Je suis un homme dans la quarantaine, souffrant de dépression majeure avec angoisses depuis un an suite à une rupture et un licenciement simultanés.
Mon état s'améliore tout doucement, je remonte la pente vaille que vaille (avec parfois de petites glissades vers le bas mais globalement je sens des évolutions)
J'ai cependant un problème avec mon neuro-psychiatre (le premier et le seul que j'ai vu de ma vie) ; déjà il "pousse" à ce que je vienne deux fois ou trois fois par semaine, ce que je trouve trop. Alors au début, ou en période de crise, c'est une bonne fréquence, mais dans la grande majorité du temps c'est trop. Je me sens "pressé" de devoir dire des choses, limite je me retrouve à broder pour remplir le temps de consultation. Sinon il m'est difficile de sortir deux fois 63€ (je suis en Belgique) dont je ne revois que 50€ ... rapidement, heureusement !!! J'ai déjà timidement abordé le sujet, direct la réponse est que c'est mieux pour moi de venir 2 fois. Au début j'écrasais mais là je ne suis plus d'accord !
Ensuite, quand il m'est impossible de me rendre en consultation, même si j'avertis une semaine à l'avance, il me demande de payer un dédomagement pour son temps bloqué. 30€, par dessous la table bien sur

Du coup, j'ai de plus en plus l'impression d'être un "client" plutôt qu'un "patient".
C'est idiot et bête, mais du coup la notion de "client" ça change totalement ma façon de voir mon traitement et forcément, je n'y vais plus qu'en trainant les pieds, en me demandant bien à l'avance que je vais bien pouvoir raconter alors qu'avant tout coulait de source.
Depuis la dernière fois où j'ai du payer ce "dédommagement du temps réservé" je pense à elle comme "le sa***d"

Le problème est que ma dépression m'a fait fuir et redouter toute responsabilités et conflits (je ne supporte toujours pas la moindre situation conflictuelle, même assister à une situation conflictuelle qui m'est étrangère me rend complètement angoissé et parfois débouche sur une crise ; et quant aux responsabilités je suis malade à l'idée d'aller relever le courrier !) ; ce qui fait que c'est TRES difficile pour moi de gérer et de peler mon oeuf en face de la personne concernée à l'heure actuelle, surtout que j'ai laissé faire. Et paradoxalement c'est encore plus difficile si je dois parler de ça à la personne qui est le dépositaire de mon intimité !
Sinon mon psy ne dit pas grand chose ; il me tend un miroir, me recadre parfois d'une phrase ou deux, ou me demande en trois mots de creuser ce que je dis. C'est moi qui fait le boulot en quelque sorte.
Et là, j'arrive à un stade où je peux plus le voir en peinture, j'ai envie de lui éclater la tronche (de façon imagée, mais ça devient épidermique), j'appréhende dès la veille mes consultations, et le pire c'est cette notion de fric pourri, de profit, qui me parasite totalement. J'ai l'impression d'être celui qui lui payera ses vacances.
Mais, ceci est très important, pour être juste ça m'embête (beaucoup !!!!) car je suis un de ceux pour qui le traitement neuro psychiatrique a l'air de donner des résultats. Je mesure quand même le chemin parcouru depuis un an malgré les rechutes qu'il y a eu.
Qu'en pensez vous, que faire ?
Et pour ceux qui ont quitté, comment avez vous quitté votre psy ?
Merci de vos réponses