Poêmes que vous aimez
- Ostinato
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- Enregistré le : mardi 10 novembre 2015 19:00
Poêmes que vous aimez
Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, maintenant dit : je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !
L'horloge, Baudelaire.
Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, maintenant dit : je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !
L'horloge, Baudelaire.
Poêmes que vous aimez
Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?
Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s’ennuie,
Ô le chant de la pluie !
Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s’écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?…
Ce deuil est sans raison.
C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !
Paul Verlaine
Romances sans paroles (1874)
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?
Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s’ennuie,
Ô le chant de la pluie !
Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s’écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?…
Ce deuil est sans raison.
C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !
Paul Verlaine
Romances sans paroles (1874)
- poussière
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- Enregistré le : lundi 27 novembre 2017 5:10
Poêmes que vous aimez
Des Complications Dans La Tête
Dans Le Cœur Se Dépose Le Mal Être
Des Jugements Qui Fusillent, Se Sentir Mal Dans Sa Peau
En Éclairant Son Intérieur, Les Pas Deviennent Lumineux Et Beaux
Des Tas De Voyages
Des Séries De Paysages
Mais Long Est Le Chemin Qui Mène À Soi
On Trimballe Des Blocages
On Se Fabrique Sa Propre Cage
Mais Comment Changer La Manière Dont On Se Perçoit ?
Le Regard De L'autre N'est-il Qu'une Prison ?
La Sérénité S'éloigne Quand Tout Est Comparaison
Derrière Le Manque De Confiance, Qu'est Ce Qui Se Cache ?
Hostile Et Cruelle, La Société Ne Facilite Pas La Tâche
Alors On Se Consume
Pas Facile De S'affirmer
Pas Facile De S'assumer
Dressés À Correspondre À Des Standards, Qui Sommes-nous ?
Des Images Ou Des Personnes, Qui Sommes-nous ?
L'impression De S'empêcher De Vivre, Faudra Tenter L'art Du Lâcher Prise
Il Y a Tout De Même Une Bonne Nouvelle,
Tout Est Possible, Petit À Petit Les Choses Se Construisent
#Mystik #GhislainLoussingui
Dans Le Cœur Se Dépose Le Mal Être
Des Jugements Qui Fusillent, Se Sentir Mal Dans Sa Peau
En Éclairant Son Intérieur, Les Pas Deviennent Lumineux Et Beaux
Des Tas De Voyages
Des Séries De Paysages
Mais Long Est Le Chemin Qui Mène À Soi
On Trimballe Des Blocages
On Se Fabrique Sa Propre Cage
Mais Comment Changer La Manière Dont On Se Perçoit ?
Le Regard De L'autre N'est-il Qu'une Prison ?
La Sérénité S'éloigne Quand Tout Est Comparaison
Derrière Le Manque De Confiance, Qu'est Ce Qui Se Cache ?
Hostile Et Cruelle, La Société Ne Facilite Pas La Tâche
Alors On Se Consume
Pas Facile De S'affirmer
Pas Facile De S'assumer
Dressés À Correspondre À Des Standards, Qui Sommes-nous ?
Des Images Ou Des Personnes, Qui Sommes-nous ?
L'impression De S'empêcher De Vivre, Faudra Tenter L'art Du Lâcher Prise
Il Y a Tout De Même Une Bonne Nouvelle,
Tout Est Possible, Petit À Petit Les Choses Se Construisent
#Mystik #GhislainLoussingui
Poêmes que vous aimez
Petit poème que j'ai découvert il y a peu de Louise Labé :
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J’ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m’est et trop molle et trop dure.
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint lourd tourment j’endure ;
Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J’ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m’est et trop molle et trop dure.
