Comparatif antidépresseurs : indications, classes, fonctionnement.

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Archaos
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Comparatif antidépresseurs : indications, classes, fonctionnement.

Message par Archaos »

Introduction

Les antidépresseurs sont des médicaments qui peuvent corriger et relever l'humeur dépressive jusqu'à atteindre de nouveau l'état normal et qui pour la plupart peuvent également diminuer l'intensité des troubles anxieux associés ou non à la dépression (anxiété forte, angoisse, crises de panique, troubles obsessionnels compulsifs). En termes psychiatriques, on peut les appeler des thymo-analeptiques, ce qui signifie que ce sont des stimulants psychiques ou psycho-analeptiques qui ont une action sur les fonctions thymiques. Tous les antidépresseurs ont une activité sur les neuro-transmetteurs monoaminergiques, soit directement soit indirectement; ceux qui agissent directement n'interfèrent pas sur les mono-amines de la même manière.

Ils sont donc principalement prescrits dans le traitement de certaines dépressions et de certains troubles anxieux. Le maximum d'amélioration pour le malade n'intervient qu'après un certain délai après le début du traitement, même si des effets notables peuvent intervenir rapidement.


Mécanismes d'action

Le mécanisme d'action des antidépresseurs est généralement lié à un effet sur les neurotransmetteurs (en particulier la sérotonine et la noradrénaline).

  • Les ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) augmentent la concentration de sérotonine dans la synapse en empêchant sa recapture dans le neurone pré-synaptique (voir synapse). Cette classe d'anti-dépresseurs est récente. Le célèbre Prozac en fait partie.
  • Les IMAO (Inhibiteurs des monoamine oxydases) augmentent la concentration en sérotonine en inhibant les enzymes (les monoamines oxydases ou MAO) chargées de sa dégradation. Leur usage requiert une surveillance très contraignante de l'alimentation et ils ne sont maintenant que très rarement utilisés.
  • Les antidépresseurs tricycliques empêchent la recapture de divers neurotransmetteurs, y compris la sérotonine, la noradrénaline et la dopamine. Ces anti-dépresseurs sont les plus anciens et restent très efficaces malgré des effets secondaires parfois gênants.
  • Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (IRSNa) inhibent de façon sélective la recapture de la noradrénaline et de la sérotonine.
Classes d'antidépresseurs

Inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO)

Les inhibiteurs de monoamine oxydase (inhibiteurs MAO ou IMAO) constituent une classe d'antidépresseurs utilisés dans le traitement de la dépression. Comme leur nom l'indique, ils inhibent les monoamine oxydases, un groupe d'enzymes.
Ils sont moins souvent prescrits que les autres antidépresseurs, souvent lorsque les patients ne sont pas sensibles aux autres traitements, à cause de leurs interactions avec d'autres médicaments et avec certains aliments riches en tyramine qui peuvent entraîner des réactions hypertensives. Concernant le régime alimentaire, certains aliments doivent être évités et d'autres peuvent être consommés avec modération (ex: une seule portion par jour).

Quelques IMAO :
  • moclobémide
  • iproniazide
  • la passiflore
  • Nardelzine (sulfate de phénelzine)

Antidépresseurs tricycliques, tétracycliques

Les antidépresseurs tricycliques vont agir principalement par inhibition de la recapture présynaptique des monoamines (effets prépondérant sur la sérotonine et la noradrénaline, dans une moindre mesure sur la dopamine) dans le système nerveux central. La concentration de ces neuromédiateurs va donc augmenter dans la fente synaptique induisant ainsi une down regulation des récepteurs 5HT2A à la sérotonine et beta postsynaptique à la noradrénaline. Cette diminution du nombre de récepteurs qui sont augmentés chez le dépressif intervient dans un délai de 4 à 6 semaines d'où un effet thérapeutique retardé.
Les tricycliques auront également des effets atropiniques centraux et périphériques à l'origine de nombreux effets indésirables.

