Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

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coeur
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Enregistré le : dimanche 27 avril 2014 20:40

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par coeur »

merci chloé pour ta reponse;
j'ai beau savoir , de part mon experience mais j'ai l'impression que chaque crise est differente et qu'elle m'epuise petit à petit; mais je ne suis pas dans une bonne phase donc ,etc.. c'est vrai que l'on peut trouver toujours quelque chose à redire sur ce type de question: à savoir, croyez vous qu'on serait encore là apres des années de combat contre nous meme si ce n'etait pour notre conjoint? effectivement, j'ai une estime et une confiance en moi raz les paquerettes sauf au boulot, dans ce que je maitrise, mais niveau sentimental, ca a toujours été la cata niveau confiance; et ma "gentille" mere m'a sorti un jour qu'elle n'avait jamais vraiment aimé mon père apres 18 ans de mariage , ce genre de chose, je comprend pas, alors forcement je me dis que peut etre, je suis comme elle, je me voile la face...
c"est possible ca de rester avec qqun pendant 18 ANS sans l'aimer? et avoir 2 enfants avec lui? Désolé, ma question de toqué peut angoisser certains , moi je bloque là dessus,entre autre; Chaque histoire est differente et il ne faut pas tomber dans la comparaison, mais ce n'est pas simple quand on se traine des casseroles comme ca; j'aimerai bien m'en debarasser , mais vraiment, là tout de suite ..

bon, un peu de positif, malgré une journée sous pression avec anxieté plus plus aujourd'hui, (et pourtant sous medoc) , ce soir , ca va, je me pose, alors bonne sorée à vous. Il est aussi important de remarquer quand on s'appaise meme un peu..
;)
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Ecila51
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Enregistré le : dimanche 30 décembre 2012 20:30

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Ecila51 »

Coeur coulant,

Je ressens la même chose : l'impression que mes angoisses actuelles sont plus fortes et plus justifiées que d'habitude. Là, j'ai trouvé un nouveau toc, j'aime bien regarder régulièrement ce qu'est devenu mon ex sur Facebook en regardant son profil même si je n'ai aucune envie de me remettre avec lui, là je culpabilise et je me dis "en fait, tu es amoureuse de ton ex et tu ne veux pas te l'avouer", c'est horriblement angoissant. Quand on dit oui à une angoisse, c'est encore pire :( quand on en parle à des amis, beaucoup affirment que les questionnements ne viennent pas de nulle part, résultat on se sent encore plus mal :(.

Chloé : la comparaison est effectivement un test, il s'agit d'éprouver un doute et même si le test te rassure un temps ou pas, l'angoisse va se fixer sur autre chose.

Ce qui est difficile, c'est de ne pas comparer : comparer nos différentes expériences amoureuses (du style : avec un tel, je ne doutais pas donc j'étais amoureuse), comparer les hommes entre eux (celui-là a quelque chose que mon copain n'a pas etc.) comparer nos sentiments et émotions avec des idées abstraites (l'amour est un sentiment évident qui éblouit celui qui le ressent dans un éclair de lucidité et moi je ne suis pas sûre d'aimer donc je n'aime plus), se comparer à notre entourage (tel ami me dit que s'il doute de sa relation, c'est qu'il n'est plus amoureux) etc. La comparaison nourrit les doutes sans y répondre de manière efficace.
Moi même en ce moment, je ne peux m'empêcher de comparer ma relation actuelle de quatre ans avec une autre relation que j'ai eu il y a six ans avec un homme de 12 ans plus âgé que moi qui ne m'a jamais plu physiquement, que j'ai voulu tromper régulièrement et que je n'aimais plus sans vouloir me l'avouer. A l'époque, je suis tombée dans une profonde dépression car je n'acceptais pas le fait que je ne l'aimais plus SAUF que comme je l'ai écrit précédemment, les antécédents étaient lourds : pas d'attirance physique (j'avais même honte de lui et peur de le présenter à mes amis), envie de le tromper de nombreuses fois, plusieurs ruptures et retour en couple, mon psy m'avait confié qu'il ne croyait pas en ma relation avec cette personne... Bref, de nombreux signes objectifs qui montraient que je n'aimais plus cette personne. Là c'est plus compliqué : mon copain m'attire physiquement et j'ai eu le coup de foudre en le rencontrant, je n'ai jamais voulu le tromper, je l'ai présenté à mes amis sans problème au contraire et mon psy m'a toujours confirmé que mes questionnements étaient pathologiques. Cela ne m'empêche pas d'être profondément mal aujourd'hui et à penser que la fin de mon couple est proche à mon grand désespoir.
A bout de souffle, j'ai du mal à croire qu'il s'agit encore de tocs, je me sens acculée, comme si depuis des années je m'étais réfugiées derrière les tocs pour éluder mes angoisses et couper court aux questionnements, j'ai l'impression que cette fois-ci, c'est du sérieux, du réel désamour pur et dur, dur comme la réalité qui me revient en plein visage, celle que j'aurais fui depuis des années... Cette idée d'une réalité qui éclate au grand jour, l'idée que le mot "toc" ne serait qu'une excuse pour masquer une réalité trop difficile à accepter me terrifie : elle génère de l'angoisse et une grande culpabilité. Avez-vous déjà ressenti cela?
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féeborah
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Enregistré le : lundi 13 janvier 2014 20:50

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par féeborah »

Hello à vous,

Ecila, oui je sais ce que tu veux dire, en ce moment c'est mon raisonnement " Cette idée d'une réalité qui éclate au grand jour, l'idée que le mot "toc" ne serait qu'une excuse pour masquer une réalité trop difficile à accepter me terrifie", j'ai Presque envie de demander à mon psy parfois : MAIS VOUS CROYEZ QUOI VOUS? QUE JE L'AIME OU PAS? comme si ce que lui allait me dire, changerait ma manière de ressentir ou voir les choses... mais ça ne durerait qu'un temps de toute façon... donc oui je comprends parfaitement ce que tu ressens, mais je pense que je ne m'avance pas trop en disant que c'est justement le toc qui fait ça => comme Chloé l'a dit c'est une maladie du doute, donc toutes nos convictions en sont ébranlées, voir anéhanties...

