Je prends sur moi de ne rien dire,
de bailloner ce sentiment,
d'avorter en tout ce soupir,
de laisser faire, d'être distant,
car si je parle, je vais mourir,
plus que ne meurt en moi l'enfant.
Papa, sur moi, use de sa force,
s'amuse et jouis de mon tourment,
pelant mon âme de son écorce,
conscient de m'offrir au néant,
conscient du futur qu'il amorce,
car c'est son but assurément.
La rime est sèche, les mots sont lourds;
que voulez vous c'est évident,
un tel départ dans mon parcour,
m'absout d'un discour engageant,
car si l'horreur est mise à jour,
ce ne peut être que violement.
Pardonnez moi ces tristes phrases,
je peux en parler à présent.
Bien que son souvenir m'écrase,
Papa n'est plus là maintenant,
et fort d'une nouvelle base,
je fait le deuil de mes neuf ans.
Nomade
(j'en écrit régulièrement. je les posterais au fur et à mesure.
Amitiés à tous)
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