Quand la dépression détruit tout sur son passage

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Undomielle
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Quand la dépression détruit tout sur son passage

Message par Undomielle »

Hello à tout le monde,

Je me lance et j'ai décidé d'écrire mon histoire, peut-être que cela rassurera certaines personnes car oui vous n'êtes pas seuls !

Alors voilà, j'ai il y a de cela deux ans décidé de partir dans une grande ville pour y poursuivre mes études. Quand je suis partie j'étais quelqu'un qui avait confiance en elle, qui se sentait très bien dans sa tête et ses baskets. J'étais heureuse de partir pour une nouvelle vie.
Je venais de rompre avec mon ex petit ami pour qui je ne ressentais plus vraiment d'amour er nous n'avions plus vraiment les mêmes envies et centres d'intérêts.

Quand je suis arrivée dans cette nouvelle ville j'ai bien évidemment pris un appartement où j'y étais très bien car il faut savoir que je suis quelqu'un d'assez indépendant, qui aime parfois rester seule et ne rien faire, j'y trouve mon équilibre.
Quand je suis arrivée dans ma nouvelle école, je me suis très vite épanouie, j'aime rencontrer des gens et partager. Dans la lancée j'ai rencontré quelqu'un avec qui je me suis très vite mise en couple (2mois après la rentrée scolaire) et les choses sont allées très vite entre nous. On s'est très vite connectés et par la même occasion on est très vite tombés amoureux, très amoureux. On a passé une première année à 100 milles à l'heure dans le sens où on partageait tout ensemble (d'ailleurs on a emménagé ensemble très rapidement), on était très collés et on faisait le maximum d'activités ensemble dès qu'on le pouvait. Tout était vraiment extraordinaire, l'amour passionnel et incontrôlable.

Sauf que voilà, il y a quasiment un an j'ai commencé à développer des peurs (je m'inventais des maladies, je me sentais stressée jusqu'à faire pour la toute première fois de ma vie une crise d'angoisse) et petit à petit je crois que mon corps m'a vraiment lâchée. Durant deux mois je sentais que j'étais différente mais l'amour que j'éprouvais pour la personne avec qui je suis me permettait de tenir et je continuais malgré tout à me dire que j'avais une chance inouïe de l'avoir et de me sentir si bien accompagnée et aimée.
Je tiens à préciser que sur cette première année j'étais très peu rentrée chez moi, voir mes parents et mes amis car je souhaitais profiter au maximum de cet amour.

En novembre 2019 du jour au lendemain sans aucune raison, je sens que tout à coup quelque chose se brise à l'intérieur de moi, je regarde mon copain par réflexe et là plus rien, je ne ressentais plus rien (alors qu'auparavant rien que poser mes yeux sur lui me permettait de savoir à quel point je l'aimais).
Je me dis au départ que c'est passager malgré que cela m'inquiète beaucoup, j'attends deux ou trois jours avant de lui en parler et je me souviens me dire que les choses seront pour toujours différentes et que je n'arriverais plus à tout ressentir comme avant. C'est horrible mais je suis persuadée que lorsque vous entamez une dépression votre corps et votre esprit comprennent instinctivement que les choses changent. Pour moi c'était le cas et je me souviens à plusieurs moments de ma journée me répéter que je suis heureuse et que les choses vont bien aller, sans succès.
A ce moment de ma vie, je suis effondrée, quand votre pilier, celui pour qui vous vous seriez encore dit quelques jours plus tôt que quoi qu'il vous arrive vous serez heureuse, s'effondre alors c'est votre monde tout entier qui s'effondre. Je suis restée tout un mois sans ne rien dire, à lutter contre ce que je ressentais, à pleurer, avoir des idées noires et faire des crises d'angoisses, à cela s'ajoute les insomnies et la peur le matin de me lever pour une fois de plus ne plus rien ressentir.
Arrive le jour de Noël où je rentre la veille dans ma famille, je décide d'aller voir mon médecin traitant, il décide de ne pas me parler de dépression mais n'emploie aucun autre mot, aujourd'hui, après plusieurs mois de recul je pense avoir subis un effondrement émotionnel. J'ai beaucoup tiré sur la corde car j'étais fatiguée, je donnais beaucoup dans mon couple quitte à m'oublier un peu car je ne vivais que pour lui, je voyais peu ma famille et mes amis et en fin de compte à part lui je n'avais rien construis dans cette nouvelle vie donc j'étais clairement en manque de repère. Enfin, revenons à nos moutons. Le verdict tombe et mon médecin me met sous anti dépresseur, anxiolytique et somnifère. Quand je suis sortie du médecin j'étais soulagée mais vous avez cette crainte ancrée en vous qui vous dit que ca ne vous aidera pas et que tout restera comme avant (mauvais moyen de fonctionner je sais mais c'était plus fort que moi). La chance que j'ai eu c'est que mon chéri a lui aussi eu des moments difficiles dans sa vie, il connaît les médicaments que j'ai eu et m'a certifié que c'était sur du long terme et que du jour au lendemain tout ne passerait pas.
Le lendemain de cette effroyable journée c'est Noël et pour la toute première fois de ma vie je suis triste et angoissée. Le début du repas se déroule plutôt bien jusqu'au moment où on me pose cette fameuse question "et toi, tu comptes faire quoi l'année prochaine quand tes études seront terminées?" et là c'est le drame, je me mets à pleurer en sanglots sans pouvoir m'arrêter. Je passe ma journée à ne plus rien manger et faire des crises d'angoisses où j'hurle à ma mère de m'emmener à l'hôpital parce que je suis persuadée d'avoir une tumeur au cerveau ! (comme si je n'étais déjà pas assez angoissée).
Enfin bref, je décide de revenir voir mon médecin le lendemain pour me mettre en arrêt maladie pour une semaine. Au passage, on augmente légèrement mes doses. S'en suit une à deux semaines où je suis soumise aux effets secondaires (dépersonnalisation, impossible de suivre une discussion, plus aucun appétit, déclenchement des règles, brûlures d'estomac, perte de mémoire, difficulté pour m'exprimer...). Malgré tout ces effets je pense que lorsque vous êtes dans un état vraiment critique vous devez impérativement passer par cette case, petit à petit je me sentais mieux, plus en confiance, je ne faisais plus de crises d'angoisses et mon sommeil s'est nettement amélioré. Mais voilà, mes sentiments n'étaient toujours pas revenus...
Par la suite les mois défiles, je continue à prendre tout ces cachets pendant six mois. Derrière chaque prise je voyais le moyen d'aller mieux, j'y croyais et surtout je me disais qu'ils allaient me rendre la chose la plus importante à mes yeux, vous l'aurez compris ce que je pouvais ressentir pour mon copain.

