Conjoint en dépression, couple à l'agonie...

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Ephemerid
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Conjoint en dépression, couple à l'agonie...

Message par Ephemerid »

Bonjour,

Je vais exposer assez rapidement ma situation afin de ne pas vous décourager à me lire car j'ai vraiment besoin de vos lumières et de vos témoignages.

Je suis en couple depuis 12 ans, tout se passait bien jusqu'à ce que la vie nous malmène. En 2015 mon conjoint est licencié, il décide de rebondir et monte sa propre affaire. Il travaille durement mais il doit mettre la clé sous la porte au printemps 2018. Il doit donc retrouver du travail mais dans sa branche rien sur place. Il doit donc partir à 700 km. Il doit laisser sa fille de 13 mois dont il est fou et sa femme. Il part dans un état moral désastreux, il est allé consulter un psy qui lui a donné un traitement mais il est au plus mal. J'essaie de l'aider, de le rassurer, je me montre forte, à chaque fois qu'il s'effondre dans mes bras au moment de partir ou au téléphone. En juillet, toujours au plus mal, il refuse de reconsulter et arrête son traitement. Grosse bêtise mais je n'arrive pas à le décider à revoir quelqu'un pour se faire aider.

Le temps passe, il a des hauts, des bas, il ne montre rien devant notre fille et la rend heureuse. Par contre il change vis à vis de moi, il est moins attentionné, me montre moins son amour, il me dit qu'il doit concentrer le peu d'énergie qu'il a pour notre fille. Que pour le reste, il n'en a plus. La complicité entre nous s'étiole, les rapports physiques se raréfient et moi aussi je pense que je sombre un peu en dépression... Fin 2019, je consulte, j'ai un sursaut de me reprendre, de réagir, et j'essaie de le motiver avec moi... Sauf que lui littéralement s'effondre ! Il est au plus bas, vit des crises d'angoisse qui l'empêchent de se concentrer, des paniques, il a essayé tous les week ends où il venait de me cacher son état mais là il ne peut plus. Il est en dépression sévère. Je me prends une claque ! Je me document sur la dépression sévère et je m'effondre en silence... Je me dis que je n'aurai pas la force de l'aider... 2 ans que je vis en me battant, en assumant seule une enfant en bas âge car la semaine je suis maman solo, que je l'entoure et que moi aussi je suis épuisée... Je suis en manque d'amour, d'attentions, de câlins, de complicité et de vraie vie de couple.

Je réussis à le faire consulter fin février et depuis il est sous traitement. Il est un peu mieux, il mange mieux, plaisante à nouveau, peut travailler correctement par contre... Il ne me voit plus ! Plus du tout ! Il m'appelle par mon prénom et plus "chérie", m'embrasser lui coûte, sa libido est à zéro et si je m'approche de lui, il soupire, croise les bras, se ferme... Il ne sait pas me dire s'il m'aime, ne m'aime plus... Il dit qu'il n'a aucune réponse à m'apporter quand je lui demande des explications, il parle d'affection pour moi.

Je suis malheureuse car moi je l'aime, notre vie d'avant rayonnante d'amour et de complicité me manque. Tous les jours j'espère que ça va s'arranger, tous les jours je pleure sur ce qu'est devenue notre vie, je ne sais plus si je dois espérer que ça aille mieux, ça peut paraître égoïste mais je ne me vois pas continuer à vivre comme ça "à côté" de quelqu'un sans rien partager. J'ai besoin d'amour, de tendresse, qu'on me voit, qu'on m'écoute, qu'on me parle... Je l'aime mais je n'en peux plus. Et je pleure en pensant séparation et pour notre petite de 3 ans qui risque de vivre ça...

