Comment êtes vous perçu par votre entourage?

[kamizole]

pour quelqu'un de passif et qui aime se laisser vivre,qui n'a pas envie de se bouger, qui s'en fou de tout ,trouver un travail,un apart(chez mes vieux) etc....

tout çà me tape sur le systeme,j'ai meme desfois envie de tout envoyer bouler

meme si certaines personnes de mon entourage comprennent(parce que réussi a les convaicre),je me dit que ce n'est absolument pas possible pour quelqu'un qui ne passe pas par là de comprendre a 100%
moi aussi avant je faisait partis des gens qui se foutais de la gueule des gens dit " depressifs"

je n'ai pas honte de le dire

[Bérénice]

Pour ma part j'ai la chance d'avoir un copain qui m'a toujours soutenue, même quand il ne comprenait pas. Au début il me secouait pour que je continue d'aller en cours, que je me lève le matin, et je savais qu'il avait raison. C'est lui qui m'a pris mon premier rendez-vous chez le psychiatre, il m'y a même accompagné. Mais je voyais bien qu'il ne comprenait pas vraiment ce qui m'arrivait ; il cherchait tout le temps à savoir ce qui se passait quand j'allais mal, quand je pleurais - parfois pour rien.

Je lui ai montré le site http://www.info-depression.fr/ Je le trouve plutôt bien fait, il a pu mettre des mots sur ce que je n'arrivais pas à lui dire. Il ne pourra jamais comprendre à 100%, mais depuis il n'essaye plus à tout prix de comprendre ce qui se passe dans ma tête quand j'ai l'air absente, il m'encourage toujours à aller en cours mais n'insiste pas quand je vais vraiment mal (et il me scanne même les cours que j'ai manqué !)... Un ange.

Du côté de mes parents, c'est le vide intersidéral. Ma première dépression, je l'ai faite à 13-14 ans. Je pleurais tous les soirs, j'avais envie de mourir. Et eux n'ont rien vu. Tout au mieux j'étais pour eux de mauvaise humeur, ou alors feignante. La deuxième aurait pu se dérouler de la même manière si mon copain n'avait pas été là pour m'aider. J'ai arrêté de parler de moi à mon père depuis longtemps (il s'est toujours reposé sur ma mère pour la moindre chose, que ce soit écrire un mot pour l'école ou me donner un doliprane), c'est donc à ma mère que j'ai annoncé que je voyais un psychiatre et que je prenais des antidépresseurs. Elle a eu l'air surprise, s'est montré (ce qu'elle imagine être) compréhensive, mais au fond elle n'a vraiment rien compris. Ne m'a jamais demandé pourquoi je n'allais pas bien, si c'était la première fois...

Mes amis me prennent pour quelqu'un de souriant, toujours une blague à caser quelque part, mais ils me voient assez fatiguée, et ne comprennent pas pourquoi je n'ai toujours pas bossé à la veille des partiels. Certains savent, mais je ne crois pas qu'ils comprennent.

Les autres doivent me prendre pour quelqu'un de plutôt réservée, je ne suis pas du genre très sociable... Et mes camarades de classe (et mes profs) me prennent pour une sacré feignasse qui manque de plus en plus de cours !

Mon conseil : aux personnes à qui vous tenez, et qui essayent de comprendre ce qui se passe, essayez de leur montrer le lien ci-dessus. Pour ma part il m'a vraiment aidé avec mon copain.

[dida]

moi aussi avant je faisait partis des gens qui se foutais de la gueule des gens dit " depressifs"

Ou plutôt, c'est une sacrée leçon d'humilité. Non?

vision des autres? Comme ce qu'on voit d'un iceberg. ça n'a rien de confortable.

[crakote]

J'hallucine de voir tous les paradoxes et en même temps les similitudes dans tous les cas...

