ne me rembourse plus. Bug informatique? Ils disent que non.Mais je n'ai plus accès aux soins.
Bref, le confinement rend les choses ingérables.

Tout çà pour dire que je craque, moralement.
Désolé d'avoir été si désespéré.
Franchement, j'en ai marre.
Bisou copain.
Avatar du membre
raskolnikov
Messages : 259
Enregistré le : dimanche 31 mai 2020 8:14

Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par raskolnikov »

Bonjour,

La journée d'hier fut correcte.
J'ai continué le Lyrica et la valium. J'ai remonté le valium à 26 gouttes.
Toujours des démangeaisons , acouphènes et sommeil confus.

J'ai parlé à un copain , interne en médecine, et lui ai parlé de mon "cas"
Il m'a dit que la prescription de Lyrica était classique mais qu'i fallait éviter le LaroxyL
Ce dernier est trop addictif et comporte de gros effets secondaires.

Quant au Valium, le diminuer progressivement, pas de surprise.

Je commence à détester tous ces médicaments qui me pourrissent la vie.
Avatar du membre
raskolnikov
Messages : 259
Enregistré le : dimanche 31 mai 2020 8:14

Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par raskolnikov »

Bonjour,

J'ai appelé le psy dés ce matin ( par mail) . J'ai passé une nuit horrible. J'ai repris de l'Imovane alors que je l'avais arrêté définitivement.
J'ai demandé une hospitalisation à mon psy car je commence à avoir des idées suicidaires.C'est la première fois que j'en arrive là.
Le confinement, mes problèmes personnels, l'abus de médicaments , je ne comprends plus rien.

Je crois que je vais aller aux urgences .
Votre soutien ?
Avatar du membre
Antonio
Tony Montana
Messages : 5309
Enregistré le : mercredi 10 avril 2019 7:48
Localisation : Suisse

Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par Antonio »

Salut,

Je ne sais pas trop quoi te dire, pour être franc, je ne vois pas ce qui te cause tant de souffrances.

Je n'avais pas vu les dates de tes messages, tu as fini par aller aux urgences @raskolnikov ?
Avatar du membre
raskolnikov
Messages : 259
Enregistré le : dimanche 31 mai 2020 8:14

Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par raskolnikov »

Bonjour et merci d'être là,
Ce qui cause mes souffrances est simple et compliqué.
J'ai pris ma retraite, voici un an et j'ai souffert tout de suite de cette perte d'activité. Le premier confinement m'a foutu un coup terrible. Isolé, seul etc.. Le deuxième confinement ( ce que nous vivons actuellement) m'a achevé. J'ai pris anxiolytique sur anxiolytique, bu de l'alcool ( tout cela dans le désordre) et consulté un médecin, qui m'a envoyé sur un psy, puis un neurologue.

Les prescriptions étaient toutes contradictoires (antidépresseur, neuroleptiques, anxiolytiques..), je n'ai pas voulu prendre d'antidépresseur, à tort ou à raison.

Je ne veux pas me suicider c'est juste un fantasme. Je suis trop lâche. C'est juste un appel au secours.

Je n'arrive pas à faire face aux difficultés de la vie, trop d'emmerdements. J'ai des problèmes administratifs avec la secu et ils ne veulent pas m'aider. Confinement oblige: On ne reçoit pas sur rendez vous.

Voilà, la liste de mes emmerdes, fantasmatiques et réels.

Désolé de pleurer sur mon sort, mais j'ai besoin de parler pour évacuer le trop plein de stress.

Tu peux continuer de me parler, j’apprécie ta sollicitude.

Merci encore

Francis
Avatar du membre
Antonio
Tony Montana
Messages : 5309
Enregistré le : mercredi 10 avril 2019 7:48
Localisation : Suisse

Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par Antonio »

Oui je peux comprendre que l'isolement soit difficile. Je le vis tous les jours, mais c'est volontaire. Pour une personne qui n'aime pas être enfermé, c'est de la torture et je comprends. Mon père est pareil, il sort tout le temps, il déteste être enfermé.

En Suisse, il n'y a pas de confinement. Comment tu le vis en France ? Tu peux te balader dans ton quartier ou même pas ?