Depuis le confinement, nous sommes sous le même toit H24, ça se passe bien sauf si je m'approche trop près... Je me fais rejeter et ça me fait mal. Je dors sur le canapé car partager son lit m'est devenu impossible, je souffre trop de le savoir à côté de moi et que ça lui fasse ni chaud ni froid. Nous avons même supprimé le smack du matin et du soir, ça semblait tellement lui peser de m'embrasser que c'en était très douloureux pour moi.

Pour terminer, je dirais qu'avec notre fille, il est doux, patient, aimant, la couvre de bisous, de câlins, de lots tendres et planifie plein d'activités avec elle.

J'aimerais savoir si vous-même avez connu cette situation avec votre conjoint ou si vous lui avez fait vivre la même chose, avoir votre ressenti, est-ce que les choses se sont améliorées ? Est-ce que le traitement va me faire retrouver mon chéri d'avant ou je dois faire une croix dessus ? Est-ce possible en dépression d'avoir perdu tout sentiment pour son conjoint ? Il dit qu'avec son traitement, il est détaché de tout...

Merci pour toute l'aide que vous pourrez m'apporter !

Bonne journée à ceux qui auront eu la patience de me lire car finalement... C'est long !!!
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decibella
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Conjoint en dépression, couple à l'agonie...

Message par decibella »

Bonsoir @Ephemerid :bye:

Tout d'abord, bravo d'avoir osé en parler ici, c'est pas facile de se confier comme ça

J'imagine que ce doit être très dur cette situation
Je peux essayer d'imaginer car mon compagnon était en dépression toute l'année dernière et a commencé à me faire sombrer aussi un peu mais je tiens bon (j'ai fait une longue dépression il y a plus de 10 ans, donc depuis je mets tout en oeuvre pour éviter de revivre ça...)

J'ai fait un break avec lui en tout début d'année, qui nous a permis de nous rendre compte qu'on s'aimait toujours et qu'on avait envie de continuer notre histoire, sur le coup c'était très dur, le break puis très positif les retrouvailles et maintenant j'ai l'impression que lui est plutôt satisfait, moi moins.
Mais nous n'avons pas d'enfants donc c'est très différent.

Il n'a pas pris de traitement mais s'est éloigné en janvier de l'élément déclencheur principal de sa dépression : son travail (avant ça il a eu un très long arrêt de travail mais c'est pas pareil que de rompre avec la perspective de devoir y retourner).

Je n'ai pas de solutions, notre couple essaie de se reconstruire mais c'est pas évident non plus. Il a eu une longue phase sans libido l'an passé, moi j'en ai eu une aussi plus récemment, je me pose beaucoup de questions sur comment réinventer notre vie à deux.

Par contre, je peux vous conseiller une vidéo que j'ai vue il y a peu de temps qui explique beaucoup de choses quant aux fluctuations de désir et qui fait un lien avec la parentalité :

Je trouve que c'est très pertinent tout ce qu'elle dit, y compris sur la théorie de l'attachement, même si elle n'emploie pas le mot.

Je crois que ce qui est déterminant et très compliqué aussi, c'est trouvé comment s'exprimer, comment être au clair avec ses propres émotions et trouver les outils pour être dans un dialogue concret.
J'aimerais m'initier à la Communication Non Violente, mais là avec le confinement, va falloir attendre pour faire des stages ^^ J'ai grandi devant des parents perpétuellement en conflits, du coup j'ai tendance à vouloir les éviter à tout prix, mais ce n'est pas non plus une panacée car je pense que les non-dits sont très nocifs :bloque:

Récemment, je ne sais plus où j'ai entendu quelqu'un qui disait si notre bonheur représente 100% le couple ne devrait représenter pas plus de 25% et tout le reste doit venir de plein d'autres éléments (nos amitiés, nos passions, nos loisirs, notre travail, etc...).
J'ai trouvé ça intéressant