On va retrouver deux types d'activité chez les antidépresseurs tricycliques :
  • les molécules sédatives ou anxiolytiques : amitriptyline, maprotiline et amoxapine par exemple. Il faut donc les administrer le soir. Elles sont utiles dans le cas de dépression anxieuse, agitée, réactionnelle, ou si le risque suicidaire est élevé ;
  • les molécules intermédiaires ou psychotoniques : clomipramine et imipramine par exemple. Dans ce cas, on les prendra avant 17 heures. Elles sont utilisées dans le cas d'inhibition psychomotrice, d'asthénie, mais sont à éviter si le risque suicidaire est élevé car on observe une levée des inhibitions.
Les antidépresseurs tétracycliques sont relativement proches des antidépresseurs tricyliques. Les antidépresseurs tétracycliques ont aussi été utilisés dans le traitement d'autres troubles, comme la perte d'apétit, l'anorexie, les troubles anxieux, l'insomnie, la nausée et les vomissements.

Quelques tricycliques :
  • amitriptyline (Laroxyl®, Elavil®)
  • amoxapine (Défanyl®)
  • clomipramine (Anafranil®, Clomipramine Merck®)
  • desipramine (Pertofran®): retiré du marché français en septembre 2003
  • chlorhydrate de dosulépine (Prothiaden®)
  • doxépine (Quitaxon®)
  • imipramine (Tofranil®)
  • maprotiline (Ludiomil®)
  • nortriptyline+fluphénazine (Motival®): retiré du marché français en février 2000
  • opipramol (Insidon®)
  • quinupramine (Kinupril®)
  • trimipramine (Surmontil®)
Quelques tétracycliques :
  • Amoxapine (Asendin)
  • Maprotiline (Ludiomil)
  • Miansérine (Athymil, Bolvidon, Norval, Tolvon)
  • Mirtazapine (Remeron, Zispin, Avanza)
  • Setiptiline (Tecipul)

Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS)

Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS ; SSRI en anglais) sont une classe d'antidépresseurs. Ils opèrent dans le cerveau afin d'augmenter le taux de sérotonine (5-hydroxytryptamine ou 5-HT), un neurotransmetteur, dans la synapse par inhibition de sa recapture.
Les ISRS sont fréquemment prescrits dans les cas d'anxiété, de trouble obsessionnel compulsif et de troubles de l'alimentation. Ils sont aussi efficaces pour 60% des hommes pour traiter l'éjaculation précoce.
Les ISRS induisent une légère dépendance. Ils ne semblent pas significativement plus efficaces que les antidépresseurs tricycliques qui étaient indiqués dans ces pathologies avant l'avènement des ISRS, mais ils présentent l'avantage d'être nettement moins toxiques et présentent moins de risques de surdose accidentelle ou non (suicide). Ils présentent aussi moins d'effets secondaires.

Quelques ISRS :
  • le citalopram (Seropram®,Celexa®)
  • la fluoxétine (Prozac®)
  • le maléate de fluvoxamine (Floxyfral®)
  • l'oxalate d'escitalopram (Seroplex®)
  • la paroxétine (Deroxat®, Divarius®)
  • la sertraline (Zoloft®)
inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (IRSNa)

Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (IRSNa ou SNRI en anglais pour Serotonin-norepinephrine reuptake inhibitor) inhibent de façon sélective la recapture de la noradrénaline et de la sérotonine. Ils n'auront donc pas, à la différence des antidépresseurs tricycliques, d'action sur la dopamine. Cette inhibition entraîne une augmentation de la concentration synaptique de ces neuromédiateurs. Dans un délai de quelques semaines, on observera une "down regulation" (diminution) des récepteurs postsynaptiques 5HT2A à la sérotonine et β postsynaptiques à la noradrénaline, récepteurs étant en nombre trop important chez le dépressif.