Coeur, je comprends ce que tu veux dire vis à vis de tes parents, car moi aussi j'ai vécu plus ou moins la même chose, j'ai 28 ans et mes parents se sont séparés il y a 4 ans, après 25 ans de mariage... Je te jure qu'aux yeux de tous, le couple de mes parents étaient une référence! Leur séparation a même rapproché un couple de leurs amis qui étaient entrain de se diriger sur la rupture (après des années aussi). Bref, mon père a trompé ma mère et m'a parlé à MOI et m'a confié qu'il était tombé amoureux d'une autre femme etc et qu'il allait quitter ma mère... heureusement le secret n'a duré que 2 jours, mais c'était absolument insupportable! Bref encore, mon père a renié depuis ce jour ma mère (qu'il n'a revu qu'une fois une semaine après pour parler vite fait et aucune conversation et ensuite au tribunal), ma mère a été anhéantie pendant plusieurs années, maintenant ça va un peu mieux. Ce que mon père a dit, tant à la famille et à ma mère d'ailleurs c'est que de toute façon cela faisait bien 10 ans qu'il ne l'aimait plus et qu'en gros il était resté pour assumer financièrement la famille etc... Coeur, je ne pense pas qu'on puisse rester avec quelqu'un qu'on aime plus aussi longtemps... et surtout faire semblant à ce point... donc évidemment je m'identifie à ceci aussi et surtout que mon père était le MESSI pour moi avant cette histoire, j'ai suivi et suis ses traces depuis toujours et justement ça me panique, car je ne VEUX PAS reproduire le schéma...

Elo et Raka, oui c'est sûr que c'est du test vis à vis du sexe opposé, mais comme on le sait c'est hyper destabilisant et tellement reel! J'ai justement abordé ce sujet hier avec mon psy, et il m'a dit que pour moi une simple pensée était une réalité et que je renie un éventuel désir potentiel de qqun ou qqe chose (ce qui est humain), car pour moi le simple fait d'avoir une pensée ou une attirance pour un autre homme, je le ressens comme si j'avais trahi mon mari. Je ne sais pas vous mais j'ai des valeurs, des espèces de pactes envers moi-même et mon mari auxquels je ne peux pas déroger... et mon psy me disait justement que c'était aussi ça "le probleme", car de cette manière, je bloque toute impulsion ou autre et je pense que c'est pour cette raison qu'elles ressortent en "phobie d'impulsion", je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire?

Une question encore... est-ce que l'alcool est un problème pour vous? Si votre conjoint consomme de l'alcool?

Sorry pour le pavé...

Bonne journée à vous avec le courage nécessaire :Zen0:
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Émilie
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Enregistré le : mardi 12 novembre 2013 12:15

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Émilie »

Feeborah pour moi l alcool est un problem si mon copain en bois sa ses en raport parce que mon pere buver trops sesdure en ce moment l impression de plus l aimer et me dire qui faut que je le quitte sa me bouffe je me sens enerver et deprimer
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Elo5577
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Enregistré le : mercredi 14 août 2013 13:55

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Elo5577 »

pourquoi au début ai je craqué sur mon conjoint ? alors qu'il ne correspondait pas à mon idéal physique !! et le toc a commencé 2 mois après notre rencontre...les prémices du toc... car j'ai eu 2 jours d'angoisse et après pendant qq mois ça a passé..
Courage à tous
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Ecila51
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Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Ecila51 »

Bonjour à tous,

Je voulais savoir si en périodes intenses de tocs, il vous était déjà arrivé de souffrir de troubles du sommeil (difficultés pour s'endormir, insomnies totales ou partielles) ou bien de faire des cauchemars liés à vos obsessions?

Cette nuit, j'ai rêvé que je n'aimais plus mon copain, au réveil, je me suis sentie affreusement mal. Quelques nuit auparavant, j'ai rêvé que je rencontrais des ex copines de mon ex copain. Tout cela mis bout à bout me remue beaucoup, j'ai l'impression que je n'ai jamais oublié mon ex et que du coup, je ne pourrais jamais m'épanouir pleinement dans ma relation actuelle qui dure depuis quatre ans.
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Elo5577
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Enregistré le : mercredi 14 août 2013 13:55

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Message par Elo5577 »

BONJOUR ECILA

oui tout à fait les moments ou je dors très mal avec angoisses parfois pleurs, insomnies... correspondent aux moments ou le toc est intense++++
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Ecila51
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Enregistré le : dimanche 30 décembre 2012 20:30

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Ecila51 »

D'accord Elo, ça me rassure. Et les cauchemars? Je veux dire, les obsessions qu'on retrouve même dans les rêves? Le rêve d'hier soir où je n'aimais plus mon copain m'a procuré un réveil atroce, c'est une nouvelle germination qui s'est levée en même temps que moi ce matin "Ton inconscient te montre que tu n'aimes plus ton copain, c'est un signe qu'il faut considérer". Alors, sont-ce les obsessions qui s’infiltrent dans le rêve en raison de leur intensité? Est-ce mon inconscient qui exprime ce que mon esprit à l'état de veille refuse d'admettre? Je suis fatiguée et lasse, aujourd'hui, je suis restée enfermée chez moi, crispée sur mes peurs et sur le sentiment d'une rupture inéluctable annoncée par des signes : les doutes qui existent depuis des années, une libido capricieuse, des rêves inquiétants comme celui que j'ai évoqué... Je suis perdue :(
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Elo5577
Messages : 41
Enregistré le : mercredi 14 août 2013 13:55

