Couple de dépressifs : voué à l'échec ou bien possible ?

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AdAstra
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Couple de dépressifs : voué à l'échec ou bien possible ?

Message par AdAstra »

Bonsoir,

C'est un thème qui a déjà été un peu traité ailleurs sur le forum mais pensez-vous de manière générale que deux personnes dépressives se mettant en couple arriveront à tenir sur le long terme et pourront trouver le bonheur ?
Je me demande d'ailleurs si quelqu'un étant en dépression (ouverte ou bien latente) ne se mettrait pas en couple en pensant (consciemment ou non) que l'autre va pouvoir lui apporter le bonheur qu'il n'a jamais réussi à trouver auparavant. Qu'en pensez-vous ?
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Nyancat
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Couple de dépressifs : voué à l'échec ou bien possible ?

Message par Nyancat »

C'est compliqué, j'ai pas tellement d'exemples en tête, mais je dirais que ça dépend de beaucoup de facteur.
Ça dépend déjà du stade de la dépression, si c'est chronique, a quoi c'est dû etc. Et du pourquoi du comment de la relation.
Est-ce que les deux personnes se sont plu parce qu'elles avaient un mal être commun ou un combat en commun ? Est-ce qu'ils se sont rencontrés sur la pente montante ou descendante ?

De façon générale, même sans être en dépression on a tendance à chercher à se mettre en couple pour des "mauvaises" (mais naturelles) raisons. Pour se rassurer sur sa capacité de séduction, se débarrasser de complexes, pour lutter contre la solitude, pour combler un vide, pour se sentir valorisé dans la société etc. Autant de situation où l'autre rempli une fonction qui empêche parfois de la considérer à part entière. Et je dirais qu'être en dépression n'arrange rien à tout ça. Encore une fois tout dépend des détails de la maladie mais être en dépression ça utilise beaucoup d'énergie rien que pour soit même, alors dans le cas où les deux sont dans le même cas ça paraît compliqué.

Je serais pas capable de dire si c'est possible ou impossible, il y a sûrement eu des cas où ça a fonctionné mais c'est un démarrage en mode hardcore je pense x)
AdAstra
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Couple de dépressifs : voué à l'échec ou bien possible ?

Message par AdAstra »

J'avoue avoir posé la question parce que je me suis retrouvée récemment dans cette situation... Voir ma présentation ...

Oui, on s'est plu en partie parce qu'on comprenait notre mal-être respectif ... Enfin avant qu'on sorte ensemble parce qu'après, quand l'un ou l'autre se plaignait trop, ça finissait par agacer l'autre (lui ou moi). Et on s'est rencontré sur une pente descendante? Je pense qu'on a un peu vu en l'autre une béquille, une solution pour atteindre le bonheur.
Après est-ce que ça signifie qu'on a jamais eu de sentiments pour l'autre, c'est une autre question ...

Aujourd'hui, je me demande si ça aurait pas pu coller entre nous dans d'autres circonstances. Il me manque et j'ai des regrets dans notre relation : de ne pas avoir assez essayé. De plus, lui faisait vraiment beaucoup pour faire fonctionner notre relation alors que moi, beaucoup moins. Il voulait qu'on reste ensemble. Et la semaine dernière on s'est un peu reparlé et il m'a dit qu'il regrettait que ça soit fini ... J'avoue que je suis paumée vis-à-vis de lui ...

Bref, de façon plus générale, avez-vous des cas où deux dépressifs arrivent à être heureux ensemble ?
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Twentyyears
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Couple de dépressifs : voué à l'échec ou bien possible ?

Message par Twentyyears »

Mon cas est différent du tien car mon ami n'est pas diagnostiqué. Je pense simplement que c'est le cas, et lui également car il envisage de se faire suivre par un psy ce qui n'était absolument pas le cas il y a quelques temps.
Nous nous sommes rencontrés dans une phase difficile pour moi mais où je luttais par des comportements sexuels un peu exagérés. Lui allait plutôt bien, malgré une histoire familiale compliqué, mais une situation professionnelle qui lui allait très bien. Du jour au lendemain, il a été licencié (dans un pays étranger, ça ne fonctionne pas tout à fait comme en France). Il y a depuis un mal-être intense que je rapproche d'une dépression.
Je suis quant à moi diagnostiquée depuis décembre, avec des antécédents.
Je trouve qu'on arrive plutôt à se tirer vers le haut, mais c'est lié au fait que quand l'un va mal, l'autre tâche de contrebalancer et que l'on peut se parler.
Aussi, on se retrouve dans nos besoins, lui ayant besoin d'être materné et j'ai un fonctionnement en couple assez maternant. Moi j'ai besoin d'être guidée et même s'il est en difficulté pour lui, il a bien plus de recul sur les autres et parvient à m'écouter, me conseiller et me rassurer.

