Je viens me confier ici car je sais que j'y trouverai compréhension et entraide. Entre pairs on se comprend.
C'est tellement difficile de faire comprendre aux gens normaux ces peurs incontrôlables qui nous habitent.
C'est pas facile de s'ouvrir se dévoiler quand on est dépressive. Par peur du rejet, du jugement ou tout simplement de l'incompréhension qu'on peut rencontrer en face.
J'ai tellement envie de retomber amoureuse et tellement peur d'être malheureuse, car ça me rend très vulnérable quand j'aime... Déjà que je le suis vachement de base. Et puis quand je tombe en amour je m'emballe, je me laisse complètement déborder par mes émotions. J'arrive pas à rester zen, à garder les pieds sur terre, à être moi-même tout simplement.
Bref je perds les pédales, la boule, la tête
En gros, j'alterne de longues périodes de célibat et de très courtes périodes en couple. Mon record de longévité... deux ans et demi de relation. Et j'ai presque 47 ans. Autant dire que je suis pas une experte dans ce domaine.
À part un bel amour de jeunesse vers vingt ans qui a duré quatre mois et deux ou trois jolies histoires sans lendemain, toutes mes relations ont été toxiques, chaotiques. Et même quand ça commence bien, ça finit en eau de boudin inéluctablement.
Ma maladie aide pas c'est sûr. Elle fait même plutôt peur.
Du coup, aujourd'hui j'ai peur de rencontrer quelqu'un... Comment expliquer ce que j'ai ? Ce que ça implique... À savoir que oui je suis une fille pleine de vie, débordante d'énergie et d'amour, mais parfois ça va pas... Y'a des jours avec et d'autres sans.
Et cerise sur le gâteau, je travaille pas. Je suis en congé longue durée (arrêt maladie dans la fonction publique) depuis deux ans et pour trois ans encore. Et je pourrai plus jamais retravailler normalement, je suis trop fragile, trop amochée...
Je me vois pas expliquer ça à un mec normal. Bref j'ai pas de projet professionnel. Des projets de vie oui. Vivre plus sereinement, en respectant les limites, faire avec cette foutue maladie, composer avec mon extrême sensibilité que j'ai pas choisie.. Faire du bénévolat, donner de mon temps à des causes qui me tiennent à cœur, m'investir dans des actions qui ont du sens pour moi.
Du coup, je suis tiraillée entre la solitude choisie et subie et l'envie d'être bien avec quelqu'un qui m'accepterait telle que je suis...
Qui voudrait fréquenter une "folle" voilà ce que je me dis souvent. Et en même temps je sais être quelqu'un de très intéressant à fréquenter, j'ai beaucoup lu, voyagé, je suis super curieuse, enthousiaste, généreuse, solaire... Enfin quand je déprime pas
Merci d'avance d'avoir lu mon long pavé...
Tous les conseils et témoignages sont les bienvenus. Je me sentirais moins seule avec mes tourments en mode je dois me résigner à finir mes jours toute seule...