edit : et Lodimie
J'ai aussi été victime de harcèlement, au lycée.
C’était un établissement privé de petits bourgeois, je ne connaissais personne lorsque je suis arrivé en seconde.
J'ai essayé de m’insérer dans des petits groupes qui se formaient mais on m'a vite fait comprendre, en m'ignorant, que ça n'allait pas être possible.
Ensuite, une fois seul et marginalisé, j'ai été la tête de turc de toute la classe avec notamment un groupe de 4 garçons qui ne me laissaient aucun répit. Tous les jours j'allais au lycée la boule au ventre. Le vendredi soir c'était la libération, le dimanche soir les angoisses.
Cependant, je n'éprouve pas vraiment de haine envers mes anciens harceleurs.
D'une part parce que je pense qu'une classe du secondaire a toujours besoin d'un souffre douleur. (comme tout groupement humain au demeurant) Je ne dis en aucun cas qu'il ne faut pas faire de sensibilisation, mais en l'absence d'un flicage en règle, il y a presque toujours un élève qui sera stigmatisé d'une manière ou d'une autre.
La seconde raison, c'est parce que je refuse de donner à mes harceleurs plus d'importance qu'ils n'en méritent : certes, ce harcèlement a joué dans l'installation durable de mes troubles phobiques, mais je ne peux pas leurs remettre sur le dos l'ensemble de mes malheurs, de mes déceptions, c'est la solution de facilité et je veux être plus fort que ça.
La ou en revanche je ne décolère pas, c'est lorsque des enseignants ou des membres du personnel encadrant ont participés à mon harcèlement.
A l'époque, j’étais grassouillet et je n'aimais pas le sport, j'avais ainsi un prof d'EPS qui m'a insulté plusieurs fois(oui, insulté).
Mais la palme du pire revient à un pauvre naze de CPE : lorsque je suis venu me plaindre du harcèlement, il m'a ressorti tout un préchi précha qui n'avait d'autres buts que d'excuser le comportement des harceleurs ! "Non mais tu sais, il y a des gars qui veulent simplement rire, seulement, ils sont maladroits..." "tu penses qu'ils se moquaient de toi, mais en réalité, ils ne voulaient pas se montrer méchants."
Bref ça c'est terminé, j'ai du serrer la main à un de mes harceleurs.
Mais ce n'est pas finis : comme je souffrais, je trouvais toutes les excuses possibles pour ne pas aller en cours et ce fumier, au lieu de comprendre mon état de détresse, me prenait pour un fainéant, se foutait de moi.
Je trouve ça lamentable : lorsque tu n'es même pas foutu de comprendre que les ados ne raisonnent pas de la même manière que les adultes, tu fais ce que tu veux dans la vie, mais pour le bien commun, tu dégages de ton poste de CPE.
Ces deux la en revanche, je ne vais les laisser s'échapper, ça non : la prochaine fois que je reviendrai sur mon lieu de naissance, j'irai dans mon ancien lycée afin de m'expliquer avec eux.
S'ils ne se trouvent plus la, ce n'est pas grave, j'arriverai à retrouver leur adresse, il peuvent me faire confiance.
La seule chose que j’espère, c'est que lorsque je serai en face à face avec eux, je ne deviendrais pas violent... Mais au moins cela sera un bon exercice pour luter contre mes phobies sociales. ( oui oui, je veux me servir de ces trouduc comme thérapie )
Ouf, cela fait du bien de déballer son sac.
Pareil.seul mes résultats scolaires comptait donc bon..
Aucun membre de ma famille ne sait ce que j'ai subi à cette époque. Il faut dire que je faisais le maximum pour le cacher à mes parents, par pudeur/honte.