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Elo5577 »

bonsoir


mon conjoint est parti depuis ce matin pour 1 semaine près de sa famille ... j'ai l'impression que mes angoisses et rumination sont moins importantes...
cela vous arrive t il ?
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Ariel21
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Enregistré le : lundi 19 mai 2014 1:10

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Ariel21 »

Bonjour vous,

Je viens vous donner, je l'espere, une petite lueur d'espoir, du moins moi ça m'a aidé même si ce n'est toujours pas a 100%. Alors voila, ce n'est pas grand chose mais j'ai eu 1 mois de répis, 1 mois complet, je ne ressentais toujours pas mon amour a 100% mais je le savais, je le sentais mais pas physiquement, je ne sais pas si vous comprenez ? Bon voila c'était sa mais pensez-y, logiquement, meme si ce n'etait qu'un mois, sa a fait tellement de bien et bien sur si c'est "revenu" (parce que en fait ce n'est jamais vraiment partie), c'est parce que justement nos sentimenta envers nos copains sont vrais ! Il ne faut surtout pas lacher prise !

Malheureusement je suis retombé dans les pièges du TOC mais je sens que c'est beaucoup moins pire grâce a ce mois de répit ! En fait présentement, c'est plutot le TOC inversé que je vis, avez-vous déja eu ça ? Plutot que d'avoir peur de ne plus l'aimer, vous avez peur que lui ne vous aime plus ? Voir meme qu'il se tanne de vous et de vos sautes d'humeur ? En ce moment c'est ce qu'il me fait peur ... Sa et la peur qui dit "Si je me sens mal, c'est parce que je me mens et que en fait je ne l'aime pas..." Bon je crois qu'on l'a tous deja eu celle-là.

Mais j'essaie de rationnaliser en me répétant que j'ai vécu un mois fantastique.

Je vous répète, on doit se battre et surtout ne pas lâcher ! xx
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raka
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Enregistré le : vendredi 03 mai 2013 11:28

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par raka »

Salut à tous,

@Elo5577: Si on répond oui à ta question tu seras rassurer et trouvera quand même une exception pour ruminer. Si on répond "non", l'angoisse va monter et tu chercheras
encore à te rassurer.

@Ariel21: Content que tu aies eu un peu de répis :)

Je sais que c'est difficile de se raisonner dans les moments les plus bas. La sensation d'angoisse est horrible et même lorsque celle-ci disparait, généralement, elle laisse un vide et on se sent déprimé, vidé. Cette sensation d'être coincé...peur de rester dans cet état.

On a beau vivre de bons moments, à chaque moment "down" tout est balayé d'un revers de la main...ce qui accentue le doute.

Pour ma part, je suis depuis presque 10 ans avec ma chérie. Ce TOC est arrivé après 2-3 mois de relation et pourtant je n'ai jamais lâché...j'ai toujours eu au fond de moi cette petit lueur, ce petit "je ne sais quoi" que je ne peux pas expliquer qui me dit de ne pas lâcher.

Toutes ces phrases:
"Tu ne l'aime plus"
"Tu as peur d'être seul"
"Tu ne veux pas admettre"
"Tu te forces"
"Tu veux rendre cette histoire jolie alors que vous êtes trop différents"
"Elle a grossi"
"Elle est pas assez femme"
"Est-ce que je vais arriver à la supporter"
"Elle est difficile"
"Tu est trop gentil"
"Tu as peur de te retrouver seul avec elle"
"Elle t'énerve et tu restes calmes, un jour tu ne tiendras plus"
"Tu n'as plus envie d'elle" (quand ma libido est au plus bas)
"Tu fais ca jusque parce que tu avais envie de sexe" (quand ma libido va bien)
"Ces derniers temps tu n'as plus forcément envie d'elle"
"Tu regardes toutes les autres filles dans la rue qui pourraient te plaire et ca n'a pas l'air de te déranger"
"Tu n'arrives pas a passer des moments romantiques sans angoisser ou bien tu te forces"
"Sa réaction m'énerve"
"Sa manière de dire bonjour m'énerve"
"Elle est naïve"
"Tu ne supporteras pas ses défauts"
"Tu veux la changer mais elle ne changera pas"
...

Et j'en passe... Bref, tout ce qui peut me faire douter le plus !

Je connais ses défauts et oui parfois ca m'énerve, parfois je passe au dessus... J'aimerais juste apprendre à vivre avec sans les stigmatiser (Rien qu'en écrivant cette phrase, j'ai la pensée "Tu te rabaisses, elle te fait toujours des remarques mais toi tu acceptes tout ses défauts"). Alors que je sais qu'elle aussi supporte mes défauts :)

Ca fait du bien d'écrire ces lignes :)
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Ecila51
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Enregistré le : dimanche 30 décembre 2012 20:30

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Ecila51 »

Raka : Je me reconnais tout à fait dans un bon nombre de ruminations que tu as énumérées!

La difficulté, je me répète, c'est de savoir si ces pensées sont la révélation d'une vérité cachée ou une obsession pathologique, surtout quand on a vécu les deux. Il y a six ans, j'étais avec un gars que je n'aimais plus et je ne voulais pas me l'avouer j'ai fait une dépression majeure en raison de cela et à l'époque, je croyais que mon désamour n'était que l'émoussement affectif dû à la dépression. LA différence avec ma situation actuelle, et elle est de taille, c'est que ce gars en question ne m'avait jamais plu physiquement au point que j'en avais honte, que j'ai voulu le tromper de nombreuses fois (ce qui a fini par se produire) et que je me suis séparée de lui et remise avec au moins deux fois. Là ce n'est pas le cas mais je ne peux m'empêcher de comparer. Ma plus grande crainte, c'est de répéter les erreurs du passé, à savoir ne pas trouver la force de briser mon couple alors que je ne suis plus amoureuse, souffrir autant que j'ai souffert il y a des années où je me forçais à avoir des rapports sexuel avec un type qui finissait par me dégoûter sans réussir à me libérée, prisonnière de la culpabilité et de la peur d'être seule. Aujourd'hui, la peur de la solitude ne me hante plus mais je me dis "et si c'était comme avec cet ex, un sacrifice quotidien dans le désamour"...
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raka
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Enregistré le : vendredi 03 mai 2013 11:28

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par raka »

Raka : Je me reconnais tout à fait dans un bon nombre de ruminations que tu as énumérées!