Enfin, les mois défilent donc et nous sommes en été, les vacances se passent, je vagabonde pas mal mais au fond de moi je sens que je suis toujours brisée, chaque jour est assez compliqué. Je vis avec un sentiment d'insécurité, je n'arrive toujours pas à me retrouver. Tout le monde pense que tout va bien, je ne souhaite pas le faire partager et je pense que c'était aussi un moyen de m'y convaincre. J'en parle cependant avec mon copain qui me dit ne pas vraiment comprendre, que tout va bien et que nous avons beaucoup de chance dans notre vie, ce que je conçois mais que je n'arrive plus à le ressentir.
On est en septembre 2020 et je décide que les choses ne peuvent plus durer comme ça, je décide de voir une psychothérapeute car je crois fortement aux bienfaits de l'hypnose. Notre premier rendez-vous se passe bien, je parle beaucoup et pleurs aussi ! quand j'en ressors je me sens un peu soulagée d'avoir pu tout dire à quelqu'un. Les jours passent et petit à petit je me sens hantée un peu plus, j'ai des idées noires qui reviennent, j'ai cette impression d'être très seule et de m'imaginer tout les gens que j'aime continuer leur vie sans moi. C'est assez difficile à revivre, vous vous demandez si un jour vous serez à nouveau sereine et surtout je me suis demandée pleins de fois ce que j'avais fait pour mériter une telle chose.
Après cette phase de rechute, j'ai comme un déclic où je me dis que c'est bien beau d'avoir cette impression de ne plus aimer son partenaire mais si je me forçais ? Si j'allais vers lui, qu'est ce que je ressentirais ? Et c'est ce que j'ai fais et c'est vrai que j'ai eu cette impression d'être plus allégée. Alors pourquoi ne pas l'avoir fait plus tôt ? je ne sais pas. Je pense que je me voilais la face avec ces cachets et que j'ai peut-être développé un blocage vis-a-vis de lui. J'entame mon second rendez-vous où nous orientons la séance différemment, j'ai beaucoup réfléchis en deux semaines donc je sais dorénavant ce dont je veux parler et ce qui peut vraiment me bloquer ou non. A la fin de la séance, je ne me sens pas particulièrement changé et je n'ai pas l'impression que grand bien me fasse de la consulter. Quand j'en parle avec mon copain, il me dit que c'est pas vraiment positif et que je devrais peut-être pensé à en changer. Bon, pour l'instant c'est quelque chose que je ne sais pas et je n'ai pas envie de trop pensé à ça.
Au fait, les effets secondaires de cette rechute ? Hm, j'ai continuellement mal à la tête, j'ai peur, je pleurs beaucoup, je sers les dents continuellement et inconsciemment cad que je ne m'en rend même plus compte, je suis fatiguée, j'ai du mal à rester sur les écrans. En plus, le fait de prendre enfin du recul sur cette histoire me fait me questionner sur moi, point de vue psychique et physique. Alors, tu as changé ? Eh oui, pour ma part quand je me regarde face à une glace j'ai l'impression d'avoir pris cinq ans, j'ai perdu ce côté insouciant dans mon regard, quand je parle je me sens beaucoup plus mature (j'en ai même l'impression que ma voix a changé de son... ?). En plus, les AD c'est bien beau mais ça fait grossir aussi, +5-6kg sans m'en rendre compte... le jour où on me le fait remarquer et que je prends le temps de regarder ça fait mal, ça fait mal car normalement on fait attention à soi et je mettais jurée de toujours restée la plus jolie possible, mais bon je pense que c'est une étape de plus à surmonter. Aujourd'hui, j'ai retrouvé mon poids après deux mois de sport et de petit rééquilibrage alimentaire.

Pour la première fois depuis ce chamboulement, je ressens une once de joie positive. Je suis rentrée pour quelques jours chez mes parents et j'ai cette sensation de sécurité et de bien-être que je n'avais pas eu depuis longtemps. J'espère que c'est un point positif vers la guérison.
Point de vu plus médical, même si du Xanax me ferait un bien fou je décide de ne pas en reprendre car je suis persuadée que cette prise longue de médicaments ne m'a pas guérie, au contraire j'ai juste repoussé quelque chose qui méritait d'être soigné à l'instant T.
Je suis allée voir mon médecin traitant car je souhaite voir un psychiatre et donc pour en avoir des recommandations.
Les choses point de vu amoureusement parlant sont toujours très compliqué, je sais que je l'aime dans le fond mais je n'arrive plus à le ressentir, je me demande même parfois s'il ne serait pas mieux de rompre. Mais pour faire quoi ? et pour quoi ? Ma vie n'irait pas mieux sans lui je le sais (j'ai ce méchant réflexe car je pense que c'est une carapace, de penser que si je jette ce qui ne va pas alors les choses iront mieux...sauf que non).