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint lourd tourment j’endure ;
Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur
-
- Messages : 471
- Enregistré le : vendredi 08 octobre 2021 17:56
Poêmes que vous aimez
Petit extrait de l'epilogue du livre poétique "SAVITRI" de SRI AUROBINDO
(philosophe, révolutionnaire puis yogi)
"LA pression du ciel dans ses membres
Un contact qui résumait la felicite
Entière des choses
Et toute sa vie était consciente de sa vie
Et tout son être était conscient de son etre
Et tout l'ETRE se réjouissait d'envelopper le sien
L'isolement immense de sa transe était terminé
Elle était humaine,une fois de plus,la SAVITRI terrestre
Et pourtant sentait en elle même un changement sans bornes
Un pouvoir trop grand pour la terre habitait son ame
Une félicite trop vaste pour le ciel
Habitait son coeur
Une lumière trop intense pour la pensee,un amour trop infini
Toutes les emotions de la terre illuminaient les cieux de son mental
Et se répandaient à travers les mers profondes et heureuses de son ame.
Tout ce qui est sacré dans le monde
S'approcha de la passivité divine de son humeur
Une merveilleuse voix du silence insufflait ses pensees
Elle avait fait sienne toutes choses dans le temps et l'espace
Tout cela s'animait en elle,vivait et existait par elle
A elle se cramponnait,en quête de delice,le vaste monde entier créé
Pour l'embrassement extatique de son amour,maintenant dans son moi infini
Libre de limites.
(poeme mystique)
(philosophe, révolutionnaire puis yogi)
"LA pression du ciel dans ses membres
Un contact qui résumait la felicite
Entière des choses
Et toute sa vie était consciente de sa vie
Et tout son être était conscient de son etre
Et tout l'ETRE se réjouissait d'envelopper le sien
L'isolement immense de sa transe était terminé
Elle était humaine,une fois de plus,la SAVITRI terrestre
Et pourtant sentait en elle même un changement sans bornes
Un pouvoir trop grand pour la terre habitait son ame
Une félicite trop vaste pour le ciel
Habitait son coeur
Une lumière trop intense pour la pensee,un amour trop infini
Toutes les emotions de la terre illuminaient les cieux de son mental
Et se répandaient à travers les mers profondes et heureuses de son ame.
Tout ce qui est sacré dans le monde
S'approcha de la passivité divine de son humeur
Une merveilleuse voix du silence insufflait ses pensees
Elle avait fait sienne toutes choses dans le temps et l'espace
Tout cela s'animait en elle,vivait et existait par elle
A elle se cramponnait,en quête de delice,le vaste monde entier créé
Pour l'embrassement extatique de son amour,maintenant dans son moi infini
Libre de limites.

(poeme mystique)
- Bilirubine
- Messages : 375
- Enregistré le : vendredi 09 février 2018 21:37
Poêmes que vous aimez
J’ai tant rêvé de toi – Robert Desnos – Extrait de « Corps et biens » (1930)
J’ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.
Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant
Et de baiser sur cette bouche la naissance
De la voix qui m’est chère?
J’ai tant rêvé de toi que mes bras habitués
En étreignant ton ombre
A se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas
Au contour de ton corps, peut-être.
Et que, devant l’apparence réelle de ce qui me hante
Et me gouverne depuis des jours et des années,
Je deviendrais une ombre sans doute.
Ô balances sentimentales.
J’ai tant rêvé de toi qu’il n’est plus temps
Sans doute que je m’éveille.
Je dors debout, le corps exposé
A toutes les apparences de la vie
Et de l’amour et toi, la seule
qui compte aujourd’hui pour moi,
Je pourrais moins toucher ton front
Et tes lèvres que les premières lèvres
et le premier front venu.
J’ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé,
Couché avec ton fantôme
Qu’il ne me reste plus peut-être,
Et pourtant, qu’a être fantôme
Parmi les fantômes et plus ombre
Cent fois que l’ombre qui se promène
Et se promènera allègrement
Sur le cadran solaire de ta vie.
Desnos est l'un de mes poètes préférés avec Jacques Prévert, Henri Michaux, Raymond Queneau, Benjamin Péret, René Char, Boris Vian et Claude Nougaro of course !

