Dépression : Témoignages de Guérisons

[Loute13]

Salut , je lis ton témoignage qui me donne de l’espoir. Pourrais tu me dire ce qui t’as aidé dans ta guérison? Très bonne soirée.

[Michelle12]

ce qui m'a aidé : le temps,la patience, accepter d'avoir des "downs", de ne rien faire ou le repos absolu; le forum++, les antidépresseurs, l'aide matérielle familiale, le denouement d'une période de chômage, le fait de converser avec des gens en bas de l'échelle sociale, un voyage au soleil dans un pays du proche-orient.

[PoppyClo]

J'ai guéri une fois de la dépression et est en cours de guérison de la deuxième.
La première fois était troublante et très inattendu suite à un traitement que mon cerveau n'a pas apprécié. J'ai pu remonter la pente assez rapidement et reprendre le cours de ma vie.
Pour celle que j'ai actuellement, j'ai un peu plus galéré à trouver le bon traitement. Mais maintenant je suis assez bien parti, encore fragile mais sur la bonne voie.

Il y a une chose très positive à retenir. Quand on a traversé une dépression, on se connait mieux que jamais. On a souffert, on s'est battu et on est revenu. Et si un jour, on replonge, on reconnaîtra les symptômes et on pourra y remédier au plus vite.

On gagne de la force malgré la fragilité qui nous accompagnera peut être toujours.
Cette force nous rend humble et on apprécie chaque miette laissé par la nature.

Ce que je peux dire quand on remonte la pente, c'est que la dépression est une expérience traumatisante, troublante et qui nous laisse confuse un moment.
Cela fait seulement deux mois que j'ai récidivé mais dans l'esprit d'une personne traversant un épisode dépressif, le temps paraît bien long.
La dépression est une interruption de notre quotidien, et on est tellement chamboulé que lorsque l'on en sort, on se trouve désemparé pour reprendre le cours de notre vie. Nous devons reconstruire nos pensées et notre personne.
Le plus important c'est de se reposer, de s'écouter, de faire des petites choses à la fois. La sensation de la normalité revient petit à petit.
Ça m'a permis d'être indulgente avec moi. Je n'ai pas peur de parler de ma dépression car c'est en parlant que l'on brise le tabou. Je me sente forte d'avoir traversé tout ça.

Alors à tous ceux qui souffrent, un jour ça finira par aller mieux, soit en guérissant, soit en apprenant à vivre avec.
En attendant je vous souhaite de vous aimer

[arcs]

@PoppyClo Merci

[Arnaud75]

Bonjour à tous,

J’aimerais avoir vos éclairages. En vous partageant brièvement mon parcours, avec les éléments les plus pertinents, j’espère que certains d’entre vous pourront peut-être m’apporter des pistes ou des clés de compréhension.

J’ai 33 ans. Tout a commencé en 2010, lorsque j’ai commencé à faire des crises d’angoisse quotidiennes. À l’époque, je n’en parlais à personne. Ce n’est qu’en 2014, épuisé, que j’ai fini par consulter un psychiatre, dans un état très difficile. Il m’a reçu à peine 15 minutes, m’a diagnostiqué un trouble anxieux généralisé (TAG) et m’a prescrit une liste de médicaments que j’ai jetés en sortant, terrifié à l’idée de les prendre.

J’ai alors commencé à consulter plusieurs psychologues jusqu’à trouver celui avec qui le courant est passé. Grâce à ce travail, les crises d’angoisse ont disparu, mais ont laissé place à autre chose : une forme de mal-être persistant, une impression d’être déconnecté de mes émotions, des phobies d’impulsion, des pensées obsessionnelles. Tout cela s’est atténué avec le temps et la thérapie.

En cherchant sur Internet, je suis tombé sur la dépersonnalisation : certains aspects me parlaient, mais je n’ai jamais eu l’impression de m’y retrouver totalement. J’ai aussi eu très peur, à certaines périodes, de "devenir fou".