J'ai l'impression que la réponse à ta question varie beaucoup selon ce qui a motivé la mise en couple, et son contexte.
Ça dépend aussi dans la possibilité à maintenir un intérêt à l'autre lorsqu'on est dans nos problématiques... et ça c'est pas toujours évident. Peut être même est ce parfois impossible.

AdAstra, quand tu dis que tu faisais moins que lui pour faire fonctionner ton couple, le penses tu vraiment? Ou te fais tu du mal? Je n'en sais rien, peut être juste une question à se poser, une piste...
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AdAstra
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Couple de dépressifs : voué à l'échec ou bien possible ?

Message par AdAstra »

A vrai dire, mon ex n'est pas non plus diagnostiqué. Il s'avère qu'en cours, j'ai étudié les états dépressifs, j'en ai déduit qu'il l'était. Mais même sans mes cours, c'était évident que mon ex était en souffrance : s'enfermer chez lui sans voir quasiment personne depuis des mois (il a déjà fait ça avant que je le connaisse), broyer du noir en parlant de la mort, que sa vie est nulle, s'est scarifié pendant un moment avant que je le connaisse (j'ai vu les cicatrices et il en a un certain nombre), il a recommencé à se scarifier après notre rupture, sans compter plein de trucs sur sa vie perso que je passe sous silence. S'il n'est pas dépressif, ça y ressemble beaucoup. Et finalement peu importe le diagnostic, il ne va pas bien et ce, depuis des années. Et ça impacte négativement sa vie.

Au moins ton ami accepte de voir un psy pour aller mieux, c'est déjà énorme. Il cherche à aller mieux. De ce que je comprends, ton ami n'a pas une dépression chronique non ? A-t-il eu auparavant des périodes s'approchant de la dépression ? Mon ex, lui, a vu une fois un psychologue et a décrété que c'était inutile ... Et il n'est plus jamais retourné le voir ...

Oui, vous avez de la chance de ne pas être mal exactement au même moment :fleur:. Si tu me le permets, tant que vous ne serez pas mal au même moment, je pense que vous pouvez vous en sortir. Surtout si chacun est suivi par un psy :).

Voilà, vous êtes compatibles de part votre fonctionnement en couple. C'est important. Mais dis-moi si lui a besoin d'être materné, il a besoin d'être guidé ?
Sinon, pour mon ex, c'est quelqu'un je crois qui a besoin d'une copine qui le rassure en lui montrant son amour, le soutient, sans trop le materner pour ne pas l'étouffer mais qui lui consacre quand même beaucoup de temps. C'est quelqu'un de très expressif avec ses sentiments et romantique.
Le truc, c'est que personnellement, j'ai besoin qu'on me materne un peu mais sans m'étouffer non plus. J'ai besoin qu'on me guide et qu'on me sécurise. Je ne suis pas très expressive avec mes sentiments, ni romantique. Lui était trop fragile pour me sécuriser. A partir du moment où j'ai commencé à aller mal (pour des raisons extérieures à lui), il n'a pas su me rassurer comme je le souhaitais, bien qu'il ait essayé.
Tous les deux quand on proposait des solutions à l'autre pour qu'il aille mieux, à force, on devenait agressif parce que l'autre nous écoutait pas.

Oui, tu as raison, malgré ses propres problèmes, il faut réussir à aller au-delà pour pouvoir aider l'autre et on en a été incapable. Et en effet, la motivation principale pour se mettre en couple compte beaucoup. Par exemple se mettre en couple parce que l'autre nous plaît vraiment dans tout ce qu'il est et par seulement une partie...

Non, je me suis vraiment moins investie que lui. Il me l'a d'ailleurs reproché quand on était encore ensemble : que pour lui j'étais sa préoccupation principale, que je passais avant tout. Alors que moi, je faisais passer mes études (concours en particulier) et le reste avant lui ... Et il avait raison ...
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Twentyyears
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Couple de dépressifs : voué à l'échec ou bien possible ?

