Harcèlement scolaire - Violences scolaires

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Invité

Harcèlement scolaire - Violences scolaires

Message par Invité »

Bonsoir,

La vie, c'est qu'il n'y a pas de justice...On est tout de suite marginalisé lorsque l'on ne rentre pas dans le moule. J'ai été la cible permanente d'incivilités à caractères vexatoires, et encore aujourd'hui. Je suis assez solitaire mais j'aime bien être en groupe aussi. J'ai quelques ami(e)s sur lesquel(le)s je peux vraiment compter. Les autres ne sont que des camarades...

On apprend à faire et à vivre avec malgré tout, et le meilleur moyen de ne pas faire plaisir à ces gens là qui n'ont aucun mérite, c'est de réussir sa vie.
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Bloupy
Messages : 22
Enregistré le : jeudi 16 août 2012 13:16

Harcèlement scolaire - Violences scolaires

Message par Bloupy »

Je pense que ma dépression à commencer à cause d'un changement de collège. En 3ièm je suis arrivée dans un nouveau collège, alors que tout le monde se connaissait. Comme je n'étais très sociable, je me suis encore plus repliée sur moi-même. D'autant plus que j'avais de bonnes notes par rapport aux autres, j'ai été mise à l'écart. Ce n'étais pas vraiment des moqueries, mais des remarques, une ambiance particulière qui fait que je me sentais étrangère.
C'est à partir de cette année où j'ai commencé à tout voir en noir, à me détester, à me trouver moche et inintéressante. Et j'ai tellement rabâchée ce sentiment et ces pensées que j'ai dû mal à m'en débarasser maintenant.
Avant, j'étais insouciante, j'avais mes amis, et même si j'étais très sensible, je ne me posais pas plus de question que ça. J'étais appréciée, et même si j'avais peu de confiance en moi, ça allait. Mais après, dès la 3ièm, j'étais tellement mal dans ma peau. Et malheuresement, ce n'est pas juste la période "adolescence".

Durant cette période, ma mère pensait que je me faisais raquetter ou que j'avais des pbs de ce genre à l'école. Elle l'a cru pendant longtemps. Elle était complètement a côté de la plaque. En suite, au lycée, mes troubles sont devenus plus cycliques. Période d'euphorie avec mon premier amour, mais aussi crise d'angoisse et de jalousie incompréhensible pour lui et pour moi. Mes parents ne prenaient pas vraiment au sérieux tout ça. Il ne le voyait pas vraiment, ne voyait que les bons moments. Et mon copain a fini par me plaquer, face à tant d'incohérence de ma part.

Je me suis analysée cyclothymique depuis peu, et j'aimerai lui faire part de cette maladie, lui expliquer un peu. Mais bon, ça fait 4 ans qu'on est plus ensemble, ça n'aurait pas de sens, je ne veux pas non plus montrer que je suis attachée à lui, puisque je ne le suis plus. Mais cette volonté de me "justifier", de lui expliquer, me traverse l'esprit parfois.

Depuis la 3ièm, je me sens mal en classe, je reste dans mon coin, je n'aime pas rester à des personnes de mon âge pendant un an voir plus ... le regard des autres me paralyse de plus en plus.. Au boulot, c'est pareil, comme je retrouve les mêmes personnes tous les jours, je me sens souvent mal à l'aise, j'ai peur de leur regard, je deviens parano, ce qui n'arrange rien.
Ne ratez pas votre matinée de printemps.
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Aragatz
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Enregistré le : jeudi 28 décembre 2006 17:09
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Harcèlement scolaire - Violences scolaires

Message par Aragatz »

C'est aussi pour ça que je ne travaille pas, que je reste femme au foyer : de peur de revivre la même chose au travail du fait de ma personnalité restée fragile et vulnérable, même si je me suis un peu blindée ! Mais je me protège, quitte à faire des sacrifices. En arriver là parce qu'un jour, quelques petites emmerdeuses m'ont pourri la vie...
Chouette hibou
nj5962
Messages : 69
Enregistré le : samedi 22 septembre 2012 14:24