Ce que je ne comprends pas, c’est que ce mal-être revient par phases : en 2017, puis en 2021, en 2023, et maintenant depuis le 4 mai 2025. Cette fois, c’est beaucoup plus intense. Je passe des heures chaque jour sur des forums à essayer de comprendre ce que j’ai, et je suis totalement perdu.

J’ai vu un psychiatre la semaine dernière, qui m’a parlé d’un trouble anxieux. Mon psychologue actuel parle plutôt d’une névrose obsessionnelle. Je n’ai jamais pris d’antidépresseurs ni d’anxiolytiques, j’ai toujours eu peur des effets secondaires. Mais aujourd’hui, je ne sais plus quoi penser.

Je ne me reconnais plus. J’ai l’impression de ne plus être moi-même. Je ne ressens même plus la faim. Le matin, c’est le pire moment : je me réveille avec une angoisse profonde, un mal-être déjà installé, d’aller au travail devient difficile plus rien ne me distrait , je suis en boucle sur mon état de mal être

Merci d’avance à ceux qui prendront le temps de lire et de répondre. Votre aide me serait précieuse

[Autumn]

Bonjour @Arnaud75 ,

Réfléchis, il a dû se produire un truc à l'origine de tes premières crises d'angoisse : une crise avec ton entourage, un deuil, un déménagement, une relation "pas claire" (pax exemple, trop de red flags, des doutes, un inconfort), ou une rupture, ou une solitude, ou un job qui ne te convenait pas, une situation négative à quoi tu n'arrivais pas à t'adapter, qui a créé une trame sur quoi se sont implantés les symptômes que tu décris, et qui sont devenus récurrents.
Il y a un point de départ sur quoi tu devrais t'interroger, tu as dû être invité à y réfléchir par ton psychologue. Il y a peut-être des choses à revoir, des changements, des aménagements à envisager dans ta vie quotidienne (déménager, changer d'environnement, éviter la fréquentation de certaines personnes, creuser tes centres d'intérêts, trouver des gens avec qui les partager...). La solution, tu ne la trouveras pas en consultant des sites psy sur le web, au contraire, là tu risques de t'égarer. Je sais que le web est vu par beaucoup comme une échappatoire à leurs problèmes existentiels, je suis passé par là, jusqu'au jour où, confronté à des tracas administratifs à propos desquels j'ai lu tout et n'importe quoi et leur contraire, je suis sorti de chez moi pour aller les régler sur le terrain. Il faut voir le web comme les dictionnaires de jadis : trouver le sens d'un mot, son étymologie, ce n'est pas maîtriser le langage, consulter un atlas ne fait pas le géographe. Le vrai terrain de compréhension, c'est le monde réel, et pour moi, les données toujours orientées, biaisées que l'on trouve sur le web à propos de tout et du reste, sont là pour nous inciter à nous réapproprier le terrain.
Au passage, le psychiatre qui pose un diagnostic en un quart d'heure et qui te pond une ordonnance... , autant consulter une cartomancienne !

[bobbi]

J' ai plus de 50 ans.
Je ne suis pas guéri.
Prends pas les médicaments qui marchent pas.
De plus en plus d angoisses.
Pourtant, J' essaie de trouver des solutions.
Qui peut m aider ?

[Autumn]

@bobbi : Pas facile de t'aider, quand bien même on ne demanderait que ça. Tu n'as pas de potes, une copine ?

[MattD]