Quelques IRSNa :
  • venlafaxine Effexor®
  • milnacipran Ixel®
  • duloxétine Cymbalta®
  • néfazodone qui n'est pas commercialisée en France
  • Desvenlafaxine PristiQ
les autres: inhibiteurs sélectifs de la recapture de la noradrénaline (NARI),Valdoxan.


tableau comparatif des différents antidépresseurs :


Image



Evaluation de l'efficacité des antidépresseurs formulée par l'AFSSAPS

D'après les recommandations de l'AFSSAPS, après 8 semaines de traitement bien conduit :
  • un tiers des patients déprimés traités par antidépresseurs ont une réponse complète au traitement avec rémission des symptômes,
  • un tiers ont une réponse partielle ou insuffisante au traitement,
  • et un tiers ne répondent pas au traitement.
Le délai nécessaire à l’obtention d’une réponse thérapeutique complète est de 6 à 8 semaines. Par conséquent, à l’exception des cas où les patients s’aggravent, l'AFSSAPS recommande de ne pas interrompre un traitement antidépresseur en l’absence d’amélioration avant 4 semaines de traitement à posologie efficace.

L'AFSSAPS recommande également d'associer des consultations en début de traitement, par exemple :
  • au moins une fois la première semaine,
  • une fois la deuxième semaine,
  • au moins une fois après 4 semaines,
  • et une fois après 8 semaines.
L'AFSSAPS recommande également d'évaluer régulièrement la tolérance et plus particulièrement en début de traitement, tant pour les effets indésirables somatiques que psychiques.


Durée du traitement antidépresseur recommandée par l'AFSSAPs

Dans les troubles dépressifs majeurs unipolaires , l'AFSSAPS recommande une durée de traitement variant de 16 à 20 semaines après la rémission symptomatique.


La dépendance aux antidépresseurs, syndrome de sevrage

Les antidépresseurs peuvent provoquer une accoutumance psychologique, cependant ils ne provoquent pas de dépendance physique.
Le syndrome de sevrage peut entrainer des pulsions meurtrières et des suicides. Les suicides étant cette fois entraînés. Le nombre de personnes sujettes a un syndrome de sevrage varie selon les molécules de 50 % à 78% environ. Certains laboratoires ont été condamnés pour avoir caché cette dépendance (deroxat / seroxat / paxil par exemple). Le syndrome prolongé de sevrage aux antidépresseurs (pouvant durer des mois ou des années) n'est pas encore reconnu en France.


Substances voisines des antidépresseurs

Des données indiquent que la plante millepertuis (Hypericum perforatum) est efficace comme un antidépresseur chez les patients atteints de dépression légère à modérée, mais pas dans la dépression sévère. Des questions subsistent toutefois concernant son innocuité à long terme et la dose optimale. Les préparations à base de millepertuis ne sont pas classées comme antidépresseurs en France. Le mécanisme d'action serait différent d'une inhibition de recapture. Il ne semble pas avoir d'effet contre l'anxiété, ce qui est par contre une des caractéristiques importante de beaucoup des molécules antidépresseurs de synthèse.


Polémiques: Le lobby des industries pharmaceutiques et la prescription des antidépresseurs

Des études commanditées par des laboratoires

Des psychiatres français comme le professeur Edouard Zarifian dans son rapport de 1996 remis à Simone Veil, et les professeurs Frédéric Rouillon et Jean-Pierre Olié ont souligné ce qu'ils soupçonnent être une communauté d'intéret entre l'industrie pharmaceutique et les prescripteurs dans le domaine du traitement de la dépression. Edouard Zarifian a indiqué en mars 1996 que l'efficacité des antidépresseurs IRSS (inhibiteur de la recapture sélectif de la sérotonine) n'est démontrée et affirmée que par des études commanditées par des laboratoires producteurs des antidépresseurs, ce qui jette une suspicion sur les résultats publiés par des revues médicales financées par des laboratoires.