Harcèlement scolaire - Violences scolaires

Message par nj5962 »

coucou a tous!!!

poua le college....1m60,78kg,semelle orthopedique et appareil dentaire......ils se sont amusé.J ai pas fait de depression mais j en ressent encore les conscequences 20 ans apres.Tout fait pour changé mais l image que j ai de moi reste celle qu on m a donné.
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Panda
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Enregistré le : jeudi 01 septembre 2011 2:12

Harcèlement scolaire - Violences scolaires

Message par Panda »

j'ai connu ça également, les moqueries, les insultes, les humiliations..Depuis toute gamine je manque de confiance en moi et mes premières années de collège ont définitivement encré en moi ce manque de confiance..au point qu'à un moment, aller en cours me déclenchait des crises d'angoisse, du coup je restais à la maison, dans mon cocon, en sécurité..
j'ai réussi à y retourner mais pas de gaieté de coeur..
Je pense que ça a vraiment un impact majeure sur ma dépression toutes ces épreuves, mais personne ne le comprend, tout le monde me répète que c'est le passé, qu'il faut avancer etc mais comment avancer quand on a grandi avec l'idée qu'on ne valait rien et qu'on était moche et inutile?..
Heaven80

Harcèlement scolaire - Violences scolaires

Message par Heaven80 »

je suis passé par là, je suis suivie par une psy qui m'a bien fait avancer...au collège, tout le monde disais que j'étais moche, au lycée, peu de monde venait vers moi. alors forcément, tout était évident pour moi, j'étais moche.. un constat. ça pourrie la vie...sauf que maintenant quand je regarde mes photos, et quand je me regarde dans la glace, je ne vois pas quelqu'un de moche, mais quelqu'un de normal avec ses défauts et ses points forts...d'après ce que j'ai compris, maintenant dans ma vie d'adulte, ce qui importe c'est ma façon d'être...c'est moi qui renvoie ma propre image. si je me vois moche et inutile, bête etc...personne ne viendra vers moi parceque quelqu'un qui n'est pas agréable et qui se met tout le temps en retrait, on a pas forcément envie de la connaitre..je ne sais pas si on me suis parceque c'est un peu compliqué pour moi d'expliquer tout ça...mais cesse de croire les anneries qu'on a pu te raconter, ne te pose pas de question, va vers les autres, sourit et tu verras que tout doucement tu changeras d'opinion en ce qui te concerne. et ça te fera avancer.
récemment j'ai lu un bon livre sur le developpement personnel, mais sous forme de roman. il n'est pas très epais et assez facile à lire, il s'agit de l'homme qui voulait être heureux, de laurent gounelle, un livre à toujours avoir à porté de soi, ça fait reflechir. je le recommande vraiment pour toutes personnes qui manque de confiance en soi.
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sourire9
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Enregistré le : mercredi 04 juin 2014 9:52

Harcèlement scolaire - Violences scolaires

Message par sourire9 »

Pour moi, le harcèlement scolaire a commencé dès le CE1. La violence physique était surtout présente dans les petites classes ; au collège, c'était plutôt de la violence psychologique. Un enfant ne vit pas la dépression de la même façon qu'un adulte, je ne me suis jamais dit "j'aimerais mourir", je me disais "j'aimerais ne plus être là", je voulais être comme l'homme invisible.
"Ce qui ne peut danser au bord des lèvres s'en va hurler au fond de l'âme." dans l'Autre Visage, de Christian Bobin
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wilsonwilson
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Enregistré le : mardi 09 septembre 2014 20:50

Harcèlement scolaire - Violences scolaires

Message par wilsonwilson »

Bonsoir je souhaiterais également partager mon expérience douloureuse de l'école.

Très tôt j'ai commencé à m'intéresser à tout et n'importe quoi. Géographie, maths, etc. Des l'âge de 5 ans j'ai su lire et écrire seul. J'avais déjà 1 an d'avance en CP, on m'a ensuite fait passer en ce1 des le début de l'année donc se retrouver avec des plus grands que soi qui te voient comme le petit protégé, ça attise la jalousie et les critiques.
Ça m'a très vite fait devenir agressif, distant et méfiant envers les autres. J'avais très peur d'aller à l'école et de me retrouver avec les autres, très vite je me suis enfermé dans les jeux vidéo, télé etc.

