Une question d'environnement ?
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- Autumn
- Messages : 40
- Enregistré le : lundi 01 septembre 2025 4:19
Une question d'environnement ?
Pensez-vous qu'un environnement anxiogène (famille dysfonctionnelle, en mauvaise santé), malsain et triste (village-rue morne, cité, barre malfamée, voisinage auquel on ne peut s'identifier), frustrant (pauvreté), vécu enfant puis ado, puisse être à l'origine d'un état dépressif chronique ?
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- Messages : 410
- Enregistré le : vendredi 28 février 2025 15:39
Une question d'environnement ?
Bonjour.
Oui, parce qu’il y a des méta analyses sur chacune de ces corrélations avec parfois des liens de cause-effet bien renseignés. C’est parfois cumulatif et ça peut laisser des empreintes biologiques … pas simple de casser les cercles vicieux.
Oui, parce qu’il y a des méta analyses sur chacune de ces corrélations avec parfois des liens de cause-effet bien renseignés. C’est parfois cumulatif et ça peut laisser des empreintes biologiques … pas simple de casser les cercles vicieux.
- Autumn
- Messages : 40
- Enregistré le : lundi 01 septembre 2025 4:19
Une question d'environnement ?
Bonjour à toi, tu peux développer ?
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- Messages : 410
- Enregistré le : vendredi 28 février 2025 15:39
Une question d'environnement ?
Je vais épargner le forum de nombreuses sources pompeuses très accesibles, mais il est aujourd’hui très facile de trouver des méta analyses (donc un regroupement d’études avec un niveau de preuve solide) sur le Net assurant des corrélations ou des liens de cause à effet entre un environnement toxique pendant l'enfance (quartier pauvre, famille pauvre, maltraitance liée à la pauvreté, maltraitance liée à un handicap, harcèlement scolaire …) et un risque accru de dépression chronique. En fait, la dépression chronique est l’intersection de beaucoup de causes psycho sociales interagissant en dyanmique d’effets cumulatifs et la difficulté c’est qu’on ne ressort pas indemne de ça parce que ça peut laisser des empreintes biologiques profondes, ce qui vient compliquer le processus de résilience et rend difficile la rupture des schémas négatifs (je crois que les thérapies comportementales s’appuient majoritairement sur ça).
Avec les avancées récentes, il est maintenant établi que des traumatismes et/ou le stress chronique (au delà de causes évidentes comme de la notion d’une qualité de vie moins bonne pour des raisons allimentaires dûes à une pauvreté, des raisons de santé ou de handicap facilement observables) opèrent des changements biologiques visibles, comme des altérations au niveau épigénétique ou au niveau de l'ADN (méthylation, des modifs des télomères et une hausse de l'ADN mitochondrial) qui peuvent même malmener la santé psychique sur plusieurs générations.
Et ça, c’est sans compter les recherches sur l’effet de traumatismes sur le cerveau qui entraînent une hyper activité de l’amygdale (grosso merdo, hausse d’une hypersensibilité) et une atrophie de l’hippocampe (grosso merdo, baisse des facultés cognitives comme la mémoire, la régulation émotionnelle, troubles de l’attention, trouble des fonctions exécutives).
Bien évidemment, si l’on a des soucis avec ses facultés cognitives, on fonctionne moins bien dans la société et l’exclusion et l’impuissance qui peuvent s’y greffer dans notre paradigme capitaliste de productivité et de performance viennent alimenter les pensées négatives qui sont du grain à moudre pour une dépression chronique / une anxiété chronique et autres troubles psychologiques.
La thérapie idéale, ce serait un médicament pour temporiser mais l’action est hyper limitée (c’est un peu un pansement sur une jambe de bois), une thérapie comportementale mais l’accessibilité est restreinte (faut être pas être pauvre ET être capable d’être suivi) et surtout des aides concrètes pour changer son environnement mais c’est carrément une succession d’obstacles structurels (du domaine de l’impossible de nos jours
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Avec les avancées récentes, il est maintenant établi que des traumatismes et/ou le stress chronique (au delà de causes évidentes comme de la notion d’une qualité de vie moins bonne pour des raisons allimentaires dûes à une pauvreté, des raisons de santé ou de handicap facilement observables) opèrent des changements biologiques visibles, comme des altérations au niveau épigénétique ou au niveau de l'ADN (méthylation, des modifs des télomères et une hausse de l'ADN mitochondrial) qui peuvent même malmener la santé psychique sur plusieurs générations.
Et ça, c’est sans compter les recherches sur l’effet de traumatismes sur le cerveau qui entraînent une hyper activité de l’amygdale (grosso merdo, hausse d’une hypersensibilité) et une atrophie de l’hippocampe (grosso merdo, baisse des facultés cognitives comme la mémoire, la régulation émotionnelle, troubles de l’attention, trouble des fonctions exécutives).
Bien évidemment, si l’on a des soucis avec ses facultés cognitives, on fonctionne moins bien dans la société et l’exclusion et l’impuissance qui peuvent s’y greffer dans notre paradigme capitaliste de productivité et de performance viennent alimenter les pensées négatives qui sont du grain à moudre pour une dépression chronique / une anxiété chronique et autres troubles psychologiques.
La thérapie idéale, ce serait un médicament pour temporiser mais l’action est hyper limitée (c’est un peu un pansement sur une jambe de bois), une thérapie comportementale mais l’accessibilité est restreinte (faut être pas être pauvre ET être capable d’être suivi) et surtout des aides concrètes pour changer son environnement mais c’est carrément une succession d’obstacles structurels (du domaine de l’impossible de nos jours