Ce qui est complexe aussi, c'est que j'ai l'impression l'on provoque sans le vouloir ce que l'on redoute le plus. Comme si focaliser son attention sur ce qui nous angoisse transforme toutes nos énergies et "réalise" ce qu'on imagine. C'est la théorie de la loi de l'attraction, après on y croit ou on y croit pas
Ce qui est dur, c'est ce rejet aussi, que ce soit pour la personne qui rejette comme pour la personne rejetée, je pense que ça occasionne beaucoup de souffrances. J'ai vu depuis le confinement que certains conseillent les auto-câlins pour les personnes seules, j'ai pas essayé mais au moins on risque pas de se faire rejeter
Moi aussi je me suis beaucoup effacée/oubliée en essayant de le tirer vers le haut, mais ça ne m'a que tiré vers le bas finalement. Je crois qu'il faut réussir à être en empathie envers soi et envers l'autre simultanément et ça n'est pas toujours évident !! D'où la nécessité d'un dialogue constructif.

Enfin voilà, je ne sais pas si ça vous aidera à y voir plus clair, mais je l'espère

Plein de courage à vous, prenez soin de vous
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grenouille11
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Message par grenouille11 »

Bonjour @Ephemerid ,

J'ai vécu ça mais pas dans le même contexte. Et en vous lisant j'ai pas eu l'impression que votre mari se préoccupe de son couple, qu'en pense-t-il ?

J'espere que quelqu'un saura vous guider pour savoir quoi faire, en attendant, occupez vous bien de vous, traitement et occupations, et essayez de parler avec votre mari pour en savoir un peu plus sur ses sentiments envers vous.

courage
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Ephemerid
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Message par Ephemerid »

Bonsoir Decibella,

Je ne saurais combien vous remercier pour le temps que vous avez bien voulu m'accorder en me lisant et en me répondant. Votre message m'a fait du bien et m'a éclairée.

Vous avez raison sur de nombreux points, je ne dois pas me laisser tirer vers le bas, d'autant plus que j'ai un enfant à élever et protéger de nos différents d'adultes, je dois réagir en travaillant sur les 75% de mon bonheur qui comme vous le dites ne doivent pas dépendre de mon malheur conjugal. Mais c'est si dur de se vider la tête de l'Autre... Il faut que je retrouve des envies, de la volonté pour me bouger et ne plus autant "dépendre" de son attention.

J'ai regardé la vidéo que vous me suggériez et je l'ai trouvée très intéressante. Il me paraît évident qu'à trop être sur son dos, je l'agace, d'autant qu'il ne peut me donner de réponse alors... Si je me mettais à vivre un peu plus pour moi, peut-être que de nouveau j'attirerai son attention... Il faut de toute façon que je le fasse pour moi, dans le but de me "sauver" moi-même et pas uniquement dans le but de le faire réagir. Facile à écrire mais tellement dur à mettre en application...

La semaine je suis seule avec mon enfant, sans famille pour m'épauler donc je ne peux m'évader dans le sport ou les loisirs. Par contre, le we quand il est là, il faudrait que je le laisse davantage seul avec notre fille et que j'en profite pour davantage m'épanouir.

Faire un break... Difficile avec un enfant... Surtout dans notre situation d'éloignement géographique...

J'espère de tout cœur que pour vous la situation s'arrangera et que vous retrouverez de la sérénité dans votre couple. Prenez soin de vous aussi et merci encore pour votre gentillesse.
Bonne soirée.
Ephemerid
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Message par Ephemerid »

grenouille11 a écrit : vendredi 17 avril 2020 23:45
Bonjour @Ephemerid ,

J'ai vécu ça mais pas dans le même contexte. Et en vous lisant j'ai pas eu l'impression que votre mari se préoccupe de son couple, qu'en pense-t-il ?

J'espere que quelqu'un saura vous guider pour savoir quoi faire, en attendant, occupez vous bien de vous, traitement et occupations, et essayez de parler avec votre mari pour en savoir un peu plus sur ses sentiments envers vous.

courage
Bonsoir Grenouille11,

Je vous remercie de m'avoir lue et de m'avoir écrit ce petit message plein de bienveillance.