Au collège, les peurs que j'avais intériorisé ont ressurgi avec pour conséquence violence, envers moi et les autres, mutilation et rabaissement automatique. Même au sport, la violence verbale et physique dont je pouvais faire preuve choquait et poussait les autres à s'éloigner de moi voire à me faire des crasses. Résultat: arrêt du sport, changement de collège fréquent.
J'ai fini par ne plus vouloir être bon à l'école, du coup je faisais tout le contraire de ce qu'on me demandait, c'est allé jusqu'à de nombreuses exclusions, insultes envers les camarades et profs... S'ajoute à ça l'incompréhension de la famille qui ne te voit plus comme victime, mais plutôt profiteur de ce système.

Au lycée ça s'est calmé un peu, les différences s'atténuent et tout le monde ne connaît pas forcément le passé de chacun, j'ai réussi à me faire accepter plus facilement et en garder quelques amis.

Ça mélangé avec les problèmes familiaux n'aide pas à se construire une bonne image de soi et une personnalité stable.
Étant renfermé et ne se montrant pas confiant, c'est tellement facile pour les autres , à tout âge de provoquer moquerie et rejet. Aujourd'hui encore (et je n'ai que la vingtaine) j'en reste profondément marqué. Je lutte pour me lever. Je me force très souvent à sortir pour ne pas rester enfermé de longues heures à rien faire. Et pourtant on ne m'a jamais diagnostiqué dépressif, à l'adolescence tout le monde est comme ça apparemment.

Personnellement, après deux années passées à bosser comme un forcené pour arriver à décrocher un concours d'entrée en école, je me sens vidé et n'ai pas la force de rempiler pour 3 ans dans cet état d'esprit. J'aurai sûrement dû être suivi par un professionel depuis plus longtemps mais dans un contexte familial fermé sur l'apport de la psycho (et surtout fallait pas jeter l'argent par les fenêtres !) ça aurait été destructeur.

Personnalité antisociale, j'en suis même allé jusqu'à me demander si je n'étais pas le seul coupable de tout ce mal, en dehors de l'éducation et de l'environnement (je cherche toujours...) :( en tout cas je vais commencer à voir un/une psy dans le coin ou j'ai déménagé pour apaiser mes démons passés et espérer que ça aille mieux :tourne: faute de quoi je pars faire le tour du monde en solitaire avec mes économies.

Mais j'ai souvent voulu tout quitter à cette époque pour me retrouver seul dans la nature. Je suis encore comme ça aujourd'hui, le rapprochement avec la nature m'apaise.
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Ostinato
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Harcèlement scolaire - Violences scolaires

Message par Ostinato »

Les faits datent puisque j'ai 56 ans mais j'en porte toujours les séquelles. J'ai été victime de harcèlement de la part des autres élèves à l'école primaire (CM1 et CM2), Moqueries, coups, jeux sadiques (comme comprimer le thorax). Je ne pouvais pas me défendre et je ne disais rien à personne. J'en veux principalement aux adultes qui ont été totalement défaillants car malgré mon silence ils savaient ( les enseignants, mes parents ). Mes résultats scolaires qui étaient très bons jusque-là sont devenus mauvais, voire très mauvais. Après ça a fait boule de neige. Un tas de symptômes sont venus se greffer. Idées noires, asthme, allergies, tics nerveux, phobies et surtout la mélancolie, véritable poison.
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Ostinato
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Harcèlement scolaire - Violences scolaires

Message par Ostinato »

Harcèlement scolaire - Violences scolaires - Provocation au suicide

Le harcèlement à l'école est puni par la loi. Les faits sont punis même s'ils n'ont pas été commis dans les bâtiments de l'école, collège ou du lycée. En cas de condamnation, les parents des auteurs mineurs peuvent être amenés à indemniser les parents d'une victime. L'État est lui responsable des fautes des personnels éducatifs.