Pour les difficultés de la vie, je suis pareil, je déteste l'administratif, les factures, les impôts, les emmerdes et ça me donne envie de quitter mon pays et m'acheter une maison, mais je n'ai pas assez d'argent.

En plus, ma mère risque d'être licenciée demain et si elle est virée, mes parents iront en Italie et je serai seul en Suisse, sans amis, sans rien.

Je pense qu'il faut s'accrocher et continuer de vivre. C'est ce que je fais, même si je pourrais me suicider très facilement.

Parfois, j'y pense. Mais à quoi bon se suicider, il y a d'autres horizons à découvrir.

Force à toi, mon cher ami.
Avatar du membre
raskolnikov
Messages : 259
Enregistré le : dimanche 31 mai 2020 8:14

Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par raskolnikov »

Antonio, tu as quel âge?
Tu as l'air jeune , c'est un âge ou la dépression survient mais disparaît très vite avec les sorties, les copines, la vie, quoi.
Tu as une famille, pas moi. Tes parents sont une présence, tu n'as pas seul affectivement.
D’où te viens ce mal être et à la suite de quoi?
Avatar du membre
Antonio
Tony Montana
Messages : 5309
Enregistré le : mercredi 10 avril 2019 7:48
Localisation : Suisse

Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par Antonio »

J'ai 27 ans et j'ai une dépression sévère depuis 2014, elle n'a jamais disparu et je ne sais pas du tout vivre en société.

Oui, j'ai juste mes parents, mais ça me suffit. S'ils meurent, je n'ai plus personne.

Le mal-être vient déjà depuis l'enfance, après le harcèlement scolaire qui a duré un peu plus de 4 ans, ce qui a façonné ma personnalité méfiante. Je ne saurai jamais vivre en société, je ne me fais pas d'illusion, ma jeunesse catastrophique a fait de moi une personne faible et apeurée.

La vie avec une anxiété sévère et une dépression tout aussi sévère, c'est insupportable, et je sais qu'il n'y a pas de remède.

Ma foi, je vais essayer de tenir, même si je ne vois pas l'intérêt de continuer à vivre.
Avatar du membre
venusxiii
Messages : 55
Enregistré le : samedi 12 juillet 2014 1:18
Localisation : Paris

Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par venusxiii »

Bonsoir Antonio,

j'avais lu énormément de tes post où tu parlais de sevrage de benzo. Je viens d'en faire un méthode Ashton avec saut le 21 décembre et reprise le 29, un enfer, j'ai fini aux urgences la nuit entière du 1er au 2... Pourtant j'ai sevré sur 2 ans.

Ton arrêt total des benzo se passe toujours bien ? Et comme tu te doutes, je me demande bien ce qu'est ce liquide bleu. ^^' (pas pour tester, juste par curiosité), faut que je cherche ce que c'est. J'espère que tu sortiras de ce cercle vicieux rapidement même si t'as sacrément la tête sur les épaules malgré un certain côté autodestructeur (je ne juge pas, c'est juste le sentiment qui s'en dégageait).
Avatar du membre
Antonio
Tony Montana
Messages : 5309
Enregistré le : mercredi 10 avril 2019 7:48
Localisation : Suisse

Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par Antonio »

Ah oui c'est possible que tu m'aies lu, j'écris souvent sur ce sujet qui me passionne. Je n'ai pas la science infuse, mais je fais de mon mieux.

Navré que tu aies passé de mauvais moments aux urgences, j'ai connu ça aussi, c'est terrible.

Tu as fait un sevrage de Valium sur 2 ans ? Tu diminuais de combien ? Quelle dose de départ ?

Concernant mon arrêt de benzo, j'avais tenu 14 jours avant de reprendre, parce que la dépression sous-jacente était devenue insupportable. Le plus dur, ce n'est pas le sevrage, c'est l'après-sevrage, c'est de vivre avec des symptômes qui perdurent pendant des mois. C'est affreux...

Le liquide bleu était du Rivotril (clonazépam) en solution buvable. J'ouvrais le flacon et je le buvais comme ça.