Un psychiatre dénonce l'abus d'antidépresseurs

Robert Neuburger est un psychanalyste réputé, auteur de nombreux ouvrages, pratiquant à Paris et à Genève. Il est notamment vice-président de la Société française de thérapie familiale. Il dénonce l'abus de diagnostics de dépression et de prescriptions d'antidépresseurs, en particulier par les généralistes. Un discours qui dérange, dans le débat actuel sur la surconsommation de médicaments.

-Selon vous, une majorité de personnes diagnostiquées «dépressives» ne le seraient pas en réalité. Vraiment?

La dépression est sur-diagnostiquée. Actuellement, vous entrez un peu triste dans un cabinet de médecin et vous en sortez dépressif, avec à la main un traitement à base d'antidépresseurs. On transforme un traitement pour une pathologie lourde en traitement de confort. Pourtant, certains patients ont davantage besoin d'écoute, de soutien voire d'une psychothérapie que de médicaments. Ce qui est d'autant plus dommage que Genève a été pendant longtemps la capitale de la psychanalyse.

-Quels sont les risques pour les patients?

L'inverse de ce que l'on cherche à obtenir en donnant un traitement à base d'antidépresseurs, comme par exemple des inversions de l'humeur. Le patient devient euphorique. Les prescriptions abusives ont créé des personnalités bipolaires. Le problème vient du fait que l'on administre un traitement unique à des milliers de personnes aux histoires différentes. Selon moi, on ne peut pas soigner de la même façon quelqu'un qui vient de perdre un proche et quelqu'un qui rencontre des difficultés professionnelles. Il faut remettre l'individu au centre de la thérapie, retrouver pour chacun l'origine de la pathologie et ne pas se contenter de soigner ses conséquences.

-A qui la faute?

Avec la dépression, «le mal du siècle», les laboratoires ont trouvé un formidable créneau. Comme le confirme Bill Bryson dans son livre «une histoire de tout ou presque» (ndlr: cet ouvrage a reçu, en 2005, le prix Descartes pour la communication scientifique): «entre mettre au point des antibiotiques que les gens prendront pendant quinze jours et des antidépresseurs que les gens prendront chaque jour toute leur vie, les compagnies pharmaceutiques ont opté sans surprise pour les seconds.» Les laboratoires pharmaceutiques s'attaquent aux médecins généralistes, en leur ventant, via des publicités qu'ils envoient directement à leurs cabinets, les mérites de telle ou telle nouveauté.

-Les médecins ne devraient-ils pas être plus attentifs?

Les généralistes restent les plus gros prescripteurs d'antidépresseurs (ndlr: près de 70% des prescriptions émanent des médecins généralistes). Mais ils sont peu familiarisés avec les troubles mentaux et psychologiques. Et ne disposent pas d'autres informations sur les nouveaux médicaments que celles fournies par les laboratoires. En médicalisant les problèmes psychologiques, tout devient une pathologie. Or, un peu d'angoisse n'a jamais fait de mal à personne. Etre angoissé ne fait pas de tout le monde un dépressif.

- Comment expliquer la situation actuelle?

La société a toujours eu tendance à stigmatiser les personnes faibles, ce qui rassure tout le monde car ainsi on ne remet pas en cause le fonctionnement du couple, de la famille ou de la société. Dans les années 30, on a été jusqu'à considérer que le chômage était génétique. Aujourd'hui, on nous annonce que la dépression elle-même serait génétique. C'est certainement faux: le rôle que l'on attribue aux gènes n'a pas de base scientifique. Le risque est que pour certains, la dépression devienne une forme de solution qui évite de se poser des questions.



sources : Wikipédia, La revue du Praticien
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Phil Dunphy
Messages : 589
Enregistré le : mardi 14 avril 2020 16:56

Comparatif antidépresseurs : indications, classes, fonctionnement.

Message par Phil Dunphy »



J'ai trouvé cette vidéo très instructive et très intéressante.

Mais malgré tout j'ai toujours du mal à comprendre comment ça fonctionne...