Mon conjoint ne se préoccupe pas du tout de notre couple, il a mis ses "efforts" sur la relation avec notre fille et sur son travail, il a eu des moments très difficiles où il n'arrivait plus à se concentrer et faire quoique ce soit, aujourd'hui ça va mieux à ce niveau là. En fait, c'est comme s'il avait mis entre parenthèses son rôle de conjoint/amant, toute sa part de masculinité/virilité.

Au début il m'a dit ne pas voir où était le problème puis lorsque je lui ai demander ce qui nous liait encore en tant que "conjoints" il n'a pas su me répondre... En confinement nous sommes des colocataires, nous pourrions être de bons amis... La joie et l'éclate en moins...

Quand je l'interroge sur ses sentiments il ne sait pas me répondre... Il dit qu'il n'a aucune réponse à me donner. Quand je lui demande si je lui plais encore physiquement, il me répond que oui, que là n'est pas le problème... Il se braque, se bloque... On en peut pas communiquer sur sa maladie et c'est ça qui est très compliqué. Si je le questionne, parce que je souffre de toutes ces non-réponses, il me dit qu'il me trouve inquisitrice...

Comme je le disais plus haut, je vais essayer de me recentrer sur moi car je ne dois pas construire mon bonheur que sur un hypothétique changement de sa part, parfois les dépressions ne se guérissent pas ou peuvent se guérir sans que les sentiments perdus ne reviennent... Mais c'est dur, c'est tellement dur... Il me faudra encore des cargaisons de courage et je sens que mes provisions sont bien vides...

Merci encore et bonne fin de soirée !
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decibella
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Message par decibella »

Bonsoir @Ephemerid

Je suis heureuse que mon message ait pu vous apporter un certain réconfort et vous donne un élan pour prendre davantage soin de vous, vous préserver & qui sait, parvenir à innover pour un mieux-être dans votre couple également

Je sais bien que c'est loin d'être évident, mais je vois que vous avez des idées qui émergent donc bravo !

Aujourd'hui, j'ai eu l'occasion de discuter d'un sujet qui me tenait à cœur avec mon chéri (hier nous avons eu une dispute) par l'intermédiaire d'une discussion avec un couple d'amis en privé sur Facebook. Normalement on discute à 4 de tout et de rien, on s'envoie des images drôles, des vidéos intéressantes, etc.
Ce sont des amis très bienveillants, donc ils ont su avoir un rôle de médiation respectueux de notre intimité.
Ça s'est fait naturellement, il n'y avait rien de planifié, mais je me rends compte que parfois c'est utile de changer de mode de communication, d'utiliser des tierces personnes. Et franchement, si nous n'avions pas réussi à discuter, je serai restée avec tous mes besoins inexprimés, j'aurais été très mal

Désolée je m'étale un peu sur mon cas, mais je me dis qu'on sait jamais si ça peut vous être utile
Avez-vous essayé de passer par l'écrit avec lui? Ou de simplement écrire pour vous, pour lâcher toutes ses émotions difficiles?

J'ai lu votre réponse à @grenouille11 et j'entends à quel point vous souffrez

Quand vous le questionnez, il se sent acculé alors que vous voulez uniquement essayer de comprendre comment il se sent et l'aider, je comprends tout à fait mon chéri est pareil. Mais en faisant le break j'ai compris qu'il gardait beaucoup de choses en lui pour deux raisons : il a du mal à s'exprimer en général et il a toujours peur de me blesser :bloque:
Il doit y avoir une part de culpabilité voire de honte qui empêche aussi la communication, ce n'est pas évident de traverser une période où l'on perd tout désir (ça m'est arrivé donc je peux me mettre à sa place facilement) et je pense que la maladie l'ayant terrassé il a dû perdre en confiance en lui.