(Triste époque.)
Avatar du membre
venusxiii
Messages : 55
Enregistré le : samedi 12 juillet 2014 1:18
Localisation : Paris

Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par venusxiii »

T'inquiètes on a tous nos passions médicales lorsque l'on souffre depuis longtemps, ce qui ne plaît d'ailleurs absolument pas aux médecins...
Ah les urgences, disons que j'ai fait un peu de journalisme gonzo, c'est une expérience de vie, bon je ne réitérerai pas l'expérience, c'est pas des plus intéressants. Le seul truc qui fait flipper avec le recul c'est ce pu.... de Covid, il ne me fait pas peur en règle générale mais là ma mère était là à mon retour et est directement partie chez ma grand-mère de 88 ans, et vu que j'ai passé 12h sur place, en tirant discrètement sur ma clope électronique car j'étais dans un état de stress indescriptible, je m'inquiète de pas l'avoir chopé et donc de l'avoir refilé. Il m'énerve ce virus à la con! D'autant qu'en février et en octobre j'ai été malade comme un chien, grippe ? Covid? Aucune idée, les tests de pharmacie étaient négatifs mais sont considérés comme non fiables et que je n'avais pas eu de grippe depuis mon enfance et que j'ai 34 ans, donc bizarre. Bref, croisons les doigts pour ma famille...

Tu y étais resté longtemps toi aussi aux urgences ? Quel était ton "diagnostic"? Hyperexcitabilité psychomotrice et syndrome de sevrage ?
J'ai du mal à comprendre comment tu es passé d'un sevrage qui a terminé aux urgences et un second où tout va bien... D'autant que tu as été rapide, franchement impressionnée et félicitations !

Dose de départ pour moi c'est un peu compliqué, car ça a énormément fluctué avec le temps. J'ai essayé de faire des recherches archéologiques dans mes écrits passés, mais malheureusement je n'ai pas noté grand chose.
Mes "preuves": 2013: X 0,25 en cas de besoin très rare
Avril 2014: 0,25 au coucher
Mai 2014: (paroxetine); passage à 0,25 le matin et 0,5 au coucher
Arrêt Paro : Xanax 0,25 besoin
Octobre 2014: beaucoup de Xanax mais pas de données plus précises
Mai 2015: baisse à nouveau
Juillet 2015: baisse 1 × 0,25 ou 0,5
Pas d'info mais très, très forte augmentation 6 à 8 0,5/jour (fluctuant)
Février> avril 2018: Brintelix jusqu'à 10×0,5/j mais norme : 1,5 mg
Arrêt Brintelix : passage de 1,5 à 0,75
Mars 2019: switch Xanax Valium, donc 1,5mg X + 15 mg Valium
15 Mai 2020: 6,5 Valium
21 décembre : 0,6 V, saut
28 Dec: 0,125 X (nada)
29 Dec: 1,2 V + 0,25 X
Etc...
Aujourd'hui 15 V + 0,5 X (selon les jours, besoin de repos).
En fait, avec le recul j'ai déconné sur 2 trucs : la prise de Xanax quand ça n'allait vraiment pas durant le sevrage et les quelques derniers mois où j'ai réduit trop vite de 2,75 (de mémoire) en septembre, je suis arrivée à 0,6 le 21 décembre, avec ce rythme : 2,1/1,8/1,5/1,2/0,9/0,6, bref une goutte de moins par semaine et plouf !

pu.... le post sevrage est un enfer ! Jamais je n'aurais imaginé ça ! J'avoue que je flippe de réitérer.
Être submergée par les sons, odeurs, les vomissements incessants toutes les quelques minutes (non, non pas dizaines de minutes), la prostration, les muscles tétanisés, les vertiges, la vue floue, la crise de panique, les crises de tétanie de plusieurs jours sans cesse, douleurs dans les dents, sensation indescriptibles dans le visage, réveils nocturnes, myoclonies, pieds et jambes tellement contractés qu'il m'était impossible de marcher, la vibration dans le cerveau et le corps, les montées d'adrénaline, (bizarrement ni déréa, ni trucs similaires), paresthésies violentes, pensées cheloues avant sommeil, hallucinations hypnagogiques sonores, mâchoire complètement serrée de même que cou, nuque, dos, lombaires, troubles cardiaques, cognitif= zéro, je n'étais pas là, impossible de respirer, et j'oublie des trucs...

Donc tu as tenu 14 jours, les symptômes se sont amplifiés au fil des jours ou bien as-tu atteint une sorte de palier cauchemardesque duquel tu ne pouvais pas redescendre ou des fluctuations au moins? Vu que tu as fini à l'hosto ?

