J'ai peur d'arrêter la Sertraline (Zoloft)

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venusxiii
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Enregistré le : samedi 12 juillet 2014 1:18
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J'ai peur d'arrêter la Sertraline (Zoloft)

Message par venusxiii »

Salut à tous,
Je suis un peu un fantôme ici, je vas et je viens en fonction des périodes.
Il faut dire que pour les personnes, comme moi, ayant quasiment tout le DSM catégorie troubles anxieux, cela peut être un très mauvais engrenage que de passer son temps sur les forums, c'est du moins mon cas.

Bon revenons au sujet principal.
J'ai depuis sans doute toujours une anxiété généralisée, depuis l'enfance/adolescence un syndrome de stress post-traumatique pour plusieurs raisons mais principalement victime d'un pédophile entre mes 4/6 (??) ans à mes 13 ans, et beaucoup d'autres choses qui m'ont traumatisées.

En 2013, hydrops donc Meniere, exactement en même temps, décès de mon grand père que j'adorais, larguée par ma meilleure amie de 13 ans, très, très forte insécurité au boulot et autres...
Du printemps 2013 au printemps 2014, je suis devenue l'ombre de moi-même : vertiges constants et autres troubles de l'oreille interne, perte de poids, hypervigilence, insomnies (je suis insomniaque depuis que j'ai quelques mois, bon ma vie est un roman je vais essayer de faire court). J'allais très mal, à la suite du décès de mon grand-père mon généraliste m'avait prescrit du Xanax, que je prenais rarement, mais parfois malgré tout.
À l'hiver/printemps 2014, première crise de tétanie, suivies de crises d'angoisse, et de panique (je vais un vrai distingo entre les trois par leur puissance).

Je vais voir mon médecin généraliste qui me prescrit de la paroxétine : début de l'Enfer ! Je prends à contre-coeur le cachet le matin, et la nuit je me réveille en sursaut avec la sensation que tous les démons de la création m'assaillent (je suis athée mais j'utilise souvent des termes religieux, qu'importe, sans doute issue d'une éducation à contre-temps de ma génération).
Les symptômes sont infernaux : hallucinations : visuelles, hypnagogiques, sensitives, vomissements, nausées, anorexie totale, crises de panique permanentes, angoisses extrêmes, incapacité à dormir la nuit (sinon 10 à 20 réveils dans la terreur), je m'endormais au levé du soleil.
Extrêmes douleurs nerveuses, musculaires, spasmes (les plus étranges étant les vaginaux !), myoclonies, mydriases: saloperie d'effet! Troubles de la vue et j'en passe.
Deux SOS médecin en 1 semaine et demie, tel à mon généraliste qui me dit que c'est IMPOSSIBLE que ça soit les effets secondaires, le second médecin de garde me dit de prendre 0,25mg de Xanax 3 fois par jour, j'appelle mon médecin en pleurs, je ne veux pas être dépendante.

Je prends un rdv en urgence avec un psychiatre, il me dit "Mademoiselle, vous n'êtes pas dépressive, arrêtez ces cochonneries (paroxétine)". Je sors du cabinet sur un petit nuage. Et je continue le Xanax au besoin me semble-t-il. Je verrai quelques fois ce médecin puis lâchera car ne me convenait absolument pas.

Je trouve une autre psychiatre, plutôt âgée et calme, ça allait plutôt bien avec elle même si mon état ne s'améliorait pas, nous étions à l'été 2014. Lorsque je lui racontais ma vie (pas cool et très complexe, pleine de traumatismes et de diverses violences), je sentais ou voyais sur ses traits qu'elle n'arrivait pas à supporter ça, ça semblait trop douloureux pour elle. L'empathie est bien, mais là, elle me semblait trop faible, c'était extrêmement gênant.
Un jour je lui demande si je peux réessayer la paroxétine, déjà car je suis têtue et aussi car je ne savais pas si c'était moi qui avait pété les plombs au printemps ou si c'était l'AD, bref, je voulais vérifier. Elle me dit ok, me fait l'ordonnance et me dit qu'elle sera absente durant un mois et pas joignable.
Je tente, nouvel enfer, durant 3 jours. J'arrête et le médicament et elle : je trouve inconscient la prescription sans suivi.