Définition :

Il y a harcèlement scolaire lorsqu'un élève a des propos ou comportements répétés vis-à-vis d'un autre élève ayant pour but ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie. Ils se traduisent par une altération de la santé physique ou mentale de la victime.

Les actes concernés peuvent être des brimades, des humiliations, des insultes répétées...

Les faits sont sanctionnés qu'ils aient été commis au sein ou en dehors des bâtiments de l'établissement.

L'âge de la victime et l'utilisation d'internet constituent des circonstances aggravantes.

La loi punit également les menaces de mort et les incitations au suicide.

Procédure :

Seuls les mineurs de plus de 13 ans peuvent aller en prison ou payer une amende. Les peines maximales sont diminuées par rapport aux majeurs.

Démarches préalables :

En cas de harcèlement scolaire, la victime ou ses parents peuvent prévenir la direction de l'établissement. Des mesures pourront d'être prises pour résoudre le cas.

En outre, tout personnel éducatif (enseignant, chef d'établissement...) qui a connaissance de faits de harcèlement doit avertir sans délai le procureur. Tous les renseignements concernant les faits doivent lui être transmis.

Plainte :

La victime doit porter plainte en priorité contre le ou les auteurs du harcèlement.

Un mineur peut se rendre seul au commissariat ou à la gendarmerie et signaler les faits.

Mais il ne peut pas se constituer partie civile lui-même en vue de demander des dommages et intérêts, ses parents doivent le faire en son nom.

Peines encourues :

Les coupables de ces faits âgés de plus de 13 ans risquent des peines de prison et des amendes.

À savoir :

les mesures et sanctions applicables aux mineurs de moins de 13 ans relèvent de dispositifs spécifiques. Ils ne peuvent en aucun cas aller en prison ou payer une amende.

Harcèlement à l'école :

L'auteur est un mineur de plus de 13 ans risque une peine de prison ou une amende.

Des circonstances aggravantes existent :

- si la victime a moins de 15 ans,
- si le harcèlement a été commis sur une victime dont la vulnérabilité (maladie, handicap physique ou mental...) est apparente ou connue de l'auteur,
- si le harcèlement a entraîné une incapacité totale de travail (jours d'école manqués) de plus de 8 jours,
- ou si le harcèlement a été commis via internet.

Les peines varient selon le nombre de circonstances aggravantes :


Violences volontaires :

Au vu de leur gravité, les faits peuvent être qualifiés de violences volontaires. Ces violences peuvent être aussi bien physiques que psychologiques (brimades, humiliations...).

Les violences scolaires sont punies qu'aillent été commises au sein ou aux abords des établissements. Pour des violences ayant entraîné une incapacité totale de travail de plus de 8 jours, le coupable, s'il a de 13 à 17 ans, risque une amende voire une peine de prison. Les sanctions varient selon l'âge de la victime.


L'auteur d'une provocation au suicide, s'il est âgé de 13 à 17 ans, risque une amende voire une peine de prison. Pour être sanctionnée, cette provocation doit avoir été suivie du suicide ou d'une tentative de suicide de la victime. Les sanctions varient selon l'âge de la victime.

À savoir :

le mineur victime de telles violences peut porter plainte jusqu'à ses 38 ans.

Provocation au suicide :

L'auteur d'une provocation au suicide, s'il est âgé de 13 à 17 ans, risque une amende voire une peine de prison. Pour être sanctionnée, cette provocation doit avoir été suivie du suicide ou d'une tentative de suicide de la victime. Les sanctions varient selon l'âge de la victime.


Menaces de mort :

Une menace de mort réitérée et/ou matérialisée par un écrit, une image ou tout autre support peut être punie, si l'auteur est un mineur de plus de 13 ans, de :

1 an et demi de prison
et 7 500 €.

Les peines maximales sont aggravées si l'auteur est majeur :

3 ans de prison,
45 000 € d'amende.