Message par Twentyyears »

AdAstra a écrit : lundi 28 janvier 2019 18:01
De ce que je comprends, ton ami n'a pas une dépression chronique non ? A-t-il eu auparavant des périodes s'approchant de la dépression ? Mon ex, lui, a vu une fois un psychologue et a décrété que c'était inutile ... Et il n'est plus jamais retourné le voir ...



Mais dis-moi si lui a besoin d'être materné, il a besoin d'être guidé ?




Non, je me suis vraiment moins investie que lui. Il me l'a d'ailleurs reproché quand on était encore ensemble : que pour lui j'étais sa préoccupation principale, que je passais avant tout. Alors que moi, je faisais passer mes études (concours en particulier) et le reste avant lui ... Et il avait raison ...

Je ne pense pas que ce soit chronique chez mon ami. Cela dit, notre relation a 2ans et demi et il est dans cette situation depuis 2ans. Ca perdure. Voila seulement qu'il parle d'aller voir un psy. Le pas n'est pas fait mais il en parle, il évoque les différents angles thérapeutiques, le profil de psy qui lui conviendrait...
Par ailleurs, son enfance n'a pas été évidente, et je sais qu'il est parfois perturbé lorsque je parle de mon travail (assistante sociale avec des ados) car il se reconnait dans des situations d'ados dont je lui ai au départ parlé sans me rendre compte...


Pour le coté maternage/guide, je pense que lui s'arrête au côté "conseil et accompagnement". Il est plus dans la recherche de quelqu'un qui prend soin de lui, qui l'accueille quand il rentre, ou file vers lui quand elle rentre, qui veille sur ce qu'il fait...
Moi je recherche plus un guide dans le sens où j'ai besoin de l'approbation d'un autre pour agir. J'ai du mal à prendre des décisions seule. Jusque là mes parents tenaient ce rôle, mais leur décès fait que cela fait porter plus de choses pour lui (et comme pour ma mère, c'est récent, j'ai parfois peur que ce soit "trop" pour lui par la suite).



Je comprends mieux... et en même temps, se préoccuper des études, de concours, c'est se préoccuper de l'avenir ; ce qui pouvait aussi l'englober lui. Ça peut se comprendre, vu la réalité de la vie professionnelle et des difficultés d'entrée et de maintien dans l'emploi quelque soit l'âge.



Peut être trouveras tu les réponses en reposant les bases de ce qui t'a plu chez lui, et de ce qui te plait encore chez lui, ce qui fait que tu regrettes.
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AdAstra
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Couple de dépressifs : voué à l'échec ou bien possible ?

Message par AdAstra »

Ton ami avait peut-être un terrain de fragilité (dû à son enfance en autres) et son licenciement a réveillé un état dépressif latent chez lui ... Effectivement, si ça fait 2 ans que ça dure, ça commence à faire ...

Je vois, je comprends totalement ce que tu veux dire ... Je me reconnais dans ce que tu dis, dans la dépendance aux parents. Mon psy m'a dit qu'il fallait puiser en soi la force pour être heureux seul. Quand on a été habitué à dépendre de quelqu'un et que subitement on le perd, c'est effectivement très dur ... Je te souhaite vraiment du courage face aux épreuves vraiment difficiles que te fait connaître la vie ...
Comment ça se passe actuellement avec ton ami ? Trouves-tu le soutien que tu espères auprès de lui ?

Justement, après des mois à le voir dépressif, je ne sais plus si ce qui me plaisait chez lui a vraiment existé et s'est fait mettre en sourdine à cause de son mal-être ou bien si ça n'a jamais existé et que son vrai lui est ce jeune homme plaintif, négatif, pessimiste et qui craque au moindre obstacle ...

En fait, la seule chose que j'ai pu vraiment constater où il a fait preuve d'une abnégation et d'une détermination impressionnante, c'est pour sortir et rester en couple avec moi ... J'aurais préféré qu'il mette cette énergie dans la réussite de sa vie pro ... Sachant qu'on s'est connu en début d'année dernière. En gros, il a passé 1 an quasiment (même si on est sorti que 7 mois environ ensemble) à me "courir après".

Ce qui est triste, c'est de me dire que j'aurais sûrement été un bien meilleur soutien pour lui si on était resté ami. Je crois que j'ai des attentes pour mon petit-ami qui ne corresponde pas à ce qu'il est ...

