Relations employeur/employé en arrêt maladie

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Alain73
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Message par Alain73 »

Bonjour @Noysette

Non, pour l'instant aucune amélioration imputable à la rTMS. Les effets délétères somatiques diminuent un peu (douleurs musculaires et lombaires essentiellement), les effets psychiques par contre non. J'ai même des symptômes dont je m'étais débarrassé qui reviennent (réveil anxieux précoce vers 5h-6h avec tension, agitation). J'espère juste que c'est réversible...

Je t'envie d'avoir choisi de t'abstenir de tout traitement. C'est toujours le cas d'ailleurs (mis à part un anxiolytique de temps en temps) ?

Puisque tu es passée du topic "maladie professionnelle" au topic "schmilblick", j'en déduis que tu as définitivement jeté l'éponge d'attaquer ton employeur en justice avec Lee Van Cleef ?

Je vais essayer d'appliquer ton état d'esprit vis-à-vis des collègues et de la hiérarchie. J'attends sereinement l'entretien téléphonique avec le médecin conseil en janvier, et d'ici-là, comme recommandé, je "[prends] bien soin de [moi]"...
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Noysette
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Message par Noysette »

Bonjour @Alain73 :smile2:

Peut-être qu'il faut pas mal de temps pour que ton corps retrouve un fonctionnement régulier, avec intégration de ce que la rTMS lui a apporté...

La vie humaine est différente de celle du cours d'eau ou de la pierre de par la multitude d'évènements qui la ponctuent seconde après seconde

Afin de constater les effets de la rTMS il faudrait pouvoir comparer des périodes comparables, par exemple deux périodes de quelques mois avant et après, périodes toutes les eux avec traitement médicamenteux stabilisé

Perso je ferais avec la rTMS comme avec mes kilos superflus, j'essaierais de ne pas y penser et m'interdirais de monter sur la balance plus d'une fois par mois pendant 1 an.
Ce serait hard car ma tendance est d'y monter tous les jours matin et soir et d'appuyer plutôt devant ou derrière pour tenter de diminuer de quelques grammes :rire2:
Mais ce serait plus efficace car j'ai observé que quand j'y monte tous les jours je stagne et je suis de mauvais poil
Quand je n'y monte pas d'un mois j'ai perdu entre 100 et 500g et pendant le mois j'ai été souriante (en plus le sourire ressort archement bien sur des joues rebondies :rire1: )

Oui je m'abstiens de tout traitement. Je n'ai pas pris de Lysanxia (anxiolytique) depuis pas mal de temps d'ailleurs puisque tu en parles. J'ai pris plusieurs SédatifPC en revanche car ma formation me stresse pire que le BEPC et le Bac :rotfl:
Cette abstinence est liée à trois facteurs je pense : déjà le fait que ma maladie est la dépression et que si j'ai bien compris on n'est dépressif chronique (avec nécessité de traitement de fond) qu'à partir de la troisième occurence, or j'en suis à ma deuxième.
Le second facteur est mon hyper sensibilité qui fait que la prise d'un quart de comprimé me rend malade comme un chien, malade, car le chien non malade n'est pas malade, et frétille de la queue en souriant comme toi et moi :langue1: :rire2: :cool1:
Le troisième facteur est mon cocktail explosif de peur-volonté : peur de l'addiction et volonté de rester libre :wink2:

Voui j'ai décidé de laisser Lee tranquille sur son poster. On continue nos petites soirées à se faire des clins d'oeil moi bouquinant lui guettant les souris et les loirs pour dégainer et donner sa vie pour me défendre :langue1:

Je continue de réfléchir à quoi, comment, et après, pourquoi, la faute à qui, etc... Et ça me fait toujours tourner en bourrique : ça m'énerve au plus haut point car je constate que quel que soit mon désir ça va prendre du temps. Et comme je ne suis pas sûre d'avoir le même désir dans 3 mois je préfère attendre qu'il se stabilise avant d'engager des démarches pour le satisfaire...
Suis-je obtuse ? :mrvert:
Yétesssssplic : j'aimerais...
- toucher mon salaire plein à vie sans travailler
- ne pas remettre les pieds sur mon lieu de travail
- me lancer dans une nouvelle activité professionnelle
La réalisation de mes trois souhaits d'un seul coup de baguette magique c'est pour quand les poules auront des dents. En attendant je vais devoir bidouiller...
Je viens de demander la prolongation de mon CLD pour 6 mois de plus.
(Je vais vraisemblablement être convoquée chez un psychiatre expert très prochainement)
Aujourd'hui pour la première fois depuis l'été 2019 où j'ai craqué, je me sens de quitter le doux nid de l'arrêt maladie au terme de ces 6 mois. Ce que je ne sais pas c'est si l'appât du gain me guidera vers une reprise bon gré mal gré, ou si le goût de l'aventure m'entraînera sur la voie inconnue de la mise en pratique de mes nouveaux savoirs :newblush:
J'irai où me mènera ma truffe :smile2:

Tiens tiens tu as modifié ton message, et retiré le paragraphe sur ton désamour des porte-toi bien :wink2:

Génial, je peux donc faire comme si je ne l'avais jamais lu, et t'en coller partout : prends soin de toi, un bisou, amitiés, cordialement, mes sentiments les meilleurs :rotfl:
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Alain73
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Message par Alain73 »

Bonjour @Noysette

Oui, c'est sûr que 10 jours c'est peut-être un peu juste pour intégrer les hypothétiques effets bénéfiques de la rTMS, ou à l'inverse se débarrasser de ses effets néfastes en l'absence d'effets bénéfiques. C'est vers cette dernière hypothèse que je tends, dans la mesure où, pour l'instant, c'est encore pire qu'avant : davantage d'anxiété, de tension musculaire, quasi-retour des attaques de panique, dégradation du sommeil de fin de nuit, tout en étant maintenu dans une espèce de camisole médicamenteuse qui ensuque... mais bon, si je dis ça à mes deux pointures (le psy de ville et le psy de l'hôpital), ils vont me parler d'état mixte, une caractéristique du bipolaire, on se sent à la fois agité et bloqué... les médicaments, pour l'instant je n'y ai pas touché avant/après rTMS, donc j'ai bien des périodes comparables, même si j'ai très envie d'en diminuer un, que j'ai maintenant arbitrairement désigné comme responsable de tous mes maux. Enfin bref, je vais continuer de naviguer un peu à vue au jour le jour, j'ai l'impression que l'ordre de grandeur pour stabiliser tout ça c'est environ un mois (donc décembre), sachant que c'est aussi la période sur laquelle se sont étendues mes séances de rTMS. Peut-on postuler que l'organisme met à peu près autant de temps à retrouver un état stable que la période sur laquelle on l'a déstabilisé ?

Pour la "nécessité" d'un traitement, je pense que c'est davantage lié à la sévérité de l'épisode qu'au nombre de rechutes. Enfin selon les psys en tout cas. Une dépression majeure d'intensité sévère, je ne pense pas qu'un médecin, quel qu'il soit, ne recommandera pas de médocs, même si c'est le premier épisode. Après, oui, il y a la tolérance individuelle. Ceux qui comme nous grimpent au plafond avec le quart de la dose ordinaire. Les oubliés de la psychiatrie. Les "mauvais patients" dont les psychiatres préfèrent voir les talons parce qu'ils ne répondent pas correctement au traitement. Qui ont des effets secondaires au démarrage et des symptômes de sevrage à l'arrêt, sans avoir véritablement eu de réponse thérapeutique entre les deux. Mon psy de ville me raconte régulièrement des anecdotes de patients qui ont si bien répondu à 200 mg du truc que je ne supporte même pas à 100 mg et qui ont pu arrêter du jour au lendemain sans rien sentir alors que moi j'ai dû faire des paliers de 25 mg tous les 15 jours et que même comme ça j'ai souffert le martyr. Et il en brasse des patients. Des centaines. Il fait ses 08h-20h 5 jours par semaine...