Les surréalistes français et belges en général....
- Mer du Nord
- Messages : 37
- Enregistré le : samedi 10 août 2024 19:25
Poêmes que vous aimez
Poème d'Henri Michaux que j'affectionne tant:
Emportez-moi dans une caravelle,
Dans une vieille et douce caravelle,
Dans l'étrave, ou si l'on veut, dans l'écume,
Et perdez-moi, au loin, au loin.
Dans l'attelage d'un autre âge.
Dans le velours trompeur de la neige.
Dans l'haleine de quelques chiens réunis.
Dans la troupe exténuée des feuilles mortes.
Emportez-moi sans me briser, dans les baisers,
Dans les poitrines qui se soulèvent et respirent,
Sur les tapis des paumes et leur sourire,
Dans les corridors des os longs et des articulations.
Emportez-moi, ou plutôt enfouissez-moi.
Emportez-moi dans une caravelle,
Dans une vieille et douce caravelle,
Dans l'étrave, ou si l'on veut, dans l'écume,
Et perdez-moi, au loin, au loin.
Dans l'attelage d'un autre âge.
Dans le velours trompeur de la neige.
Dans l'haleine de quelques chiens réunis.
Dans la troupe exténuée des feuilles mortes.
Emportez-moi sans me briser, dans les baisers,
Dans les poitrines qui se soulèvent et respirent,
Sur les tapis des paumes et leur sourire,
Dans les corridors des os longs et des articulations.
Emportez-moi, ou plutôt enfouissez-moi.
- Drunken butterfly
- Messages : 195
- Enregistré le : samedi 24 août 2024 18:26
Poêmes que vous aimez
L'amour l'amour
Dans un ciné porno, des retraités poussifs
Contemplaient, sans y croire,
Les ébats mal filmés de deux couples lascifs ;
Il n'y avait pas d'histoire.
Et voilà, me disais-je, le visage de l'amour,
L'authentique visage.
Certains sont séduisants ; ils séduisent toujours,
Et les autres surnagent.
Il n'y a pas de destin ni de fidélité,
Mais des corps qui s'attirent.
Sans nul attachement et surtout sans pitié,
On joue et on déchire.
Certains sont séduisants et partant très aimés ;
Ils connaîtront l'orgasme.
Mais tant d'autres sont las et n'ont rien à cacher,
Même plus de fantasmes ;
Juste une solitude aggravée par la joie
Impudique des femmes ;
Juste une certitude : "Cela n'est pas pour moi",
Un obscur petit drame.
Ils mourront c'est certain un peu désabusés,
Sans illusions lyriques ;
Ils pratiqueront à fond l'art de se mépriser ;
Ce sera mécanique.
Je m'adresse à tous ceux qu'on n'a jamais aimés,
Qui n'ont jamais su plaire ;
Je m'adresse aux absents du sexe libéré,
Du plaisir ordinaire.
Ne craignez rien, amis, votre perte est minime :
Nul part l'amour n'existe.
C'est juste un jeu cruel dont vous êtes les victimes ;
Un jeu de spécialistes.
Michel Houellebecq
Dans un ciné porno, des retraités poussifs
Contemplaient, sans y croire,
Les ébats mal filmés de deux couples lascifs ;
Il n'y avait pas d'histoire.
Et voilà, me disais-je, le visage de l'amour,
L'authentique visage.
Certains sont séduisants ; ils séduisent toujours,
Et les autres surnagent.
Il n'y a pas de destin ni de fidélité,
Mais des corps qui s'attirent.
Sans nul attachement et surtout sans pitié,
On joue et on déchire.
Certains sont séduisants et partant très aimés ;
Ils connaîtront l'orgasme.
Mais tant d'autres sont las et n'ont rien à cacher,
Même plus de fantasmes ;
Juste une solitude aggravée par la joie
Impudique des femmes ;
Juste une certitude : "Cela n'est pas pour moi",
Un obscur petit drame.
