Dépression et doctorat

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Soga2603
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Message par Soga2603 »

Coucou Gabjy,

tu es trop jeune pour raisonner de la sorte. Prendre à bras le corps sa thérapie à 26 ans, crois moi, c'est vraiment très bien. Peu le font aussi tôt.

La respi demande de la régularité pour devenir un automatisme en cas de crise d'angoisse. La fameuse régle des 365 de la cohérence cardiaque : 3 fois par jour, 6 respis par minute, pendant 5 minutes. Une bonne adaptation, efficace, est de passer à une inspiration sur 5, une expiration sur 6,5. Obligation de te concentrer, bonne "vidange" des poumons, irrigation cerveau +, relaxation +, détente des trapèzes +. (appli Respirelax, tu peux faire tes réglages, pratiquer allongé, à l'oreille)

N'anticipe pas pour ton retour au boulot. Les solutions viendront, et fais ce qu'il y a de mieux pour toi. Ose faire tes choix.

bonne journée
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la vie d'un individu sain se caractérise autant par des peurs, des sentiments conflictuels, des doutes, des frustrations que par ses aspects positifs. L'essentiel est que l'homme ou la femme se sente vivre sa propre vie, prendre la responsabilité de son action ou de son inaction, se sente capable de s'attribuer le mérite d'un sucés et la responsabilité d'un échec.D. Winicott (la capacité d'être seul)
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Gabjy
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Message par Gabjy »

Hello Soga,
Je sais que je peux paraitre pessimiste, je le suis parfois, ça fait plus de 12 ans que les choses s'aggravent d'année en année et maintenant c'est l'implosion.
Oui mon hypno me l'a conseillé, l'appli aussi, c'est très bien pour les petites angoisses :) (pour les grosses un peu moins mais c'est déjà ça!)
Oui, dur dur de pas anticiper, d'autant que j'aurais mon arrêt à rattraper. J'hésite à faire prolonger mon arrêt mais je crains que ça ne change rien.

Bonne aprem
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Soga2603
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Message par Soga2603 »

Coucou Gabjy,
l'appli, ça fonctionne que si tu es hyper régulier. Et c'est plus efficace en 5/6.5 qu'en 5/5.
Normal d'être pessimiste quand on va mal, et que l'on doit prendre des décisions, que l'on flippe pour son avenir.
La question n'est pas le fait que la prolongation de ton arrêt change quelque chose ou pas : c'est plutôt, où en es tu émotionnellement ? Vas tu y retourner la boule au ventre, en étant en contradiction avec ce que tu souhaite profondément ?
Un employeur n'a pas l'autorisation de contacter ses agents lorsqu'ils sont en arrêt maladie. En revanche, tu peux le faire. Appeler ta responsable pour faire le point avec elle. Voir ce qu'elle peut te proposer.
Si tu y retournes sans avoir défini tes objectifs, mis du sens dans ce que tu vas faire, ça coincera.
Une prolongation de ton arrêt est utile si tu n'as pas bien récupéré, que tu es encore sous pression, et si tu veux te donner un peu plus de temps pour vraiment envisager une autre voix.
Pas facile, mais salutaire !
bon aprém
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Gabjy
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Message par Gabjy »

Bonjour Soga,
Effectivement la régularité va être un problème, j'ai du mal à prendre ce temps pour rester immobile et respirer ^^
Clairement je vais y retourner la boule au ventre... Je vais tout de même y retourner lundi pour discuter avec elle. Mais en fait j'ai l'impression que ces doutes sur mon travail sont plus une conséquence de toutes ces années d'angoisses, d'anxiété et de dépressions que j'ai gardé pour moi plutôt qu'une cause vraiment. À la fin de mon master j'étais déjà au bord de l'implosion déjà, et il a fallu juste une petite goutte de trop. Je dis pas que c'est définitif bien sûr, j'ai espoir d'aller mieux. Mais ça risque de prendre du temps pour reprendre un mode de fonctionnement normal, et peut-être pas possible dans le cadre d'un doctorat (choses que j'accepte et mon entourage aussi)
Bonne soirée à toi!
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Soga2603
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Message par Soga2603 »