Bien sûr que les sentiments et le désir fluctuent, c'est normal, par contre, c'est très tabou d'oser dire je pense qu'en ce moment j'ai moins de sentiments envers toi qu'avant par exemple, alors que c'est juste un constat, qui n'est pas figé !

En attendant, je comprends que vous souffrez de tout ce silence, de cette absence de dialogue et de ce manque de connexion et de chaleur

Il est possible qu'il évite tout contact car il se sent mal de vous frustrer aussi, donc s'il souffre en voyant qu'il vous rejette il va éviter d'être amenée à vous rejeter.
Peut-être que vous pourriez voir avec lui un moyen de combler quand même votre envie de câlins tout en respectant son manque de désir, faire des massages ou quelque-chose qui permet le toucher, moi j'ai vécu ça quand j'ai eu ma libido au plus bas

Je comprends que vous vous sentez débordée et c'est normal avec un petit bout de cet âge, vous avez beaucoup de charge mentale, si vous pouvez trouver un moyen de vous aérer l'esprit et de vous détendre, n'hésitez pas, c'est important !

J'ai envie de vous dire que vous faire plaisir peut être une clé que dans la mesure où c'est pour vous que vous agissez dans ce cas, ça ne pourra que vous épanouir

Je me permets de vous mettre une image tirée d'un livre (aucune idée du titre) que j'avais vu sur Facebook et qui m'aide énormément à relativiser au quotidien

Je vais voir si je peux partager quelque part sur le forum les bases de la CNV aussi, je vais voir s'il y a déjà des sujets ouverts sur ce thème

Plein de courage à vous
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Ephemerid
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Message par Ephemerid »

Bonjour Decibella !

Merci, une fois de plus pour votre message réconfortant et plein de bon sens. Je tiens un petit journal de bord, chaque fois que je me sens submergée par mes pensées, mes sentiments, mon chagrin, je l'ouvre et j'y déverse tout ce que j'ai sur le coeur. C'est effectivement une bonne méthode pour "décharger". Car si je décide d'ouvrir le dialogue à ce moment là, ça tourne au vinaigre car comme vous le décrivez si bien, il se sent acculé, me trouve dans le jugement et je pense que la honte n'est pas étrangère à tout ça non plus. Avec sa dépression il a repris la cigarette et ne l'assume pas non plus vis à vis de moi car je suis anti-tabac de par mon histoire personnelle. Il se cache pour fumer et met en place des stratagèmes incroyables pour aller fumer alors que depuis que je l'ai découvert, je lui dis qu'il peut fumer quand il veut sur la terrasse. Je neveux pas qu'il se rajoute un stress supplémentaire par dessus son mal-être.

Votre suggestions de massages, hélas, n'est pas réalisable car c'est tout contact physique avec moi qu'il rejette. Même me tenir la main... Comme s'il appréhendait la possibilité que ça débouche sur davantage.

J'ai noté sur mon petit calepin les petites phrases de votre pièce jointe, les garder à l'esprit me permettront d'avancer.

Bonne fin de journée et merci encore !
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decibella
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Message par decibella »

Bonsoir @Ephemerid

C'est super d'avoir cet exutoire, je vous félicite
Peut-être que pour la cigarette, vous pourriez essayer de passer par l'écrit pour lui exprimer qu'il est libre et que vous ne voulez en aucun cas le contraindre car vous savez qu'il est en souffrance

Pour ce qui est des contacts, j'ai l'impression qu'on en revient toujours à la même chose : peurs, non-dits, manque de communication :bloque:
Loin de moi l'idée de vous juger, je sais bien à quel point le dialogue peut-être difficile, puisque je le vis aussi au quotidien, c'est pourquoi j'aimerais apprendre la CNV pour améliorer nos échanges et surtout les augmenter

Souvent, je pense qu'il y a des manques de compréhension "stupides" ou de timing au niveau de l'écoute qui pourraient être sûrement évités.
Et parfois, je m'exprime mais je ne suis même pas totalement au clair avec mes pensées donc c'est contre-productif.