Mon histoire est très longue et je me dis même que personne ne me lira vu le pavé immense que j'ai rédigé... on verra :smile:
N'hésitez pas à me laisser des retours, si je pouvais même avoir un avis psychologique alors cela me ferait grand plaisir.

Bon courage à tout ceux qui vivent des moments très difficiles comme le miens,

xoxo
Modifié en dernier par Undomielle le mardi 06 octobre 2020 13:02, modifié 1 fois.
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L'étoile dorée
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Quand la dépression détruit tout sur son passage

Message par L'étoile dorée »

Bonjour et bienvenue, @Undomielle !

Eh voilà, j'ai tout lu, j'espère avoir compris car niveau concentration hmhm...

Tu as choisi un psychiatre du coup ? Ton compagnon te soutient et te comprend, c'est vraiment très précieux. Pour l'hypnose, moi je n'ai jamais essayé et à vrai dire ça ne me tente pas du tout, je suis assez axée sur les méthodes "cachets", car un médoc m'a fait passer une nuit complète un jour lors de la première prise alors que je souffrais de sévères insomnie depuis plus d'un an ! Il m'avait été prescrit lors du premier RDV avec mon tout premier psychiatre, c'était THE médoc qui m'avait beaucoup aidée.
Depuis je j'ai changé moultes fois de traitement, et aujourd’hui je suis plutôt bien :smile:

Tout cela pour illustrer que oui on peut tendre vers un mieux-être avec des soins médicaux quels qu'ils soient.

Je m'égare, je m'égare... Je raconte ma life^^

Tu travailles ?

Au plaisir de te relire ! :bye:
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Undomielle
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Quand la dépression détruit tout sur son passage

Message par Undomielle »

Coucou !

Oui je suis décidée à voir un psychiatre car je pense qu'il y a une vraie analyse à faire sur mon état...

Non, je ne travaille pas, je sors de mes études, je recherche...mais je suis un peu perdue quant à mes décisions pro... Beaucoup d'études sans trop savoir où aller donc je me retrouve aussi au pied du mur à ce niveau là, ce qui n'est pas simple !

En tout cas, merci pour ton retour, ça me fait plaisir
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L'étoile dorée
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Quand la dépression détruit tout sur son passage

Message par L'étoile dorée »

Tu as réussi à trouver un psychiatre près de chez toi ?
Pour le travail, tu recherches dans quel domaine ? En plus en ce moment ce n'est pas simple je suppose (je ne travaille pas actuellement et ne suis plus en recherche d'emploi)

De rien pour le retour, si je peux t'aider d'une manière ou d'une autre, ça me fait plaisir également !
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Message par Undomielle »

Oui, mon médecin traitant où je vivais avant m'en a conseillé un à 15 minutes de là où je vis actuellement donc c'est plutôt une bonne nouvelle.

Pour le domaine ça s'axe surtout autour du marketing et communication...après à voir suivant les opportunités.
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L'étoile dorée
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Quand la dépression détruit tout sur son passage

Message par L'étoile dorée »

OK, j'espère que tu seras aidée par ce psychiatre
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Undomielle
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Quand la dépression détruit tout sur son passage

Message par Undomielle »

Je l’espère aussi car cela commence à être très difficile pour moi ! Surtout que j’ai une sensation persistante de voir ressurgir mon passé (je vois mon ex un peu partout, j’ai l’impression que ma ville où je suis née a changé , comme si tout le monde avait continué à vivre sans moi et que maintenant j’étais une étrangère...) enfin pleins de sensations horribles comme celles-ci font partie de mon quotidien...
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L'étoile dorée
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Quand la dépression détruit tout sur son passage

Message par L'étoile dorée »

J'espère que tu pourras avoir un rendez-vous assez rapidement, ne tarde pas à appeler !
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Freg
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Quand la dépression détruit tout sur son passage

Message par Freg »

Bonsoir,

Ton histoire me parle car j'ai l'impression d'avoir vécu quelque chose de similaire.
Je dis que je me suis perdue du jour au lendemain, il y a longtemps de ça. Moi aussi j'ai senti que tout s'effondrait, au moment où j'ai posé les yeux quelque part, à un instant et un endroit précis. Evidemment je n'oublierai jamais ce moment.
J'ai senti en même temps que, potentiellement, personne ne comprendrait.
D'un coup d'un seul, je n'ai plus senti quoi faire, où aller, ce que j'aimais vraiment, et comment je devais me positionner.
Tout était devenu flou...
Pourtant, objectivement, je "savais" toujours. Mais je ne le sentais plus. Or, si on ne le sent plus, que savons-nous, au final ?
Je n'ai jamais lu quelque chose de similaire, donc je dois dire que je suis très contente de croiser ton témoignage.