Bonjour tout le monde,

J'ai vu ce post et j'ai trouvé ça intéressant de me remémorer la façon dont j'ai surmonter ma dépression.
Je pense déjà qu'elle a commencé au collège quand j'ai compris que mes émotions devaient être misent sous cloche. C'était une approche difficile de se dire que je serai toujours au moins en partie responsable de ce qui m'arrive et que j'ai développé une volonté malsaine de vouloir être parfait.
Il y avait ce moment où je m'étais isolé pour pleurer car j'avais fait une erreur et une personne est venu me réconforter en me disant que "l'erreur est humaine" .. j'ai détester cette phrase du plus profond de mon coeur , tellement que je m'en souviens encore aujourd'hui.
Je considère la dépression comme étant très complexe , j'étais capable d'être heureux à certains moments mais certains autres moments je ne voyais que les choses qui n'allaient pas et je me détester pour ne pas avoir été suffisamment bon pour éviter ses mauvaises choses ou pour ne pas mérité d'autres choses comme l'amour.
Dans une série ils parlaient d'un oeuf qu'on pouvait garder en soi jusqu'à ce qu'il éclose et deviennent un monstre , je trouve que ça colle un peu avec la dépression. Ce monstre s'acharner sur moi constamment a coup de culpabilité et me pousser à baisser les bras et m'isoler à la moindre difficulté.
Au lycée j'ai eu beaucoup beaucoup de chance d'avoir un très bon entourage qui m'a facilité le fait de suivre les cours et a permis a construire une base de ma personnalité et construire un début de confiance en moi. J'y ai eu mes premiers pseudo amours aussi même si c'était pathétique j'ai commencé à rêver et espérer..

L'espoir.. quand tu rêves beaucoup , l'espoir peut être une arme fatale pour ce monstre qui habitait en moi. J'avais pour habitude de suivre le mouvement même après le lycée. J'avais envie de changer le monde , de tomber amoureux avec une relation parfaite et fusionnelle. Plus j'avançais plus je rêvais et plus je nourrissait cet espoir avec des pensées rationnelles et élaborer mais avec du recul beaucoup trop utopiste pour notre monde.

J'ai décidé que j'allais devenir professeur ça rien de mieux que l'éducation pour pouvoir changer le monde et je suis tombé amoureux, le vrai , la femme qui me faisait rêver même ses défauts je les adorais , on discutait tout les jours , se disait je t'aime on sortait pour se balader et se câliner .. au moment de l'embrasser elle tournait toujours la tête avec un petit rire gênait et réfugiais mais baisez sur sa joue ou son coup me disant qu'elle n'était pas encore prête.. au bout de 2 ans le monstre rigolait de moi et me rabaissait a chaque fois que ça arrivait.. j'essayais de l'ignorer car je n'ai jamais été aussi heureux qu'avec elle dans mes bras.. puis vient la fin ou après 2 ans de peut être me dit qu'il manque un truc et que ça n'ira jamais plus loin. Ça m'a sonné et le monstre continuellement me répétait que c'était chez moi qu'il manquait un truc. Tout mes relations que j'ai eu après ça était une expérience pour voir ce qui allait pas chez moi.

Je ne supportais pas le stress.. mais j'avais quelque chose pour remédier à ça, le canabis.. j'ai touché le paradis grâce à ça .. vraiment le nuage doux et chaleureux , les euphories facile et mes pensées.. qu'est ce que mon instinct parlait, j'avais l'impression de pouvoir poser les commandes et juste prendre du bon temps sans avoir le stress et les responsabilités venir déranger ce bonheur. J'ai passé 6 ans avec cet ange marie Jeanne a mes côté qui m'ont malheureusement rendu la réalité infernale. Le monstre me poussait dans les bras de cet ange car la réalité vallait de moins en moins la peine d'être vu même si je gardais un oeil de temps en temps dessus. J'ai pas voulu décevoir mes parents qui payait pour mes études alors je me suis dit du moment que j'avance je profite de cet ange. Le monstre me laissait tranquille quand j'étais dans ses bras.. il était là attendre que cet ange me lâche pour me sauter dessus. J'ai bien loupé la moitié des cours à cause de cet ange et du affronter une culpabilité monstrueuse pour revenir en cours.. culpabilité que je réussissait a voir disparaître une fois mes amis autour de moi , après une ou deux vannes sur le fait que je suis peut être somnambule et que je dors surment encore , j'allais en cours et faisait tout mon possible pour reprendre mes marques.. ça n'a tenu qu'un temps.. mon rêve de changer le monde disparaissait a chaque annonce de politique et mon dernier stage en école je l'ai abandonné à la moitié.