À l'automne 2014, je trouve mon neuro-psychiatre, avec qui je suis toujours, même si là, je ne sais plus, j'en parlerai plus bas.
Très sympa, d'obédience freudienne ET lacanienne, le temps passe et notre relation se fait plus amicale, sans doute pour moi une image paternelle, le mien étant décédé en 2006 à 43 ans d'un cancer de la gorge, mon grand père maternel en 2013 ce qui m'a fait plonger, et mon grand père paternel le 14 février 1986, plusieurs mois avant la naissance, cancer des poumons, comme son autre fils, en 2012: l'amiante.
Les prescriptions pour le Xanax se font de plus en plus importantes malgré ma peur de la dépendance, même si je n'imaginais pas l'enfer du vrai sevrage, je suis arrivée par moment à 3 ou 4 mg par jour (équivalent de 60 à 80 de Valium), certains jours plus, d'autres moins.
Je ne m'ameliorais pas mais je ne faisais pas le lien.
J'avais beaucoup de vertiges, des brain zaps, de l'agoraphobie (c'est toujours le cas), des malaises permanents...

En début d'année 2018, je teste à ma demande le Brintellix, je l'ai pris durant environ 2 mois et demi à la plus petite dose. Peu d'effets même si de mémoire, j'ai eu deux fenêtres de bien être durant cette période, mais perte de poids drastique, réveils matinaux avec panique, palpitations, tachycardie, jusqu'à un jour où dans le bus je fais une énorme crise de panique, je cherche les urgences de Notre Dame de Paris, raté, elles n'existent plus, je tremble, je suis en totale déréalisation, pâle comme la mort, terreur indicible, je prendrai au fil des heures 8 Xanax de 0,5 sans aucune amélioration, j'avais déjà fortement baissé le Xanax. La crise durera peut être 6 ou 8 heures. Là je décide d'arrêter.

En septembre 2018, je trouve un boulot dans un très, très grand cabinet d'avocats, juste deux après midi par semaine, nouveau plongeon, je démultiplication les crises de panique, avec déréalisation, épuisement total, perte de poids, etc...
Je lis et découvre le manque d'interdose sur un forum québécois.
Je découvre Ashton, son manuel, je demande au Doc de me faire passer au Valium et seule, je suis le protocole, avec une énorme erreur : je continuais le Xanax lors des malaises/crises/mal-être. Je commence donc le switch Xanax-Valium à 30 mg de Valium par jour.
Le sevrage prendra près de 2 ans, jusqu'à ma dernière prise le 21 décembre 2020 et à nouveau l'enfer, progressif, puis l'explosion. Qui me fera reprendre et me mènera à l'hôpital en manque la nuit du 1er au 2 janvier. Bonne nouvelle année !

Sur ce, je m'oriente vers un CSAPA, avec mon Doc j'augmente progressivement les doses de Valium pour remonter à 20mg par jour et trouve un super (le mot est faible) psychologue TCC.

Il y a environ 1 mois et demi, rechute, décompensation, manque, aucune idée, je ne saurais jamais. Tremblements, idées obsessionnelles, suicidaires, vomissements permanents, direction généraliste (une que je ne connais pas) et qui me refile 3 fois 0,5 de Xanax par jour en plus de mon Valium, donc si je fais l'équivalent avec l'addition : 1,5 mg de Xanax = 30 mg de Valium, donc au total 50mg de Valium par jour.

J'en parle avec mon addictologue, on est d'accord, mieux vaut rester au Valium et on monte à 30 par jour, on laisse tomber le Xanax.

Je vois il y a un mois mon neuro-psychiatre, et lui demande comment ça se passe avec le sevrage de ses patients avec les benzos, j'en prends depuis plus ou moins 8 ans, mon sevrage était vraiment traumatisant, et j'ai eu des doses très importantes. Je lui parle d'Ashton, il rit et me dit qu'il ne sait pas qui c'est que son maître à penser, qui l'a formé était Dr Pelicier, un ponte dans la psychiatrie et la pharmacopsychiatrie et que celui-ci (né dans les années 20 et mort en 96) lui avait enseigné que l'on pouvait donner sans limite de temps et presque de doses des anxiolytiques aux patients car ils ne sont pas dangereux. (Oui, c'est sûr que si l'on compare aux barbituriques c'est loin d'être létal). Donc pour lui ça n'était pas un problème, et ça n'en est toujours pas un.
J'ai vraiment pris ce rdv comme une trahison, j'étais extrêmement choquée (au sens propre, un véritable traumatisme) après qu'il m'est dit que les réglementations sur les benzos étaient "une mode ou une lubie de la médecine et de la psychiatrie moderne".
Tout s'est écroulé autour de moi. Depuis, j'annule mes RDV, je ne sais pas comment le regarder en face, je ne peux pas mettre un terme à cette relation médicale car je suis reconnue comme handicapée avec l'AAH et je vais devoir la renouveler bientôt.
Il m'est impossible de décrire les sensations qui m'ont et le hantent à son égard depuis ce jour. Il m'a drogué pendant des années pour des raisons idéologiques, en baisant par la même occasion deux préceptes fondateurs du serment d'hypocrate : ne pas nuire et toujours se former et suivre l'évolution des techniques médicales.
Il était quelqu'un en qui j'avais entièrement confiance et je suis, je n'ai même pas de mots pour ça.