Pour les similitudes, si cela peut t'aider, j'étais moi aussi en couple avec quelqu'un, et j'étais moi aussi dans une démarche de responsabilisation/autonomie. Avant cet instant, j'avais coupé pas mal de liens affectifs que je jugeais toxiques et je tentais de mener ma barque par moi-même, car j'estimais que c'est ce que j'avais à faire selon mes envies et ambitions, comme tout humain qui se respecte et souhaite être qui il est.
Or, j'ai l'impression que je n'avais pas les bases, les repères, voire le vécu suffisant pour me projeter autant dans la vie, si jeune.
Jamais je n'aurais pu le deviner, à cet époque.
J'ai toujours pensé qu'au pire, il suffit de se relever. Que je pouvais souffrir le martyr, je pourrai malgré tout guérir, car j'avais certaines convictions.
Mais, ce jour, cet événement qui est bien le seul scénario que je n'avais pas prévu de vivre, m'a fait ressentir que cela risquait de durer, vraiment. Dans le meilleur des cas.
Ca fait maintenant plusieurs années que j'essaie de comprendre, retrouver le "truc". J'ai des indices. J'ai avancé, j'ai déblayé, mais surtout, avant tout, je me suis mise en sécurité, je me suis apaisée, et j'ai appris à m'écouter et me ressourcer.

Je pense maintenant que ce qui m'est arrivé n'est qu'une suite logique de manques que j'avais, dans ma construction personnelle.
Tout ne s'effondre pas sans que les fondations ne soient fragiles.
Certains troubles ou manques dans mon esprit, dont j'ai cru que leur existence avait commencé ce fameux jour, sont semble-t-il simplement devenus exubérants, alors qu'avant je ne les voyais que du coin de l'oeil, et encore.

Voilà, si tu souhaites en discuter +, ici ou sur mon salon, n'hésite pas.
Bonne soirée, et bon courage.
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Undomielle
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Quand la dépression détruit tout sur son passage

Message par Undomielle »

Salut !

Merci beaucoup pour ton partage.

En effet, avec du recul je pense vraiment que je n’étais pas suffisamment solide pour autant bouleverser ma vie et « me donner à quelqu’un » pourtant à cette époque je me sentais forte. J’avais tendance à fonctionner comme vous , quand quelque chose s’annonçait mal je me disais toujours que de toute façon je me relèverais , rien ne me faisait vraiment peur , rien ne me stressait non plus ! J’avais cette joie de vivre et cette capacité à tout tourner dans le positif , c’était ma force et je le regrette aujourd’hui. Dans le fond je pense que je me persuadais car j’avais jusqu’à alors toujours été heureuse avec un bon cocon familial et des amis.

Comment te sens-tu aujourd’hui ? J’ai peur de ne jamais me retrouver et surtout j’ai encore un gros malaise dans mon couple. Quels ont été les impacts sur le tiens ? Moi j’ai mes sentiments amoureux qui ont complètement disparus et qui ne sont jamais revenus. Pourtant je continue à croire que je l’aime et je le sais dans le fond mais tout est différent , j’ai perdu cette flamme du jour au lendemain et j’ai mal.
D’autre part, je me questionne bcp sur ce sujet et c’est très compliqué au quotidien , je vois mon ex plusieurs fois par jour dans mes pensées ou même quand je regarde mon chéri actuel alors que je ne l’aime absolument plus , j’ai l’impression qui me hante et cette situation ne m’aide pas non plus. Dit comme ça c’est très bizarre je sais mais pourtant depuis cet instant où tout a basculé il est parfois dans mon esprit et je déteste ça !

J’espère que tu me répondras une fois de plus :smile:
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amee23
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Quand la dépression détruit tout sur son passage

Message par amee23 »

Bonjour,
Pour ma part je n'ai jamais fais de depression, mais mon mari est en dépression depuis un an, et ton message me permet d'imaginer ce que mon mari peu ressentir. Je sais que seul une personne qui a vécu ça peu savoir se que tu ressens, moi j'essaie seulement de le comprendre, pour être présente au mieux pour mon mari.
Je sais que c'est pas moi qui vais l'aider, mais lire que tes sentiments ont disparu mais que tu sais au fond que tu l'aimes, ça me redonne de l'espoir, car il est incapable de me dire se genre de chose.
J'espère que tu vois quelqu'un qui puisse t'aider à "remettre de l'ordre dans ta vie".(je sais pas si c'est le bon terme).
Merci
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Undomielle
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Quand la dépression détruit tout sur son passage

Message par Undomielle »

Bonsoir @amee23

Est-ce-que ton mari reçoit une aide professionnelle ? Sache qu’il est super important que tu restes présente pour lui.

Pour ma part j’ai fait deux séances chez une psychothérapeute mais que je ne trouve pas spécialement efficace... je passe mon temps à parler seule et j’aurais besoin de vrais conseils.
J’ai décidé d’aller voir un psychiatre , je n’ai pas encore appelé mais je pense le faire dans les prochains jours.
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amee23
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Message par amee23 »

Depuis le mois de février, il ne voit plus sa psychologue, son traitement à été diminuer en aout.
Sa depression est du au travail, lorsqu'il a compris que ça venait du travail et qu'il fallait partir, elle lui a dit qu'il n'avait plus besoin d'elle. Il va beaucoup mieux, mais temps qu'il n'aura pas trouvé de travail, il ne pourra pas sortir de cette spirale infernale.
Je vois moi aussi une psy pour vider mon sac. Je n'ai pas l'impression qu'elle m'apporte beaucoup, mais je me dis qu'elle sera tirer la sonnette d'alarme si les premiers signes d'une depression apparaissent...
Je pense que tu as raison d'aller voir un psychiatre, c'est un médecin donc il pourra t'aider avec le traitement, et en plus si tu as l'impression que ta psychothérapeute ne t'apporte rien...
Mon père a fais une grosse dépression il y a 15 ans, et je parle beaucoup avec lui, il m'a dit avoir changé 3 fois de psychiatre avant de trouver le bon...on ne trouve pas forcément toujours la bonne personne du premier coup...
Merci pour ta réponse, ça m'encourage et me redonne de l'espoir. J'en ai besoin pour tenir et l'accompagner.
J'espère que tu trouveras le bon psychiatre qui pourra t'aider.
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Freg
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Quand la dépression détruit tout sur son passage

Message par Freg »

Avec plaisir de te répondre ! Ce n'est pas tous les jours que je croise quelqu'un qui a vécu cet événement.