EDIT : je préfère ne pas mettre trop de détails concernant mon ex petit-ami dans un sujet qui peut être lu sans être membre ...
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Twentyyears
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Message par Twentyyears »

C'est légitime de se poser ces questions. Après, la dépression entraine tout cela. Mais est ce une bonne base pour fonder un couple? Pas de réponse miracle à mon avis... ça dépend de tellement de paramètres. Et même lorsque ceux ci sont au beau fixe, on peut tomber de haut.
Aujourd'hui, que ressens tu émotionnellement parlant pour lui? Ca peut te guider aussi dans tes choix et dans ta manière d'agir.
Et lui, est ce qu'il fait preuve de recul sur ce qui a pu se passer ?



Me concernant, oui mon ami me soutient. On est assez différents sur les fondations et l'expression publique, mais foncièrement semblables sur le "résultat" obtenu en terme de personnalité. De fait, ça passe bien et on arrive à avoir le recul l'un sur l'autre car on ne fonctionne pas pareil dans l'approche des choses mais on peut arriver au même résultat. De fait, ça permet d'avoir un autre point de vue. Il est conscient qu'il faut du temps, il dit qu'il n'a aucun souci à me le donner.
Après, j'ai aussi peur qu'il se lasse de mon état, que ça l'ennuie ou qu'il ne comprenne pas. Pour le moment il comprend, mais j'ai peur que cela ne change. Malgré tout, cela ne change rien de se poser la question ; alors on vit. Il gère le ménage car je n'arrive pas à le faire, les lessives, l’administratif quand ça me demande trop d'efforts ; moi je gère les repas car c'est mon seul échappatoire et la seule chose sur laquelle j'arrive à me concentrer. Comme quoi, parfois, l'équilibre tient à des choses toutes bêtes ^^
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AdAstra
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Couple de dépressifs : voué à l'échec ou bien possible ?

Message par AdAstra »

C'est vrai que hors paramètre de la dépression, il y a tant de couples qui se séparent pour d'autres raisons ...

Alors en ce qui concerne ce que je ressens pour lui, il me manque, c'est clair. J'aimerais partager mes journées avec lui comme je le faisais auparavant. J'aurais envie qu'il me prenne dans ses bras et moi de le tenir dans les miens. Ces dernières nuits, je rêve souvent de lui. Mais d'un autre côté, je me sens pas du tout capable d'être en couple avec lui ou même de le revoir concrètement. C'est assez étrange.
Sinon, on a un peu rediscuté récemment. Il m'a dit que dans un coin de sa tête, il espérait qu'on puisse se revoir quand on irait mieux en gros mais qu'actuellement, il voulait pas être en couple même avec moi. Il dit avoir pris un peu de recul mais je ne trouve pas qu'il en ait pris tant que ça, du recul, justement.

Vous vous complétez dans votre manière de voir les choses. Du coup, l'avis de l'autre vous apporte des choses que vous n'auriez pas vu forcément vous-même ?
Ce que tu vis est très dur, s'il a un minimum d'empathie, il devrait pouvoir le supporter.
C'est réjouissant de voir que votre couple tient en partie grâce à des petites choses toutes simples :)
Amalya75
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Message par Amalya75 »

Bonjour

Pour ma part toutes mes relations se sont soldées par des échecs.

Je subis donc mon célibat.
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Antonio
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Couple de dépressifs : voué à l'échec ou bien possible ?

Message par Antonio »

AdAstra a écrit : dimanche 27 janvier 2019 20:27
pensez-vous de manière générale que deux personnes dépressives se mettant en couple arriveront à tenir sur le long terme et pourront trouver le bonheur ?
La dépression est une maladie, qui plus est contagieuse, alors mettre deux dépressifs ensemble paraît être un cocktail particulier.

J'ai une relation libre avec une dépressive (sous AD) et je ne pourrais pas imaginer être en couple avec elle. La haine entraîne la haine, la souffrance entraîne la souffrance. Combien de fois avons-nous vu/lu des témoignages de couples déchirés par l'alcoolisme ? L'un essaie toujours d'aider l'autre, mais à quoi bon, puisque la dépression et la dépendance sont des maladies. Le conjoint ne peut rien faire.

Cela n'engage que moi, mais non, je ne vois pas comment un couple dépressif peut être heureux. Il y en aura toujours un qui souffrira de voir son partenaire malheureux. Dans le pire des cas, ce sont les deux qui sont malheureux.

Si quelqu'un vit cette situation, je lui souhaite bien du courage...
AdAstra
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Couple de dépressifs : voué à l'échec ou bien possible ?

Message par AdAstra »

Bonsoir,
Tout d'abord merci pour vos réponses.
Amalya75 a écrit : jeudi 27 juin 2019 14:42
Bonjour

Pour ma part toutes mes relations se sont soldées par des échecs.

