Psychiatre et arrêt maladie

[tristanna]

Bonjour,

Apres divers événements traumatisants (abandon par ma mère a 15 ans, suicide sz ma soeur, mort de mon père, gros incendie, j en passe et des meilleurs), j ai appris que ma mere avait accouché sous x quand j avais 2 ans. Cet événement a été trop douloureux et je me suis décidée à consulter une psychiatre... J ai retrouvé ma soeur qui a été adoptée. C'etait il y a dix jours. Depuis je me sens plus mal que jamais... J ai vu ma psychiatre aujourd'hui et je lui ai dit que j étais au bout du rouleau et que de connaître cette soeur me bouleversait à un point inimaginable. Je me lève a 5h tous les jours pour mon travail et je n'arrive plus a me concentrer ni rien... J'ai tenu jusqu'à mon rdv et je lui ai demandé de m'arrêter qques jours... Elle m a dit "On ne fait pas ca en thérapie, vous ne pouvez pas demander à votre medecin traitant?" . Je voulais savoir si son refus est légitime... J ai l impression que ma souffrance n est pas prise en compte...

Merci d'avance pour vos conseils...

[ratoncillo]

je ne voudrais pas dire de bêtise mais moi c'est mon médecin traitant qui m'a fait tous mes arrêts maladie : n'oublie surtout pas d'envoyer les papiers à la CPAM le plus tôt possible après la signature des papiers soit dans un délai de 48 heures parce que sinon ils te diminuent les indemnités journalières.

Bon courage à toi

[Archaos]

Bonjour tristanna,

Elle m a dit "On ne fait pas ca en thérapie, vous ne pouvez pas demander à votre medecin traitant?" . Je voulais savoir si son refus est légitime... J ai l impression que ma souffrance n est pas prise en compte...

C’est sans doute son mode de fonctionnement

[tristanna]

Merci pour vos réponses à tous les deux... J'en ai pleuré en sortant du cabinet, c'est pas facile pour moi de "réclamer"un arrêt et je vais devoir refaire la demarche auprès de mon medecin traitant... J'ai l'impression d'abuser et en même temps je ne me suis presque jamais sentie aussi mal...

[Archaos]

je comprends que cela ne soit pas facile :/

Tu le vois bientôt ?

[tristanna]

Je l'ai vue hier et je lui ai raconté toute l'histoire, elle a compris que c'était difficile et m'a arrêtée deux semaines en me disant de revenir si ça n'allait pas mieux...

[lodiz]

elle est bien psychiatre (et pas psychologue ?). Elle juge peut être que tu n'es pas assez mal pour avoir un arrêt pour des raisons psychologiques pures (ou pense que tu seras mieux en allant au boulot et en t’occupant l'esprit ?). En tout cas, mon ancien médecin traitant pensait que ce serait mieux pour moi d'aller au boulot que de rester seul et ne me l'avait pas proposé (et moi non plus, moi aussi je n'aimais pas quémander un arrêt (j'ai appris à dire non depuis, çà se soigne aussi ), comme quoi les médecins aussi font des erreurs c'est humain,surtout en matière psy. J'ai en effet atterri dès le lendemain aux urgences après une superbe TS au bureau aux là un psychiatre m'a mis en arrêt direct.

une chose est sûre, tu ne serais pas la première qui change de psy parce que sa façon de voir les choses ne correspond pas à ta personnalité. Sans un certain niveau de confiance (dans les deux sens , çà marche difficilement dans ce domaine).

Tout mes arrêts pour dépression ont été prescrit par mon psychiatre en tout cas, c'est étonnant de sa part (à moins qu'elle eu la sécu sur le dos pour avoir trop fait de certif à leur goût ? Eux aussi subissent parfois des pressions).

[béme]

Vous avez bien fait de demander un arrêt si vous ne vous sentiez pas bien, et c'est important qu'elle vous ait proposé de revenir si besoin ainsi vous n'avez pas à culpabiliser. C'est vous qui ressentez votre état.
C'est peut-être intéressant de dire à votre psy votre ressenti sur son refus, peut-être qu'elle ne se rend pas compte. C'est un entretien oral la rencontre avec le psy alors dès fois on peut ne pas se comprendre ou entendre....bref des malentendus peuvent se glisser comme dans toute relation.
Moi au départ j'avais honte de demander et c'est sa secrétaire qui m'a mis à l'aise comme quoi....

