Quand on réussit, on attire les amis mais quand on est au plus bas, on reste seul.

[Soumaya Sabbehi]

Chaque matin, je me réveille avec une sensation d’étouffement, comme si je ne pouvais plus respirer. Je me force à ne pas pleurer, mais ces dernières années ont été extrêmement difficiles pour moi. Quand j’ouvre LinkedIn, je vois des gens qui partagent leur gratitude d’aller au travail, des étudiants qui réussissent brillamment leurs études avec mention. Sur Facebook, je vois des familles heureuses, des amis soudés, des parents fiers de leurs enfants, des personnes qui semblent atteindre leurs objectifs et récolter le fruit de leur travail acharné.

Et puis, il y a moi. J’ai fait des milliers de tentatives, passé des nuits blanches, prié, lu le Coran, et multiplié mes efforts pour atteindre mes objectifs, mais sans résultat. Absolument rien. Wallahi, je cours après le vide. Je me sens comme une âme sans abri, perdue dans un monde qui ne semble pas me faire de place.

Après le décès de mon père, notre maison est devenue un endroit difficile à vivre. Ma sœur, que j’aime malgré tout, revient fréquemment avec son mari et son enfant, transformant l’atmosphère en quelque chose de pesant. Je sais que c’est haram de ressentir cela et que la religion nous enseigne la patience et la gratitude, mais je me sens à bout. Je suis reconnaissante pour ma santé, pour ma mère, pour les repas que nous partageons, mais mon cœur est brisé. Je suis épuisée.

Je ne peux pas rester chez moi calmement, car je ressens une honte immense devant ma mère. À mon âge, je n’ai ni travail, ni accomplissement à lui présenter. Elle a toujours cru en moi, elle pensait que je deviendrais une femme brillante( puisque j'ai intégré l'une des meilleures universités l'INSAT et je suis diplomée avec mention), que je réaliserais de grandes choses. Je ne peux pas briser ses rêves, car ils étaient aussi les miens.

Tous les jours, je vais à l’école où je fais la reconversion en IA et je croise les regards pleins de vie des futurs ingénieurs. Je résiste tant bien que mal pour ne pas pleurer devant eux. Si quelqu’un me suggère de parler à un proche, je dois dire que je n’ai personne. Les gens autour de moi sont occupés par leurs propres affaires, leur travail, leur famille. Qui se soucierait de moi ? C’est la dure réalité : quand on réussit, on attire les amis, mais quand on est au plus bas, on reste seul.

Même l'homme que j'aime, à qui j’ai envoyé des messages sans réponse, a raison de m’ignorer. Qu’attendre d’une personne comme moi ? Une looser qui n’a rien à offrir.

[datura]

bonjour Soumaya, bienvenue sur le forum.
tu es en train de vivre la difficulté qu'ont les femmes dans les études et les métiers brillants, toujours plus que les autres.
tu a l'air d'être au top dans tes études, ignore les autres, fait ton chemin.
l'homme que tu aimes au contraire, n'aime peut être pas une femme intelligente.
et même si tu ne deviens pas la meilleure des meilleures, tu as droit au respect et a avoir une vie qui te plait.
tout le monde n'est pas au sommet, ça n'empêche pas d'être heureuse.
courage a toi

[clémentine]

Bonjour Soumaya et bienvenue,

"Quand on réussit, on attire les amis mais quand on est au plus bas, on reste seul." C'est bien vrai, courage.
Et une fois qu'on les as perdus même si on réussit et qu'on remonte la pente, il y a de la jalousie.

[Payaso]

coucou Soumaya , tu n es pas une loser... et tu le sais bien . Tu es juste a une etape de bilan et tu vas rebondir dans qq chose qui t épanoui , vois le comme ca .Essaie de communiquer plus avec ton mari ou compagnon , car la discution est importante , et puis quand on aime , on reconforte , ca aide . Ne te mets pas tant la pression par rapport au regard de ton papa , recentre toi et agis en conséquence .
et puis tu sais ...les amis , on en a pas des milliers et que tu aies envie d avoir ton espace , ta vie propre , ce n est pas injuste ou mal , haram comme tu dis . cesse de te culpabiliser et montre ton potentiel , tu te brides comme tu es lá

force