Je suis incapable de travailler.

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ninshow
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Enregistré le : lundi 14 décembre 2015 11:03

Je suis incapable de travailler.

Message par ninshow »

Bonjour. Je viens à peine d'arriver sur le forum, je suis tombé dessus en cherchant des témoignages de gens qui eux-mêmes ne supportaient pas le travail.
Tout ce que je vais dire ici ne me sers qu'à vider mon sac, je ne m'attends pas à trouver une solution à mes soucis, j'ai simplement besoin d'extérioriser ce que je ressens dans un endroit approprié.

Comme le dis le titre de mon sujet, je suis incapable de travailler. Je dis ça parce que c'est le centre de ma vie, pas pour moi, mais pour mon entourage.
En réalité ça ne se limite pas qu'au travail mais aussi aux études en général. Aussi loin que je me souvienne j'ai toujours eu horreur d'aller à l'école, au collège ou au lycée, je trouvais des moyens le plus souvent possible pour ne pas rester en classe une journée entière. Quand j'étais enfant je ne me posais pas la question, personne ne se demandait pourquoi d'ailleurs, quel enfant aime l'école?
Arrivé au collège j'ai subis tout un tas de harcèlement, rien de très grave à priori, seulement des moqueries sur ma personnalité atypique, mais je sais que ça a joué énormément sur ce que je suis capable ou non de faire aujourd'hui.

J'ai arrêté les études en 2012 après avoir passé ma première journée de lycée, j'ai paniqué à l'entrée en arrivant le deuxième matin, j'avais l'impression que tout le monde me fixait, alors je suis rentré chez moi et je ne suis plus jamais retourné là-bas. J'en ai directement parlé avec mon psychologue qui me suit depuis la classe de cinquième, il a trouvé que je n'étais pas mentalement capable de surmonter ce problème tout seul, il m'a donc envoyé vers une psychiatre. C'est à ce moment là que mes parents ont intégré l'idée que je n'étais pas repoussé par le système scolaire parce que j'étais un flemmard mais parce que les gens me faisaient peur.

Au bout de quelques rendez-vous, la psychiatre me propose un traitement, je ne saurais plus vous dire le nom exact, j'ai accepté de le prendre pendant les vacances d'octobre dans l'optique de retourner en cours dès la rentrée. Inconsciemment je n'acceptais pas le "contrat", je voulais trouver une solution mais je ne comptais absolument pas retourner en cours, j'appréhendais encore plus le fait d'intégrer ma classe deux mois après tout le monde. J'ai quand même pris le traitement mais ça a mal tourné, j'étais complètement assommé, je ne tenais plus debout, le traitement m'endormait totalement, j'ai donc repris rendez-vous une semaine plus tard avec le psychiatre qui a remarqué que j'avais les yeux jaunes, c'était dû à une réaction avec mon foie, qui me faisait ressentir physiquement mes angoisses dix fois plus fort que d'habitude. J'ai arrêté totalement le traitement et j'ai dis stop aux médicaments, je voulais m'accepter comme j'étais et arrêter d'essayer de changer à tout prix.

Les mois passèrent, je ne voyais plus que mon psychologue avec qui on cherchait un moyen de me redonner goût à une activité. Je ne faisais vraiment plus rien, je dormais tard dans la nuit et je me réveillais en début d'après-midi, j'ai pris du poids, je m'enfonçais. Un an plus tard, début de l'année scolaire 2013, mon psychologue m'a parlé d'une structure parisienne, le "Pôle innovant lycéen", qui avait pour but de remettre sur les rails des personnes ayant décroché des études, j'avais peur mais j'ai voulu y aller, j'en avais assez de ne rien faire. Premier rendez-vous avec la personne en charge du programme, elle voit que j'ai des capacité intellectuelles et que mon décrochage n'est dû qu'à des soucis moraux. J'intègre une classe en janvier 2014, tout va bien au début puis reviennent mes angoisses, les gens sont aussi agressifs que dans un lycée traditionnel. Je recommence à ne venir en cours qu'une demi-journée mais je tiens le coup et j'obtiens un passage en première L dans une structure liée, le Micro-Lycée.