Après, je ne sais pas vous, mais j'ai l'impression qu'il y a aussi une part de "casseroles", de "schémas" qui nous empêchent d'avancer et qui viennent de notre enfance, de notre passé, etc...

Alors bien sûr, quand tout va bien, de légers dysfonctionnements sont imperceptibles et inoffensifs, mais quand le ciel s'assombrit, ils deviennent soudain beaucoup plus lourds à porter

Je me rends compte que j'ai encore beaucoup de chemin à faire pour me libérer de certaines chaînes et faire la lumière sur nos parts d'ombre fait partie du processus
Je suis en train de lire un livre qui traite du bien-être et de la santé et qui est axé sur la médecine chinoise et une multitude de sources différentes et l'auteur cite le triangle de Karpman ou triangle dramatique entre autres et la nécessité d'en sortir

De mon côté, j'essaye de me concentrer sur le positif car vu la baisse de moral que je traverse (météo+confinement+rythme trop tardif?), si je continue comme ça, je risque de m'enliser dangereusement
Je vous remercie car à travers nos échanges, je trouve aussi un réconfort car ce la me permet de partager et ça me fait beaucoup du bien

Plein de courage à vous, prenez bien soin de vous
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Message par Ephemerid »

Bonjour Decibella ! :smile:

Je suis contente si nos échanges peuvent vous faire du bien et vous apporter un peu de réconfort en cette période compliquée. C'est vrai que le confinement ajoute à nos angoisses et même si ça devrait nous laisser plein de temps pour nous consacrer pleinement à nous-même, il est parfois difficile de trouver l'énergie pour le faire :newblush: . Lorsque ma fille est à la sieste, je me trouve confrontée à tout ce temps libre devant moi et au lieu de le savourer, parfois je me retrouve à angoisser face au vide... C'est étrange, tout se mêle, culpabilité, sentiment de me sentir incapable de profiter... Comme si je refusais de m'accorder du temps pour moi, pour me faire du bien. Ces casseroles que l'on traîne comme vous dites, liées à mon éducation entre autres (parents bourreaux de travail, on ne se valorise que par l'effort et le travail).

Le fameux triangle dramatique, j'en sais quelque chose, j'ai suivi une thérapie il y a quelques années et j'avais travaillé là-dessus. De vous lire m'a fait tilter que je suis quelque part, de nouveau en plein dedans... Même si face à moi, l'autre n'est plus tout à fait "lui" du fait de sa "maladie". J'espère ne pas vous blesser en utilisant ces termes, ce n'est pas facile de trouver le vocabulaire adapté. Quand je parle à mon conjoint, je ne sais d'ailleurs pas si je dois utiliser le terme "dépression", "maladie", "souffrance", "mal-être" pour décrire ce qu'il vit.
Je me positionne en sauveur mais parce que je vois mes besoins de victime non satisfaits et je deviens persécutrice quand je veux le faire aller dans le sens de ce que je veux, c'est à dire retrouver au plus vite une vie de couple normale. C'est le tourbillon infernal !

Hier soir, je lui ai demandé s'il avait appelé le cabinet de son psy pour prendre un rendez-vous. Il m'a dit que non. Je lui ai dit qu'il serait bien qu'il le fasse car il doit être possible de prendre rendez-vous maintenant pour une date postérieure au 10 Mai. Il m'a dit je le ferai plus tard, j'attends que ça ouvre de nouveau donc le 10 Mai. Je lui ai demandé s'il était sûr que c'était fermé eh bien non, il suppose... J'ai de nouveau insisté en disant qu'il devrait quand même contacter le secrétariat pour voir parce que s'il attend, il n'aura pas de rendez-vous avant juin ou juillet. Il a baillé (signe que je l'ai énervé, lassé, fatigué), s'est levé et est allé au lit sans me dire bonne nuit. Vous imaginez mon état ensuite...