hello Gabjy,
ça a progressé finalement, si toi et ton entourage avez une vision similaire de la situation, et de la suite possible, c'est rassurant et déculpabilisant.
L'espoir d'aller mieux n'est pas vain, mais cela demande du temps, la prise en charge ad hoc, une certaine régularité de vie.
Du coup comment vois tu les choses pour lundi ? As tu une porte de sortie, notamment en termes de revenus ?
Peut être peux tu envisager un arrêt de quelques mois, puis la reprise de ton doctorat ? il y a sans doute moyen de demander au financeur la prolongation du projet.
Mais cela ne vaut le coup que si tu es certain de vouloir reprendre.
Mieux vaut sinon te poser réellement, le temps dont tu as besoin, quitte à prendre un petit boulot d'appoint pour tenir financièrement quand tes droits au chômage seront épuisés, et te financer une psychothérapie. Et te mettre à une formation de bio info en ligne, ça existe.
J'ai vu sur le forum que tu pouvais être en arrêt maladie en étant au chômage, à creuser sans doute.
donne des news si tu en as envie !
bonne soirée
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Gabjy
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Message par Gabjy »

Oui je suis d'accord. Ils voient la gravité de la situation (même si au fond on comprend pas pourquoi je suis comme ça).
Oui je travaille à changer ma manière de vivre pour aller mieux. Ça prend du temps.
Pour demain, j'ai parlé avec mes parents et vu mon état d'anxiété, ils m'ont conseillé de retourner voir le médecin pour prolonger l'arrêt, ce que je vais faire donc. En terme de revenus pour l'instant j'ai droit au plein traitement. Mais sinon oui je suis prêt à prendre un petit boulot pas stressant pour mettre un peu de côté et reprendre une formation dès que possible.

Bon dimanche !
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Soga2603
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Message par Soga2603 »

Hello Gabjy,

je pense que tu vas dans le bon sens, le respect de toi et de tes émotions. Parce que finalement, c'est la base pour ne pas entasser les problématiques et avoir un gros travail à faire après pour faire le tri et aller mieux.

Comprendre comment on est comme ça ? vaste sujet, qui n'a pas une réponse unique. Mais il faut sortir du raisonnement cartésien, notre esprit ne fonctionne pas ainsi. Je sais, tu fais de la science, pas facile à entendre. Je suis moi même à la recherche du pourquoi du comment, en permanence. Mais il arrive un moment où il faut un peu lâcher prise. Accepter que c'est un mix de plein d'événements, d'un terrain, peut être de la chimie.

Se mettre en arrêt maladie est parfois complexe : sens du devoir, impression de lâcher notre entourage pro. Mais quand on va mal, il faut sauver sa peau, et accepter que l'on n'est pas efficace de toute façon. Alors, inutile de s'enfoncer davantage en rajoutant du stress, alors que l'on est conscient que l'on n'est plus au top, et que le déploiement d'énergie pour donner le change est très fatigant.

Je te sens plus apaisé, et ton entourage semble mesurer que tu a besoin de te recentrer sur toi, tes envies, tes objectifs.

C'est bien, rassurant.
bonne soirée
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Gabjy
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Message par Gabjy »

Je suis d'accord, c'est pour ça que j'essaye de trouver toutes les solutions possible. Mais comme dit, j'ai l'impression que je m'y prends tard et que le gros travail à faire arrive maintenant.
Haha oui, mon "esprit scientifique" n'aime pas être dans l'inconnu! Surtout que finalement quand j'y réfléchi je sais plus ou moins l'origine de tout ça. Mais j'ai vraiment une énorme frustration de ne pas arriver à dépasser cet état, j'ai envie d'y arriver pourtant, d'être "normal", d'être comme ces personnes fortes que je vois dans mon entourage. Je n'ai pas encore passé le point de l'acceptation...
Tu as raison, j'ai donné le change trop longtemps d'ailleurs, d'où mon état. Mon médecin m'a prolongé de 2 semaines, jusqu'à ce que je vois mon psychiatre.
Je ne pense pas être plus apaisé honnêtement, mais j'ai plus d'énergie pour cacher mon mal-être, ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose, j'essaye de me forcer à être dans une spirale positive.