Là-bas, les horaires sont allégés, les classes contiennent moins d'élèves et les profs sont conscient de la difficulté qu'on peut avoir à tenir un emploi du temps. J'ai réussi à tenir le coup du début de l'année jusqu'au mois de mai, là, j'ai ressenti la pression des oraux du bac et j'ai quitté le lycée, en prétextant que le travail serait pour moi beaucoup plus épanouissant, que de venir chaque jour sans but précis ne me conviendra jamais. Depuis, il s'est passé presque 7 mois, j'ai envoyés plusieurs fois des demandes d'emplois, j'ai cherché auprès de mes connaissances quelles entreprises cherchaient des employés, qui pouvait m'embaucher sans diplôme, mais je n'ai jamais eu de réponses.

Voilà où est mon réel problème, je cherche du travail en sachant que si j'ai une réponse positive, je risque de saboter inconsciemment mon entretien pour ne pas sortir de ma bulle, même en imaginant que je me donne les moyens d'être pris, je sais que je ne voudrais pas travailler longtemps. J'ai une façon de penser tellement particulière et utopique que je n'arrive plus à faire la part des choses.
J'ai peur de retrouver mes angoisses passées en me rendant compte que le boulot occupe 80% de mon temps.

Ma mère est très portée sur ma réussite sociale, elle me pousse à trouver un travail, pour mon bien j'en conviens, mais elle ne comprends pas que ça puisse être si difficile.
Mon père lui, a travaillé presque 40 ans dans la même boîte, depuis que ma mère l'a quitté il enchaîne les arrêts maladie longue durée, il prend des médicaments, mais il a un salaire qui lui permet aisément de vivre à la maison même diminué par l'arrêt maladie, lui, il me comprend, il sait ce que je pense des êtres humains et des conditions dans lesquelles on vit, il ne me pousse que si j'ai besoin de motivation, mais pour lui, la réussite dans le travail n'est pas impérative pour être heureux.
Ma copine, elle, est comme ma mère, elle veut que je travaille vite parce qu'elle ne supportera pas longtemps d'être avec un mec qui vit chez ses parents sans essayer de s'en sortir.


Je fais du sport cinq fois par semaine, je plais pas mal aux filles, je sors dans les bars avec des amis régulièrement, je n'ai pas de vraies difficultés à vivre en société, seulement je suis incapable d'accepter de consacrer la quasi-totalité de mon temps à travailler. Je n'ai que 19 ans, tout ça peut changer bien vite, mais aujourd'hui j'angoisse dès que j'ai un moment libre pour réfléchir, j'ai peur de ne pas m'en sortir, j'ai des idées noires, je me souviens que la vie ne tient qu'à un fil donc j'ai peur de perdre mes proches d'un moment à l'autre, c'est très difficile à vivre.
Avec l'arrivé de l'hiver et la nuit à cinq heures de l'après-midi, je vous dis pas comment ça empire.


Je ne sais pas comment conclure, si vous avez tout lu je vous félicite, je n'attends pas de vous une réponse, j'avais simplement besoin de me sentir écouté (ou lu), merci quand même de l'attention que vous avez porté à mon message.
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Aragatz
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Enregistré le : jeudi 28 décembre 2006 17:09
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Je suis incapable de travailler.