J'ai le sentiment qu'il sent que je flanche et qu'il ne fait rien pour tenter de m'en empêcher :sad: . Prendre ce rendez-vous serait en quelque sorte un espoir auquel me raccrocher, un petit effort qu'il ferait pour moi et pour lui aussi. Depuis décembre je le motivais à aller consulter et il me disait, je vais y réfléchir... J'ai cherché les meilleurs psys de la ville, je lui ai envoyé les coordonnées, c'est fin janvier qu'il s'est décidé et il n'a pas pu être reçu avant fin février... Là il s'était effondré et c'est cette perspective de rendez-vous qui l'ai aidé à faire face ensuite.

Est-ce que vous connaissez la kinésiologie ? Attention, encadrée, avec des professionnels reconnus et référencés car il y a beaucoup de dérives sectaires dans ce domaine. J'ai rencontré une super kinésio en janvier, en une séance, que de bien être ressenti, mon corps a parlé, la spécialiste, l'interroge et il donne ses réponses... C'est bluffant ce qui en est ressorti pour moi etles aspects sur lesquels je devais travailler. Je devais y retourner mi mars et hélas, à cause du confinement la séance n'a pu avoir lieu. J'y retourne le 20 mai et j'ai hâte. Renseignez-vous sur le sujet, ça pourrait vous apporter je pense.
Avez-vous lu des petits romans sans prétention mais enrichissants pour améliorer notre façon de voir le quotidien de Raphaëlle Giordano ? Je vous les conseille ! "Ta 2ème ve commence quand tu comprends que tu n'en a qu'une" ou encore ""Le jour où les lions mangeront de la salade verte". Je devrais d'ailleurs en relire quelques extraits :mrvert: :mrvert:

Continuez à vous centrer sur le positif, notez chaque jour 3 petits bonheurs ou moments plaisants de votre journée et endormez-vous sur ces pensées réconfortantes.

Bonne fin de journée Decibella et courage !
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decibella
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Message par decibella »

Bonsoir @Ephemerid

Je comprends que la liberté peut-être parfois effrayante et que l'on a parfois tellement oublié comment s'écouter qu'on ne sait même plus ce que l'on veut, sur le moment !
Et comme vous dites, il y a l'éducation voire, la société entière basée sur cette notion d'effort et de culpabilité
Et puis les "casseroles" ou autres démons nous tombent parfois dessus sans crier gare

Aujourd'hui, nous sommes sortis !
Ça nous a fait du bien de marcher et prendre l'air, depuis le début du confinement nous sortons extrêmement peu (courses 2 fois chacun et une balade ensemble avant celle-là) et je pense que ça n'aide pas à garder le moral aussi ! On a décidé de sortir plus souvent.

Par rapport au triangle dramatique, si vous avez des tuyaux, je suis toujours preneuse comme vous avez déjà travaillé dessus

Vous savez je me reconnais dans votre récit quant à sa santé, mais j'ai radicalement changé d'approche depuis le break

J'estime que ça doit venir de lui maintenant et toute la charge mentale que j'avais avant, j'essaye de lâcher-prise parce que je me suis rendu compte que c'est contre-productif et nocif pour nous deux : cela l'infantilise et cela me donne une charge mentale phénoménale du coup c'est un cercle vicieux pas possible :sue:
C'est pas toujours évident, mais maintenant, je me dis qu'il est libre et que je ne suis pas responsable de son état et de ses actions
Pour illustrer le concept de charge mentale car je ne sais pas si vous connaissez ce terme, je vous mets un lien vers une BD qui en parlait :
https://emmaclit.com/2017/05/09/reparti ... es-femmes/
Alors là c'est appliqué aux tâches ménagères, mais il existe aussi la charge émotionnelle, sur facebook l'auteur de la BD "Emma" a mis un extrait assez long à ce propos, comme vous pouvez le voir dans ce lien : https://www.rockiemag.com/emma-charge-m ... CYLfJzNlZ0 (si vous avez facebook je pense que vous le retrouverez facilement)