Pour ma part, on me voit:
Dure, forte
Indépendante
rigolotte
gentille
agressive
alcoolique
artiste
insouciante
fétarde
posée
peace and love

la liste est assez longue, mais j'ai pas pu en supprimer... c'est plutot incohérent

[cali77]

Bonjour
je voulais savoir comment votre entourage vous voyait ?
Pour moi, ils sont certains que je suis un faignant et un acteur et que mes fatigue psychologiques et physique (car je ne peux pas effectuer une action plus de 45 minutes et me concentrer) sont factices et que je ne veux pas faire d'efforts pour m'en sortir

bonjour
j'avais l'impression en te lisant de lire ma vie !!
c'est exactement ça, mais au fil des années qui passe la dépression n'est plus un tabou pour moi alors ceux qui me jugent ou me font des réflexions je leur explique mon fonctionnement en le décortiquant pour tenter de leur faire comprendre !! au bout de 9 ans je commence a trouver les mots mais c'est un travail de longue haleine que je fais que pour les personnes qui comptent pour moi pour tenter de leur faire comprendre
sinon ceux qui sont trop bornés ou qui refusent d'ouvrir les yeux ils me font marrer par leur ignorance et leur betise
mais dans le dernier cas c'est pas gratuit ça fait mal à l'intérieur je ris jaune en vrai de me sentir coincer

[cali77]

Pour les gens n'étant pas depressifs, il est clair que cette maladie semble irréelle, et il peut etre difficile d'admettre son existence puisqu'elle n'est pas visible, mais psychique. Et quand on pousse un appel à l'aide pour dire que la souffrance est là, et bien réelle, ce message peut être mal interprété, ou pire, ignoré. Mais tout dépend des personnes autour de soi, si elles sont compréhensives. Dans ma famille, je pense être vue comme une fénéante, nonchalante et trop gatée. Pourtant mon incapacité à agir quand il le faut, me met dans des états de stress, d'angoisse et de souffrance.

bonjour je suis on ne peut plus d'accord avec toi ça fait mal !!
meme si je fais par moment semblant de rire a certaine remarque dans notre cas rien n'est gratuit

[kinou57]

Quand j'étais petite je préférais me taire quand ça n'allait pas alors les gens pensait que j'étais pourrie gâtée avec un sale caractère: une boudeuse car capricieuse. Mais je pense vraiment Que déjà je déprimais.
A six ans premier ulcere à l'estomac mais personne ne s'est alarmé.
Toute ma vie les gens m ont aimée qd tt allait bien et qd ca va mal on se sauve ou on change de sujet.
Alors je ne reponds plus au tel et là on croit que je fais la tête, et je me mets en quatre pour renouer.
Ceux qui m entoure aiment venir se confier à moi, mais quand moi je vais vers eux la conversation tourne vite vers leurs soucis et finalement je reste avec les miens et je prends sur moi jusqu'à ce que j explose à l intérieur et que ca me fasse mal.
Une personne saine sans soucis psy ne peut pas comprendre notre douleur car elle est invisible.
Le psychique m'atteint physiquement et me provoque des symptômes alors je vais cheez le médecin et il ne voit rien.
lES gens sont comme saint thomas ils ne croient que ce qu ils voient.
Alors ...J'ai une cousine par alliance qui était mal psychologiquement tout le monde la critiquait, disait ne pas l aimer qu elle était bizarre et maintenant qu'elle n'est plus là on ne comprend pas: finalement on l aimait, c etait la meilleure, pourquoi ne s'est elle pas confiée etc...les gens sont hypocrites et à notre époque c est du chacun pour soi.
La maladie fait peur...Ce n'est pas quand il est trop tard qu'il faut réagir!
Quand je sais que je vais être en crise je fais tout le ménage chez moi car je sais qu'ensuite je n'y arriverais plus et je ne veux pas que l on dise que je suis une feinéante.
Parce que je suis femme au foyer et que l on nous pardonne pas quand le maison n est pas nickel ben oui forcement on a que ca à faire puisque l on ne travaille pas...
BON C EST TROP LONG J ARRETE

[cali77]

je lis ton message et comme pour d'autre que j'ai lu j'ai également l'impression de me lire
pas plus tard que samedi soir une amie pourtant proche est revenu une fois encore sur le fait que je faisais de la dépression
on en avait déja une fois précédente et je lui avait dit que la gravité d'une dépression n'était pas forcément liée à la gravité de nos problèmes
et la elle en a reparlé ça ne me dérange de parler de la dépression je n'en fait plus un tabou mais quand je m'entends que de toute j'ai de la chance je souris jaune et j'écoute le pourquoi !!
"car je suis fille unique et que j'ai mes deux parents encore"
maintenant ce qu'il y a dedans ça on regarde pas
ça fait très mal venant d'une amie
et après c'est moi qui suis limitée
je sais plus quoi dire ou penser !!

[Luen]

Mon entourage me considère comme un parasite, un déchet, un raté dont il faut se débarrasser au plus vite avant qu'il n'attire plus d'ennuis.