Bonne journée Soga.
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Soga2603
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Message par Soga2603 »

Hello Gabjy,
petit conseil, utilise ton petit plus d'énergie pour trouver les solutions et prendre les décisions que te correspondent, pas pour donner le change.
Avoir usé mes forces à donner le change, et ce durant presque trois ans suite à un burn out, me coute très cher aujourd'hui.
Il n'y a pas de personnes fortes, tu ne sais pas ce que chacun vis, ses traumas, son passé, ses états d'âme. C'est quand le roc s'effrite que tu réalises que la force dégagée cache parfois une toute autre réalité.
Et accepter ses fragilités est un grand pas pour les utiliser à bon escient, pas comme quelque chose qui plombe, mais plutôt quelque chose qui rend plus humain, te donne une direction pro plus conforme au sens que tu souhaites mettre dans ta vie.
A 27 ans, il n'est pas trop tard pour faire le travail nécessaire. Si tu parcours le forum, tu verras que tout le monde ne s'y est pas pris aussi tôt. Si tu peux entamer une psychothérapie (il y a plusieurs orientations possibles en fonction de ton vécu), ce serait bien. Un espace lieu et temps consacré à travailler sur toi, sans la pression de la montre que mettent les psychiatres.
Et nous appelons tous de nos voeux le retour à ce qui semble une normalité, mais si la vie marchait ainsi, avec des clones normés, les psys n'auraient plus de boulot, et je pense que finalement, on s'emmer******
bon aprém
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Soga2603
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Message par Soga2603 »

coucou Gabjy,
je viens prendre de tes nouvelles.
Comment vas tu ? Y vois tu plus clair ?
bonne journée
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Gabjy
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Message par Gabjy »

Hello Soga,
Désolé pour le délai de ma réponse... Merci encore une fois pour ces conseils, je pense sincèrement que ça m'aide à y voir plus clair même si tout n'est pas encore résolu dans ma tête.
Je dis "normal" avec de gros guillemets, d'une certaine façon j'apprécie certains aspect de ma maladie, notamment mon empathie. Mais les inconvénients ne sont pas du tout compensés par les avantages et cette souffrance quotidienne et simplement trop dur. J'ai l'impression de passer à côté de ma vie, à côté des opportunités d'être vraiment heureux, et de tout casser. J'aimerais trouver ce qui me plait vraiment, dans un environnement plus sain pour moi mais je me mets la pression et les responsabilités me pèsent.
J'espère que tout va bien pour toi et que tes nuits se passent mieux.
Bon courage.
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Soga2603
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Message par Soga2603 »

coucou Gabjy,

je comprends bien la notion de responsabilités, crois moi : mon boulot m'attend, mon équipe aussi sans doute, et franchement, je suis pétrie d'hésitations au delà de cette phobie que je ne gère pas encore après presque deux mois d'arrêt, des angoisses.

Je reste convaincue que lorsque l'on peut faire des choix conformes à ce qui fait sens pour nous, le plus tôt est le mieux. Tu ne casses rien ; sans doute des illusions, les tiennes (mais au final, as tu fait le bon choix? imaginais tu que cela se passerait de la sorte ?), et celles de ton entourage, mais cela ne reste que des illusions......

Sauf que c'est toi qui vit dans le monde de la recherche scientifique, avec ses contraintes, ses courses à la publi pas toujours très saines, puis au post doc, puis au concours, et parfois aux choix un peu limites, au bidouillage, à la nécessité d'écraser pour gagner. Je ne développerai pas, tu sais de quoi je parle.

La souffrance quotidienne se tassera, avec le traitement, et surtout tes choix de vie. Tu es jeune, c'est finalement une chance de décider maintenant.

bonne journée
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Gabjy
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Dépression et doctorat

Message par Gabjy »

Tu décris parfaitement ce que je ressens aussi :/

Non effectivement je ne pensais pas que ça se passerait comme ça, autant venant de moi que venant du doctorat. Je suis pas fais pour ça et réciproquement.

Merci pour la remise en contexte de tout ça. Quand je suis piégé dans mon angoisse, c'est difficile de prendre du recul.