Tu dis "vous", mais je ne parlais que pour moi, puisque comme je te l'ai dit, je n'ai croisé personne d'autre que toi avec ce vécu.
J'ai croisé des vécus qui y ressemblaient, mais ça se faisait sur la durée, pas du jour au lendemain.

As-tu une sensibilité alliée à une manière de réfléchir prospectives, qui intègrent en profondeur, affectivement, les différentes perceptions, données, sensations ? (Si tu veux que j'explique + en détails ce que je veux dire, n'hésite pas ^^ je sais que mon jargon est un peu technique)
Je pars de ce principe pour comprendre ce qui m'est arrivé, personnellement.
Comme si j'avais vécu et j'étais en train de mettre en relation à ce moment-là un certain nombre de choses inconsciemment intégrées qui, mises en relation, ont produit inconsciemment une sorte de surmoi à cet état d'être, dont il a pris la place, et qui modifie la perception de tout le reste.
Moi-même j'étais en train de considérer quelque chose de fondamental pour moi à ce moment-là : où j'en étais par rapport à la démarche d'autonomisation que je venais de mettre en place. Comment je me sentais. Ce que je devais faire, maintenant.
Et patatra ^^
Si je comprends bien, tu étais potentiellement aussi en train de faire une sorte de "point" au moment où tu as regardé ton copain ?

Pour te répondre, aujourd'hui, je me suis rassérénée par rapport à tout ça, j'ai relativisé en constatant tout ce que ça m'a permis en terme de découverte de vécus, d'expériences, d'extrêmes liés à cette situation. Etant obsédée/viscéralement passionnée par le bon fonctionnement de l'être humain depuis petite, c'est quand même une sacrée manne comme informations. Mais je pense aussi à tous ceux qui ont pu vivre une chose pareille sans avoir la force de la motivation de la découverte et de la compréhension, ou en ayant eu des bases affectives et un cadre mental moindre pour gérer cela. Ca me fait de la peine, car cela donne un ressenti très puissant d'inextricabilité (ça n'existe pas mais bon ^^).
Un jour, tu te réveilles, et dans la journée, tu perds la sensation fondamentale de qui tu es à l'instant T. Qui peut imaginer cela ? Et surtout, comment s'en sortir, par quoi commencer ?
Bref, en plus de ce que j'ai pu te dire, je précise que moi aussi j'ai eu la sensation d'avoir fait des choses qui, d'une façon insidieuse, m'ont fait "m'oublier", avant cette perdition.
En fait, je m'oublie facilement et surtout très vite, pour toutes sortes de raisons et dans toutes sortes de situations.
Pourtant, on ne dirait pas lorsqu'on me connaît un peu, mais j'ai juste une vision et un contrôle de moi-même considérables.
J'ai appris à savoir "ce qu'il fallait faire", plus ou moins, pour continuer à fonctionner en s'écoutant.
Mais je ne sais pas m'écouter en live ^^ ou alors dans des cas particuliers... Tels qu'une discussion avec quelqu'un de confiance, je crois.
Mais, comme toi, dans l'action, je me "fonds" avec l'autre. C'est vraiment pas facile à gérer.
Du coup, je ne fais plus grand-chose ^^ ah oui, du coup c'est sûr qu'on ne dirait plus que je m'oublie, lol...

Donc, comment je me sens ? Morcelée, incohérente, perdue, lâche/faible, seule, mais déterminée, légitime, courageuse, dans une épreuve nécessaire à ma construction totale. J'espère que je pourrai ensuite enfin aimer la vie, ou la réapprécier à un niveau viable.

Je suppose qu'on ne peut pas se retrouver comme avant, mais que l'on peut se retrouver d'une manière malgré tout. C'est juste un voyage personnel, d'acceptation, de compréhension, de ses besoins et ses limites. Car, est-ce que toi aussi tu étais dans le flou sur ces choses, avant ?
Je veux dire, toi aussi tu te disais "ça fonctionne, pas de soucis, même si des fois je comprends pas tout", en gros ?

Bon, de mon côté, amoureusement, ce n'est pas le même parcours. A ce moment-là, j'étais avec quelqu'un, mais ça n'a jamais été l'amour fou, quand bien même j'ai pu penser que c'était pour la vie et que j'ai donné tout ce que je pouvais.
L'intérêt de la relation s'étiolait depuis quelques temps. Il y avait trop d'éléments pour moi qui n'allaient pas. A l'époque, je pensais que c'était lui le problème. Mais je ne le pense plus. Donc, bien sûr, ça n'a rien arrangé, mais a priori rien dégradé forcément non plus. Par contre, j'ai rencontré quelqu'un peu de temps après, et là, j'ai été véritablement amoureuse, même en me sentant perdue... J'ai donc quitté celui avec qui j'étais pour cette personne.
Du coup, cette relation m'a retiré une bonne partie de cette sensation d'être perdue, tout du moins le peu de temps où "tout allait à peu près bien". Mais pour certaines raisons (qui n'avaient pas de lien avec moi directement), ça n'a pas pu durer. J'avais tellement d'affection à donner et de besoin de partager que je me suis mise avec quelqu'un d'autre très peu de temps après. Là encore, ce n'était pas l'amour fou, mais il y avait quand même quelque chose. Mais là encore, ça s'est étiolé. Cependant cette fois, je ne pensais pas que c'était lui le problème, mais moi.
Bref, il y a une suite à ma vie amoureuse mais c'est un peu complexe et je me dis que cet aperçu te donne déjà des éléments.

