J'ai décidé de vous faire confiance. J'espère vraiment que je vais y arriver. J'aimerai faire un point sur mon suivi psychologique parce que j'ai envie d'aller mieux et que vous êtes là pour m'aider.
Je n'ai pas exprimé ce que je ressentais et pensais vraiment, a plusieurs reprises. Et la dernière fois, vous m'avez carrément interloquée quand vous m'avez dit que je ne me connaissais peut être pas assez.
Je ne fais pas confiance aux gens, j'ai l'impression d'être mal jugée lorsque je me montre telle que je suis, parce que j'ai des retours malveillants. Cela me rabaisse et brise ma confiance en moi. Je me sens alors comme une petite fille vulnérable et j'ai honte de moi.
Je n'ai pas l'impression de me sous-estimée et de manquer de confiance en moi pourtant.
L'amitié je n'y arrive pas. Je me méfie trop, je me livre pas complètement car a chaque fois que je fais confiance je suis déçue. L'amitié c'est pas facile parce que pour moi c'est synonyme de confiance, de confidence, de soutien. Lorsque l'autre va bien je ne veux pas l'embêter et le gâcher et lorsque l'autre ne va pas bien, soit il ne vient pas et on reste sans se voir soit il n'hésite pas à m'en parler et je n'ai plus la force de porter le sac des autres,.le mien est trop lourd. Pourtant j'ai besoin de soutien. Lorsque l'on va m'en donner je vais souvent me demander si c'est honnête, j'ai peur de m'investir et d'être déçue encore.
Je ne supporte pas qu'on me prenne pour une idiote, et c'est parfois en off ce que je pense de moi depuis l'enfance. J'ai été blessée par ma mère malheureuse, dure, secrète, que je pleure, par mon père qui semble vouloir se rattraper et qui vieillit vite, par ma soeur Marina, mes tantes, mes professeurs, mes copines, mes amies, mes chéris mes maris, les hommes en général, mes beaux parents, mes collègues de travail, ma hiérarchie, des employeurs, la police, les pouvoirs politiques.. par tout type de personne.
J'ai traversé pas mal de galère, une adolescence difficile et rebelle, Deux divorces, un pacs dissout, les relations toxiques, des violences conjugales, ma fille Clara qui a souffert de l'absence de son père, ma fille Alicia qui a souffert en présence de son père! ( Elles n'ont pas le même père ), le mal être de mes filles ( sexisme, violence morale physique et verbale, relations toxiques, anorexie, harcèlement, anxiété, dépression, incertitudes face a l'avenir dans notre société, les gens ! La vie... ) le COVID, le confinement, les guerres, '' la fin de l'abondance '' , le cancer et le deces de ma mère en juin dernier( la vie aussi) ... A cela en découle et s'ajoute une situation financière pas facile. j'ai acquis je pense une grande résilience car je rebondis toujours, je fonce en général de l'avant, je ne suis pas du genre a baisser les bras et je me bats pour avancer , la peur aux tripes mais j'avance car mes filles sont mon moteur. D'ailleurs j'ai eu beaucoup de tristesse quand Clara est partie pour faire ses études.
J'ai fait des formations sur la gestion du stress, des invilites, des émotions., J'ai participé à un groupe d'entraide pour les personnes victimes de violences. J'ai fait un coaching et un bilan de compétences avec une option ''deviens qui tu es ! '',j'ai été suivie par une diététicienne qui avait une méthode holistique, j'ai vu des psychologues. Niveau introspection je pense que j'ai appris beaucoup sur ''qui je suis''. Alors me dire que je ne me connais pas, je suis pas d'accord !!
Et là je n'arrivais plus. C'était devenu trop dur je n'arrivais pas à dormir la nuit pourtant et je me sentais épuisée. Moteur fatigué, j'ai cru tomber en panne. Mes ressentiments envers les adversités ont été plus forts que moi. Je me suis sentie me battre contre des idées noires tellement j'en avais assez. Si je me lève aujourd'hui c'est parce que ma fille a besoin de me voir active, présente pour elle et ..heureuse. Elles ont encore besoin de moi mes pépettes. Ça se transforme en roman ce message, finalement je ne suis pas sûre de vous le lire, ça sera trop long.
Je culpabilise beaucoup. Je porte la tristesse des maris que j'ai quitté. Les deux ne vont pas bien et ont tentes de se suicider dernièrement. Pourtant ils ont eu le temps de se remettre, d'autre filles, même d'autres enfants... Je ne suis quand même pas responsable de tout ! Si ? Culpabilité aussi pour mes filles qui ont souffert de ces divorces. Est ce que je fais toujours les mauvais choix ? Pourtant j'essaie de suivre mon coeur, et d'étre la meilleure maman possible.. Un sentiment d'impuissance inacceptable puis à nouveau la culpabilité.
J'ai besoin qu'on m'aide,.j'ai l'impression que le serpent se mort la queue. Vous m'aviez dit que je retournai vers ce qui me blesse et que je m'auto-sabotai. Comment ça ? Alors tout est de ma faute et je dois assumer sans sourciller ? Qu'est ce qui ne tourne pas rond chez moi ? Je cherche de l'amour , un amant et une épaule, quelqu'un avec qui je peux être Moi, libre de penser,.dire et faire ce que je veux et être fière de moi. Je veux voir mes filles heureuses et ne manquer de rien. Je veux la liberté, l'égalité et la fraternité ; la justice et la solidarité. Des choses qui n'existent pas dans la vie ou en lesquelles je n'ai plus beaucoup d'espoir.
J'ai encore l'impression que ma vie est un champ de ruine.
Je sais qu'on va traverser une période encore plus compliquée et qu'il faut que je sois assez armée psychologiquement pour affronter ce qui va arriver.
Mon chéri et mes filles auront toujours besoin de moi. Et moi j'ai besoin d'eux. Je sais qu'ils sont là, je veux aller mieux.
Je crois que si j'aime trier, lister, ranger ordonner ma maison, c'est parce que dans ma tête c'est le désordre complet et il faut tout ranger. J'essaie de le faire en retraçant mon parcours de vie, c'est ce que vous m'aviez conseillé de faire et je le fais doucement. C'est dur parce que ça fait ressurgir des blessures mais j'ai besoin de ça pour tourner la page et enfin pouvoir écrire ''aujourd'hui est le premier jour du reste de ma vie''. Le sac vidé et l'esprit plus léger, l'enthousiasme au coeur et les projets en tête, je gambaderai sur mon chemin pour y humees des jolies fleurs
Bref, je vais essayer de faire confiance à ma psy pour commencer. Qu'elle me voit comme je suis , qu'elle sache ce que je pense. Je vais lui demander si c'est voulu de me dire a chaque fin de séance que la prochaine fois on parlera de tel sujet pour finalement parler de tout autre chose

