Emô signifie moi en grec et Ego ,la même chose en latin.
Je ne sais pas lequel des deux est le plus fidèle à ce que je suis. Emô est sauvage et "moyennement humain", Ego est humain et violemment courageux.
Ipsephobos signifie celui qui se hait (ou a peur) de lui même.
Tout cela symbolise et exprime ce combat de moi à moi.
J’espère que vous y trouverez quelque chose pour vous aussi .
« Qu’est ce que tu fous là Emô ? Combien de fois tu as tourné cette clé dans la serrure depuis que tu es arrivée devant la porte?
- J’ai pas assez de chiffre pour en écrire le nombre. «
A ce moment là, Ego dans une espèce de gifle venimeuse, arracha les pupilles d’Emô.
» Pourquoi ?! Pourquoi tu nous enterre ?! Pourquoi tu as fait de moi une larme, un empire de dessein pourri , hein ?!
- Lâche moi Ego ! Lâche moi ! Les murs sont en train de chialer…
- Je m’en fou.. »
Ego incisa les épaules de sa traînée de double, à l’aveugle, elle venait de crever ses yeux et les siens. Dans la pièce sans fenêtre et aux quatre miroirs, flanquée devant la porte, elle continua de frapper Emô.
*
Ipsephobos retira le scratch qui couvrait les yeux d’Emô, les pupilles avaient repoussées. Il prit son visage entre ses mains.
» Regarde moi.
- Je te vois depuis longtemps.
-Non, tu ne m’a jamais aperçu.
- Tu mens, je t’aimais, je t’ai pleuré et voulu comme la chair, non comme une ombre.
- Je n’étais qu’une ombre, un ombre qui reste.
- Tu m’as tenue quand j’ai voulu sauter dans la mort.
- Je t’ai tenu la tête avec une corde de mots, je t’ai pendue à ton propre délire.
- Je… délire..?
*
Mot 225.
« Ego ?
- Non, t’as réussi à me péter la gueule, y a plus d’Ego.
*
Un voile de voilà, comme un linceul d’évidence. L’éponge suinte du jus noir, du poison en plein sur la citrine de soleil.
Il n’y a plus de lumière, et les pigments sont désert et finis. Combien de chiffres pour une seule personne. Combien de néant pour un petit quelque chose.
» Emô ?
- Oui…
- Sors.
- Mais tu sais bien que cette pu.... de porte ne veut pas…
- Change de clef.
- On en a pas d’autre… »
Ego se leva et furieusement désespérée envoya valser le corps d’Emô dans la porte, les gonds se brisèrent , la porte étaient ouverte comme une scissure béante.
*
» – Je te déteste..
- Tu m’as crée.
- Je veux en finir.
- Tu as fait de moi le prétexte du texte.
- Va t-en !
- Je ne veux pas. Nous ne sommes qu’une seule personne.
- Je t’ai trompée.
- Que veux tu dire ?
- Je t’induis en erreur Emô..
- Je n’ai personne au dehors.
- Tu ne m’as pas plus en dedans. «
*
20 Avril 2012
« … Où es tu ? … Ton visage… Mon Dieu… Je ne te vois nulle part…
Il est mort ! Je le sais ! Vous voulez pas me le dire mais il est mort ! MORT ! …
Antonin… Antoine… Viens me sauver…. Il peut pas être mort. Il n’a pas le droit. Je suis allée le chercher chez les morts et il n’y était pas…
Vous mentez ! Tous ! »
*
Mot 444.
« T’en as pas marre de cette pantomime tous les jours ?
- J’ai demandé aux morts de bouffer mes souvenirs.
- Et alors ?
- Ils doivent être indigestes… »
*
Emô et Ego. Extériorisation pure. Un voile de voilà, comme un linceul d’évidence.
- Sthéno
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