Ils mourront c'est certain un peu désabusés,
Sans illusions lyriques ;
Ils pratiqueront à fond l'art de se mépriser ;
Ce sera mécanique.
Je m'adresse à tous ceux qu'on n'a jamais aimés,
Qui n'ont jamais su plaire ;
Je m'adresse aux absents du sexe libéré,
Du plaisir ordinaire.
Ne craignez rien, amis, votre perte est minime :
Nul part l'amour n'existe.
C'est juste un jeu cruel dont vous êtes les victimes ;
Un jeu de spécialistes.
Michel Houellebecq
Modifié en dernier par Drunken butterfly le mardi 03 septembre 2024 15:08, modifié 1 fois.
- Drunken butterfly
- Messages : 195
- Enregistré le : samedi 24 août 2024 18:26
Poêmes que vous aimez
Poème de Pétersbourg
II
Mon cœur bat d'un rythme égal,
Que me font de longues années !
Nos ombres sont pour toujours
Rue des Galères, sous l'arc.
Sous mes paupières mi-closes
Je le vois, tu es avec moi,
Et ta main tient à jamais
Mon éventail encore fermé.
Parce que nous avons vécu
Ensemble un instant de miracle,
Lorsque sur le jardin d'été
La lune a ressuscité, rose,
Je n'ai plus besoin d'attentes
Près de cette fenêtre lassante
Ni de rendez-vous ennuyeux.
Ah l'amour est accompli !
Tu es libre, je suis libre,
Demain est meilleur qu'hier -
Sur l'eau sombre de la Néva,
Devant le sourire glacé
De l'empereur Pierre le Grand.
-1913
Anna Akhmatova
II
Mon cœur bat d'un rythme égal,
Que me font de longues années !
Nos ombres sont pour toujours
Rue des Galères, sous l'arc.
Sous mes paupières mi-closes
Je le vois, tu es avec moi,
Et ta main tient à jamais
Mon éventail encore fermé.
Parce que nous avons vécu
Ensemble un instant de miracle,
Lorsque sur le jardin d'été
La lune a ressuscité, rose,
Je n'ai plus besoin d'attentes
Près de cette fenêtre lassante
Ni de rendez-vous ennuyeux.
Ah l'amour est accompli !
Tu es libre, je suis libre,
Demain est meilleur qu'hier -
Sur l'eau sombre de la Néva,
Devant le sourire glacé
De l'empereur Pierre le Grand.
-1913
Anna Akhmatova
- Myrtille21
- Messages : 41
- Enregistré le : dimanche 29 septembre 2024 3:58
Poêmes que vous aimez
Recueillement
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.
Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main ; viens par ici,
Loin d’eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;
Le Soleil moribond s’endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l’Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.
Charles Baudelaire
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.
Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main ; viens par ici,
Loin d’eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;
Le Soleil moribond s’endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l’Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.
Charles Baudelaire
- Drunken butterfly
- Messages : 195
- Enregistré le : samedi 24 août 2024 18:26
Poêmes que vous aimez
comme ça
une des plus belles blondes du grand écrans
des seins incroyables des hanches des jambes une taille
la total,
dans cet accident de voiture
sa tête s'est détachée de son
corps -
comme ça -
il y avait sa tête qui roulait sur le côté de
la route,
avec du rouge à lèvres, les sourcils épilés, la poudre à bronzer,
un bandana dans les cheveux, elle a roulé sur le côté
comme un ballon de plage
et le corps resté assis dans la voiture
avec ces seins ces hanches ces jambes cette taille,
la total,
et puis à la chambre mortuaire ils ont rassemblé les morceaux,
recousu la tête
sur le corps,
seigneur, a dit le type avec le fil,
quel gâchis.
puis il est sorti, s'est payé un hamburger, des frites
et deux tasses de café,
noir.