Message par Aragatz »

Au contraire, je te comprends ! Je ne sais pas exactement ton âge, pour ma part j'aurai 38 ans dans 3 mois et ma vie professionnelle se limite à des stages, rares et courts, qui ne se sont pas très bien passé pour la plupart. J'ai moi aussi et vécu le harcèlement scolaire, j'en ai souffert, mais au + fort de cette période traumatisante pour moi, mes parents ont refusé que je continue par le CNED, même pendant 1 an ou 2, et ont préféré me mettre dans un collège-lycée privé, que j'ai appris à apprécier car les choses se sont mieux passées, mais la 1ère année (redoublement de 3ème, 1er d'une série de... 4 redoublements ! 3ème, 2nde, terminale et 1ère année de fac psycho), j'avais beaucoup de mal, et mêlé à un peu de crise d'ado, je prenais difficilement sur moi. Et j'ai PEUR de travailler en même temps que j'ai PEUR d'être à nouveau harcelée au travail par collègues et supérieurs. Comme je l'ai maintes et maintes fois raconté ici (au risque de devenir lassante). Ce qui ne fait pas non plus de moi une flemmarde, quand j'ai une tâche à faire, je la fais (même si je râle un peu au début, même si je ne la fais pas immédiatement non plus... :smile: )
Je ne cherche du travail que par périodes, je n'envoie pas des tonnes de CV et LM, juste quelques-uns, davantage pour sembler chercher et donner le change que par vraie conviction et motivation, et les rares fois que je passe des entretiens, ça foire... Pas uniquement l'expérience quasi inexistante, mais un stress et des "blancs" dans l'entretien laissés + ou - inconsciemment qui me font échouer... Et le temps passant n'arrange rien.
Je suis mariée et mon mari travaille, mais les fins de mois et les prix qui augmentent partout nous font peiner à joindre les 2 bouts, avec une maison à payer. Nous n'avons pas d'enfants (je suis stérile depuis 2 ans à cause d'un cancer et n'avons pas les moyens de payer des frais de dossier en vue d'adopter donc nous y avons renoncé).
Des psys, j'en ai vu mais sans grande efficacité, suivi instable à cause de changements de praticiens (mutations ou retraite) ou choix personnel (quand le psy ne me convient pas, et mon déménagement suite à mon mariage en 2008 dans une autre région) et lassitude de devoir recommencer à raconter mon histoire depuis le début. Le manque d'argent me fait consulter en CMP (centre médico psychologique, gratuit et dépendant de l'hôpital le + proche), mais que du blabla auxquels répondent des hochements de tête silencieux, mais dans les CMP, il n'y a pas autre chose que de l'écoute basique et mécanique...
Bref, pas sortie de l'auberge ! Mais je te souhaite de trouver les bonnes personnes qui t'aideront à avancer et à évoluer, ça ira sans doute mieux pour toi et + tôt que moi...
Chouette hibou
ninshow
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Je suis incapable de travailler.

Message par ninshow »

J'ai 19 ans, mais j'ai peur d'en arriver à des soucis comme les tiens, surtout ceux liés à l'argent en fait. C'est compliqué de penser sur le long terme avec cette façon de penser, je ne serais sûrement jamais certain d'avoir des revenus, alors j'évite de me projeter, ça règle le problème mais bon, l'oublier le rend-il inexistant?

J'ai eu de la chance, j'ai essayé seulement deux psy et le deuxième m'a convenu, peut-être parce que c'est un psy pour mineurs je ne sais pas, mais ça m'a vraiment aidé.
Après, les psy ne sont pas magiciens, souvent je lui ai expliqué comment je voyais les choses et il ne trouvait pas des solutions qui me convenaient vraiment, mais il a eu le mérite d'essayer et de me faire changer mes positions sur certains points.

Je perd pas espoir, loin de là, ça dépend des jours quoi, j'espère que toi tu t'en sors en tout cas, malgré tout, ça peut quand même marcher même sans une carrière étincelante.
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Aragatz
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Je suis incapable de travailler.

Message par Aragatz »

Quand on a subi du harcèlement scolaire en continu, on cherche à éviter toute confrontation répétée et subie avec d'autres personnes, autres élèves, profs, collègues, supérieurs...) en espérant échapper à du harcèlement et des conflits, en se déscolarisant (tout du moins en continuant mais avec le CNED) et donc on n'ose pas trop chercher de travail/formation ensuite...
Chouette hibou
ninshow
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Je suis incapable de travailler.