Si je comprends bien, par défaut, lorsque la sérotonine est sécrétée dans la fente synaptique une partie est recapturée (donc c'est à priori le fonctionnement normal du cerveau).
L'antidépresseur empêche cette recapture pour que la sérotonine soit en plus grande quantité dans la fente synaptique.

Mais vu que la recapture ne se fait plus on pourrait penser qu'il n'y a plus, au bout d'un moment, suffisamment de sérotonine au niveau présynaptique.

Enfin, je suis complètement paumé.
Si quelqu'un sait m'expliquer comment ça fonctionne véritablement je suis preneur.

J'ai toujours été curieux de comprendre mais là je nage complètement...

@eric51454, toi qui lis beaucoup de documentation scientifique tu saurais m'expliquer ?

Car j'entends souvent dire que la dépression est dû à un manque de sérotonine donc en empêchant la recapture j'aurais tendance à penser qu'à la longue on en revient au point de départ.

Ne faudrait-il pas plutôt comprendre pourquoi on manque de sérotonine et comment en apporter d'avantage sans modifier le fonctionnement normal du cerveau (car le blocage de la recapture n'a rien de normal).

On sait que la sérotonine ne passe pas la barrière hémato-encéphalique mais que le l-tryptophane si.
Mais comme, d'après ce que j'ai lu je ne sais plus où, il y a concurrence entre le l-tryptophane et les autres acides aminés, il est donc difficile d'augmenter la sérotonine en se supplémentant en l-tryptophane (à moins de l'injecter directement dans le cerveau ).

Et si finalement c'était le cerveau pour une raison X ou Y qui n'arrivait plus à transformer le l-tryptophane en sérotonine ?

C'est vraiment compliqué... Et les psy qui fournissent tous ces psychotropes connaissent-ils vraiment dans le détail tout ce qui se passe dans notre cerveau ?

Vraiment... Si quelqu'un a une idée, une hypothèse... Je suis preneur... Car je suis vraiment curieux de comprendre.
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eric51454
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Localisation : Dans un passé révolu

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Message par eric51454 »

D'après ce que j'ai compris, il s'agit d'obtenir un flux plus important ( comme le courant électrique).
L'idée d'un manque de sérotonine est une hypothèse, rien de plus.
Qui plus est, tu le dis toi-même, si l'hypothèse est vraie, pourquoi le cerveau n'en produit pas plus?( personne ne le sait encore et en supposant toujours que l'hypothèse est vraie).
Un tas d'analyse montre que le service rendu des AD est faible pour la plupart des dépressifs.( pour les dépréssions sévères, il existe les 1 er AD).
En fait , d'après mes lectures, les AD sont très efficaces pour d'autres maladies.( douleurs inexpliquées, insomnies, problèmes gastriques,).
De façon générale, les AD pour la dépression sont des béquilles et les médecins comme les chercheurs ne connaissent pas le fonctionnement des émotions humaines.
( comment attribuer telle réponse à la vie, tels sentiments, le tout rapporté un assemblage d'atomes?)
La dépression reste un mystère. ( je pense que la société de consommation sans valeur produit des individus " de plus en plus mal").
Je suis en train de lire un peu " la fabrique des imposteurs" de Gori.( pas évident de tout saisir). On y parle à juste titre du type de société dans laquelle on vit faussement libre; on y produit des imposteurs, des comme-si par le biais de la marchandisation de l'humain; appliquer des recettes, des avis, des comités, des évaluations qui nient la spécificité humaine de créer, de rêver.
Juste mon opinion.
Ceci dit, le Norset est très bon pour dormir ; sans un bon sommeil, on est mal.
J'espère que tu dors bien.
Sinon tu peux voir " la psychiatre zinzin" sur YouTube( vraiment psy, pour personnes âgées)
""On rencontre sa destinée souvent par les chemins qu'on prend pour l'éviter""

Jean de La Fontaine.