Pour les sentiments affectifs en général, je peux en tout cas te dire que plus je me sens perdue, moins je peux en ressentir.
Et oui, du coup, je peux faire "varier" cette sensation, bien que la profondeur reste la même.
Mais j'ai quand même bien attaqué les éléments qui composent cette sensation.

Pour ton ex, je ne sais pas ce que ça pourrait être... De la culpabilité ?
Moi, si je pense à quelqu'un autant, c'est que j'ai quelque chose qui n'est pas réglé avec, que ce soit des choses que j'éprouve toujours, une redevabilité, un besoin de tirer au clair...

Voilà, n'hésite pas si tu as des questions, souhaites approfondir encore... :)
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Undomielle
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Quand la dépression détruit tout sur son passage

Message par Undomielle »

@Freg ,

Non au moment du « drame » car je l’appelle vraiment comme tel, je ne faisais pas particulièrement de point , si tu veux tout savoir et c’est assez ridicule d’ailleurs , j’étais entrain de faire mon sapin de noel et j’ai juste ressentie de la tristesse car je le faisais seule (autant te dire que ce n’est pas cette action qui fait que l’on tombe dans la dépression...). On va plutôt dire que j’ai ressentis quelque chose de bizarre dans mon corps , comme si tout à coup tout s’éteignait. C’est à ce moment là que j’ai eu le réflexe de le regarder et que je n’ai plus rien ressentis.
Deux mois auparavant j’étais dans une spirale maladive où je pense m’être très fatiguée psychologiquement, à cela s’est ajouté que depuis déjà plusieurs mois j’en avais un peu marre de mon travail (j’étais en bac+5 en alternance) et au même moment mon chéri s’épanouissait et n’était plus à la maison comme avant tout disponible pour moi (peut-être que cela a joué et que j’ai ressentis comme un abandon ...?). Je sais que mêlé à tout ça on a eu une période où on sortait beaucoup avec ses amis (car les miens n’étaient pas dans cette ville), j’étais pas mal fatiguée mais je faisais les choses même sans en avoir vraiment envie, tant que j’étais avec lui alors c’est que tout allait bien (et c’est en écrivant cette phrase que je me rend comme que je me suis beaucoup oubliée du coup). Mon chéri me faisait d’ailleurs remarquer que j’étais toujours très speed et que je lassais plus prise mais de ça je m’en rendais pas compte. En fait pour faire clair je pouvais affronter toutes les peurs, tout les moments de stress ou de fatigue tant que je l’avais près de moi. C’est pour ça que du jour au lendemain quand tout a cessé je me suis sentie entièrement perdue et c’est le fait de ne plus ressentir d’amour envers lui qui m’a détruite car c’était ma force de tous les jours.

Pour le côté psychologique on va dire que j’y ai toujours apporté beaucoup d’importance , j’étais du genre à ne rien laisser au hasard en terme de sensation. Je sais pas vraiment comment m’exprimer à ce sujet mais on va dire que je suis quelqu’un qui réfléchis beaucoup et qui inconsciemment au final ne lache pas vraiment prise , « calcule un peu tout ».
Plus le temps passe et plus je réfléchis bien sûr et depuis toujours je suis quelqu’un qui est un peu une éponge émotionnelle, j’écoute beaucoup les gens et je relative toujours (je parle au présent mais ce n’est malheureusement plus mon cas aujd...). Par exemple, j’ai un amour profond pour mes parents et je sais que j’ai toujours essayé de faire au mieux pour eux aussi , parfois en fin de compte je me dis que peut-être que je n’ai pas assez passé de temps toute seule à faire ce qui me plaît (pourtant je suis du genre à quand même bcp penser à mon bonheur). Je suis restée en couple 6 années avec mon ex et j’ai ressentis beaucoup de frustrations au quotidien , même si nous n’étions pas dans la même ville on arrivait à se voir et il n’était clairement pas fait pour mon « vrai moi », on va dire. Par message il était insupportable et je me souviens pendant longtemps prendre sur moi pour essayer de calmer les situations. Peut-être que tout ce que je dis n’a aucun sens mais c’est vraiment que maintenant que j’y pense, et sur des choses parfois minimes du quotidien, je me forçais bcp. Peut-être que ça a joué sur cet abandon que j’ai ressentis il y a un an. Je mettais beaucoup forcée, au final j’avais bcp pensé à moi mais aux autres aussi et au final j’étais quelqu’un de plutôt faible et avec le rajout de stress que j’ai exprimé plus haut, mon corps a complètement craqué... ?
Sinon je ne sais pas vraiment pourquoi je pense à lui, j’ai pensé à la culpabilité, peut-être que moi qui me sens mal aujourd’hui fait que inconsciemment j’essaie de m’imaginer ce qu’il a ressentis quand je l’ai quitté... pour me punir.
Je pense plutôt, dis moi ce que tu en penses, que mon inconscient se rattache à une période de ma vie antérieure où justement j’étais avec lui , en étant heureuse sans l’être dans mon couple. Aujourdhui vu que ma relation amoureuse est compliqué beh à mon détriment mon esprit s’y apparente... et pense revivre la même chose. Ce qui est horrible c’est que je n’arrive même plus à me rappeler la différence entre ces deux couples (j’exagère un peu mais tout n’est pas faux dans ce que je dis). Auparavant, rien que de m’imaginer dans mon ancien couple me faisait réaliser à quel point la personne avec qui je suis me rendait heureuse et était vraiment ce que je recherchais (en écrivant ces phrases j’ai une boule au ventre car je me souviens de ce bonheur immense que je n’arrive plus à ressentir aujourd’hui et cela me fait très mal).