Bonne soirée
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Soga2603
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Message par Soga2603 »

Coucou,

Tu sais, j'ai plus la capacité de prendre du recul pour les autres que pour moi même. D'analyser leur situation, de chercher/proposer des pistes.

Ce qui est très nul, et qui prouve que moi aussi je ne suis certainement pas à ma place dans le monde pro. Je voudrais faire des RPS QVT, mais je suis trop en vrac pour me former sérieusement.

ça va le faire pour toi, c'est utile et fécond pour la suite d'avoir analysé la situation maintenant. Tu vas avoir des décisions à prendre, mais elles te seront tellement utiles pour la suite, pour construire la vie qui te convient, que ça en vaut vraiment la peine.

des bisous
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Soga2603
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Message par Soga2603 »

coucou Gabjy,

j'espère que les choses se mettent lentement en place, et que tu arrives à voir ce qui est juste et bon pour toi.

Les fondamentaux : se respecter (valeurs, envies...) pour construire avec les autres sur des bases saines.

des bisous
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Gabjy
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Message par Gabjy »

Hello Soga,

Oui c'est en général plus facile de prendre du recul pour les autres que pour soi, par définition.

Peut-être que tu pourrais faire ces formations quand tu iras mieux? Je sais pas du tout comment ça marche mais est-ce que la MDPH peut te proposer des formations? Ou dans le cadre d'une incapacité?

Moi je viens de poser ma démission pour la fin mai. C'est un énorme soulagement pour moi, même si psychologiquement tout n'est pas encore tout rose. J'ai postulé dans quelques postes de reconversion en informatique, j'attends encore les réponses.

Bonne semaine à toi.
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Soga2603
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Message par Soga2603 »

hello Gabjy,

BRAVO !

tu as eu le courage de faire ce qui était bon et juste pour toi, je te félicite. Ce type de décision est difficile à prendre, car il faut accepter de renoncer à quelque chose qui semblait tracé, et être un temps dans l'incertitude de l'avenir.

Je n'ai pas encore ce courage. Peut être car je ne suis plus jeune, peut être parce que je n'ai pas les tripes. Il me reste un mois pour remonter la pente, après je passe à demi traitement. Et de toute façon, je sais que plus je me tiens éloignée de mon poste, plus ce sera difficile d'y retourner.

J'espère que les médicaments t'aident. Mais sauter le pas va aussi te permettre d'entrer dans une spirale vertueuse.

Si tu peux passer donner des nouvelles de temps en temps, j'aurai plaisir à savoir comment tu avances.

bonne journée
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Gabjy
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Dépression et doctorat

Message par Gabjy »

Hello Soga,

Je viens te donner quelques nouvelles: comme j'ai dis j'arrête mon doctorat, le 1e juin exactement. Ça a été très bien reçu par ma directrice et mes collègues, ça a même permis de lancer quelques discussion sur la recherche et la santé mentale. J'ai pu trouver une formation courte qui va me permettre d'être développeur dans une boîte de prestation, pas le meilleur job du monde mais ça me va très bien et il y a de nombreux avantages. Je me sens rassuré, un peu anxieux quant à mon avenir tout de même (est-ce que ça va me plaire? etc) mais j'essaie d'être positif tout de même.

Ou en es-tu de ton côté? Arrives-tu à avancer à ton rythme? Les traitements et les thérapies te font effet? As-tu une date de reprise? Désolé j'essaie de remonter les messages de ton salon le peu de temps que je passe sur le forum.

Bon courage et prends soin de toi.
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Soga2603
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Message par Soga2603 »

coucou Gabjy,

tu as pris une bonne décision, pour toi, pour mener la vie qui te convient, qui t'épanouira. Tous les changements sont un stress, surtout chez les anxieux. Mais il n'y a aucune raison que ça ne te plaise pas, tu as des affinités avec cette matière. La notion de meilleur job du monde n'a en fait de valeur qu'au regard de celui qui le vit. Socialement, quelle importance ? mieux vaut être heureux et bien dans ses pompes qu'avoir un titre ronflant et se battre au quotidien dans le mal être.