"" Quand tu t'ennuies, ne fais rien""

Proverbe Africain
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Phil Dunphy
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Enregistré le : mardi 14 avril 2020 16:56

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Message par Phil Dunphy »

J'avais également vu des études qui disaient que les AD sont à peine plus efficace qu'un placebo, si ce n'est tout autant efficace...

Pour les problèmes gastriques, je pense que ça s'explique car il y a de la sérotonine dans nos intestins donc peut-être que l'AD améliore cela ?

Je suis d'accord que la vie actuelle ne doit pas aider, toujours être dans la performance, toujours avoir mieux que son voisin... cela dit en ce qui me concerne je n'ai jamais eu comme objectif d'être meilleur qu'un autre, de possédé plus qu'un autre...
Je ne jette pas l'argent par les fenêtres et je n'achète que ce dont j'ai vraiment besoin
Il fût une époque où je gagnais très bien ma vie et je continuais à rouler en 206 lol
Après, chacun fait ce qu'il veut.

Concernant le Norset, j'ai été content de me le voir prescrire car il améliorerait le sommeil.
D'ailleurs le médecin du sommeil qui me suivait à l'époque où je faisais de l'apnée du sommeil m'a dit que c'est ce qu'elle prescrivait aux insomniaques (le sommeil serait meilleur et il n'y a pas le relâchement des muscles du cou qui justement entraine les apnées).
>> Mais à l'époque je n'avais aucun problème d'insomnie. Elle m'en avait parlé car c'est ce que je prenais comme AD en ce temps là.

Pour le moment je dors bien mais je ne sais pas dire si c'est grâce au Norset ou au Lexomil qui a tendance a bien me détendre.

D'ailleurs aujourd'hui je n'ai pris aucun Lexomil (et je ne me sens pas stressé pour autant) et je vais essayer de ne pas en prendre ce soir juste pour voir si le Norset suffit.

Si j'arrive déjà à ne plus avoir d'insomnie ça sera une belle avancée.

Merci d'avoir pris le temps de regarder la vidéo et d'avoir pris le temps de me répondre.
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William95
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Enregistré le : vendredi 07 février 2020 14:25

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Message par William95 »

Sauf erreur, la serotonine en cas de depression ne se fixe plus pour alimenter le cerveau. De ce fait, elle s'echappe et les AD permettent de " capturer " celle ci et eviter quelle ne se fixe pas. Maintenant pourquoi les AD fonctionnent ou pas, je pense que cela depend aussi grandement de la personne. Un AD sera une bequille mais une personne foncierement anxieuse ou/et avec une vie perso tres difficile aura plus de mal a sortir de la depression.
ohdela
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Enregistré le : vendredi 28 février 2020 15:20

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Message par ohdela »

bonjour,

plus on augmente lanti depresseur plus la serotinine augmente ou pas?
merci.
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Antonio
Tony Montana
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Enregistré le : mercredi 10 avril 2019 7:48
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Message par Antonio »

Hello !

Le mécanisme d'action est un peu complexe et on ne peut pas réellement dire qu'il augmente le taux de sérotonine "à l'infini".
Si c'était le cas, la dépression n'existerait plus et tout le monde prendrait des antidépresseurs.

Le cerveau a toujours une réserve de sérotonine et elle doit garder un équilibre, donc non, elle n'augmente pas réellement le taux de sérotonine, disons plutôt qu'elle va remonter le taux s'il est très bas pour atteindre un bon équilibre. Si le dosage de l'antidépresseur est trop élevé, alors c'est le syndrome sérotoninérgique et il peut être fatal.
ohdela
Messages : 23
Enregistré le : vendredi 28 février 2020 15:20

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Message par ohdela »

ok j'te remercie car j'ai de la duloxetine et a 30 mg mes idée noir ont disparue mais j'ai toujours pas le moral donc elle me l'a augmenter a 60 mg
vous penser qu'ils va avoir une diferrence vu quel me la augmenter?
merci
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Antonio
Tony Montana
Messages : 5309
Enregistré le : mercredi 10 avril 2019 7:48
Localisation : Suisse