[tristanna]

Elle est bien psychiatre... Je pense qu'elle estime que ce n'est pas son rôle de délivrer des arrêts maladie, qu'elle ne veut pas rentrer dans ce type de relation avec ses patients, mais je trouve ça un peu bizarre. C'est quand même une façon de ne pas se mouiller... Heureusement mon médecin est tres compréhensif... Moi j'ai un peu de mal à savoir quand j'ai besoin d'un arrêt... J'ai toujours l'impression de n'être qu'une fainéante et profiteuse...

[lodiz]

dans la vie, on fait ce qu'on peut et pas ce qu'on veut.

Rien de fainéant là-dedans, moi aussi j'ai pensé çà à une époque et à force de trop forcer, le soi-disant "fainéant" a faillit finir au cimetière. Ceux-là sont moins utiles que les malades car même si ils font peu aujourd'hui, ils sauveront peut être une partie du monde demain. En créant un forum comme certains par exemple .

Maintenant, je retravaille, je paie des impôts et tant mieux si ils servent à ceux qui n'y arrivent plus (et aussi à me rembourser mes psys et mes médocs...). Le chanceux c'est celui qui va au boulot avec +- le sourire, pas le malade qui reste dans son lit à pleurer

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[tristanna]

Disons qu'il m'est arrivé pas mal de choses difficiles (une enfance très dure, mort de proches très jeunes, incendie etc) mais que comme j'arrive à garder le sourire j'ai du mal à me dire que je vais mal... Je n'arrive pas à assumer les choses du quotidien comme ranger mon appart ou me laver quotidiennement ( ) mais pour le boulot je ne me pose pas vraiment la question. Il faut dire que j'ai eu une mère tout le temps en arrêt maladie et que je trouvais ça abusif... J'ai compris désormais qu'elle était sans doute hystérique (au sens de la névrose).

[lodiz]

si ce sourire est vrai çà va. Mais moi les psys ne me comprenait pas au début, un gars qui raconte pourquoi il s'est suicidé la veille avec un sourire jusqu'au oreille aux lèvres (et qui n'entend pas de voix dans sa tête, çà les aurait rassuré semble-t-il, plus classique )??? Le même problème que quand dix minutes avant cette TS, j'ai dix à mes collègues que j'en pouvais plus et que j'allais en finir (ils ont cru à une de mes pitreries habituelles, ils me l'ont dit après, j'ai envie de dire les cons, mais non le con c'était moi finalement ). En fait, j'avais passé tant d'année à cacher mon stress derrière ce bête sourire rassurant que je ne me rendais même plus compte que plus je stressais, plus je souriais...

Maintenant quand je vais mal (même bien moins qu'à l'époque), je fais un effort, j'enlève ce sourire idiot de ma tronche et on me prend au sérieux (surtout ceux qui connaissent mon passé d'ailleurs à mon bulot actuel, j'ai jamais fait mon coming out à ce sujet). J'avoue que cette TS ratée me fait parfois réellement sourire parce 14 ans après, c'était finalement après coup le début de la fin de la pire période de ma vie. Mon seul regret, même si çà finit quand même plutôt bien, c'était quand même très dangereux, mieux vaut prendre un arrêt maladie avant, je ferais pas cette bêtise une seconde fois (en plus on passe pour un vrai dingue à lier et on fait un mal fou inutile à ses proches je préfère passer pour un tire au flanc après coup).

Bonne journée (le clin d'oeil n'est pas nerveux lui)

[tristanna]

Je crois que je comprends assez bien de quoi tu parles... Puisque ma soeur a fait sa première TS en plein boulot... c'est à dire en étant seule avec un bébé de un an car elle était nourrice... et puis bon au bout de six mois elle a fini par reussir...

Effectivement je me reconnais dans ce sourire, le fait de faire des blagues quand tout va mal...