La difficulté, je me répète, c'est de savoir si ces pensées sont la révélation d'une vérité cachée ou une obsession pathologique, surtout quand on a vécu les deux. Il y a six ans, j'étais avec un gars que je n'aimais plus et je ne voulais pas me l'avouer j'ai fait une dépression majeure en raison de cela et à l'époque, je croyais que mon désamour n'était que l'émoussement affectif dû à la dépression. LA différence avec ma situation actuelle, et elle est de taille, c'est que ce gars en question ne m'avait jamais plu physiquement au point que j'en avais honte, que j'ai voulu le tromper de nombreuses fois (ce qui a fini par se produire) et que je me suis séparée de lui et remise avec au moins deux fois. Là ce n'est pas le cas mais je ne peux m'empêcher de comparer. Ma plus grande crainte, c'est de répéter les erreurs du passé, à savoir ne pas trouver la force de briser mon couple alors que je ne suis plus amoureuse, souffrir autant que j'ai souffert il y a des années où je me forçais à avoir des rapports sexuel avec un type qui finissait par me dégoûter sans réussir à me libérée, prisonnière de la culpabilité et de la peur d'être seule. Aujourd'hui, la peur de la solitude ne me hante plus mais je me dis "et si c'était comme avec cet ex, un sacrifice quotidien dans le désamour"...

-------

Ecila51,

Je comprends ton désarroi. Les blessures du passé peuvent ressurgir et semer le trouble. Bref...

D'habitude je préfère écrire sur le forum pour parler des solutions plutôt que de comparer les expériences. Néanmoins, je peux te dire que j'ai vécu une histoire similaire.

Une histoire passée qui a duré 1 an et demi avec les mêmes questionnements "Est-ce que je l'aime ou pas ?", j'ai finalement rompu avec le recule je pense que c'était une bonne chose. Au début de cette relation j'avais aussi hésiter car la fille ne correspondait pas à mon type. Après cette rupture, apparitions d'autre TOCs + dépression.

Ensuite après 9 mois, je me suis remis avec qqun (jolie et un caractère qui me plaisait) en me promettant de ne plus jamais souffrir comme cela. Après 3 mois de relation, je me suis réveillé un beau matin avec un gros coup de blues et les mêmes questions "Est-ce que je l'aime ou pas ?". J'ai rompu illico mais le questionnement n'est pas parti... ni ce sentiment de détresse.
J'ai donc pris le risque de me remettre avec cette fille. Aujourd'hui cela fait 10 ans que je suis avec. Cela n'empêche pas les doutes, l'angoisse et la dépression de revenir.

Lorsque je vais bien je n'arrête pas de TOCer sur d'autres filles comme si je recherchais la perfection. Généralement cela déclenche au bout d'un moment une angoisse car je trouve cela pas normal. Ensuite je vais comparer ma chérie avec les autres filles (son physique, ses défauts,...) et je vais commencer à ruminer et déprimer.

D'un côté j'ai envie de vivre sans avoir toutes ces pensées et plus je me le dis et plus j'ai des pensées qui me disent le contraire. Je me dis donc qu'il s'agit d'un TOC mais le fait de me dire ça ne me rassure plus non plus... Du coup j'ai aussi remis l'existence de ce TOC en question. Bref... Je me sens coincé et à chaque fois j'attends que cela passe, je reprends un peu le dessus en espérant vivre un jour sans cette M.....

Pour le moment nous avons acheté un terrain et avons pour projet de faire construire. Les premières semaines c'était assez existant, on allait tout le temps voir notre terrain et on se projetaient. Le rêve. On est en train de faire les plans de la maison et depuis quelques semaines je me suis remis à ruminer. J'ai des pensées qui me disent que j'iéalisait tout simplement la vie dans notre future maison et que la réalité sera tout autre. Et pourtant ce n'est pas ce que je veux.

Nous parlons aussi d'avoir un bébé, c'est moi qui en parle le plus, même pendant mes périodes de rumination/dépression. J'ai des pensées du style "Avoir un enfant ne vous rendra pas plus heureux..." et pourtant j'en ai envie même si cela me fait peur...

Bref...ruminer ne m'aide pas, rompre n'est pas ce que je veux ;O) Par conséquent il ne me reste qu'une seule solution. Me reprendre et continuer vivre ma vie avec ma chérie en passant au dessus de cela :)
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chou
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Enregistré le : samedi 04 mai 2013 18:01

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par chou »

Bonjour à tous,

Je ne suis participe plus aux messages de ce forum mais n'ai jamais été aussi présente à le lire.

Vous pourrez me retrouver dans les messages précédents pour ceux qui me lisent pour la première fois ...

Je me dis que ce n'est pas une bonne idée d'écrire ici, car ça ne fait que ré-activer les pensées obsessionnelles, mais en même temps, vous êtes tous concernés par ce trouble, alors, comme à une "réunion des alcooliques anonymes" :rotfl: je viens déposer mon petit témoignage en public !