Je comprends tout à fait que son attitude puisse vous blesser en revanche, partir sans dire bonne nuit après n'avoir témoigné aucun intérêt pour votre inquiétude... Pour autant, je suppose qu'il n'avait aucune mauvaise intention en agissant de la sorte. C'est plus de la négligence inconsciente qu'un manque d'empathie de sa part. Enfin je crois, à moins qu'il ait pris son rôle de bourreau dans le triangle de Karpman...
Et au final, c'est comme une torture que l'on s'inflige à être dans ces attentes relationnelles qui restent toujours insatisfaites

(Vous ne me choquez pas du tout dans vos propos et j'ai envie de vous dire, n'hésitez pas à me dire si de mon côté vous me trouvez un peu trop directe )

Peut-être aussi qu'au fond, il n'est pas encore en mesure d'avoir envie d'aller mieux, alors que vous, êtes impatiente qu'il entame les démarches car vous voulez le retrouver comme avant. Alors pour vous, il ne fait pas d'effort alors que de son point de vue à lui il va à son rythme, il fait de son mieux. C'est complexe car il y a toujours plein de choses qu'on ne dit pas, implicites et qui planent au-dessus de chaque conversation, qu'il faudrait mettre en lumière pour espérer comprendre vraiment l'autre et qu'il vous comprenne vraiment. Ce qui demande de sortir de sa zone de confort, de risquer de blesser l'autre ou d'être blessé, mais quelque-part, la vérité est peut-être plus précieuse que le doute permanent, je ne sais pas

C'est sûr qu'on a besoin d'une bonne dose de positivité au quotidien et je me rends compte aussi que là où je fais quelque-chose pour lui faire plaisir/l'aider lui voit plutôt ça comme une oppression, voire une moralisation
Alors là parfois, je me dis qu'on a juste une vision différente et que c'est comme ça
On fait aux autres ce qu'on aimerait bien qu'on nous fasse, sauf que comme les autres ont une vision différente de nous, ça ne fonctionne pas.
Moi je verrais comme une marque d'intérêt, une preuve d'amour ou du moins de soin (care en anglais je sais pas comment dire) qu'il me dise de penser à consulter pour un problème de santé alors que lui voit ça comme une ingérence inappropriée.

Mais vous savez, le mien a conscience de tout ça car pour mon anniversaire il m'a offert un livre au titre évocateur : "Cessez de faire passer les autres avant vous et soyez plus heureux" d'ailleurs j'ai pris des notes et j'ai plein de notes de plein de lectures je pense les partager dans la section du forum consacrée à la littérature. Il faut juste que je prenne le temps de les mettre dans des fichiers PDF pas trop lourds pour le forum ;) Je vous ferais signe ici quand ce sera fait =)

Je n'ai pas lu les deux romans que vous citez par contre, j'en ai déjà entendu du bien, par contre là j'ai une dizaine de livre "sur le feu" ^^
Quant à la kinésiologie, j'ai eu l'occasion de découvrir avec une femme généraliste qui est également énergéticienne et que je vais voir régulièrement depuis plusieurs années et elle se forme à beaucoup de choses donc elle a déjà utilisé cet outil avec moi mais pas systématiquement. Ah et une séance avec une naturopathe pareil, polyvalente, elle m'en avait fait un peu.
J'ai du mal à évaluer les bienfaits comme à chaque fois c'était un outil parmi d'autres lors des séances, mais je pense aussi que c'est plutôt bluffant

Vous savez quoi faire après le déconfinement c'est chouette !

Dans l'esprit de votre conseil, j'ai créé le musée des 3 mercis sur le Salon pour que chacun positive sur sa journée sans que ce soit trop long

Je vous embrasse et vous souhaite plein de courage, un jour après l'autre, merci pour votre soutien
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