De plus, j’ai tendance à trop continuer à penser que l’amour doit être plus fort que tout et que normalement je devrais pouvoir me relever de toute épreuve grâce à lui.
Que penses-tu des gens qui réagissent comme tel ? Tout le monde arrive à dire que oui, que c’est ce qui nous rend plus fort et pourtant moi je n’arrive plus à l’éprouver et cet amour ne m’a clairement pas aidée à ne pas vivre la dépression. Du coup, j’ai tendance à me dire que ce n’est pas le bon , que sinon je ne l’aurais jamais vécu.

Merci pour tes retours, en discuter me fait me sentir moins seule.
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Freg
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Quand la dépression détruit tout sur son passage

Message par Freg »

Coucou :)

Oui donc, ce n'est pas un vrai point que tu as fait, mais un constat. C'est pas loin, non ?
Moi aussi j'ai eu la sensation de constater. Il y a eu de la solitude. Une accablante sensation de solitude.
Et moi aussi, juste avant j'ai eu la sensation qu'il y avait quelque chose. C'est pourquoi j'ai posé les yeux, comme toi, quelque part, par "réflexe" pour avoir les idées claires. Et c'est là que j'ai vu/ressenti le vide qu'il y avait en moi.
Vide de relations, peut-être ?

J'étais assez coupée de tous ceux à qui j'ai pu me sentir liée, à ce moment dans ma vie, aussi.
Moi aussi, je croyais en l'exclusivité, l'absolu de la relation amoureuse. Et ça faisait comme toi pas loin d'un an que j'étais dans cette relation d'exclusivité.
N'est-ce pas comme ça, que dans certains milieux, on nous la vend ?

Je ne sais pas pour toi, mais pour moi oui.
Et puis ça simplifie tout, d'idéaliser nos besoins et nos envies dans une seule personne.

Et, comme nous pouvons avoir du mal à nous écouter vraiment, difficile de ne pas être remis en face de nos priorités sans... aller trop loin... ?
Peut-être que je ne me rendais pas compte que mes objectifs, mes ambitions et ce que je croyais être bien était, en fait, dans une plus grande proportion que ce que j'imaginais, par rapport aux autres.
Mais s'il n'y a plus d'autres dans notre vie, le projet devient obsolète... ? Et tout s'écroule, qu'on le veuille ou non.

Tu as peut-être ressenti à ce moment-là à cause de l'absence de ton copain, que l'exclusivité que tu imaginais sans le formaliser (?), ne pouvait être ?
Et donc, à quoi bon tout ça ?
Undomielle a écrit : vendredi 09 octobre 2020 11:20
Pour le côté psychologique on va dire que j’y ai toujours apporté beaucoup d’importance , j’étais du genre à ne rien laisser au hasard en terme de sensation. Je sais pas vraiment comment m’exprimer à ce sujet mais on va dire que je suis quelqu’un qui réfléchis beaucoup et qui inconsciemment au final ne lache pas vraiment prise , « calcule un peu tout ».
Oui, ce "calcul un peu tout", je crois qu'il confirme ce que je te demandais. On est similaire au niveau du traitement des événements. On intègre et lie inconsciemment beaucoup de choses. Ce qui peut provoquer des résultats potentiellement difficiles à affronter lorsqu'on n'est pas préparé.
Undomielle a écrit : vendredi 09 octobre 2020 11:20
[...] parfois en fin de compte je me dis que peut-être que je n’ai pas assez passé de temps toute seule à faire ce qui me plaît (pourtant je suis du genre à quand même bcp penser à mon bonheur).
Oui, peut-être penses-tu beaucoup à ton bonheur, mais justement, peut-être y penses-tu d'une manière idéalisée, au moins en partie biaisée par ce que tes croyances/connaissances véhiculent ? Peut-être à cause de ce que les autres, tes parents peut-être, véhiculent comme image du bonheur ? Peut-être cherches-tu justement à tout prix ce bonheur, à tel point que tu as voulu absolument en construire une vision coûte que coûte pour pouvoir l'atteindre, et que tu t'es pour ça calquée sur des idées préconçues ?
Alors qu'en fin de compte, on ne nous avait pas dit qu'il était peut-être déjà là ? ^^

Et oui, c'est possible que quelque chose a "craqué" en toi. Ca y ressemble. Comme je l'ai écrit plus haut, peut-être y avait-il la nécessité d'aller trop loin pour s'apercevoir des limites. Je me le suis aussi demandé, et c'était une période où j'avais aussi donné de ma personne, sachant que de base j'étais assez fatiguée et je donnais déjà de ma personne pour tourner.