Je me suis enfermé chez moi pour rejoindre mon ange afin de fuire la culpabilité d'être une M.... totalement perdu avec entre ses mains que des rêves brisés. Mon petit appartement de 16m² était mon dernier refuge..M.... la fuite qui est là depuis plus d'un an commence à faire gondoler le mur et les proprio s'en son apperçu .. c'est fini pour moi..

Je suis rentrée chez mes parents, j'ai été voir un psy qui m'a chié à la gueule en me disant que si j'avais pas envie de m'en sortir fallait aller à l'hôpital (les psy gratuit et quand même vachement naze d'ailleurs)
Je pleurais et m'insiltais tout les jours dans la chambre d'ado chez mes parents me disant que toutes ses souffrances étaient insupportable et j'étais le seul responsable. J'ai pris le temps de réfléchir à comment mettre fin a mes jours en traumatisant le moins possible mes parents , j'ai fini par trouver la meilleure solution..j'ai quand même essayer de m'en sortir grâce au soutien de les parents, j'ai manger des antidépresseurs. Ça marchait a peu près bien. On m'avait dit que si je voulais arrêter je devais le faire petit à petit Mais pour moi c'était pas encore quelque chose a faire, j'arrivais à sourir. Le monstre m'a laissé tranquille quelques semaines en me faisant simplement quels gestes de loin.
Puis il m'a frappé par surprise j'ai augmenté la dose mais je ne pouvais pas m'arrêter de pleurer.. je me suis rappelé que la pire chose à faire était d'arreter le traitement d'un coup alors je l'ai fait. Et le lendemain j'ai pas compris , tout allait bien. le monstre avait arrêter de s'acharner sur moi.. il le fait pas quand je suis bien entouré et c'était le moment où on était en plein COVID, mon frère était revenu à la maison pour passer le confinement. Fini la culpabilité de ne rien faire , place au moment de partage de famille comme quand j'étais enfant.
Je jouais, je buvais avec ma famille, que des bon moments. La paix total et j'ai pu reconsidérer ma décision , jour après l'autre.
Après ça je me suis dit il faut essayer, je suis devenu pion comme par nostalgie dans mon ancien collèges. Ce monde n'était pas fait pour moi hmm je crois que j'accepte de plus en plus le fait que j'ai échoué.. il n'y avait pas d'avenir pour moi la dedans. Je suis perdu mais c'est pas grave j'ai des gens qui m'aiment mais encore mieux que ça j'ai dès gens qui me rendent heureux uniquement par leur présence.

C'est en échouant qu'on apprend mais c'est en réussissant qu'on nourrit notre confiance en soi.
J'ai passé 3 années après ça à combattre des phases de simples déprime. Il faut croire que depuis que je ne cherche plus l'amour, que je travaille et que j'ai dit adieu à l'ange , le monstre est moins agressif avec moi.. mais la culpabilité reste une arme douloureuse entre ses mains. A chaque erreur il risque de s'en servir.. a moins que ... Dans mon travail je suis bon , meilleur jours après jours , je maîtrise mon travail et je vois des gens faire des erreurs.. tout le monde d'ailleurs même mon chef , celui qui m'a formé. Je culpabilise moins et puis si j'ai fait une erreur peut être que je peux la résoudre ..

Je pense que le monstre mange moins maintenant, je ne le nourri qu'avec des bonnes choses ..


Je pourrais même dire qu'il m'aide maintenant.. je ne sais pas où je vais chercher cette manière froide et compétente de trouver un une solution avant le coupable. Mais il est possible que ça soit lui.

Concernant la fille que j'aimais , je me suis rendu compte qu'elle n'avait pas forcément bien agis non plus à mon égard. Et je l'aimerais toujours et jamais je lui en voudrais mais ce n'est pas pour ça non plus que je devrais m'en vouloir.

Il est peut être préférable de ne pas nourrir le monstre après une erreur. Se rappeller qu'on peut réussir et que personne ne fait pas d'erreur.

Désolé j'ai essayé d'abréger sur la fin ça devenait beaucoup trop long !!