Message par ninshow »

Faut dire que les patrons sont pas moins pressants que les autres, à part l'argent je trouve pas de motivation pour repousser mes limites à ce niveau, et comme l'argent ne me motive pas, ça me paraît inutile pour le moment de travailler.
N'empêche que tout le monde nous pousse à penser que c'est la seule façon d'être épanoui, alors qu'au contraire, c'est une des nombreuses façons de se renfermer et de ne pas trouver la paix.

Je suis un poil trop pessimiste. x)
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LucyWhyle
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Enregistré le : mardi 19 janvier 2016 14:42

Je suis incapable de travailler.

Message par LucyWhyle »

Bonjour, je rejoins plusieurs de vos témoignages ...
Et je m'y retrouve dans certains. pour ma part quand j'ai fait ma phobie scolaire j'ai eu la chance de pouvoir faire une partie des cours à la maison avec le CNED et l'autre partie au Lycée, le proviseur étant assez compréhensif et surtout la présence d'une psy dans le Lycée a beaucoup aidé. En plus, les profs très compréhensifs ainsi que les élèves ! Oui en l'écrivant, là, tout de suite, je me rends compte de ma chance...

Cela m'a permis de finalement poursuivre mon parcours de lycéenne et de finir par retourner en cours pour passer mon bac et l'obtenir. Juste, juste mais je l'ai eu ! Un moment dont je me souviendrai toute ma vie puisque je l'ai su avant tout le monde, la psy m'avait appelé pour me féliciter alors que je n'étais pas encore au courant des résultats...

Par contre ce que j'ai oublié ce sont les moments où j'étais à moitié en cours , ça s'est effacé de ma tête. Bon ça fait 12 ans alors peut -être que c'est loin aussi.

Pour revenir à ton témoignage Ninshow, je comprends tout à fait ton sentiment lorsque tu dis que tu as peur d'avoir de nouveau des angoisses quand tu te rendras compte que le boulot occupe 80 % de ton temps... C'est ce que je vis en fait, bon j'espère que cela ne va pas plus t'angoisser... Mais je travaille 35 heures et même si je fais un travail 'utile' (je travaille dans le social), je ne me sens pas utile. J'ai l'impression d'être obligée de vendre mon temps. De vendre mon temps de vie, alors que ce temps de vie je voudrais l'utiliser pour en faire autre chose. Partager des moments en famille, m'occuper d'un potager, m'engager des associations qui répondent à mes valeurs à des choses auxquelles je crois, participer à la vie politique aussi... Je pense que le travail est une façon pour nos politiques et les 1% les plus riches de ce monde, de tenir la masse à "carreaux" , j'espère que je me fais bien comprendre ?

Bref, mon sentiment est que je me sens prisonnière puisque j'ai un crédit immobilier et que je suis obligée de travailler pour ne pas être à la rue. Une de mes résolutions pour cette année est de réduire au max mes dépenses, de sortir de la consommation pour pouvoir travailler à temps partiel, et ne pas attendre d'être à la retraite pour faire des choses qui vont m'élever et me nourrir.

J'ai connu plusieurs périodes de chômage. Au début je vivais très mal ces périodes jusqu'à ce que je me rende compte de la liberté qu'elles m'offraient. J'ai pu lire me cultiver, comprendre notre société, le fonctionnement de notre système. J'avais du temps pour m'instruire. Quand on travaille on a plus ce temps là. n se lève tôt, on a la tête dans le guidon toute la journée et quand on rentre le soir on a qu'une envie relâcher la pression de la journée, idem le week-end et rebelotte.....

Je suis sûre qu'il y a plein de personnes qui pensent pareil mais qui n'osent pas le dire parce que c'est mal vu dans la société actuelle et synonyme de fainéantise...
Je me sens vide, complètement vide, je ne ressens plus rien.
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Dreamie
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Je suis incapable de travailler.

Message par Dreamie »

Bonjour, je me joins aussi à votre conversation.