Charles Bukowski
une des plus belles blondes du grand écrans
des seins incroyables des hanches des jambes une taille
la total,
dans cet accident de voiture
sa tête s'est détachée de son
corps -
comme ça -
il y avait sa tête qui roulait sur le côté de
la route,
avec du rouge à lèvres, les sourcils épilés, la poudre à bronzer,
un bandana dans les cheveux, elle a roulé sur le côté
comme un ballon de plage
et le corps resté assis dans la voiture
avec ces seins ces hanches ces jambes cette taille,
la total,
et puis à la chambre mortuaire ils ont rassemblé les morceaux,
recousu la tête
sur le corps,
seigneur, a dit le type avec le fil,
quel gâchis.
puis il est sorti, s'est payé un hamburger, des frites
et deux tasses de café,
noir.
Charles Bukowski
Modifié en dernier par Drunken butterfly le jeudi 03 octobre 2024 13:50, modifié 1 fois.
la chanson de Gaspard Hauser
Je suis venu comme orphelin,
Riche de mes seuls yeux tranquilles,
Vers les hommes des grandes villes.
Ils ne m’ont pas trouvé malin...
À vingt ans, un souffle nouveau,
Sous le nom d’amoureuse flamme,
M’a fait trouver belles les femmes.
Elles ne m’ont pas trouvé beau...
Bien que sans patrie et sans roi,
Et très brave, ne l’étant guère
J’ai voulu mourir à la guerre.
La mort n’a plus voulu de moi...
Suis-je né trop tôt ou trop tard?
Qu’est-ce que je fais dans ce monde?
Oh! Vous tous ma peine est profonde.
Priez pour le pauvre Gaspard...
Paul Verlaine
Riche de mes seuls yeux tranquilles,
Vers les hommes des grandes villes.
Ils ne m’ont pas trouvé malin...
À vingt ans, un souffle nouveau,
Sous le nom d’amoureuse flamme,
M’a fait trouver belles les femmes.
Elles ne m’ont pas trouvé beau...
Bien que sans patrie et sans roi,
Et très brave, ne l’étant guère
J’ai voulu mourir à la guerre.
La mort n’a plus voulu de moi...
Suis-je né trop tôt ou trop tard?
Qu’est-ce que je fais dans ce monde?
Oh! Vous tous ma peine est profonde.
Priez pour le pauvre Gaspard...
Paul Verlaine
- Ostinato
- Messages : 7012
- Enregistré le : mardi 10 novembre 2015 19:00
Poêmes que vous aimez
Neuf balles dans mon chargeur
Pour venger tous nos frères
Ça fait mal de tuer
C’est la première fois.
Sept balles dans mon chargeur
C’était si simple
L’homme qui tirait l’autre nuit
C’était moi.
Madeleine Riffaud, Poème « Neuf balles ».
https://www.humanite.fr/wp-content/uplo ... .jpg?w=853
Pour venger tous nos frères
Ça fait mal de tuer
C’est la première fois.
Sept balles dans mon chargeur
C’était si simple
L’homme qui tirait l’autre nuit
C’était moi.
Madeleine Riffaud, Poème « Neuf balles ».
https://www.humanite.fr/wp-content/uplo ... .jpg?w=853
- Drunken butterfly
- Messages : 195
- Enregistré le : samedi 24 août 2024 18:26
Poêmes que vous aimez
Wouaah il est sublime ce poème. je connaissais pas la Madeleine Riffaud, j'y jetterai un œil pour sûr !
- Ostinato
- Messages : 7012
- Enregistré le : mardi 10 novembre 2015 19:00
Poêmes que vous aimez
Bonjour @Drunken butterfly
Elle est décédée avant-hier à l'âge de 100 ans.
" L’homme qui tirait l’autre nuit " c'était Rainer le pseudonyme qu'elle s'était choisi lorsqu'elle est entrée dans la Résistance en 1942 à 18 ans, amoureuse des mots et du poète Rainer Maria Rilke.
Poète, journaliste elle fut également l'une des premières correspondantes de guerre françaises et l'une des premières militantes anticolonialistes.
