Hello Ituso,
Je commence à bien connaître la question pour avoir été hospitalisé pour un sevrage. Là, je suis en post-cure.
Il ne faut surtout pas faire n'importe quoi quand on cherche à arrêter à boire : l'alcool est un poison bien plus dangereux qu'on ne pourrait le penser.
Un sevrage mal fait, c'est risquer le delirium tremens, la crise épileptique, et même la mort.
Hier, un gars qui était dans le pavillon pour les patients en sevrage a fait un DT. Je n'y ai pas assisté, mais apparemment ce n'était pas joli à voir...
Enfin bref.
En matière de sevrage alcoolique, il y a deux solutions : ambulatoire ou avec hospitalisation.
Le sevrage alcoolique en ambulatoire me semble TRES difficile à mettre en place... Perso, je suis sevré, et j'ai quand même encore des envies de boire avec un supermarché à 2 pas plein de liquides kokwaquiens. Et puis la médication est difficile à suivre compte tenu de sa complexité.
La cure de sevrage en hospit complète est préférable. Elle est basée sur des doses assez elevées de benzo. Pour moi, c'était du Valium. Je suis monté jusqu'à 40mg en début de sevrage, jusqu'à ne plus avoir de Valium du tout (le but du jeu n'étant pas de remplacer l'addiction à l'alcool par une addiction aux BZD). Mais également et surtout, il y a tout un cocktail de vitamines à prendre, essentielles au sevrage ! Elles ne sont pas remboursées par la SS, et sont pourtant essentielles à la cure (il faut "nourir" le cerveau avec des vitamines B à gogo pour éviter les effets secondaires du sevrage.
Pour ma part, la cure a duré 4 semaines.
Là, je suis en post-cure dans un service de SSR (Service de Soins et de Réhabilitation). Durée : minimum 1 mois, cure complète 3 mois.
Les BZD y sont évidemment proscrits, même en si besoin (c'est tout juste s'ils donnent du Téralen ou du Nozinan en si besoin).
En fait, la post-cure a surtout pour objectif de réapprendre à vivre sans alcool. Et ce n'est pas une mince affaire !
Bref, tout cela pour dire qu'arrêter de boire seul ou en ambulatoire me semble illusoire, voire dangereux.
Au total, je vais passer 4 mois en hospit, mais si ça peut me remettre le cerveau à l'endroit, je suis prêt à faire le sacrifice
Salutations kokwaquiennes,
K.