Mon psy refuse de remplir le formulaire de maladie professionnelle

[Samsi]

Bonjour à tous,

Je découvre vos pages et témoignages ;
Savoir que, d’autres, quelque part, ailleurs, sont confrontés à ‘ça’, est presque rassurant

En arrêt depuis le début d’année ; burn out et dépression sévère
Incapable de penser ou réfléchir
Incapable de sortir, de croiser le regard des gens normaux qui ont une vie normale
Incapable de rebondir et passer à autre chose

Malgré le suivi psychiatre, je suis noyé
Je ne sais même plus à quoi servent ces rdv ; j’en ressors encore plus brisé, avec l’impression d’avoir parlé à un mur au lieu d’être soutenu
Certainement, que je n’ai pas compris comment fonctionne une séance ;
Comment trouver les bons mots, ceux qu’il attend, qui rentrent dans ses cases à lui;
comme pour décrire toute la colère qui me bouffe de ne pas retrouver l’élan et l’envie


Une amie m’a accompagné pour consulter un avocat, ‘pour me protéger’ disaient-ils
j'y ai trouvé plus d'écoute et d'humanité que chez le psychiatre;
il a accepté de gérer la situation, temporiser aussi l’agressivité de la boite qui m’a flingué à force de me surcharger comme un mulet ;
la meme qui considère que je suis en vacances, aux crochets de la collectivité

Dernièrement le psy parlait de demander l’inaptitude au travail ;
Que c’est humiliant

Mais parce que c’est de la paperasse, pénible, aléatoire, il refuse de remplir le formulaire de maladie professionnelle ;
Pourtant, il reconnait que je n’avais eu le temps de rien d’autre; bosser comme un forçat; donner tout ; avant de dégringoler
et m’oublier complètement en passant;
Mais non, la paperasse et ca ne sert à rien

Et moi je sombre en n’osant même pas imaginer l’après qui se profile encore plus compliqué;
jamais je n'ai vécu pareille descente;
j'avais meme eu la naïveté de croire qu'un arrêt, était prescrit pour se retaper;
Apparemment pas
Aujourd'hui je perçois cette phase comme un sas avant le grand vide:
demain, ou après demain, dans cet état, il faudra retrouver un poste, mobiliser une énergie que je parviens pas à rétablir;
si j'avais le force de reprendre mon job, je n'en serai pas là;
Ce n’est pas une vie de ressasser et ruminer en permanence, tout le temps, ça fait MAL
Ce truc rend minable et pitoyable

[Ostinato]

Bonjour Samsi

Une amie m’a accompagné pour consulter un avocat,

ça ne me paraît pas une bonne solution.

Tu peux :

Contacter le délégué du personnel ( pour les les entreprises d’au moins 11 salariés ).

Contacter un syndicat professionnel.

Contacter l'inspection du travail ( si tu travailles dans le privé ).

Tu trouveras sur le net comment faire.

Bon courage.

[Samsi]

Bonjour Ostinato,
et merci pour votre réponse

La solution a été donnée par mon généraliste: changement de psy, concertation entre eux,
aucun de 2 médecins ne comprend pourquoi l’arrêt a été fait en maladie, plutôt que accident,
déclaration faite;

Maintenant l'avocat peut gérer ce qui doit l’être et me décharger d'une partie du fardeau
et moi, me concentrer sur moi, pour espérer sortir du cauchemar

[Ostinato]

Tant mieux si vous avez trouvé les bonnes personnes pour vous aider.

Et bienvenue sur le forum !

[lodiz]

Bienvenue (mêm si venir ici n'est pas un plaisir vu ce qui nous amène ici)

Si ton psy ne te convient pas franchement changes-en, on est encore libre de choisir son médecin. Bien sûr leur rareté pose pas mal de problèmes.

Oh je vois que çà a déjà eu lieu, bonne chose...

Pour le reste, si il y a moyen de discuter avec son employeur c'est souvent la meilleure solution . Mais visiblement tes employeurs sont des salopards de première (ou en tout cas tu le ressens comme ça vu les contacts que tu as eu de leur représentants, donc l'avocat est sans doute nécessaire si tu veux te battre contre eux, le tout c'est de pouvoir le payer car une victoire n'est jamais garantie et peut traîner des années.

Difficile ceci dit de faire reconnaître un burn out comme un accident de trvail à mon avis, un accident est sensé avoir des conséquences physiques et être du à un évènement unique, un burn out c'est déjà diccicile d'être reconnu comme "maladie professionnelle" alors accident ? Mais je suis pas juriste juste un avis.

Bon courage, personne ne t'obligera d etoute façon physiquement à retourner au boulot (évidement çà a des conséquences financières, mais l'argent ne mérite pas qu'on se tue au boulot).

Détends toi un peu si tu sais.

Perso, au niveau pro, la fuite est une solution respectable et sensée parfois selon moi. la santé d'abord. On travaille uniquement pour gagner sa vie à la base, ne jamais l'oublier derrière d'autres objectifs secondaires (social, pouvoir, richesse,...)