Une bd en 3 tomes co-scénarisée par elle est parue sur sa vie de résistante :
https://www.dupuis.com/seriebd/madelein ... ante/16300
( pas encore lue ).
Morte à 100 ans et elle fumait des cigares !
https://images.bfmtv.com/6mNHh5vnt2Gj94 ... 085251.jpg
Elle est décédée avant-hier à l'âge de 100 ans.
" L’homme qui tirait l’autre nuit " c'était Rainer le pseudonyme qu'elle s'était choisi lorsqu'elle est entrée dans la Résistance en 1942 à 18 ans, amoureuse des mots et du poète Rainer Maria Rilke.
Poète, journaliste elle fut également l'une des premières correspondantes de guerre françaises et l'une des premières militantes anticolonialistes.
Une bd en 3 tomes co-scénarisée par elle est parue sur sa vie de résistante :
https://www.dupuis.com/seriebd/madelein ... ante/16300
( pas encore lue ).
Morte à 100 ans et elle fumait des cigares !
https://images.bfmtv.com/6mNHh5vnt2Gj94 ... 085251.jpg
Poêmes que vous aimez
Je PEUX écrire les vers les plus tristes ce soir.
Écrive par exemple : « La nuit est étoilée,
et les étoiles frissonnent, bleues, au loin."
Le vent nocturne tourne dans le ciel et chante.
Je peux écrire les vers les plus tristes ce soir.
Je l'aimais, et parfois elle m'aimait aussi.
Les nuits comme celle-ci, je l'avais dans mes bras.
Je l'ai embrassée tant de fois sous le ciel infini.
Elle m'aimait, parfois je l'aimais aussi.
Comment aurait-on pu ne pas aimer ses grands yeux fixes.
Je peux écrire les vers les plus tristes ce soir.
Dire que je ne l'ai pas. J'ai l'impression de l'avoir perdue.
Entendre la nuit immense, plus immense sans elle.
Et le verset tombe sur l’âme comme la rosée tombe sur l’herbe.
Qu'importe que mon amour ne puisse pas le garder ?
La nuit est étoilée et elle n'est pas avec moi.
C'est tout. Au loin, quelqu'un chante. Au loin.
Mon âme ne se contente pas de l'avoir perdue.
Comme pour la rapprocher, mon regard la cherche.
Mon cœur la cherche et elle n'est pas avec moi.
La même nuit qui les fait blanchir des arbres.
Nous, ceux d’alors, ne sommes plus les mêmes.
Je ne l'aime plus, c'est vrai, mais combien je l'aimais.
Ma voix cherchait le vent pour toucher son oreille.
D'un autre. Ce sera celui de quelqu'un d'autre. Comme avant mes baisers.
Sa voix, son corps clair. Ses yeux infinis.
Je ne l'aime plus, c'est vrai, mais peut-être que oui.
L'amour est si court et l'oubli est si long.
Parce que les nuits comme celle-ci, je l'avais entre mes bras,
Mon âme ne se contente pas de l'avoir perdue.
Bien que ce soit la dernière douleur qu'elle me cause,
et ce sont les derniers vers que je vous écris.
Pablo Neruda
Écrive par exemple : « La nuit est étoilée,
et les étoiles frissonnent, bleues, au loin."
Le vent nocturne tourne dans le ciel et chante.
Je peux écrire les vers les plus tristes ce soir.
Je l'aimais, et parfois elle m'aimait aussi.
Les nuits comme celle-ci, je l'avais dans mes bras.
Je l'ai embrassée tant de fois sous le ciel infini.
Elle m'aimait, parfois je l'aimais aussi.
Comment aurait-on pu ne pas aimer ses grands yeux fixes.
Je peux écrire les vers les plus tristes ce soir.
Dire que je ne l'ai pas. J'ai l'impression de l'avoir perdue.
Entendre la nuit immense, plus immense sans elle.
Et le verset tombe sur l’âme comme la rosée tombe sur l’herbe.