Responsabilité des adultes :

Responsabilité des parents des auteurs :

Les parents des auteurs mineurs sont responsables civilement des actes de leur enfant même s'il a plus de 13 ans. Ce sont eux qui devront payer les dommages-intérêts

Cette indemnisation sera versée aux aux parents de la victime.

Responsabilité du personnel éducatif :

Un enseignant ou tout autre personnel éducatif (surveillant, proviseur...) peut être poursuivi lors d'un procès pénal. Il risque une amende voire une peine de prison. Par exemple, pour non-assistance à personne en danger, si la justice estime qu'un enseignant aurait pu empêcher des violences contre un élève mais qu'il n'a rien fait.

En revanche, les personnels éducatifs ne peuvent pas être condamnés à verser des dommages-intérêts aux parents de la victime. Pour obtenir réparation, les parents doivent poursuivre l'État devant un tribunal civil.

*********************************************************************************************************

Site du gouvernement : https://www.service-public.fr/particuli ... its/F31985

On y trouve en bas de page :
- Les textes de référence
- Les numéros de téléphone
- Les questions/réponses.
- Les guides à télécharger
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Aragatz
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Harcèlement scolaire - Violences scolaires

Message par Aragatz »

Le harcèlement scolaire, j'en ai été victime il y a un peu + de 20 ans. C'est à cause de ça que je n'ai jamais travaillé, par crainte d'être confrontée à sa version adulte/professionnelle !!! Et autres séquelles irrésolues qui m'ont fait échouer dans plein de domaines (scolarité dès la 3ème, études post bac, vie professionnelle inexistante...) et qui m'empêchent donc d'avancer, d'évoluer...
Chouette hibou
Lodimie

Harcèlement scolaire - Violences scolaires

Message par Lodimie »

Bonjour Aragatz,

Peux être que tu ne me répondras pas, mais j'aimerais savoir comment tu peux t'en sortir financièrement car moi je
suis dans une situation très difficile et je n'ai droit à rien
Merci si tu veux bien
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Aragatz
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Message par Aragatz »

Je suis mariée et mon mari travaille, mais je touche une AAH depuis Avril dernier. Et encore, même avec ça c'est difficile. Je ne peux pas trop en dire + (raisons de confidentialité familiale)
Chouette hibou
Lodimie

Harcèlement scolaire - Violences scolaires

Message par Lodimie »

C'est vrai la vie est difficile, faut s'y accrocher, au moins tu as ton mari et peux être ta famille pour te soutenir :smile:
Taro

Harcèlement scolaire - Violences scolaires

Message par Taro »

Bonsoir,

en temps que personne ayant survécu a ce type d'harcèlement, je dois dire que c'était plus difficile car j'avais beau en parler, parce que c'était des filles contre une fille, personne ne voulait rien faire à ce sujet, seul mes résultats scolaires comptait donc bon..

peu-importe l'établissement, je finissais toujours par tomber sur une bande de filles qui étaient de vrais monstres,

menaces de mort répétées, propos racistes (je n'ai pas choisie d'être blanche), moqueries, insultes, c'était horrible, mais le pire, c'est que cela me poursuivait quand je rentrais chez moi, je voulais en finir..

et pourtant, je ne sais par quel miracle, j'arrivais a supporter ces monstres (très difficilement), mais j'y arrivais quand même,

je savais que parmi mes proches, une seule comprendrait, mais il y avait ma soeur qui accaparait l'attention par ses excès de violence (verbale et physique)..

aujourd'hui, quand j'apprends qu'un/une ado se ramène au collège avec un couteau, je suis..

ce qui m'attriste, c'est que des enfants à qui ont a rien demandés ne sont hélas plus là pour témoigner, c'est affreux qu'une simple différence mentale ou physique suffit a faire d'une personne, le bouc-émissaire de ses camarades, mais aussi de l'établissement en général, or il n'y a pas de sanctions envers les harceleurs/harceleuses, qu'attend t-on? qu'il y ait d'autres victimes?

un spot publicitaire c'est bien, mais ce n'est pas assez, il faut que ces harceleurs/harceleuses comprennent que des mots dits (réellement et sur internet), peuvent causer un impact qui se termine en tragédie..
Paul35000
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Harcèlement scolaire - Violences scolaires

Message par Paul35000 »

Comme je te comprends Taro.