Ninshow, je me suis reconnue quand tu as dit ça:
Voilà où est mon réel problème, je cherche du travail en sachant que si j'ai une réponse positive, je risque de saboter inconsciemment mon entretien pour ne pas sortir de ma bulle, même en imaginant que je me donne les moyens d'être pris, je sais que je ne voudrais pas travailler longtemps. J'ai une façon de penser tellement particulière et utopique que je n'arrive plus à faire la part des choses.
J'ai peur de retrouver mes angoisses passées en me rendant compte que le boulot occupe 80% de mon temps.
Cela me fait peur aussi. Je n'ai connu que de petits boulots, et la seule façon pour moi d'avoir tenu dans ces boulots, c'est d'avoir su qu'il y avait une date limite. Sinon je n'aurais jamais accepté je crois.

Je suis actuellement en train je me reconvertir, mais je ne sais pas dans quoi! Je suis perdue aussi, je ne me vois pas bosser non plus...
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LucyWhyle
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Je suis incapable de travailler.

Message par LucyWhyle »

Moi aussi le fait d'avoir des CDD ça me faisait me sentir plus libre, mais m'angoissait en même temps car je me disais que jamais je ne pourrai me poser et avancer.

L'éternelle indécision , un problème essentiel dans ma vie.
Je me sens vide, complètement vide, je ne ressens plus rien.
ninshow
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Je suis incapable de travailler.

Message par ninshow »

Au moins je suis pas le seul dans cette situation.

Depuis le temps j'ai postulé pour pas mal de postes dans différents domaines, rien de positif, c'est vraiment pas motivant de n'avoir aucune réponse même quand on se met un coup de pied au c...
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Dreamie
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Je suis incapable de travailler.

Message par Dreamie »

Je postule, je postule... Mais est-ce que je peux/veux vraiment travailler?

Là je travaille depuis une semaine et j'en ai déjà marre. Alors qu'avant j'avais "hâte" parce que j'ai besoin d'argent évidemment! J'avais hâte mais je ne sais pas si j'en avais envie ou alors si je me sentais obligé.

A chaque fois qu'il faut que j'aille travailler, une ou deux heures avant, je commence à stresser et voir tout en noir.

Le regard des autres est difficile à supporter aussi. Si tu ne travaille pas... On te regarde de travers...

Est-ce que je devrais travailler à mi-temps? Là je travaille à 30h/semaine.
Quel sera mon avenir? Pas de retraite?
Je n'ai que 25 ans et je ne veux/peux pas travailler...

:tourne: :enrond: :bloque:
ninshow
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Je suis incapable de travailler.

Message par ninshow »

Je te comprends, c'est exactement ce que je vis, tu te motives pour aller bosser parce que t'en as besoin et qu'au fond de toi t'espères que ça va bien se passer mais arrivé la bas tout se réveille.
Quand j'ai ce genre de choses à faire, rien qu'en me levant le matin je suis extrêmement angoissé, en prenant les transports j'ai même envie de me jeter sous les rails du train pour éviter à supporter ça.

Et même quand tu travailles pas tout le monde te méprise, comme tu dis, personne n'essaye de nous comprendre, pourtant moi je ne juge personne en fonction de son activité professionnelle, mais il faut croire que pour les autres le fait de ne pas travailler ça veut forcément dire que tu n'es pas un être humain comme les autres.

Enfin j'espère que ça ira mieux pour toi que pour moi.
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Dreamie
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Enregistré le : dimanche 17 janvier 2016 23:39
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Je suis incapable de travailler.

Message par Dreamie »

C'est vrai tout ce que tu dis. Le regard des autres est difficile. La preuve en est que à chaque fois que tu vois ta famille, tes amis ou même tes inconnus on te demande: "Alors le boulot ça va?" "Tu travailles où?" "Tu fais quoi en ce moment?".
C'est compliqué de répondre à ces questions là sans se faire juger.