Petit résumé pour ceux qui ne m'ont pas encore lue, j'ai 32 ans, en couple avec mon copain depuis un peu plus de 2 ans, le trouble est arrivé au bout de 9 mois , MAIS:

-avant de le rencontrer, j'ai été pendant 10 ans avec un homme, je l'ai quitté car on ne voyait plus du tout dans la même direction, et puis un peu aussi parce que j'en ai fait une dépression de ce manque de symbiose. Cet homme savait me manipuler et me faire faire exactement ce qu'il voulait quand il le voulait, il était colérique et ça a surtout été l'homme qui a pris "la relève", insidieusement, de mon papa, lorsque je l'ai perdu a mes 19 ans, la construction de notre couple n'était donc pas du tout basée sur des liens sains. Et je m'en suis satisfaite sans vraiment réussir a prendre du recule par rapport à cela, pendant des années.

-Quelques mois après ma séparation avec cet homme, j'ai rencontré un garçon très sympa, avec qui j'ai entamé une relation. Au bout de 4 mois, crise d'angoisse ++ sans savoir pourquoi en pleine nuit chez lui et les jours d'après aussi, focalisant sur son physique, son comportement parfois, bref, réaction TROP violente. J'ai fui, il n'a pas vraiment compris, et moi a moitié .

-A partir de cette histoire là, chaque début potentiel d'histoire, chaque IDEE même de prendre un verre ou dîner avec un homme engendrait des crises d'angoisse, de la dépersonnalisation forte.

-Au bout de quelques années (entachées de crises d'angoisses a chaque début d'histoire, donc jamais eu d'histoire sérieuse) , je rencontre MON homme, c'est comme si je l'avais toujours connu, une évidence. Il me manque tout le temps, je le trouve beau, intelligent, courageux, sensible, talentueux même ... je me découvre jalouse, il vient emménager avec moi très vite, bref LE BONHEUR
A part après notre première nuit d'amour ou je fait une crise d'angoisse que je décide d'emmmmm......., et quelques petites journées d'anxiété de temps en temps, que je veux combattre aussi, je décide de résister a mes soucis, pour me donner une chance avec lui.

-Il est parti 1 semaine en vacances avec ses amis, et à son retour, GROSSE CRISE D'ANGOISSE. Je ne le reconnais plus, comme si il était différent, comme si il ne m'avait pas manqué, ses calins me brulent la peau, je me pose des milliards de question d'un coup, tout me retombe sur la tête d'un bloc.

-je reprends la psychanalyse, ma psy me parle de peur de reproduire inconsciemment le départ de la maison de ma mère, qui a engendré la tristesse intense de mon père, puis son alcoolisme et sa mort . Elle me martele la tete en me disant que JE NE SUIS PAS MA MERE, que mon pere est mort d'alcoolisme et non parce que ma mere est partie.
Elle me parle de mon besoin intense de perfection, sans quoi je ne me sens plus a mon aise, car il y a un risque dans ce cas que la mécanique déraille, et que TOUT S'ECROULE !
Je fond en sanglot, elle dit vrai.

Et pourtant ... j'ai beau comprendre, me répéter les choses ....

Mon compagnon est dans une position professionnelle extrêmement difficile, c'est une boule de nerf , il ne sait pas de quoi demain sera fait pour lui (il a monté une entreprise qui a du mal a démarrer depuis 1 an bientôt, culpabilise de ne quasi rien gagner, de ne pas pouvoir partager convenablement les frais, de ne pas être l'"homme"-même si il n'est pas du tout macho.
Bref, il perd confiance en lui, je le vois mal, et bien sur, vous imaginez bien à quel point ça me fait ruminer, ça me bouffe !

En sa présence, en pleines crises, j'ai le stressométre qui explose, alors qu'au travail j'arrive a peu prés a me détendre. Mes week ends sont des épreuves de force pour moi. Je n'arrête pas de me dire que je ne l'aime plus, qu'il me stresse et que ce n'est pas normal, et je suis derrière son dos constamment à le reprendre sur sa manière d'être, de dire les choses, de se comporter (insupportable pour lui qui a déjà un vrai manque de confiance en lui dernièrement !!!!)
Quand ça va mieux (cela m'arrive), je me demande comment est il possible que j'arrive à me demander si je l'aime encore tellement c'est évident. Mais ces moments sont moins présents que les mauvais malheureusement ....
Pour me rassurer, je me rappelle de ce que me dit ma psy, je me souviens de mes crises d'angoisses rien qu'a l'idée d'un "pot" avec un homme, et je me dit que si ce n'est pas avec lui ce ne sera avec personne !
Je lui ai acheté une bague pour son anniversaire, une bague qu'il m'avait aussi acheté pour mon anniversaire.
Quand je lui ai donnée, j'étais limite en pleurs a me dire que je n'étais pas honnête avec lui, alors que le lendemain tout allait mieux !!!

Ces constantes phases, ces boucles, ces phases de bien et de moins bien, sont juste insupportables.
J'aimerai commencer une thérapie cognitivo-compôrtementale, mais j'ai peur que cela rentre en confit avec ma psychanalyse, qui est une véritable béquille pour moi aujourd'hui !
Qui a testé les 2 en même temps ?
Je sais que chaque histoire est différente, mais avez-vous aussi surtout la peur de vous planter , en vous disant que ces angoisses sont la preuve que vous êtes en contradiction avec vos envies, plutôt que la conséquence de peur passées ? je passe mon temps à me poser cette question en ce moment, c'est insupportable. J'en ai même demandé sa définition du terme "amour" a ma psy.... c'est dire jusqu'ou ca va !

Autre chose, je pars 3 semaines faire un road trip avec mon homme en Aout, et j'angoisse à l'idée de ne pas etre bien là bas, et vous ça se passe comment les vacances a 2 ?
(parce que l'année derniere j'ai testé avec des amis, ca n'arrange pas du tout mes affaires, toujours l'impression qu'on juge mon couple ou mon homme !)

Merci à tous d'avoir lu ce trèèèèèèèèèèèèès long pavé ! Je lirai vos réponses avec attention ...