Je subis donc mon célibat.
Amalya, tu as vécu des relations où les deux personnes étaient dépressives ou juste une seule personne ?
Courage à toi.
Parfois, ça fait du bien d'être seul(e) aussi ...

Antonio a écrit : samedi 29 juin 2019 7:47
AdAstra a écrit : dimanche 27 janvier 2019 20:27
pensez-vous de manière générale que deux personnes dépressives se mettant en couple arriveront à tenir sur le long terme et pourront trouver le bonheur ?
La dépression est une maladie, qui plus est contagieuse, alors mettre deux dépressifs ensemble paraît être un cocktail particulier.

J'ai une relation libre avec une dépressive (sous AD) et je ne pourrais pas imaginer être en couple avec elle. La haine entraîne la haine, la souffrance entraîne la souffrance. Combien de fois avons-nous vu/lu des témoignages de couples déchirés par l'alcoolisme ? L'un essaie toujours d'aider l'autre, mais à quoi bon, puisque la dépression et la dépendance sont des maladies. Le conjoint ne peut rien faire.

Cela n'engage que moi, mais non, je ne vois pas comment un couple dépressif peut être heureux. Il y en aura toujours un qui souffrira de voir son partenaire malheureux. Dans le pire des cas, ce sont les deux qui sont malheureux.

Si quelqu'un vit cette situation, je lui souhaite bien du courage...
Tu considères la dépression comme étant contagieuse, comme une infection virale par exemple ?

Mais oui, je suis d'accord qu'il y a clairement des bases plus optimales que deux dépressifs ensemble, l'inverse en fait : des gens heureux ensemble et individuellement ...

Pour toi, une relation libre ne sous-entend pas être d'être en couple (même si pas exclusifs) ? Dans ce cas, qu'est-ce que c'est pour toi une relation libre, une relation de sex-friends ?

Certes, il y a pléthore de témoignages de couples qui se séparent à cause l'alcoolisme. Mais c'est intéressant comme comparaison : il y a aussi des couples qui arrivent à vaincre ce problème (peut-être pas la majorité en effet, je n'ai pas de chiffres précis en tête). Sinon pour moi, le conjoint à défaut de soigner l'autre, peut au moins ne pas empirer le cas de l'autre et l'inciter à se faire aider par des gens compétents et extérieurs ...

C'est vrai que dit comme ça, on ne miserait pas beaucoup sur la réussite d'un tel couple ...

A titre personnel, je vis cette situation, étant retournée avec l'ex sur lequel porte ma question de base ...
Lui va plutôt pas mal en fait. Notre rupture a agi comme une sorte d'électrochoc sur lui et après être tombé très bas, il est parvenu à se sortir de la phase de dépression plutôt extrême dans laquelle il était avant. Ce n'est clairement pas devenu la personne la plus stable ou joyeuse du monde mais comparé à avant, ça va.
En fait, le problème vient actuellement de mon côté : je traverse aléatoirement des phases de déprime. Je sais que notre couple est bancal à cause de moi et je réalise bien que je ne suis pas prête à être vraiment en couple. J'ai trop de problèmes personnels à résoudre.
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Antonio
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Message par Antonio »

La dépression est contagieuse dans le sens où une personne toujours pessimiste plombe le moral de tout l'entourage. Je sais que c'est triste à dire pour une personne dépressive qui ne fait pas exprès d'être malheureuse, mais c'est comme ça, les gens fuient naturellement les pessimistes pour aller vers les gens optimistes. Je faisais pareil à une époque. Personne n'aime entendre un ami râler ou ruminer 24 heures sur 24. Au début, on essaie de l'aider, mais au bout d'un moment, ça devient insupportable.

Pour moi, une relation libre ne veut pas nécessairement dire être en couple, car cela suggère que les liens sont proches. Un couple unit deux personnes. Dans une relation libre, chacun est libre de fréquenter qui il veut, c'est ce qu'on appelle une relation non-monogame.

Il y a effectivement des couples qui arrivent à s'en sortir avec ces problèmes de maladies mentales (dépendances incluses). Je pense qu'il faut une volonté énorme de la part des deux conjoints pour réussir à remonter la pente. Le problème est que le risque de rechute est présent et le sera jusqu'à la mort. Il n'y a jamais vraiment de guérison chez une personne prédisposée aux maladies mentales et à la dépendance aux drogues.