J'ai aussi été victime de harcèlement, au lycée.
C’était un établissement privé de petits bourgeois, je ne connaissais personne lorsque je suis arrivé en seconde.
J'ai essayé de m’insérer dans des petits groupes qui se formaient mais on m'a vite fait comprendre, en m'ignorant, que ça n'allait pas être possible.
Ensuite, une fois seul et marginalisé, j'ai été la tête de turc de toute la classe avec notamment un groupe de 4 garçons qui ne me laissaient aucun répit. Tous les jours j'allais au lycée la boule au ventre. Le vendredi soir c'était la libération, le dimanche soir les angoisses.

Cependant, je n'éprouve pas vraiment de haine envers mes anciens harceleurs.
D'une part parce que je pense qu'une classe du secondaire a toujours besoin d'un souffre douleur. (comme tout groupement humain au demeurant) Je ne dis en aucun cas qu'il ne faut pas faire de sensibilisation, mais en l'absence d'un flicage en règle, il y a presque toujours un élève qui sera stigmatisé d'une manière ou d'une autre.
La seconde raison, c'est parce que je refuse de donner à mes harceleurs plus d'importance qu'ils n'en méritent : certes, ce harcèlement a joué dans l'installation durable de mes troubles phobiques, mais je ne peux pas leurs remettre sur le dos l'ensemble de mes malheurs, de mes déceptions, c'est la solution de facilité et je veux être plus fort que ça.

La ou en revanche je ne décolère pas, c'est lorsque des enseignants ou des membres du personnel encadrant ont participés à mon harcèlement.
A l'époque, j’étais grassouillet et je n'aimais pas le sport, j'avais ainsi un prof d'EPS qui m'a insulté plusieurs fois(oui, insulté).
Mais la palme du pire revient à un pauvre naze de CPE : lorsque je suis venu me plaindre du harcèlement, il m'a ressorti tout un préchi précha qui n'avait d'autres buts que d'excuser le comportement des harceleurs ! "Non mais tu sais, il y a des gars qui veulent simplement rire, seulement, ils sont maladroits..." "tu penses qu'ils se moquaient de toi, mais en réalité, ils ne voulaient pas se montrer méchants."
Bref ça c'est terminé, j'ai du serrer la main à un de mes harceleurs.
Mais ce n'est pas finis : comme je souffrais, je trouvais toutes les excuses possibles pour ne pas aller en cours et ce fumier, au lieu de comprendre mon état de détresse, me prenait pour un fainéant, se foutait de moi.
Je trouve ça lamentable : lorsque tu n'es même pas foutu de comprendre que les ados ne raisonnent pas de la même manière que les adultes, tu fais ce que tu veux dans la vie, mais pour le bien commun, tu dégages de ton poste de CPE.

Ces deux la en revanche, je ne vais les laisser s'échapper, ça non : la prochaine fois que je reviendrai sur mon lieu de naissance, j'irai dans mon ancien lycée afin de m'expliquer avec eux.
S'ils ne se trouvent plus la, ce n'est pas grave, j'arriverai à retrouver leur adresse, il peuvent me faire confiance.
La seule chose que j’espère, c'est que lorsque je serai en face à face avec eux, je ne deviendrais pas violent... Mais au moins cela sera un bon exercice pour luter contre mes phobies sociales. ( oui oui, je veux me servir de ces trouduc comme thérapie )
Ouf, cela fait du bien de déballer son sac.
seul mes résultats scolaires comptait donc bon..
Pareil.
Aucun membre de ma famille ne sait ce que j'ai subi à cette époque. Il faut dire que je faisais le maximum pour le cacher à mes parents, par pudeur/honte.
Lodimie

Harcèlement scolaire - Violences scolaires

Message par Lodimie »