Je vous souhaite à tous BEAUCOUP de courage, car je trouve que c'est une épreuve de la vie très difficile que d'avoir à vivre cela, vraiment.
Heureuse de voir que ce forum évolue et qu'il permet a chacun de ce sentir moins seul dans cette épreuve.

Au plaisir de vous lire,

Chou :zenzen:
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Ecila51
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Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Ecila51 »

Chou,

Je crois que l'on a tous eu ce doute : "Est-ce que mes questionnements et mes angoisses viennent d'une contradiction entre nos envies profondes et nos peurs ou bien de la résurgence d'un passé difficile?" C'est un peu la même question que "Est-ce que ma rumination vient des tocs ou de la révélation douloureuse d'une réalité?". Ces questionnements dualistes, retour d'un passé douloureux/contradiction entre désir et peur et réalité/toc sont le propre de l'obsession des tocs.

De même, la peur de partir en vacances avec son conjoint : ce qui effraie, c'est de ressentir une angoisse intense et sauvage dans un lieu loin de chez soi, en couple 24 heures sur 24. Il faut se dire que c'est souvent l'imagination qui forge les angoisses ; quand la personne est présente, surtout durant une longue période, les peurs ont tendance à s'estomper, du moins c'est ce qui se produit chez moi. L'absence de l'autre est propice aux doutes et source de tous les fantasmes ou scénarios catastrophe du style rupture imminente. C'est exactement ce que j'ai vécu ces deux dernières semaines, mon copain habitant au Havre, il ne revient qu'un weekend sur deux. Au départ, les questions s'installent, se transforment en doutes intenses puis en "révélations existentielles" en "certitudes atroces", alors viennent les idées déchirantes "tu ne l'aimes plus, la rupture est inéluctable, implacable, inévitable"... Le temps qui passe sans l'autre durcit les idées et les change en sentences prononcées par la vérité. Ainsi, on appréhende beaucoup le retour de l'autre et quand on le voit, c'est tout cet édifice de fausses certitudes pessimistes qui s'écroule. Hier soir, j'ai revu mon copain et je suis tombée dans ses bras, en pleurs, j'ai prononcé sans même m'en rendre compte le mot "je t'aime". Durant la soirée, j'ai ressenti un grand vide et une fatigue importante, car les questionnements avaient brusquement cessé d'habiter mon esprit. Cela ne signifie pas que je suis tirée d'affaire, j'ai toujours des craintes, notamment celle de ne plus désirer mon copain voire que les relations sexuelles avec lui me dégoûtent. J'ai peur que le prochain rapport intime se passe mal... Mais les questionnements, s'ils existent toujours, ont perdu de leur intensité et ne me révèlent plus la nécessité d'une rupture immédiate.

Le toc en fait, nous fait croire que tout est urgent alors que rien ne presse. Si jamais nous voulons un jour quitter notre ami(e), ce ne sera pas sur un coup de tête ou à l’occasion d'une crise d'angoisse, cela se fera progressivement et naturellement ; c'est du moins ce que ma raison me confie, j'essaie de m'en convaincre.

Sinon, pour la thérapie, je ne crois pas que la TCC rentre en contradiction avec la psychanalyse, ce sont deux démarches différentes. La psychanalyse est une thérapie analytique fondée sur l'évocation libre des pensées, sentiments et émotions du patient (évocations libres mais guidées par le thérapeute) afin de faire émerger les causes profondes et réelles de la souffrance. C'est une démarche longue qui fait émerger des pistes de réflexions, jamais des certitudes, c'est une sorte d'exorcisme psychologique. La TCC se veut moins théorique et plus pratique que la psychanalyse, le but est de traiter le symptôme et non la cause, partant du principe que le domaine de la psychiatrie est encore un vaste champ d'incertitudes et que la psychanalyse freudienne n'est pas une théorie scientifique mais une discipline de psychologie dont les énoncés ne sont pas prouvés au sens scientifique du terme. Concrètement, la TCC permet au patient de mettre en oeuvre des techniques pour dompter ses tocs, diminuer leur intensité et la souffrance qu'ils engendrent. Ces techniques font souvent appel au lâcher prise, à la prise de distance par rapport à ces tocs. Les deux thérapies peuvent parfaitement être complémentaires, surtout si elles t'aident toutes les deux. Les bonnes thérapies, ce sont celles qui te soulagent, tout simplement ;)
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chou
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Enregistré le : samedi 04 mai 2013 18:01

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par chou »

Merci Elcila pour ta réponse ...
J'ai l'impression qu'on a peur de l’effondrement, brutal. Que si tout n'est pas parfait comme on le souhaite, qu'on ne ressent pas H24 une passion amoureuse pour nos partenaires, on se met a avoir peur de la fin, donc on doute, donc on angoisse.
Ça a l'air parfaitement simple sur le papier, lorsque je l'écris même cela me parait une évidence, sauf qu'en réalité, pour réussir à enrayer ce mécanisme de pensées, c'est une lutte acharnée quotidienne, épuisante et omniprésente ...
Tu as raison quand tu évoques l'idée qu'un jour, si on doit se séparer, cela se fera petit à petit et que ce n'est pas grave.... ma psy passe son temps à me répéter (en réponse à mon histoire personnelle): on n'abandonne pas un adulte, on le quitte. On abandonne un enfant, mais pas un adulte !!
Une grosse part de notre histoire, de notre "disque dur" de notre enfance provoque inconsciemment ces peurs et angoisses, qu'il faut comprendre (ce que je fais depuis 2 ans avec ma psychanalyste).