Que ce soit pour une reprise ou une reconversion, je pense que c'est très bon signe que tu envisages une sortie d'arrêt maladie et une activité. Tu arrives à te projeter dans l'avenir, c'est signe de guérison.

On ne peut rien te cacher ! Quelle vigilance ! Oui effectivement j'ai supprimé la partie où je me déchaînais sur les "portez-vous bien", "prenez bien soin de vous" et autres "bien à vous" pour ne pas blesser ceux qui me le souhaitent sincèrement (et il y en a, et je les en remercie :wink2:). Quand c'est la médecine du travail ou la médecine conseil qui en tartine, j'ai juste un peu plus de mal à y croire, surtout quand après ils te précisent à demi-mot qu'un jour il faudrait quand même songer à reprendre, que le temps passe vite jusqu'à l'invalidité... Mais peut-être suis-je paranoïaque.

Bonne fin de semaine.
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Noysette
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Message par Noysette »

Bonjour @Alain73 :smile2:

Entre le psy des villes, le psy des champs et ton cerveau, j'ai l'impression que tu nages dans les pensées supputations et autres analyses
Je comprends que tu te sentes parfois démuni pour dénouer l'écheveau !
Perso quand ça s'entrechoque ainsi, et même avant d'en arriver là, je fuis
Et j'adopte la position du qui vivra verra, en travaillant à me détacher de toute attente
Peut-on postuler que l'organisme met à peu près autant de temps à retrouver un état stable que la période sur laquelle on l'a déstabilisé ?
Je ne crois pas
Je crois qu'il n'y a pas de règle
"Mon" psychiatre m'a dit l'an dernier que pour se défaire d'une habitude il faut 3 ou 4 mois avec médicaments, et le double sans.
J'avais donc calculé qu'après 4 mois d'hospitalisation sans médicaments je serais débarrassée de ma dépression et tous ses symptômes 4 mois plus tard... Eh bien non : j'ai craqué en juillet 2019 et j'ai encore des symptômes !!!
Pour la "nécessité" d'un traitement, je pense que c'est davantage lié à la sévérité de l'épisode qu'au nombre de rechutes. Enfin selon les psys en tout cas. Une dépression majeure d'intensité sévère, je ne pense pas qu'un médecin, quel qu'il soit, ne recommandera pas de médocs, même si c'est le premier épisode. Après, oui, il y a la tolérance individuelle. Ceux qui comme nous grimpent au plafond avec le quart de la dose ordinaire. Les oubliés de la psychiatrie. Les "mauvais patients" dont les psychiatres préfèrent voir les talons parce qu'ils ne répondent pas correctement au traitement. Qui ont des effets secondaires au démarrage et des symptômes de sevrage à l'arrêt, sans avoir véritablement eu de réponse thérapeutique entre les deux. Mon psy de ville me raconte régulièrement des anecdotes de patients qui ont si bien répondu à 200 mg du truc que je ne supporte même pas à 100 mg et qui ont pu arrêter du jour au lendemain sans rien sentir alors que moi j'ai dû faire des paliers de 25 mg tous les 15 jours et que même comme ça j'ai souffert le martyr. Et il en brasse des patients. Des centaines. Il fait ses 08h-20h 5 jours par semaine...
Je ne sais que répondre si ce n'est que nos avis divergent, et que je ne comprends pas que ton psy des villes te parle de ses autres patients, au prix de la consultation...

Comme toi je crois que je suis en train de guérir, car je vois plusieurs types de pensées réapparaître, que j'associe à une vie de non-dépressif, comme les pensées positives, l'envie de se lever le matin, les projets. Je relativise toutefois : les projets d'une personne dépressive sont excessifs voire surréalistes !!! Je me rappelle nos premiers échanges à mon psychiatre et moi lorsque je séjournais à la clinique en 2019 : je lui faisais part de mes projets de reconversion (y compris hôtesse de l'air :rire2: ) et il me répondait gentiment que petit à petit je reviendrais à des désirs plus raisonnables y compris celui de retourner chez mon employeur... :dry: :surprizzz: :pasca: Il avait raison :smile:

Je relativise aussi car je constate
- que je continue à stresser à fond (douleurs dans les vertèbres cervicales ou lombaires, ou aérophagie)
- que je continue à mal dormir (réveils nocturnes )
- que j'ai remplacé ma pensée tournée uniquement vers mes inquiétudes liées à la reprise chez mon employeur par une pensée tournée uniquement vers des inquiétudes liées à une reconversion professionnelle (quelqu'un de bien portant, non dépressif, aura une pensée qui s'équilibrera entre plusieurs sujets comme les projets pour Noël, les courses à faire, l'idée d'inviter untel, le souvenir agréable de la dernière soirée en famille etc)...

Et surtout je suis encore hyper susceptible et réactive aux tensions : au moindre mot ou changement de ton ou mouvement de main ou de sourcils je prends le large avant de craquer

Je m'observe je me décortique car je ne veux pas me mentir à moi-même. Je veux être réaliste, consciente. Je pense réussir ainsi à moins souffrir de désillusions. Et cela me permet d'accueillir avec joie le moindre progrès. C'est ma recette, ni meilleure ni pire que celle du voisin, et pas figée : j'aime beaucoup connaitre les autres recettes et modifier la mienne en fonction, je trouve cela enrichissant...

Je t'envoie un bon stock de pensées positives, charge à toi de les utiliser pour tester ta paranoïa :rire2:

A très plus, bon WE :fleur:
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Alain73
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Message par Alain73 »

Bonjour @Noysette

Je savais que tu rebondirais sur cette histoire de psy des villes / psy des champs :rotfl:. D'autant plus que celui que j'appelle "psy des villes" est plutôt le psy des champs, vu la taille de la ville, et que c'est plutôt le psy de l'hôpital qui est "des villes". Enfin bref.

Je ne savais même pas que tu avais été hospitalisée... j'ai honte. J'avoue, je n'ai pas lu l'intégralité de tes galerie / salon. Encore une fois, je suis surpris qu'on ne t'ait pas proposé, voire "forcée", de prendre des médicaments dans cet environnement. Devant l'expression de projets surréalistes du type "Toute ma vie, j'ai rêvé d'être une hôtesse de l'air", ils n'ont pas diagnostiqué une phase maniaque d'un trouble bipolaire ? :smile2:

L'envie de se lever le matin, de se sentir bien et d'avoir des projets est de loin un des signes de guérison les plus encourageants. A ce propos je vais te raconter une anecdote qui devrait te plaire. Je suis à deux doigts de tester un antidépresseur d'une famille très ancienne, les IMAO (inhibiteur de la monoamine oxydase, enfin peu importe), qui n'est même plus commercialisé mais que les médecins hospitaliers utilisent encore parfois en dernier recours (par une procédure d'ATU - Autorisation Temporaire d'Utilisation, qui permet de contourner l'absence d'AMM et de se procurer le produit sur commande en pharmacie hospitalière). Cette famille d'AD date des années 1950-1960, et comme tout médicament, il y a en général toujours dans le monde un médecin qui est ou était spécialisé dans son utilisation et qui la défend encore bec et ongles, arguant que les AD plus récents sont beaucoup mois efficaces mais beaucoup plus lucratifs pour les labos pharmaceutiques, d'où collusion internationale au détriment des patients, etc. Bref, il s'agit d'un vieux psychiatre australien à la retraite qui fait des tutos YouTube, défend ses idées sur son site, et propose même des entretiens personnalisés par Skype (j'ai discuté avec lui par cette voie). J'en viens au fait : pour lui, le signe cardinal d'une dépression anergique, anhédonique, avec ralentissement psychomoteur, c'est quand les patients ont le syndrome "OMGAD". Le matin, au réveil, leur première pensée, c'est : "Oh My God, Another Day..." Je ressens bien ça aussi en ce moment (et depuis longtemps), je n'ai envie que d'une seule chose au réveil, c'est qu'arrive le soir pour que je puisse aller me coucher.