Bonjour Paul,

Comme tu as due le lire j'ai aussi subie du harcèlement physique pendant des années et je te garantie que tu
ne peux pas avoir honte de ce que tu as subie, même si tu n'as rien pu dire parce que tu pensais qu'il fallait
une tête de turc, mais même dans le monde du travail ça existe, et les personnes font ça car quand c'est un
groupe, c'est plus soudé qu'une personne seule
Moi aussi c'étais les enseignants qui ne disaient rien, c'est pour ça que très souvent je me demandais "si je me noyais
à cause d'elles, tout le monde s'en moquerait" (à la piscine)
La phrase que tu as mis, j'ai eu droit à la même phrase parce que moi aussi je n'aimais pas trop le sport car avec
ce que je subissais, et que j'étais à part, toute seule, et c'est qui qui devait passer en premier, pratiquement pour
tout les exercices! Moi
J'ai oublié tout ça, je veux dire que maintenant c'est derrière moi, mais jamais je n'oublierais ce que j'ai subie à cause
d'une d'entre elle
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Aragatz
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Harcèlement scolaire - Violences scolaires

Message par Aragatz »

Pareil pour le sport, je n'aimais (et n'aime toujours) pas cela, et les 2 profs du collège où j'étais m'ont filmée pendant tout un match de handball, et ont repassé le film à tout le monde après (j'étais en 4ème, en 1992) ! Mes parents et moi étions abasourdis et démunis et bien des années après on a regretté de ne pas avoir su réagir, par exemple en réclamant de récupérer la K7 vidéo pour l'effacer ou la détruire...
J'avais essayé de recontacter une de mes anciennes harceleuses (elles étaient 4 filles, dont la fille de la comptable du collège qui était en CM2 et 6ème l'une de mes meilleures amies !), en la retrouvant sur Fbk et sur Cd'A et par recoupement d'infos j'ai eu ses coordonnées et je lui ai écrit 2 lettres. En fait la même, à 2 ans d'écart. Je n'ai pas voulu "l'incendier", mais au contraire essayé de comprendre sans juger et lui montrer que je lui pardonnais. Elle ne m'a jamais répondu...
Sans oublier les classiques rejets et mépris parce que j'étais trop ceci ou pas assez cela bref jamais dans les critères instaurés par les groupes. Souvent on me trouvait "bébé" : "interdit" pour moi de porter la plus infime touche de rose connoté trop "Barbie", certains motifs et/ou types de vêtements, de mettre des baskets à scratch pour le sport ("ce sont les bébés qui ne savent pas faire les nœuds comme toi qui en portent"), d'attacher les boutons de vêtements à 2 mains (les autres le faisaient d'une seule main) ou de monter ou descendre les escaliers lentement, en regardant ses pieds et en se tenant à la rampe (alors que les autres les utilisaient avec rapidité et aisance).
Les exclusions de groupe en classe lorsqu'il fallait faire des tâches en groupe (sciences, dessin, techno ou sport) et le prof me parachutait au hasard dans un groupe de garçons le + souvent qui me faisaient comprendre que je n'étais pas la bienvenue et me disaient de ne rien toucher, rien faire, de peur que je fasse des maladresses ou que ma seule présence leur porte la poisse. ce qui ne manquait pas d'arriver car le groupe, même sans mon intervention, avait de mauvaises notes quand j'y étais et me reprochait ensuite de n'avoir rien foutu ! Les blagues sexuelles, questions gênantes sur le sujet, parfois même attitudes équivoques étaient mon lot quotidien et plus je montrais de l'ignorance et du dégoût, plus ils en rajoutaient...
Je ne savais pas me défendre, j'essayais toutes les réactions possibles : crier, fuir, pleurer, éviter, obéir, ignorer (mes 2 réactions les plus fréquentes), mais rien ne changeait...
Pareil, certains profs étaient complices "indirects" car ils laissaient faire, et certains ont même encouragé ce harcèlement (une prof de SVT, un prof de technologie et les 2 d'EPS qui m'ont filmée. La prof de SVT n'a pas réagi, voire m'avait engueulée de me faire remarquer lorsque les élèves m'ont rempli les poches d'escargots, une bête dont je suis phobique et pour laquelle j'ai eu le tort d'avouer ou de montrer ma phobie en d'autres précédentes circonstances, c'était lors d'une sortie scolaire en forêt en fin de 5ème, le gamin qui avait commencé s'était sans doute vengé de ce que je me plaigne de lui à la CPE car déjà il m'embêtait en m'insultant, et les autres élèves, même ceux que je ne soupçonnais pas, y compris une autre de mes meilleures amies, ont suivi le mouvement...)
Seules 2 profs (maths et allemand) ont à peu près compris ce qui m'arrivait et essayaient d'intervenir discrètement en ma faveur à quelques reprises, mais vu qu'elles n'étaient que 2, elles ne faisaient pas le poids... J'ai repris contact il y a 2 ans avec celle d'allemand en lui reparlant de cette époque où j'étais son élève et elle m'a avoué qu'elle s'était rendue compte de certaines moqueries à mon égard, mais elle n'en avait pas su ou réalisé tout l'ampleur. Elle avait expliqué qu'elle avait envie de m'aider mais n'avait pas osé ou su comment s'y prendre et s'en est mordu les doigts...
Niveau CPE et principaux de collège, le 1er principal (j'étais en 6ème) était époux d'une prof aussi odieuse que lui était charmant mais il était parti en retraite et a été remplacé par un autre en arrêt maladie quasi-permanent pour dépression (5ème à 3ème)... La 1ère CPE que j'avais connue (6ème et 5ème) était excellente et savait intervenir et réagir, mais celle qui lui a succédé (4ème et 3ème) était son exact inverse et avait même supprimé des "plaisirs" de récréation (baby foot, ping-pong, distributeur de friandises...) et avait même interdit l'accès au CDI pendant les récréations et pauses, il fallait lui demander l'autorisation et lui fournir des preuves qu'on y allait pour travailler et non se détendre ou se réfugier... Lorsque mes parents se plaignaient, elle leur faisait comprendre qu'ils devaient arrêter de me couver, d'accourir au moindre problème, de m'apprendre à me débrouiller seule, et à moi que mes parents ne seraient pas toujours là pour m'aider, qu'à mon âge je pouvais gérer ça toute seule...
Résultats des courses : échecs scolaires et redoublements à répétition dès la 3ème (j'ai tout de même eu mon bac L, mais du 2ème coup), dépressions, séquelles psychologiques toujours d'actualité dans mon quotidien, jamais travaillé par peur que ce "déterminisme" me poursuive au travail, suivi psy permanent...
Chouette hibou
Taro

