
Départ :
Plongé dans le comas
J’aperçois la lueur,
J’écoute attentivement cette voix
M’annoncer ma dernière heure.
Sans espoir de salut
Je me résigne à saisir
Cet ustensile pointu :
Il est temps pour moi de partir.
La lame que je me plante
En pleine gorge me libère.
Mon âme agonisante
Se délivre de ses fers.
Le bonheur du départ,
La chute de ma tourmente,
Finie, la peur du hasard ;
Plus d’angoisse ni d’attente.
Je m’éteins par lâcheté,
Mais sans honte de mourir.
Je me détruis par ma volonté,
Je me suis laissé pourrir.
Pour moi, pas de paradis,
Pas d’enfer ou de purgatoire ;
Seulement la fin d’une vie :
Le suicide est mon exutoire.
Peu m’importent les pensées
Des humains à mon égard,
Seule compte ma liberté,
Je l’ai compris bien tard.
Quoi que pensent ces tarés,
Je les méprise.
Une dernière fois je les vaincrai,
Je prouverai leur bêtise.