Ah je connais de rivotril de nom mais je n'ai jamais testé, en tout cas, la couleur est classe, dommage que ça nous nique le cerveau. Bah t'inquiètes, le c..-dec des bouteilles de médocs je connais, j'avais un sirop anti-toux lorsque j'étais enfant, il était délicieux, au caramel, je me doute qu'il devait avoir de la codéine ou un truc du genre avec le recul, et la nuit j'allais me le siffler car je l'adorais. Avec le recul : mauvaise idée.

Je pense que lorsque l'on est attiré par les médicaments, c'est difficile de s'en sortir, car, il y a toujours de bonnes raisons pour les reprendre, le moindre bobo et hop, on se shoote. Dans le passé j'ai pris des benzo pour le côté récréatif, j'avais quoi 16/18, et je n'avais strictement aucune idée de la dangerosité du truc, mon grand-père en prenait au quotidien, ma mère m'en filait de temps en temps, pour moi un médicament ne pouvait pas avoir de tels effets néfastes. Et bien me voilà à 34 ans à devoir m'en dégager alors que pour le coup j'ai juste obéi aux médecins. Saloperie de vie...
Avatar du membre
Antonio
Tony Montana
Messages : 5309
Enregistré le : mercredi 10 avril 2019 7:48
Localisation : Suisse

Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par Antonio »

Je comprends que le Covid puisse être source d'angoisse. Quand on est jeune, ça va, mais la peur de contaminer un proche âgé ou malade, c'est très anxiogène.

Aux urgences, on me donnait des comprimés de Xanax et je repartais avec un suivi ambulatoire pour avoir "ma dose" de benzos. On me qualifiait de toxicomane avec intoxication aux benzodiazépines (le fait d'en prendre trop à but récréatif).

Merci à toi. :jap: J'ai fait plusieurs sevrages, j'ai trébuché, j'ai retenté, encore et encore jusqu'à tout comprendre sur le sujet. Un sevrage de benzo, c'est du sérieux. La clef de la réussite, c'est la patience, c'est-à-dire prendre le temps : 4, 5 ou 6 mois s'il le faut.

Ton usage des médocs est assez particulier.

Donc tu prends 15 mg de Valium + 0.5 mg de Xanax de temps en temps ? Avec le Valium en gouttes tu pourras faire ton sevrage en douceur. Lentement, très lentement.

Utilise le titrage. C'est important.

Un verre rempli d'eau, un autre verre vide. Tu prends une seringue sans aiguille graduée à 10 ml, tu aspires 10 ml d'eau et tu les rejette dans le verre vide. Tu mets une goutte de Valium dedans, tu mélanges bien, tu aspires 5 ml d'eau avec la seringue et tu les rejettes dans l'autre verre.

Et ça te fait une demi-goutte.

Tu peux faire des quart, des tiers, comme tu veux, avec en plus une seringue graduée à 1 ml. Je faisais comme ça pour ne pas souffrir à chaque diminution de palier.

Tu as vécu un post-sevrage très violent, normalement tu ne dois pas ressentir tous ces symptômes, tu es allée trop vite. Le cerveau n'a plus l'apport chimique du GABA et il se remet à en produire de lui-même, mais extrêmement lentement, ce qui engendre une myriade de symptômes qui perdurent des semaines, des mois, parfois des années.

Le sevrage de benzos est pire que l'héroïne. C'est un fait. Parce que le post-sevrage d'héroïne n'existe pas, il ne reste que l'envie d'en prendre, mais il n'y a pas de symptômes douloureux qui persistent. Les benzos ne sont pas vraiment neurotoxiques, mais la dépendance qu'ils engendrent est violente.

Quand j'avais tenu 14 jours, les symptômes diminuaient. Je n'avais que la dépression qui était intense, c'était insupportable, une envie de mourir. Mais pas d'anxiété ni d'insomnie, rien de spécial en fait, ça allait. Juste une forte tristesse.

Je comprends pour l'usages récréatif des benzos. Je prenais jusqu'à 47 mg de Xanax par jour, c'était mon record, je tenais debout, complétement allumé. La toxicomanie nous fait faire des choses stupides.
Répondre