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Message par Antonio »

Oui ça peut encore augmenter l'effet, ça reste un dosage classique pour les personnes qui ne répondent pas totalement aux effets à 30 mg.
ohdela
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Enregistré le : vendredi 28 février 2020 15:20

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Message par ohdela »

ok merci
dominique. Perrin
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Enregistré le : samedi 12 juin 2021 16:22

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Message par dominique. Perrin »

Sous venlafaxine 75 le matin et 35 le soir depuis 9 semaines il ma augmenter la dose depuis 9 jours mais toujours pas l'envie la joie enfin passe top faut il attendre encore un peu car premier essai sertraline zéro diabète tension dépression depuis 5 moi j'ai très peur de ne plus me retrouver merci
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Nadine1
Messages : 16624
Enregistré le : jeudi 18 mars 2021 13:36

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Message par Nadine1 »

peut-être en changer
j'étais sous venlafaxine pendant 4 semaines sans aucun effet
je suis passée sous fluoxétine, je ressens un vrai mieux
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Cactus94
Messages : 751
Enregistré le : lundi 31 mai 2021 13:10

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Message par Cactus94 »

Je crois que les ad ne produisent pas de sérotonine mais elle aide à sa « recapture  » car avec de la dépression, du stress, de l’angoisse, etc. le corps ne la fixe plus alors que chez quelqu’un de « normal », de « serein » le corps a une sérotonine bien fixée.
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Cactus94
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Enregistré le : lundi 31 mai 2021 13:10

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Message par Cactus94 »

Est-ce normal que en passant de 1 à 1,5 comprimé de paroxetine, je me sens plus mal qu’avant ou que j’ai des effets secondaires que je n’avait pas avant ?

Merci pour vos lanternes !
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Archaos
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Enregistré le : mardi 06 juin 2006 21:20

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Message par Archaos »

Bonjour Cactus,

Effectivement, plus tu augmentes le dosage, plus tu augmentes l'intensité des effets secondaires et la probabilité d'en avoir de nouveaux...
Ces derniers peuvent néanmoins s'estomper avec le temps.
Pour l'humeur, j'attendrais de voir si ça se confirme ou pas sur une quinzaine de jours.
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Cactus94
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Message par Cactus94 »

Ah merci Archaos. D’ailleurs ce soir je me sens bien. J’ai pris aussi deux tasses de mélisse en infusion et je ne sais pas si c’est l’effet de l’ad, l’effet de la mélisse, les deux ou autre chose. Mais bon c’est appréciable. 😊
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vibou
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Enregistré le : samedi 11 mars 2023 16:45

Comparatif antidépresseurs : indications, classes, fonctionnement.

Message par vibou »

J'ai lu un article de la revue "cerveau et psycho" d'avril 23 sur les anti-dépresseurs :
https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/psych ... -24823.php
L'article est payant, je l'ai lu en médiathèque.
Il faudra que je le relise car je suis incapable d'en faire un résumé.
Laly
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Message par Laly »

Merci @Archaos pour ce post très intéressant. Du coup je viens d'apprendre (enfin si j'ai bien compris) que, contrairement à ce que je pensais, Cymbalta et Prozac n'appartiennent pas à la même famille d'antidépresseurs et visiblement Laroxyl et Elavil c'est la même molécule (donc pas la peine de tester l'un si je n'ai pas supporté l'autre).
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vibou
Messages : 381
Enregistré le : samedi 11 mars 2023 16:45

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Message par vibou »

Pour info.
Effets secondaires de 37 antidépresseurs et 32 antipsychotiques : tableaux-synthèses
Psychomédia
Publié le 5 octobre 2023


effetsecondaires.jpeg
effetsecondaires.jpeg (172.11 Kio) Vu 1259 fois

http://www.psychomedia.qc.ca/sante-ment ... s-synthese
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Archaos
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Message par Archaos »

Merci Vibou !
J'ai inséré le graphique au cas où le lien se casserait.
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