Je ne sais pas quelle est la solution. Arrêter de travailler? Continuer pour voir s'il y a une amélioration? Changer de travail jusqu'à trouver un boulot idéal? Est-ce que le boulot idéal existe? :enrond:

Pour ma part, ça fait le yo-yo mon moral vis à vis de tout ça:
Quand je ne bosse pas je me dis: "C'est pas si mal, allez ça va aller mieux, tu gagnes de l'argent!". Juste avant d'aller bosser:"Pourquoi je fais ça? Je m'en fous de cette argent. Je vais pas faire ça toute ma vie! J'ai besoin d'argent. Je ne peux pas.".
Et quand je suis au travail, quand je m'ennuie:" Je ne veux pas être ici, je veux être dans mon lit et me cacher. Je suis épuisée. Je ne veux parler à personne. Je travaille mal."

Et toi, racontes moi un peu, si tu le souhaite? Si ça ne te gêne pas de répondre bien évidemment, tu n'es pas du tout obligé. Je ne te jugerai pas, je ne suis pas là pour ça.
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Aragatz
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Je suis incapable de travailler.

Message par Aragatz »

On a l'impression de n'exister que par notre statut professionnel aux yeux des gens et de la société en général... Au lieu d'être appréciés pour ce que nous sommes... :pasca:
Chouette hibou
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Dreamie
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Je suis incapable de travailler.

Message par Dreamie »

C'est totalement ça. Pour certaine personne, le travail est important, et c'est parfois une passion, donc je peux comprendre, mais il ne faut pas tout catégoriser.
mosher
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Enregistré le : dimanche 01 mai 2016 9:23

Je suis incapable de travailler.

Message par mosher »

Bah moI j'ai jamais travaillé, j'ai même pas réussi à sauter le pas.

Mais des fois on me dit que telle ou telle entreprise cherche des gens alors moi je commence à me dire que ça peut pas être si terrible, je postule, et n'ayant que des réponses négatives je replonge dans mes idées noires. Je me force à me dire que j'ai que 20 ans et que ça va s'arranger mais au fond de moi je sais pas comment je vais faire.

Et pour donner un exemple très concret ma copine m'à quitté la semaine dernière en disant que je devais trouver un travail pour lui prouver que je pouvais lui donner une belle vie, que mes angoisses vis à vis des autres je les inventais et que ça m'arrangeait bien de rien foutre. Y'a pas plus dur à entendre.
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Dreamie
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Je suis incapable de travailler.

Message par Dreamie »

Oua ta copine a été très dure avec toi. Elle ne doit pas comprendre que tu es dépressif et que justement ça te rends malade de ne pas travailler. Je comprends tout à fait ce que tu ressens. Je te souhaite de la patience, 20 ans c'est encore jeune, et de ne pas désespérer, peut-être qu'un jour tu trouveras un travail qui te plait.

Tu as fait des études? Tes proches font des métiers qui pourrait t'inspirer?

Je t’apporte mon soutien très sincère. Il faut s'entraider. :bisouss: :fleur:
mosher
Messages : 2
Enregistré le : dimanche 01 mai 2016 9:23

Je suis incapable de travailler.

Message par mosher »

(Au fait "mosher" et "ninshow" sont une seule et même personne, je sais pas pourquoi j'ai deux comptes mais bref)

Ma copine est revenue entre temps, mais je sais que c'est tendu à cause de ça.

J'ai pas fais d'études, disons que le problème est le même que pour le travail (que je détaille dans le post original), alors j'ai arrêté tôt quoi. Et mes proches ne m'inspirent pas, ma mère a galéré pour en arriver là où elle est, mon père est en arrêt maladie depuis des années parce que lui non plus ne supporte pas le boulot, mon frère est vacataire donc c'est pas permenant mais il n'a pas le choix non plus, autant dire que j'ai pas vraiment de quoi croire en une carrière que je pourrais aimer. :/
SoStar
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Enregistré le : mercredi 09 mai 2018 5:29

Je suis incapable de travailler.

Message par SoStar »

Bonjour à tous,

Je le retrouve actuellement exactement dans la même situation que vous décrivez tous... Si jamais l’un de vous repasse par là vous pourriez me dire où vous en êtes ?
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