Qu'importe que mon amour ne puisse pas le garder ?
La nuit est étoilée et elle n'est pas avec moi.
C'est tout. Au loin, quelqu'un chante. Au loin.
Mon âme ne se contente pas de l'avoir perdue.
Comme pour la rapprocher, mon regard la cherche.
Mon cœur la cherche et elle n'est pas avec moi.
La même nuit qui les fait blanchir des arbres.
Nous, ceux d’alors, ne sommes plus les mêmes.
Je ne l'aime plus, c'est vrai, mais combien je l'aimais.
Ma voix cherchait le vent pour toucher son oreille.
D'un autre. Ce sera celui de quelqu'un d'autre. Comme avant mes baisers.
Sa voix, son corps clair. Ses yeux infinis.
Je ne l'aime plus, c'est vrai, mais peut-être que oui.
L'amour est si court et l'oubli est si long.
Parce que les nuits comme celle-ci, je l'avais entre mes bras,
Mon âme ne se contente pas de l'avoir perdue.
Bien que ce soit la dernière douleur qu'elle me cause,
et ce sont les derniers vers que je vous écris.
Pablo Neruda
- clémentine
- Messages : 3095
- Enregistré le : dimanche 08 avril 2012 17:41
Poêmes que vous aimez

Voici le poème de Victor Hugo que j'apprenais étant petite et que je me récitais le matin, avant de partir au travail, pour me donner du courage
(pour nourrir ma fille)
"L’homme est en mer. Depuis l’enfance matelot,
Il livre au hasard sombre une rude bataille.
Pluie ou bourrasque, il faut qu’il sorte, il faut qu’il aille,
Car les petits enfants ont faim. Il part le soir
Quand l’eau profonde monte aux marches du musoir.
Il gouverne à lui seul sa barque à quatre voiles.
La femme est au logis, cousant les vieilles toiles,
Remmaillant les filets, préparant l’hameçon,
Surveillant l’âtre où bout la soupe de poisson"
Bonne journée
Poêmes que vous aimez
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Alfred de VIGNY
1797 - 1863
La mort du loup
I
Les nuages couraient sur la lune enflammée
Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée,
Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon.
Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon,
Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes,
Nous avons aperçu les grands ongles marqués
Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
Nous avons écouté, retenant notre haleine
Et le pas suspendu. -- Ni le bois, ni la plaine
Ne poussait un soupir dans les airs ; Seulement
La girouette en deuil criait au firmament ;
Car le vent élevé bien au dessus des terres,
N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires,
Et les chênes d'en-bas, contre les rocs penchés,
Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
Rien ne bruissait donc, lorsque baissant la tête,
Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête
A regardé le sable en s'y couchant ; Bientôt,
Lui que jamais ici on ne vit en défaut,
A déclaré tout bas que ces marques récentes
Annonçaient la démarche et les griffes puissantes
De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
Nous allions pas à pas en écartant les branches.
Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient,
J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient,
Et je vois au delà quatre formes légères
Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères,
Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux,
Quand le maître revient, les lévriers joyeux.
Leur forme était semblable et semblable la danse ;
Mais les enfants du loup se jouaient en silence,
Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi,
Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi.
Le père était debout, et plus loin, contre un arbre,
Sa louve reposait comme celle de marbre
Qu'adoraient les romains, et dont les flancs velus
Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus.
Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées
Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris,
Sa retraite coupée et tous ses chemins pris ;
Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
Du chien le plus hardi la gorge pantelante
Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair
Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang ;
Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
Et, sans daigner savoir comment il a péri,
Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.
II
J'ai reposé mon front sur mon fusil sans poudre,
Me prenant à penser, et n'ai pu me résoudre
A poursuivre sa Louve et ses fils qui, tous trois,
Avaient voulu l'attendre, et, comme je le crois,
Sans ses deux louveteaux la belle et sombre veuve
Ne l'eût pas laissé seul subir la grande épreuve ;
Mais son devoir était de les sauver, afin
De pouvoir leur apprendre à bien souffrir la faim,
A ne jamais entrer dans le pacte des villes
Que l'homme a fait avec les animaux serviles
Qui chassent devant lui, pour avoir le coucher,
Les premiers possesseurs du bois et du rocher.
Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes,
Que j'ai honte de nous, débiles que nous sommes !
Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
C'est vous qui le savez, sublimes animaux !
A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse
Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse.
- Ah ! je t'ai bien compris, sauvage voyageur,
Et ton dernier regard m'est allé jusqu'au coeur !
Il disait : " Si tu peux, fais que ton âme arrive,
A force de rester studieuse et pensive,
Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté.
Gémir, pleurer, prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler,
Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler.
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Les Grands classiques Tous les auteurs Alfred de VIGNY La mort du loup
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Alfred de VIGNY
1797 - 1863
La mort du loup
I
Les nuages couraient sur la lune enflammée
Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée,
Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon.
Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon,
Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes,
Nous avons aperçu les grands ongles marqués
Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
Nous avons écouté, retenant notre haleine
Et le pas suspendu. -- Ni le bois, ni la plaine
Ne poussait un soupir dans les airs ; Seulement
La girouette en deuil criait au firmament ;
Car le vent élevé bien au dessus des terres,
N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires,
Et les chênes d'en-bas, contre les rocs penchés,
Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
Rien ne bruissait donc, lorsque baissant la tête,
Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête
A regardé le sable en s'y couchant ; Bientôt,
Lui que jamais ici on ne vit en défaut,
A déclaré tout bas que ces marques récentes
Annonçaient la démarche et les griffes puissantes
De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
Nous allions pas à pas en écartant les branches.
Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient,
J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient,
Et je vois au delà quatre formes légères
Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères,
Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux,
Quand le maître revient, les lévriers joyeux.
Leur forme était semblable et semblable la danse ;
Mais les enfants du loup se jouaient en silence,
Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi,
Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi.
Le père était debout, et plus loin, contre un arbre,
Sa louve reposait comme celle de marbre
Qu'adoraient les romains, et dont les flancs velus
Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus.
Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées
Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris,
Sa retraite coupée et tous ses chemins pris ;
Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
Du chien le plus hardi la gorge pantelante
Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair
Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang ;
Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
Et, sans daigner savoir comment il a péri,
Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.
II
J'ai reposé mon front sur mon fusil sans poudre,
Me prenant à penser, et n'ai pu me résoudre
A poursuivre sa Louve et ses fils qui, tous trois,
Avaient voulu l'attendre, et, comme je le crois,
Sans ses deux louveteaux la belle et sombre veuve
Ne l'eût pas laissé seul subir la grande épreuve ;
Mais son devoir était de les sauver, afin
De pouvoir leur apprendre à bien souffrir la faim,
A ne jamais entrer dans le pacte des villes
Que l'homme a fait avec les animaux serviles
Qui chassent devant lui, pour avoir le coucher,
Les premiers possesseurs du bois et du rocher.
Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes,
Que j'ai honte de nous, débiles que nous sommes !
Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
C'est vous qui le savez, sublimes animaux !
A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse
Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse.
- Ah ! je t'ai bien compris, sauvage voyageur,
Et ton dernier regard m'est allé jusqu'au coeur !
Il disait : " Si tu peux, fais que ton âme arrive,
A force de rester studieuse et pensive,
Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté.
Gémir, pleurer, prier est également lâche.
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Poêmes que vous aimez
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d'hiver
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est avenu
Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné le roi de gloire
Et pauvres rentes
Et droit au c.. quand bise vente
Le vent me vient, le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
L'espérance de lendemain
Ce sont mes fêtes
poème de Rutebeuf
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d'hiver
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est avenu
Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné le roi de gloire
Et pauvres rentes
Et droit au c.. quand bise vente
Le vent me vient, le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
L'espérance de lendemain
Ce sont mes fêtes
poème de Rutebeuf
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