J'ai un bébé de six mois et depuis mon accouchement, j'ai régulièrement des phobies d'impulsion, c'est à dire que j'ai peur de devenir dingue et de faire du mal à mon bébé. J'ai des visions (des images mentales) qui me terrifient. Je n'ose même pas dire ce que je vois...
J'en ai eu beaucoup le premier mois, et puis ça a disparu, et depuis le mois dernier, j'en ai de nouveau.
J'ai déjà pris un traitement homéo, et j'en ai parlé à ma psy durant un épisode complètement pessimiste et catastrophiste, une semaine affreuse de baby blues, quand bébé avait un mois et que j'éprouvais un tel vide existentiel que je n'avais même plus d'élan d'amour vers mon bébé. Heureusement, cela a cessé et je ressens pour elle un attachement profond qui me rend très très heureuse, comme jamais je ne l'ai été de ma vie. Nous avons une vraie belle complicité, on rit beaucoup ensemble, et avec son papa tout va très très bien aussi.
Ma petite fille est un bébé adorable, calme, sympa, qui fait ses nuits depuis un moment et pleure vraiment peu.
Bref, je démarre cette maternité sous les meilleurs auspices, et c'était inespéré, tant j'avais peur de devenir maman (d'ailleurs j'ai attendu mes 38 ans pour essayer, et j'ai mis deux ans pour concevoir suite à des fausses couches). Quand j'essayais de me projeter en tant que maman, j'avais toujours peur que mon bébé meure, par ma faute !
Ma maman m'a eue entre deux fausses couches, dont l'une, à 5 mois et demi, était en fait un véritable accouchement, et je pense que ces images funestes viennent de là, car elle en a beaucoup souffert.
J'aimerais savoir si les mamans du forum ont déjà vécu cela et ce qui les a aidées à s'en sortir.
Merci d'avance pour votre aide.
lundi 15 août 2016 9:09
Je vois que malgré les lectures de ce post, pas de réponse ici...
Heureusement, pour moi, ça va mieux. Je me suis décidée à reprendre mon traitement homéopathique. J'ai moins d'épisodes de phobies. Elles agissent un peu comme des TOC, d'après ce que j'ai lu, donc c'est difficile de ne pas en avoir par moments. Si ça m'arrive, je respire un coup et je pense : "ce ne sont que des projections, des peurs, et cette souffrance n'est pas la tienne".
Ma petite, elle, n'est pas touchée par cela, elle fait de longues nuits et passe ses journées à rire, sourire et faire de drôles de petits bruits avec sa bouche

Enfin bon, c'est quand même très désagréable.


Merci à vous de m'avoir lue.
jeudi 18 août 2016 20:08
Je vois que vous me lisez mais que personne n'ose s'exprimer sur ce sujet délicat.
Je vais donc donner quelques tuyaux qui fonctionnent bien, si jamais un jour, demain ou dans deux ans, une maman est dans mon cas, tombe sur ce post, et souhaite de l'aide.
Déjà, sachez que vous n'êtes pas seules, ma sage-femme et ma psy m'avaient bien dit que c'était très courant, d'ailleurs les phobies d'impulsion sont répertoriées sous ce nom par le corps médical. C'est réconfortant, car quand elles apparaissent, on se sent monstrueuse, même si elles n'empêchent pas l'amour maternel bien évidemment, d'ailleurs c'est bien pour ça qu'elles font tant souffrir !!
Mon traitement homéopathique (qui a super bien fonctionné sur moi): tous les soirs :
- 1 ampoule de Glauconie
- 1 ampoule de Tourmaline
- 3 granules de Sepia Officinalis 5 CH
- 3 granules de Gelsemium 5 CH
Dans la journée, beaucoup de bisous à mon bébé, et le soir, à mon chéri (si, si, ça fait partie du traitement).
Quand les phobies surviennent, je me concentre sur cette phrase : "cette souffrance n'est pas la tienne, laisse-la de côté". Bon, ça fait méthode Coué, mais au moins ça m'empêche de m'arracher les cheveux.

Enfin, je me rappelle des paroles de mon entourage, et même celle de personnes que je ne fais que croiser, qui me font des remarques positives sur le sourire de mon bébé. Tout ce qui peut me valoriser.
J'en ai besoin. A travers ces peurs, c'est l'angoisse d'être une mauvaise mère, une mauvaise personne, qui ressort.
Voilà, je conclus ainsi ce fil de discussion qui tourne au monologue. Je vais mieux, et ça m'a fait du bien d'écrire aussi.
Merci à vous de vos lectures silencieuses (ce n'est pas un reproche, bien évidemment).