Pour les remémorations de ton ancien couple, peut-être que c'était effectivement une période "repère", et qu'automatiquement, du fait de ta perte de repères profonde, tu penses au passé. Moi aussi ça m'a beaucoup refait penser au passé. A tout ce que j'ai vécu et décidé, et surtout tous ces moments "qui n'ont pas marché".
Comme si je voulais balayer mon vécu pour voir "ce qui clochait" et éventuellement "ce qui cloche", ce que j'ai bien pu louper.
Peut-être que tu te souviens de cette période car, du fait de l'adversité avec ton ex, tu pouvais ressentir tes limites, ce dont tu avais besoin, et cela t'était peut-être nécessaire. Donc, peut-être que ce sont des signaux pour te souvenir de ça, ces moments où ton intégrité a été testée et renforcée par ce phénomène, pour te donner une piste de ce qui ne va pas... Je ne sais pas ^^

Oui justement, cet absolu dans l'amour, ma paraît pouvoir être une idée plutôt clef dans ce qui s'est passé.
En fait, pourquoi voulons-nous être en couple ? Je pense que tout cela ramène à cette question.
Je ne crois pas qu'il faille vouloir être en couple pour être heureux. Le chemin est trop raccourci.
Sinon, ça signifie que l'autre est notre bonheur, que nous ne voulons être heureux que pour et par une personne.
Or, je ne crois pas que l'on fonctionne comme ça durablement. La vie, ce n'est pas que ça.
Nous pouvons être heureux avec la personne, mais pas pour la personne, en tout cas pas exclusivement pour cette raison.

Personnellement, je peux facilement m'imaginer ce que pourrait être mon bonheur, simplement à partir d'une idée qui me plaît.
Mais, le bonheur, ce n'est pas juste "une idée plaisante", n'est-ce pas ?
Aussi longtemps qu'on puisse la faire vivre, ce n'est pas que ça.
Je pense qu'il faut qu'il y un "vrai" sens, un projet, à ce que l'on... projette ^^
Sinon, c'est voué au néant.
Et si nous ne savons pas encore exactement, je pense qu'il faut laisser faire les choses, ne pas se précipiter, au lieu de vouloir tout essayer en attendant, au cas où...
Après tout, pourquoi faire ?
Je pense qu'il faut savoir se (re)connecter à l'ici et maintenant, avoir un meilleur contentement.

Je ne sais pas si cette conclusion te satisfera, te fera réfléchir, mais j'espère qu'elle continuera au moins à te faire te sentir moins seule :)
Fyrielle
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Quand la dépression détruit tout sur son passage

Message par Fyrielle »

Bonsoirs, a mon tour de me lancer même si ce n' est pas facile


Voilà on va appeler un chat un chat j'ai des soucis de dépression qui on un impact sur ma vie sentimentale et sur ma santé tout court car cela a engendré une addition a l alcool.


Tout cela s est dérouler je pense sur plusieurs étapes;

Il a presque deux ans j'ai rencontré une personne formidable qui me compléte parfaitement on s entend bien et tout est merveilleux entre nous on se met assez vite en ménage mais le hic c'est qu'il habite loin de là où moi je vis mais dans un premier temps je me suis dis ce n' est pas grave je verrai quand même souvent ma maman et ma famille même si on est pas "voisine" a savoir que a ce moment là je travaillais

Donc dans un premier temps tout vas bien (environ 1 an) sauf que en décembre dernier je perd mon boulot puis la crise sanitaire commence et rien ne va plus. Je commencé a Partir en vrille et a boire plus que de raison mon chéri au début ne voyait pas trop la situation je me cachais bien-sûr je ne voulais pas que ça se sache et puis bien-sûr au fur et à mesure il a finis par s en rendre compte on en a discuté et il a essayé de comprendre de me laisser des chances etc mais dans ma tête rien n allais plus ma famille me manquais et j avais du mal a accepté le faite que lui travail et plus moi (encore une foi la crise sanitaire n'a pas aidé).


Après plusieurs ultimatum il a finis par me "dénoncer" a ma mère et en creusant un peu et discutant on s est rendu compte que j avais une dépression.


Donc prise de rdv chez un psy encore une chance laisser par mon chéri mais voilà une addition ce n' est pas facile de sen défaire et j'ai craqué a nouveau j'ai bu de nouveau .... Bien entendu mon chéri l a constaté et m en veux énormément ce qui ne m aide pas vraiment psychologiquement même si une part de moi le comprend ..

Je ne sais plus trop quoi faire normalement je devrais retrouver du boulot bientôt et je croise les doigts mais je n' ai pas envie de bousillé la relation que j'ai avec mon compagnon il est très important pour moi et je ne veux pas le perdre ....


Ceci relevé peu être d'un forum pour l alcoologie je ne sais pas mais j avais besoin de parle et de vider mon sac ...

Je devrais avoir un nouveau rdv chez le psy bientôt et j espère qu'il saura m aider a me relever et surmonter cette épreuve mais en attendant j espère trouver un peu d aide et de soutien ici ....

Merci d avoir lu mon pavé
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Freg
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Quand la dépression détruit tout sur son passage

Message par Freg »

@Fyrielle Bonjour !

Non tu n'es pas obligée de te sentir cloisonnée dans ta recherche d'aide et de soutien. Ce forum peut tout à fait te correspondre, a priori :smile:
Souhaites-tu plutôt ouvrir un salon à toi pour que l'on puisse discuter de façon plus cadrée de toi ? Car c'est ce que je crois avoir compris de ton message. Tu me sembles avoir beaucoup besoin de parler de ce qui t'arrive.

J'espère avoir l'occasion d'y répondre si l'idée te tente... sinon je le ferai ici :smile:

J'espère que tu tiens le coup !
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