Je vois exactement de quoi tu veux parler quand tu dis que loin de nos compagnons nous angoissons et que lorsque nous le retrouvons nous sommes rassurés ! Ça m'est arrivé un nombre incalculable de fois.
Et puis il m'est arrivé aussi le contraire, qu'en sa présence, le sentant stressé par ses problèmes professionnels, j'angoisse, car je sens que ces soucis qu'il a peuvent enrayer ma mécanique de besoin de perfection pour que "ça réussisse".
En tout cas, contente pour toi que tu ais été finalement soulagée de le retrouver et que tu te sois détendue ! Pour les relations sexuelles, je suis comme toi. Je n'ai jamais été une accro au sexe, mais par période j'en ai très envie, et à d'autres pas du tout. J'ai peur que l'on devienne trop "pépéres" dans nos ébats à cause de mes soucis, et je n'ai pas envie de me bloquer dans ces moments qui sont censés êtres tout sauf stressants voire angoissants ! J'ai la chance d'avoir un amoureux extrêmement compréhensif et doux, il ne m'a jamais pressé lorsqu'il a senti que je n'avais pas envie ....

En ce qui concerne l'analyse et la TCC, j'ai aussi peur que je ne passe plus mon temps qu'a m'occuper de ça, et je t'avoue que je ne connais pas de bons thérapeutes de cette spécialité (je suis en région Parisienne), du coup ça fait quelques mois que j'y pense sans jamais faire le pas ...mais peut être aussi que je me donne tous les moyens en me concentrant sur mon analyse, qui me parait très longue, mais avancer tout de même pas à pas ... et puis j'apprécie la manière dont ma psy m'aide a analyser les choses, son objectivité !

Autre chose également, en général, avez vous peur de décevoir les autres, de ne pas être assez parfaits, pensant que c'est le seul moyen qu'ils vous aiment ?
On me dit souvent que je suis TROP gentille, que je donne TROP (ce qui est objectivement vrai), mais je n'arrive pas a changer sur ce point, et je m'épuise à trop vouloir donner de moi une image la plus parfaite possible.

Au plaisir de vous lire !
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Ecila51
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Enregistré le : dimanche 30 décembre 2012 20:30

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Ecila51 »

Chou,

Le perfectionnisme et les tocs vont souvent ensemble : c'est parce qu'on désire que tout soit parfait que le moindre détail nous inquiète, c'est parce que nous sommes hantés par l'absolu que le médiocre nous dégoûte. En vérité, je pense qu'on se met beaucoup trop de pression et qu'on se fixe des exigences trop hautes.

La perte d'intensité des tocs, leur disparition progressive et temporaire tient dans une capacité à lâcher prise, à laisser le temps et nos angoisses s'écouler, à cesser de s'imposer une pression et des objectifs surhumains, à cerner l'aspect positif des choses et pas seulement retenir les aspects négatifs.
Par exemple, tout à l'heure, j'ai eu un rapport intime avec mon copain de qualité inégale selon les moments : préliminaires délicieux et le reste plus difficile car les ruminations "est-ce que tu te forces, est-ce que ça te fait vraiment plaisir?" sont revenues. Bilan de l'expérience : j'essaie de me concentrer sur les caresses agréables et non sur l'acte sexuel en lui-même gâté en partie par les tocs. Je me dis "avec les tocs, c'est déjà pas mal que tu aies pris du plaisir à certains moments, que parfois tu aies réussi à te laisser aller aux pures sensations" et non pas "mais lors de la pénétration, tu te posais des questions, tu n'as pas ressenti un grand plaisir, c'est le signe que tu te forces, que c'est mal etc." C'est difficile, car spontanément, en tant que grande perfectionniste angoissée, j'aurais tendance à penser à la deuxième phrase plutôt qu'à la première, en fait, tout est question de point de vue, se centrer sur la première phrase tout en se disant que oui, les questionnements ne sont pas totalement partis ce n'est pas se voiler la face, c'est rester positif et raisonner ainsi me demande un effort car ce n'est pas dans ma nature!

Sinon, je ne sais pas si donner trop aux autres est un défaut... ce comportement devient un défaut s'il nous fait souffrir, c'est-à-dire si nous sommes frustrés que les autres ne nous rendent pas en proportion de ce que l'on donne. Après tout, l’asymétrie dans le don de soi n'est pas toujours mal vécu, certains aiment donner sans attendre en retour, c'est le cas des personnes qui agissent au sein d'associations caritatives par exemple.
En un mot, si vous aimez donner sans que cela engendre de la frustration, un sentiment d'injustice ou d'ingratitude, eh bien, continuez ainsi, l'altruisme est devenu si rare, l'égoïsme si répandu que la générosité devrait toujours être encouragée pourvu qu'elle ne fasse pas souffrir.
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Carapuce
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Enregistré le : samedi 31 mai 2014 11:18

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Carapuce »

Bonjour tout le monde !

J'aurais du venir écrire ici quelques jours plus tôt pour vous amener à mon tour une lueur d'espoir, j'ai passé une semaine entière (la première depuis le début du toc OUF) sans ruminations et avec très peu de pensées négatives, que j'arrivais totalement à gérer ! J'étais bien, comme avant et j'avais l'impression d'être enfin libérée pour de bon. Même si, étrangement, moi aussi je me suis mise à avoir des peurs inversées, c'est a dire que lui ne m'aime plus, j'étais anormalement jalouse et inquiète par rapport à ses sentiments à lui. Mais d'un côté ça me rassurait quand même de ne plus remettre mes sentiments à moi en question et je me disais que je gèrerais plus facilement cette nouvelle situation. Mais depuis deux jours rebelotte. Je me sens vide de sentiments, et ça me fait peur encore une fois. Je me dis que je me suis peut être simplement voilée la face pendant cette semaine de mieux, que ça n'avait pas de sens. C'est fatiguant.
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Ecila51
Messages : 188
Enregistré le : dimanche 30 décembre 2012 20:30

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Ecila51 »

Carapuce,

Même punition pour moi... j'ai revu mon copain vendredi soir après deux semaines de questionnements et en sa présence, je me sentais mieux, les ruminations commençaient à se taire jusqu'à aujourd'hui où je me sens de nouveau très mal, notamment à cause de la sexualité.