Mes amis me considèrent soit comme quelqu'un de bien, soit comme un taxi....

Et c'est tout.

Il n'y a plus d'amitié, de discussions sur notre vie avec mes amis, et avec mes parents il n'y a que de l'hypocrisie de leur part. Ils m'ont déjà pris au piège, et ça je ne leur pardonnerais jamais, ce coup en traitre m'a totalement stoppé. Je ne les considère plus comme de ma famille.

Je crois que je suis seul.

[cali77]

rebonsoir claudine
tu as bien raison, il a fallut queje tombe pour réaliser et comprendre ce qu'est une dépression et ce n'est à souhaiter a personne

bonsoir luen
dorénavant tu n'es plus seul car comme tu as du le constater ou que tu le feras nous sommes nombreux face à l'incompréhension
ici c'est comme une ile tranquille, chacun a son image
bon courage

[Luen]

Marchi Cali77 ^^

[cali77]

Marchi Cali77 ^^

je viens de lire quelques articles de toi et faire un tour sur ton skyblog
j'y suis inscrite aussi mais je utilise guére surtout que depuis une fois ou j'ai tenté d'utiliser le tchat pour voir, en plus a la rubrique santé et qu'on m'a dit quand j'ai on m'a demandé mon age qu'il existait des sites pour les vieux ça fait plaisir !!lol
bon j'ai un fils de ton age né en 1987 (d'ailleurs c'est pas un kdo) mais je me sentais pas si vieille que ça lol
bon je vais aller me coucher sinon moi aussi je vais me faire disputer car je fais trop de bruit en tapant sur l'ordi, mais c'est pas ma faute si le clavier est bruyant
bisous courage luen

[skyagain]

Bonjour à tous frères humains,

ce sujet a déjà été traité, mais une petite piqure de rappel pourrait éventuellement s'avérer utile?
Dans la dépression les autres peuvent nous être parfois d'un grand secours mais bien souvent, trop souvent et ça me concerne peut-être plus moi qu'un autre: Les autres ne m'aident guère. Leurs discours, leurs avis tirés d'almanach Vermot vermoulus, leurs sentences ressassés, leurs mots durs, leur fausse compassion, leurs postures d'homme ou de femme forte face à celui qui se laisse aller ou ne sait pas " se prendre en main", leur prétendu savoir, leur bonne volonté souvent exaspérante dans la pèriode la plus noire, celle où on n'est plus accessible aux mots, leur manque de tact, leur incompréhension compréhensible mais pénible.
Tout ça quoi! Je ne crois pas être parano, pas plus qu'un autre, peut-être un peu fier, peut-être trop solitaire de nature... Avez-vous des exemples ou des contre-exemples? Comment vivez vous ça? Comment gérez vous ça? En quoi celà peut-il être un obstacle à votre guérison? Ou au contraire que vous ont apporté les autres..?. les autres, nos frères humains...

[Aragatz]

Moi, dépression et chômage n'ont pas joué en ma faveur, et puis un problème interagissant avec l'autre, c'est clair qu'on n'en sort pas indemne ! Je me suis heurtée aux mêmes problèmes que vous, au regard que portaient les gens sur cette double difficulté et je commence à passer pour une "femme entretenue" (je suis mariée et mon mari travaille), pourtant, avec la crise qui rend la recherche de travail + difficile, il devraient être compréhensifs... J'en parle peu à ma belle-famille car à cause de tout ça, nous n'avons pas la même vision du travail (Pour ma part, avec mes problèmes, je me suis résignée, même si je suis guérie et bien que toujours suivie. Mais peut-être que j'ai tort...)

[cali77]

bonsoir skyagain et aragatz

pas simple la vie de dépressif je donne depuis 9 ans

je crois qu'on apprend petit a petit a gérer

mais c'est pas gratuit même si aujourd'hui j'ai l'impression de pouvoir expliquer ce qu'on peut ressentir, comme tu dis sky pas facile de faire comprendre l'incompréhensible

juste arriver à nous prsuader que c'est une réelle maladie et qu'on fait pas exprès, souvent je me retiens car c'est inpensable de leur souhaiter de le subir juste quelque mois pour q'ils comprennent, et que comme nous ils en tirent des leçons a tous ces ignorants !!

peut être que ladépression c'est uste les probèmes de la vie qui nous semblent amplifiés ??

par moment je ne suis plus sure de rien

[floflo2929]

