Bonjour à tous,
Je ne suis participe plus aux messages de ce forum mais n'ai jamais été aussi présente à le lire.
Vous pourrez me retrouver dans les messages précédents pour ceux qui me lisent pour la première fois ...
Je me dis que ce n'est pas une bonne idée d'écrire ici, car ça ne fait que ré-activer les pensées obsessionnelles, mais en même temps, vous êtes tous concernés par ce trouble, alors, comme à une "réunion des alcooliques anonymes"

je viens déposer mon petit témoignage en public !
Petit résumé pour ceux qui ne m'ont pas encore lue, j'ai 32 ans, en couple avec mon copain depuis un peu plus de 2 ans, le trouble est arrivé au bout de 9 mois , MAIS:
-avant de le rencontrer, j'ai été pendant 10 ans avec un homme, je l'ai quitté car on ne voyait plus du tout dans la même direction, et puis un peu aussi parce que j'en ai fait une dépression de ce manque de symbiose. Cet homme savait me manipuler et me faire faire exactement ce qu'il voulait quand il le voulait, il était colérique et ça a surtout été l'homme qui a pris "la relève", insidieusement, de mon papa, lorsque je l'ai perdu a mes 19 ans, la construction de notre couple n'était donc pas du tout basée sur des liens sains. Et je m'en suis satisfaite sans vraiment réussir a prendre du recule par rapport à cela, pendant des années.
-Quelques mois après ma séparation avec cet homme, j'ai rencontré un garçon très sympa, avec qui j'ai entamé une relation. Au bout de 4 mois, crise d'angoisse ++ sans savoir pourquoi en pleine nuit chez lui et les jours d'après aussi, focalisant sur son physique, son comportement parfois, bref, réaction TROP violente. J'ai fui, il n'a pas vraiment compris, et moi a moitié .
-A partir de cette histoire là, chaque début potentiel d'histoire, chaque IDEE même de prendre un verre ou dîner avec un homme engendrait des crises d'angoisse, de la dépersonnalisation forte.
-Au bout de quelques années (entachées de crises d'angoisses a chaque début d'histoire, donc jamais eu d'histoire sérieuse) , je rencontre MON homme, c'est comme si je l'avais toujours connu, une évidence. Il me manque tout le temps, je le trouve beau, intelligent, courageux, sensible, talentueux même ... je me découvre jalouse, il vient emménager avec moi très vite, bref LE BONHEUR
A part après notre première nuit d'amour ou je fait une crise d'angoisse que je décide d'emmmmm......., et quelques petites journées d'anxiété de temps en temps, que je veux combattre aussi, je décide de résister a mes soucis, pour me donner une chance avec lui.
-Il est parti 1 semaine en vacances avec ses amis, et à son retour, GROSSE CRISE D'ANGOISSE. Je ne le reconnais plus, comme si il était différent, comme si il ne m'avait pas manqué, ses calins me brulent la peau, je me pose des milliards de question d'un coup, tout me retombe sur la tête d'un bloc.
-je reprends la psychanalyse, ma psy me parle de peur de reproduire inconsciemment le départ de la maison de ma mère, qui a engendré la tristesse intense de mon père, puis son alcoolisme et sa mort . Elle me martele la tete en me disant que JE NE SUIS PAS MA MERE, que mon pere est mort d'alcoolisme et non parce que ma mere est partie.
Elle me parle de mon besoin intense de perfection, sans quoi je ne me sens plus a mon aise, car il y a un risque dans ce cas que la mécanique déraille, et que TOUT S'ECROULE !
Je fond en sanglot, elle dit vrai.
Et pourtant ... j'ai beau comprendre, me répéter les choses ....
Mon compagnon est dans une position professionnelle extrêmement difficile, c'est une boule de nerf , il ne sait pas de quoi demain sera fait pour lui (il a monté une entreprise qui a du mal a démarrer depuis 1 an bientôt, culpabilise de ne quasi rien gagner, de ne pas pouvoir partager convenablement les frais, de ne pas être l'"homme"-même si il n'est pas du tout macho.
Bref, il perd confiance en lui, je le vois mal, et bien sur, vous imaginez bien à quel point ça me fait ruminer, ça me bouffe !
En sa présence, en pleines crises, j'ai le stressométre qui explose, alors qu'au travail j'arrive a peu prés a me détendre. Mes week ends sont des épreuves de force pour moi. Je n'arrête pas de me dire que je ne l'aime plus, qu'il me stresse et que ce n'est pas normal, et je suis derrière son dos constamment à le reprendre sur sa manière d'être, de dire les choses, de se comporter (insupportable pour lui qui a déjà un vrai manque de confiance en lui dernièrement !!!!)
Quand ça va mieux (cela m'arrive), je me demande comment est il possible que j'arrive à me demander si je l'aime encore tellement c'est évident. Mais ces moments sont moins présents que les mauvais malheureusement ....
Pour me rassurer, je me rappelle de ce que me dit ma psy, je me souviens de mes crises d'angoisses rien qu'a l'idée d'un "pot" avec un homme, et je me dit que si ce n'est pas avec lui ce ne sera avec personne !
Je lui ai acheté une bague pour son anniversaire, une bague qu'il m'avait aussi acheté pour mon anniversaire.
Quand je lui ai donnée, j'étais limite en pleurs a me dire que je n'étais pas honnête avec lui, alors que le lendemain tout allait mieux !!!
Ces constantes phases, ces boucles, ces phases de bien et de moins bien, sont juste insupportables.
J'aimerai commencer une thérapie cognitivo-compôrtementale, mais j'ai peur que cela rentre en confit avec ma psychanalyse, qui est une véritable béquille pour moi aujourd'hui !
Qui a testé les 2 en même temps ?
Je sais que chaque histoire est différente, mais avez-vous aussi surtout la peur de vous planter , en vous disant que ces angoisses sont la preuve que vous êtes en contradiction avec vos envies, plutôt que la conséquence de peur passées ? je passe mon temps à me poser cette question en ce moment, c'est insupportable. J'en ai même demandé sa définition du terme "amour" a ma psy.... c'est dire jusqu'ou ca va !
Autre chose, je pars 3 semaines faire un road trip avec mon homme en Aout, et j'angoisse à l'idée de ne pas etre bien là bas, et vous ça se passe comment les vacances a 2 ?
(parce que l'année derniere j'ai testé avec des amis, ca n'arrange pas du tout mes affaires, toujours l'impression qu'on juge mon couple ou mon homme !)
Merci à tous d'avoir lu ce trèèèèèèèèèèèèès long pavé ! Je lirai vos réponses avec attention ...
Je vous souhaite à tous BEAUCOUP de courage, car je trouve que c'est une épreuve de la vie très difficile que d'avoir à vivre cela, vraiment.
Heureuse de voir que ce forum évolue et qu'il permet a chacun de ce sentir moins seul dans cette épreuve.
Au plaisir de vous lire,
Chou