En revanche tu sembles effectivement avoir plein de symptômes résiduels (douleurs et réveils nocturnes), mais vu la pente positive sur laquelle tu évolues, j'ai bon espoir qu'ils se résorbent aussi.

Bonne fin de semaine.
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Noysette
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Message par Noysette »

Hello @Alain73 :smile2:

Sympa ton anecdote :wink2: J'ai dû chercher la signification de AMM, la secte des dépressif a son jargon :rotfl:
Tu es l'Indiana Jones du Forum, à la recherche de l'Arche de la Guérison : après le ou la ou les rTms c'est le tour des IMAO que je connaissais car ils sont toujours cités dans le Répertoire des maladies mentales...

On se marre bien je trouve : maintenant j'imagine la terre envahie de psy des villes et de psy des champs, avec des yeux marron ou verts, parfois rouges, qui va gagner ? Et pour corser le jeu, que recouvre le terme gagner...? C'est envahir et soumettre ? Ou bien disparaître discrètement et vivre en harmonie avec les racines
Nan j'ai pas fumé :rire2:

Je te pardonne d'avoir oublié depuis l'été dernier sur ce même fil que j'ai été hospitalisée, à condition que tu fasses trois fois le tour de la table à cloche-pied :langue1:

Tu es surpris qu'on ne m'ait pas proposé voire forcée à prendre des médicaments...

C'est parce que tu as imaginé autre chose que la réalité, sur la base de ce que tu as vécu et/ou lu et/ou entendu

La réalité la voici : un matin de juillet 2019 je dis à mon mari ça y est je suis à bout ramène-moi à la clinique stp
Il tente de joindre au téléphone la psychiatre qui m'a suivie en 2012 pour prendre RV ça ne répond pas
Il m'amène à la clinique, et m'attend dans la voiture.
Je me présente à l'accueil, et explique que je souhaite être reçue en urgence, j'attends un peu, puis on me fait entrer dans le grand bureau d'un des psychiatres, asseyez-vous et dites-moi tout
Je suis venue ici il y a 7ans après une TS je suis restée 2 mois et j'ai gardé un excellent souvenir à la fois de la clinique et de la psychiatre qui m'a suivie. Aujourd'hui je viens vous demander de bien vouloir m'accueillir à nouveau car j'ai peur de faire une bêtise, mais attention ma demande est très particulière : je ne veux pas avoir à absorber le moindre médicament.
Silence.
Gros yeux en face.
J'ai un immense respect pour vous psychiatres, votre savoir, vos engagements, j'ai aussi une immense confiance en vos décisions diagnostics et autres positions professionnelles.
Simplement la prise de médicaments est incompatible avec moi : ils ont l'effet inverse
Je suis venue ici car pour moi cette clinique est le paradis sur terre quand ça n'allait pas ces dernières années je me raccrochais à mes bons souvenirs d'ici.
Je suis venue ici dans l'espoir de retrouver la psychiatre d'il y a 7 ans. Elle n'est plus ici, c'est à vous que je m'adresse.
Vous pouvez me garder en me promettant de ne pas me prescrire un traitement, ou me dire d'aller ailleurs et je comprendrai.

On a échangé un peu, il m'a posé quelques questions, sur ma vie, mon travail, mon médecin traitant
Il a pris le temps de m'évaluer de la tête aux pieds, puis il m'a dit OK on s'est serré la main et il m'a ramenée à l'accueil pour remplir le dossier d'admission.

Ce fut fort. Très fort. Très très fort. Il a tenu parole et au-delà.
_________________________

Je reviens sur OMGAD :smile2:

Trop bien d'avoir pu parler en vrai avec ce monsieur :autop:
J'adore parler avec des passionnés :yeh:

Je me lève en effet maintenant avec enthousiasme c'est bon signe !
Je pense avoir été actrice de ce renouveau : si j'avais attendu le bec ouvert que ça tombe sur moi comme La Révélation je serais encore sous ma couette :rire2:
J'ai écouté mon besoin de solitude
J'ai accepté ma fatigue physique
Je me suis mise en retrait de la vie le temps nécessaire à ma reconstruction
J'y reste, d'ailleurs, car je n'ai pas encore recollé tous les morceaux :wink2:

Have a nice day :fleur:
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Alain73
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Message par Alain73 »

Bonjour @Noysette

Ta clinique a vraiment l'air très, très ouverte d'esprit. Je ne pense pas qu'en HP on t'aurait laissé cette latitude de choix. Même si à Sainte-Anne il y a Christophe André et qu'ils sont très ouverts aux approches alternatives, en phase aigüe, c'est camisole chimique (même le pape susnommé de la pleine conscience est d'accord pour dire que sa discipline n'a pas de place en phase aigüe, uniquement en prévention des rechutes).

Parler avec des passionnés c'est bien, mais il faut se méfier de ne pas avoir affaire à des ayatollahs. On trouve souvent des vieux professeurs en psychiatrie à la retraite qui défendent leur pré carré, les uns partant en tournée à droite à gauche pour des conférences, les autres restant au fond de leur trou et militant en ligne (site, tutos YouTube, voire discussions Skype).

L'été dernier le professeur strasbourgeois qui a établi mon diagnostic m'a vendu le pramipexole (un "agoniste dopaminergique" utilisé normalement chez les parkinsoniens, en bref ça trompe le cerveau en lui donnant l'impression d'avoir plus de dopamine) comme adjuvant au reste de mon traitement, sur la base des travaux d'un vieux psychiatre américain (le Dr Jan Fawcett). En y regardant de plus près, les travaux en question consistent en un essai clinique sur une quarantaine de patients, sans comparateur placebo (ce qu'on appelle un essai ouvert), et à des doses de cheval par rapport aux doses que prennent les parkinsoniens. "J'ai testé pour vous" le pramipexole. Je ne suis jamais arrivé à la dose préconisée tellement les effets étaient insupportables.

Le "passionné" suivant, c'est le Dr Ken Gillman, un vieux psychiatre australien à la retraite qui, donc, passe ses journées à alimenter son site, enregistrer des tutos YouTube et accessoirement donner des "consultations" par Skype (en mentionnant qu'un petit "don" PayPal serait le bienvenu pour lui permettre de continuer ses activités, d'entretenir son matériel informatique...) Lui son trip ce sont les IMAO. Il a visiblement fait toute sa carrière dessus. Sur ce coup-là, le service qui me suit maintenant a l'air du même avis, indépendamment de ce que pense le Dr Gillman (qu'ils n'ont pas l'air de connaître plus que ça). Donc je suis encore une fois à deux doigts de me laisser tenter, les ondes électromagnétiques ayant montré leurs limites.

Je suis content que tu te lèves avec enthousiasme, et je ne doute pas que tu parviendras à recoller les derniers morceaux.

"Bien à toi" :smile2:
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Noysette
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Message par Noysette »

Bonjour @Alain73 :smile2:

C'est pas la clinique mais le psychiatre... Je me demande... Je crois bien n'avoir pas rencontré de ma vie quelqu'un d'aussi brillant

J'aime les passionnés qui sont passionnés un point c'est tout. Si à leur passion ils ajoutent le sentiment d'avoir raison, ou l'envie de convaincre je dis oui oui vous avez raison et je me cavale ils continuent à parler mais au mur :rire2:

Ahaaaaaaa Indiana prêt pour une nouvelle aventure :langue1: :yeh: :cool1:

Belle journée à Toi :fleur:
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Alain73
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Message par Alain73 »

Chère @Noysette

Tous mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année. En espérant que ta belle remontée se poursuivra et pourra se concrétiser cette année par une reprise de ton activité ou une reconversion. :autop:
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Noysette
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Message par Noysette »

Merci @Alain73 :yeh:

Je vais miser pareil, ça pèsera plus lourd :rire2:

A Toi je souhaite ... de trouver l'antidote aux douleurs, et le chemin du bonheur :fleur:

Je l'ai trouvé le 1er janvier, le voici, viens me rejoindre tu verras comme c'est bon le soleil sur la peau, les cris d'oiseaux sur fond de vagues, l'odeur du thym :cool1:
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