Un an de psychanalyse et après ?

[Lyzanie]

quand j'étais petite mes parents étaient très soucieux du "kandiraton"
moi je ne comprenais pas pourquoi ! je me disais on est pas des monstres, on ne fais pas des actes horribles,
on est pas en guerre ,en danger de se faire expulser du pays si on déplait à quelqu'un...
et du coup je pensais que le "kandiraton" n'était pas
"il faut faire attention à ce que les autres vont penser de nous"
mais bien plutot :
"mes parents ont un problème et la trouille au sujet de l'image qu'ils veulent offrir de notre famille"

et je me suis désintéresséer de la question, c'est eux qui avait le problème, cela ne me concernais pas !
et trop bien ce point de vue enfantin ne m'a jamais quitté !
je suis toujours convaincu de n'être pas un monstre et de faire des choses de mon mieux, plutot de bonne chose
le pire que je puisse faire c'est de me gratter le nez ou de me ronger les ongles... bof j'irais pas en enfer des gens bien pensant pour ça
donc ce que les gens pensent de moi et de mes actes je m'en fiches complètement
soit c'est des inconnus et leur fantasme et projection sur moi leur appartiennent et les regardent eux seulement
soit c'est des proches et leur point de vue est amicale et peut ouvrir sur une discussion en cas de besoin et/ou de questionnement
si mes proches pensent des horreurs sur moi (ce qui est le cas ) alors je romps la relation
car ils ne me respecte pas dans ce que je suis et leur avis projection imaginaire sur mon compte n'existe que dans leur cerveau,
je ne suis pas celle qu'ils imaginent voir, et je ne suis pas concernée par leur vision tant qu'ils n'ont pas envie de savoir qui je suis vraiment

Bref tout ça pour dire que ce que tu es, les effort s que tu fais, la force que tu as
c'est toi seulement qui peut juger si cela est justifier, si cela est correct ou si tu dois changer
l'avis des autres, qui n'habite pas en toi tu t'en fiche,
c'est leur idées à eux dans leur tête ce n'est pas toi
cela ne te définis pas, ils ne savent pas ce que tu vis vraiment
donc ne prends pas de position ou de décision en fonction du kandiraton
car le kandiraton est le point de vue subjectif des autres

[jevoisquelquun]

Ma psychanalyse m'a amené à me rendre compte qu'au final je préfère être seul. Vivre en couple je n'y arrive pas, car je me sens toujours obligé de répondre aux sollicitations ou à faire de mon mieux. Donc je m'épuise à être attentif, à combler tous les besoins de la maison, etc ... Mais je n'ai pas de temps pour souffler. Sauf depuis que je suis en mi temps thérapeutique ou j'ai des créneaux de quelques heures pour souffler et surtout ne pas porter mon masque de mari, de père ou je ne sais quoi d'autre. Ce sont de cours instants ou je peux être moi. Mais le reste du temps je suis incapable d'être moi car je ne réponds pas aux attentes des autres et quand on ne répond pas aux attentes des autres on est mis de coté. En l’occurrence il s'agirait donc de me séparer de ma femme mais ça implique me séparer de mon fils aussi et je ne suis pas sûr que je sois suffisamment sain d'esprit pour prendre une telle décision même si j'en ai envie. A d'autres moments je me dis que c'est stupides et que je n'ai qu'à courber l'échine comme je l'ai fait pendant tant d'années. Mais il reste toujours un point de tension autour de tout ce qui est intime où pour moi c'est non je ne suis pas dans les dispositions à laisser quelqu'un à pénétrer ma sphère intime. Donc ma femme me trouve de fait distant.

Je ne sais pas si en continuant cette psychanalyse j'avancerai véritablement plus.

Même si je laisse le qu'en-dira-t-on de côté je trouve que c'est une décision difficile surtout quand les enfants entre en jeu.

[lampion]

Je vais évoquer ma petite expérience :
- quelques mois en CMP, mais les séances de 15mn sur le divan n'étaient pas satisfaisantes
- 3 ans et demi en psychanalyse classique, il a dû se passer des choses, mais au final, j'avais surtout l'impression de passer mon temps à décortiquer mes rêves, et j'ai resisté à la colère, mais pas à la lassitude, et j'ai fini par arrêter
- depuis près de 5ans, psychanalyse toujours, pas mal de choses sont sorties, des choses se sont éclairées, mais je vais arrêter en septembre avec l'accord de ma psy.
Je reste avec mes angoisses, mon mal être et mon manque de confiance, et autant j'ai apprécié comprendre des choses, autant je n'ai pas l'impression que ça ait dénoué mes problèmes et je me sens frustré, j'hésite à tenter un autre type de thérapie.
je fais du tcc pour mes tocs, mais je sens que ça ne résoudra rien au fond