Le vrai problème est que la personne la plus stable dans le couple va user son mental pour sauver son couple. C'est normal de vouloir le faire, on veut évidemment le bonheur de son partenaire, mais il faut avoir un mental d'acier.

Désolé de lire que tu as ce type de problème. Dans ce cas-ci, je préconiserais une thérapie de couple, il ne faut pas se laisser abattre par la dépression. Fais-le pour toi ; et pour lui. Tu as tout à gagner si tu réussis à t'en sortir. C'est ce que je te souhaite.
AdAstra
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Couple de dépressifs : voué à l'échec ou bien possible ?

Message par AdAstra »

Effectivement, c'est très difficile de côtoyer sur du long terme une personne dépressive pour l'entourage ... Les gens qui ne font que se plaindre sont usant et je suis tout à fait d'accord sur le fait que c'est lassant.
C'est pour ça que j'arrive à prendre sur moi pour laisser transparaître au minimum mon mal-être auprès de mes proches. En clair, excepté mon copain, ils ne sont pas au courant que je vais mal parce que je fais tout pour donner le change en public. Le comble, c'est que ce sont mes amis qui viennent me confier leurs soucis et qui attendent de moi que je les rassure. Ça doit signifier que je ne suis pas un repoussoir pour eux mais bon ...
Seulement, à force d'avoir pris sur moi, je relâche la pression sur une seule personne : mon copain. Il a conscience et se rend compte qu'il est l'unique personne à qui je laisse apercevoir ma mauvaise humeur, mon mal-être.

En fait, tes propos m'ont interpellée parce que j'ai été en couple avec une personne qui préférait les relations libres mais qui était en couple exclusif ou monogame (tu appelles ça comme tu veux) avec moi. Pour lui, une relation libre était une relation de couple : faire tout comme un couple (avec engagement) sauf sur l'aspect sexuel qui autorise à voir ailleurs.
Du coup, en ce qui ton concerne avec ton amie, vous faîtes des activités ensemble, partez en vacances ensemble ? Ou bien vous n'avez pas ce genre de liens ?

Oui, c'est en effet une lutte permanente contre soi-même, qui dure jusqu'à la fin de la vie et c'est très dur. La force mentale de ces gens-là est incroyable. Mais pour moi, tant qu'ils ne retombent pas dans leurs travers, c'est qu'ils ont réussi à s'en sortir.
Un autre exemple d'addiction est celle au tabac, elle est courante mais ça existe des gens qui ont réussi à arrêter sur plusieurs décennies sans reprendre. Et les anciens fumeurs n'ayant pas (encore ?) rechuté ne sont pas rares. Ils donnent espoir ces gens-là.

Après j'ai l'impression que dans un couple, il peut y avoir un changement de la personne la plus stable : sur des périodes différentes, ça peut être l'un ou l'autre qui essaie de supporter les travers de son ou sa partenaire. Avec mon couple, j'ai pu constater de visu qu'on peut calmer les symptômes de la dépression. Si cette atténuation des symptômes va durer, personne ne le sait. Mais le fait est qu'à l'instant présent, nous ne sommes plus tous les deux à aller mal, ce qui constitue tout de même une amélioration. Le fait de ne pas se côtoyer tous les jours et de partager quand même des moments positifs permet au "stable" de ne pas craquer. Mais clairement sur le long terme, c'est dangereux pour la pérennité du couple et nécessite d'avoir un mental d'acier.

Nous ne pouvons pas nous permettre de faire une thérapie de couple à cause de l'aspect pécuniaire, bien que ça serait effectivement utile ... En ce qui concerne les thérapies individuelles, mon copain ne trouve pas que ça fonctionne sur lui. De mon côté, j'ai rdv avec un psychiatre mais les délais sont interminables ...
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Marty McFly
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Couple de dépressifs : voué à l'échec ou bien possible ?

Message par Marty McFly »

Je suis bipolaire avec phases dépressives chroniques (plus ou moins longues) et Mme McFly subit elle aussi une dépression.
Ce n'est pas facile tous les jours, surtout dû au fait qu'on essaie de s'aider mutuellement et qu'on ne supporte pas de voir l'autre malheureux.
Cependant la séparation n'est pas une option même si je suscite souvent l'incompréhension de ma compagne. J'ai besoin de m'isoler, je n'ai pas envie de parler et je suis insensible aux marques d'affection lorsque je vais mal. Elle, c'est tout l'inverse. Il nous faut encore trouver le bon tempo, le bon équilibre.
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