Au premier abord on me prend pour une fille sérieuse et timide.
Timide je le suis dans la très grande majorité des cas et sérieuse je le suis quand j'en ai envie. D'ailleurs parfois les gens qui m'entoure ont du mal à me définir (même ma soeur qui me dit : tu travailles mais en même temps tu travailles pas). D'ailleurs dans 95% des cas les profs me prennent pour une bosseuse. Si bosser aux inter cours et à 5h du mat c'est bosser ben oui je suis bosseuse XD.
Une copine l'année dernière m'a surnomer schyzo ==> sois je ne parle pas, sois je parle trop.
Je crois qu'on me voit comme une personne de confiance et comme quelqu'un de plutot intelligent et de mature. (après quand je parle à des gens vraiments intelligent (c'est sur le net) je suis plus réputée pour mon petit cerveau XD).

[Luuna]

Bonjour floflo2929,

Tiens tiens, ton message me rappelle quelqu'un J'ai toujours eu des appréciations du genre "élève studieuse et appliquée" sur mes bulletins alors que je n'apprenais jamais rien et faisais mes exercices aussi aux inter-cours.

Au premier abord on me prend pour une fille sérieuse et timide.

J'ai aussi cette image et ça m'agace prodigieusement.
C'est même pire que ça, il y a 5 ou 6 ans on a fait un jeu en classe, on avait une liste de traits de caractère et chacun son tour une personne faisait deviner aux autres à quelle personne de la classe elle pensait en en énonçant trois pour la caractériser. Avec "timide", "renfermée" et "timorée" toute la classe a deviné du premier coup que c'était moi que l'autre élève désignait, le "renfermée" m'avait assez vexée.

A vrai dire, à mon grand dépit, les autres me considèrent souvent comme une petite fille modèle, du genre qui inspire la condescendance. Certains me prennent pour une chrétienne pratiquante, me croient enfermée dans des principes moraux rigides, moralisatrice choquée et désapprobatrice du monde qui m'entoure.
Cette image me consterne et me blesse, ils pensent que je les juge alors que rien n'est plus faux
Ca a tout de même un intérêt : leurs yeux délicieusement écarquillés quand ils se rendent compte que je déroge à la proprette petite image qu'ils avaient de moi Je m'amuse beaucoup à les détromper ^^ Alors, qui est choqué de voir les gens sortir de leurs petites cases maintenant ? ^^

[floflo2929]

Et bien moi ça ne me dérange pas de passer pour une fille sérieuse (à part quand on compte sur moi plus que sur les autres et que je n'ai pas envie de faire d'effort). Je trouve ça bien de se mettre les profs de notre côté et en général les gens ne m'embetent pas. (je n'ai jamais eu affaire à des grosses moqueries)

De toute façon avant j'étais moraliste à 200% et l'image de la petite fille modèle ne m'a jamais déplu (mais je ne pense pas qu'un jour quelqu'un m'est considérée ainsi).

[Luuna]

Tu fais bien de souligner les avantages que cette image apporte, j'admets que c'est très pratique.
Je suis juste contrariée qu'on me définisse pour ce que je ne suis pas.

[ariane]

bonjour,

mon mari n'arrête pas de ma dire que je me complais dans le passé et qu'il faudrait que les thérapies s'arrêtent un jour car ca ne sert à présent à rien puisque l'on a tout dit .
il dit me donner un "message d'espoir" en me disant que j'ai un avenir et une vie et que c'est moi qui me complais dans le passé et ne veut pas être positive et heureuse.

en même temps il passe son temps à critiquer tout ce que je fais et à me rabaisser et si je réplique il me dit que j'invente et interprête tout à mon avantage (comme je l'ai toujours fait selon lui)

son image négative de moi déteind sur les enfants et c'est très douloureux pour moi.

comme j'ai des amis ayant le même genre de sensibilité il dit que c'est malsain et que je suis toujours avec des gens dépressifs etc...
il ne voit pas que j'ai énormément changé et en profondeur.
il me parle comme si j'étais toujours celle qui avait peur de prendre des responsabilités alors que j'agis beaucoup plus.
il s'est fait une image de moi inaltérable.

il se montre en exemple de volonté (il a vécu un drame dans sa famille) et lui a réussi à le surmonter.
mais ca n'est pas le même type de vécu.
c'est pourquoi il pense que si je n'écoute pas ses conseils c'est que je me complais dans le malheur et que je ne veux pas aller mieux