J'avais envie de lui, mais à un moment, j'ai commencé à réfléchir, à me demander si j'avais vraiment envie de lui ou pas, il s'en est aperçu et cela a écourté notre rapport. Je perds tout espoir, j'ai réellement l'impression que ma relation avec lui se termine et j'en souffre tellement... J'ai pleuré tout la journée, à l'idée d'une rupture, les larmes jaillissent ainsi que tous les souvenirs de mon couple et notre complicité. Là, mon copain est reparti au Havre et je me sens si seule, si malheureuse... Je pars en vacances avec mon copain dans deux semaines pour trois semaines, j'ai peur que notre couple se brise d'ici là, j'ai peur de partir avec lui et d'être angoissée, de me rendre compte que je ne l'aime vraiment plus, que ce n'est que l'attachement et le souvenir du passé qui me lie à lui.

J'avoue que j'ai un peu honte d'épancher mes émotions ainsi sans pudeur mais je souffre tant... Je ne sais plus quoi faire, j'en perds l'appétit, l'envie de vivre et tout espoir pour mon couple :(
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féeborah
Messages : 103
Enregistré le : lundi 13 janvier 2014 20:50

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par féeborah »

Coucou les filles,

Je reviens après quelques jours, tellement de choses dans la tête c'est un truc de fou (en dehors du toc).

J'ai besoin de m'exprimer et non pas que je me fiche de ce que vous dites, mais je n'arrive pas aujourd'hui à vous remonter le moral ou vous rassurer... je me sens seule face à mes peurs et là je doute clairement d'avoir le toc car j'ai un problem qui me taraude l'esprit et c'est un problème reel :-(

Je suis désolée d'être egoïste et de venir parler que de moi, pardonnez-moi!!!

Pour vous expliquer en deux mots, j'ai des trucs dans tous les sens en ce moment dans ma vie, des choses bien mais mon seuil de tolérance au stress en est largement dépassé... Achat maison, cambriolage, examen en septembre, 2ème entretien tout à l'heure pour un job dont je rêve et tests de "pourquoi du comment" on arrive pas à avoir d'enfant depuis 3 ans... En gros les trois gros domaines hyper important, MAISON, BOULOT et BEBE en même temps, du coup j'ai envie de faire 15 pas en arrière tellement je flippe de tout et en même temps tellement envie que tout ça se concrétise...

Bref, l'autre soir j'ai parlé à ma mère de ce que le gyné m'avait dit (en gros apparemment je n'ovule pas) et en parlant avec elle elle me dit : "ça te fait quoi?" moi "rien" et elle me dit que je me protège etc. Ensuite elle me dit "c'est ce que mon voyant m'avait dit à l'époque pour toi, que tu devrais te faire aider pour tomber enceinte... et elle me dit... si tout ce qu'il dit est vrai..." et je lui ai redemandé ce qu'il avait dit. Elle me raconte des trucs sur la famille et mais pas sur moi... Et là je me souviens que quand elle avait été voir son fouttu voyant, il lui avait dit effectivement que je devrai prendre un traitement pour tomber enceinte et il lui avait dit, "qu'est-ce que votre fille fait avec un homme comme lui?" car mon amoureux a eu une vie très difficile et ça lui arrive de prendre de la coke s'il sort en soirée et de boire à l excès mais encore une fois lorsqu'il sort, sinon il y a des semaines entières il ne boit pas, ne prend rien, mais c'est sa manière d'évacuer... Ne le jugez pas je vous en prie. C'est un homme formidable et c'est son point faible...

C'est un problème que l'on connaît, il n'est ABSOLUMENT pas violent ou autre (même au contraire trop adorable quand il a un verre dans le nez) et encore une fois c'est à titre occasionnel... le problème c'est que moi je ne supporte pas l'alcool, que ce soit pour moi ou les autres et je n'ai jamais pris de cuite ou de drogue (sauf joins quand j'avais 16 ans pendant un an)...

Du coup c'est quelque chose que je vis très très mal et là bim je fais un focus là dessus depuis que ma mère m'a dit ce truc de voyant! "et si je suis arrivée au bout de ma tolérance pour ces sorties?" et si on se sépare à cause de ça etc... là je sais que je l'aime plus que tout, mais du coup c'est ce truc pourri qui pourrait être la seule raison que notre couple casse et encore... qui me tue la tête!!!

Je suis tellement triste, je veux que tout soit comme avant, je ne veux pas qu'on se sépare, je l'aime tellement... pourquoi ce truc tourne en rond dans ma tête? Je sais que ce n'est pas le toc car c'est un problème réel...

Est-ce que je remets en question mon couple à cause du stress en ce moment? Est-ce que je suis au bout, mais je veux pas le quitter car je l'aime trop? Du coup ça m'active le toc mais pas au niveau de mes sentiments...

Au secours :-(

--edit--

Et pour vous dire, du coup je me suis tirée les cartes hier (je fais ça comme reassurance) et je prie pour que mes tests d'ovulation soient positifs, pas à cause du bébé mais pour remettre en question ce que le voyant avait dit... c'est tellement pathétique...

Pour dire encore un truc, je me demande si ma mère n'a pas un peu influencer le voyant, car elle connait "le problème" de mon mari et à l'époque elle m'a toujours dit que ça nous séparerait s'il ne changeait pas... et aujourd'hui vu qu'elle voit qu'il va mieux qu'il a fait une thérapie, ben elle l'aime trop et elle ne dit plus rien par rapport à ça...

Ce que ma mère me dit m'a toujours et m'influence toujours tellement, c'est horrible!
Verrouillé
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