Bref, cette semaine, j'ai vu mon addictologue, avec qui ça se passe très bien, notre second RDV, et entre temps, j'ai pris conscience de plusieurs choses : je ne peux pas me sevrer à nouveau sans aide, humaine ET médicamenteuse, je n'ai jamais été soignée (comprendre guérie) pour mes troubles anxieux et dépressifs et là il faut faire quelque chose.
J'ai donc étudié en détail les meilleurs moyens, il semblerait que le Zoloft soit parfaitement adapté pour mes pathologies, je ne veux pas guérir entièrement : mes troubles sont pour certains si anciens que je ne me connais pas autrement : TAG et dépression, je veux virer ceux qui m'handicapent au quotidien, avec somatisation et gêne dans le quotidien.
Sauf que même si c'est à ma demande et que je pense que mon choix est raisonnable, je suis terrifiée à l'idée de revivre ces horreurs des AD (paroxétine deux fois, Brintellix une fois). Il semblerait que je sous ultra sensible aux médicaments.
Je voudrais que vous me rassuriez si vous le pouvez et surtout me dire quels sont les symptômes qui devraient me faire arrêter la sertraline pour ne pas me traumatiser une fois de plus. Mon autre problème est qu'il ne m'est pas possible de prendre plus d'anxiolytiques pour le démarrage et ça me terrifie de faire face à une résurgence des troubles panique.
J'ai besoin d'être rassurée, de vos expériences, de vos conseils.
Je revois mon addictologue le 2 novembre, nous avons décidé car il n'y a pas d'autres choix que de débuter à 25, elle cherchait d'autres formes galéniques hélas même les gélules ne s'ouvrent pas.
Et normalement, je devrais revoir mon neuro-psychiatre mardi, mais je ne sais pas si le rdv va être maintenu, de même que je ne me vois pas lui annoncer que je dois commencer les AD dans son dos, ce qui fait que j'ai décidé de les débuter le mercredi afin de ne pas avoir à lui mentir (je suis très pointilleuse sur le mensonge, en fait j'en suis difficilement capable, hormis par omission), et mon psy TCC vendredi prochain (avantage : il est clinicien a travaillé en psychiatrie et en maison de retraite donc il connaît bien les psychotropes même s'il n'est pas médecin et n'en prescrit pas, mais c'est rassurant).

Merci de m'avoir lu, j'écris beaucoup mais je voulais être claire et sans doute conserver mes écrits pour le futur.

Belle journée à tous.
Venus
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laeti42
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J'ai peur d'arrêter la Sertraline (Zoloft)

Message par laeti42 »

Coucou
Très franchement, je te conseillerais plutôt seroplex ou seropram
Les deux existent en gouttes pour une adaptation très fine.
Ils sont moins stimulants que zoloft qui en plus n existe pas en solution buvable
Je t avais déjà conseillé cela lors de ta première venue ici.


Je viens de relire ton parcours...
C est quand même étonnant que à aucun moment on ne t ait proposé seropram ou seroplex
Je pense que une partie de tes symptômes viennent de la tolérance benzos
Je suis également ds une galère sans nom...

Bon courage à toi.
Bises
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laeti42
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J'ai peur d'arrêter la Sertraline (Zoloft)

Message par laeti42 »

coucou

C'est bizarre... tu viens poster ici puis plus de nouvelles??? tu penses quoi de ce que je t'ai écrit? fais attention, le zoloft est tout de même assez stimulant... juste en dessous du prozac... bises
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