J'avance doucement, bien sûr trop à mon gout...et vraisemblablement à celui de mon directeur de labo. Le dernier échange n'était pas des plus cordiaux. Mais quand j'ai pris le poste, j'ai été claire. Et mon employeur connaissant mon histoire n'a pas hésité à me mettre dans un contexte bien foireux, avec une équipe en sous effectif, et tout à monter. Ma question de fond est de savoir si j'ai encore envie de faire de l'encadrement, de devoir faire travailler des gens qui n'en ont pas envie, refusent de sortir de leur zone de confort, alors que je ne dispose d'aucun levier de motivation, à part maintenir une ambiance de travail agréable. Mais je ne suis pas sûre que ça suffise à les satisfaire.

Beaucoup de questions se posent pour moi aussi. Et je n'ai pas les réponses. Mon agoraphobie est toujours présente, je trouve que j'ai baissé au plan cognitif. Travailler sur des demandes de financements, des budgets, des pbs RH, dans un labo de 150 personnes, réparti sur 2 sites, avec une partie hospitalière., 4 employeurs..demande d'avoir une disponibilité d'esprit que je n'ai pas actuellement.
Je pourrais faire semblant, faire 2 jours de distanciel et ma formation RPS QVT à distance, le vendredi. Mais j'ai la trouille de ne pas y arriver, car j'ai le sens du devoir chevillé au corps. Donc mal faire, ça ne me conviendra pas.

Bon courage à toi aussi, si tu as envie, ça me ferais plaisir que tu reviennes de temps à autre, juste dire si tu as trouvé la paix.
J'espère en tout cas que tu as trouvé ici un peu de réconfort.
des bisous
Mon salon
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Luciole_
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Enregistré le : jeudi 07 septembre 2023 10:04

Doctorat et dépression

Message par Luciole_ »

Bonjour à tous.tes,

Je lance ce sujet parce que j'aimerais parler d'un thème qui me tient à coeur. En espérant poster à un endroit cohérent, désolée si je me trompe.

Dépressive (et comorbidités associées) depuis désormais une bonne dizaine d'années (avec du mieux de temps à autre, heureusement), sans avoir la clef qui me permet de comprendre pourquoi je me suis enfoncée, j'ai une relation très malsaine avec le travail.
En fait j'ai l'impression que je serais toujours incapable de travailler (dans le monde du salariat, j'entends). Excellente élève (première de la classe major de promo et compagnie), j'ai peu à peu perdu ma motivation. L'idée de m'enfoncer dans une routine mortifère fait jaillir mes idées suicidaires. Je ne vois pas quel sens ça a de sacrifier autant d'heures de sa journée, de se forcer à sourire, pour enrichir les actionnaires d'une entreprise.

Pour le moment, je suis en doctorat (financé youpi) d'informatique et c'est encore pire. Je travaille très peu (10h par semaine peut-être?), depuis le décès de mon père en décembre dernier je sèche des cours que je dois donner, des réunions, j'ai eu plusieurs arrêts maladie. Les autres doctorants de mon labo progressent énormément, ils semblent passionnés, ont beaucoup d'idées, moi j'ai juste envie que ça se termine. Je n'en peux plus. Je devrais entamer une quatrième année (oui parce qu'avec mon deuil et la dépression associée j'ai pris du retard), mais depuis la rentrée j'arrive encore moins à me concentrer, à aller au labo. Je fais d'autres choses, et je suis terrifiée de ne jamais trouver ma voie.
On me parle de syndrome de l'imposteur mais je ne me reconnais pas tellement parce que contrairement aux gens atteints de ce syndrome, je n'aime pas la recherche. Je ne suis à l'aise que quand ma tâche est plus précise et que je n'ai plus qu'à me lancer pour la programmer.

Et si je n'arrive jamais à travailler, je suis condamnée à vivre dans la rue? Je ne vois pas tellement d'alternative, je n'ai pas le courage de partir vivre en autonomie dans la campagne.

Bref, je ne sais pas quoi faire, à qui en parler (j'ai l'impression d'avoir déjà ressassé ça des centaines de fois sans succès), donc voici une nouvelle bouteille à la mer.

Merci de m'avoir lue
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