Harcèlement scolaire - Violences scolaires

Message par Taro »

Ces menaces ont été dites et répétées dans la vie réelle, le pire c'est que j'ai supporter ça pendant 5 ans dans le plus grand silence, j'avais beau le dire à des responsables, rien ne bougeait,ça continuait,
pire, on ne me laissait pas interrompre les études pour le bien de ma sécurité, on me disait "tu ne partiras pas",

dans mon malheur, j'ai eue la chance de ne pas fréquenter les réseaux-sociaux, car non seulement j'aurais été détruite dans la vie réelle, mais lire des horreurs m'aurait pousser à aller plus loin..

aujourd'hui, je ne pardonne rien aux harceleuses, ça restera des monstres, et c'est un titre qui les sied,

connaîssant notre justice actuelle, je ne crois en rien, je n'attends pas de miracles.
Paul35000
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Harcèlement scolaire - Violences scolaires

Message par Paul35000 »

C'est intéressant de remarquer qu'il y a beaucoup de femmes qui s'expriment sur ce sujet.
Je pensais que les filles étaient plus pacifiques et moins cruelles que les garçons, j'ai du me tromper.
connaîssant notre justice actuelle, je ne crois en rien, je n'attends pas de miracles.
Aurais-tu un moyen de retrouver les adresses de tes harceleuses afin de t’exprimer en face à face ?
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