Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...
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- roro2035
- Messages : 1338
- Enregistré le : lundi 28 janvier 2008 20:27
Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...
Bonjour
J'ai pas trouvé de topic sur ce sujet donc j'en crée un...dsl pour les modos s'il en existe déja un!
Comme certains d'entre vous le savent, il y a quelque temps de ça je me "shootais" avec du xanax pour etre dans le cirage, n'avoir plus mal, dormir...j'en prennais environ une dixaine par jour...jusqu'a ce que mon corps ne le supporte plus et que j'aille a la clinique...et depuis le medecin m'a dit que je devais me sevrer
Je suis passée d'une dixaine par jour a 4/j (prescription de mon médecin)...du jour au lendemain...
J'ai tenu 1semaine et demi en suivant les doses de mon doc, j'ai replongé pendant 3j, puis j'ai arreté et là ça fait environ 4-5j que je tiens...mais je sens que je suis sur le point de craquer a nouveau...
Ma mere sachant que je suis en manque m'a caché les boites mais en etant en manque j'ai fini par les trouver hier soir...
Je suis en manque quasiment tous les jours, je suis agressive, je m'enerve pour rien...enfin je ressens un manque psychologiquement et physiquement...
Hier j'ai fait une crise de manque....
Je voudrais savoir qi quelqu'un a vecu un sevrage au xanax ou plus généralement aux benzos?
Si oui comment l'avez vous vecu?
Comment de tps a durer le sevrage?
Merci d'avance pour vos réponses
edit: Je vois que le message a été déplacé, je suis dsl, j'ai hésité entre le mettre içi ou dans la partie addiction.
J'ai pas trouvé de topic sur ce sujet donc j'en crée un...dsl pour les modos s'il en existe déja un!
Comme certains d'entre vous le savent, il y a quelque temps de ça je me "shootais" avec du xanax pour etre dans le cirage, n'avoir plus mal, dormir...j'en prennais environ une dixaine par jour...jusqu'a ce que mon corps ne le supporte plus et que j'aille a la clinique...et depuis le medecin m'a dit que je devais me sevrer
Je suis passée d'une dixaine par jour a 4/j (prescription de mon médecin)...du jour au lendemain...
J'ai tenu 1semaine et demi en suivant les doses de mon doc, j'ai replongé pendant 3j, puis j'ai arreté et là ça fait environ 4-5j que je tiens...mais je sens que je suis sur le point de craquer a nouveau...
Ma mere sachant que je suis en manque m'a caché les boites mais en etant en manque j'ai fini par les trouver hier soir...
Je suis en manque quasiment tous les jours, je suis agressive, je m'enerve pour rien...enfin je ressens un manque psychologiquement et physiquement...
Hier j'ai fait une crise de manque....
Je voudrais savoir qi quelqu'un a vecu un sevrage au xanax ou plus généralement aux benzos?
Si oui comment l'avez vous vecu?
Comment de tps a durer le sevrage?
Merci d'avance pour vos réponses
edit: Je vois que le message a été déplacé, je suis dsl, j'ai hésité entre le mettre içi ou dans la partie addiction.
- chrystelle
- Messages : 3701
- Enregistré le : samedi 03 janvier 2009 16:09
Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...
bonjour Roro
pourquoi ne pas demander a ton medecin de te prescrire a la place du xanax du lysanxia en gouttes et diminuer progressivement plutot que de te laisser souffrir inutilement. c est le meilleur moyen de faire une betise alors que la tu peux diminuer tranquillement a ton rythme.(sans en abuser bien sur)
pourquoi ne pas demander a ton medecin de te prescrire a la place du xanax du lysanxia en gouttes et diminuer progressivement plutot que de te laisser souffrir inutilement. c est le meilleur moyen de faire une betise alors que la tu peux diminuer tranquillement a ton rythme.(sans en abuser bien sur)
- lapilule
- Messages : 24
- Enregistré le : jeudi 04 décembre 2008 11:11
Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...
roro2035 a écrit ::
J'ai pas trouvé de topic sur ce sujet donc j'en crée un...dsl pour les modos s'il en existe déja un!
Bonjour.
Oh que si il y en a des topics là dessus ! Il suffit de chercher un peu.
Cela étant, je peux vous renseigner et vous conseiller.
Déjà, et c'est prioritaire, arrêtez de faire du yoyo avec les doses, vous n'allez jamais y arriver comme cela.
Pour réussir un sevrage d'une benzo, il n'y a pas 50 solutions, mais une seule: diminuer les doses régulièrement et de facon suivie.
Votre médecin a été particulièrement imprudent en vous faisant passer de 10 à 4 comprimés, ce n'est pas étonnant que vous alliez mal !
Moi, je vous conseille de retourner à la dose qui vous convenait.
Une fois cette dose reprise, diminuez la d'un dixième tous les 10 ou 15 jours, et ainsi de suite. Pas plus vite !
Je sais, cela va vous paraitre très long, mais je vous assure que c'est la seule méthode.
Et je ne crois pas que je searais démenti ici.
Si je vous en parle, c'est que moi aussi j'ai eu à gérer ce problème et après avoir fait comme vous j'ai enfin trouvé la seule solution.
C'est vrai que vous pouvez prendre un autre anxio en gouttes, plus faciles à doser, mais personnellement je vous conseille de garder le même.
Cordialement.
- chrystelle
- Messages : 3701
- Enregistré le : samedi 03 janvier 2009 16:09
Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...
bonjour Roro
je maintiendrai que le lysanxia en gouttes est plus facile a doser il est d ailleurs utilise pour le sevrage. j en parle en connaissance je travaillais en pharmacie avant.
je t embrasse et ne reste pas dans cet etat la a souffrir inutilement.
je maintiendrai que le lysanxia en gouttes est plus facile a doser il est d ailleurs utilise pour le sevrage. j en parle en connaissance je travaillais en pharmacie avant.
je t embrasse et ne reste pas dans cet etat la a souffrir inutilement.
- roro2035
- Messages : 1338
- Enregistré le : lundi 28 janvier 2008 20:27
Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...
Bonjour
Merci pour vos messages et vos conseils Chrytelle et lapillule
Je savais pas qu'il y avait déja des topics sur ce sujet dsl
Oui je sais qu'il faut pas faire le yoyo avec les doses... et qu'il faut diminuer les doses petit a petit mais j'y arrive pas!
Oui c'est sur que passer d'une dixaine par jour a 4 c'est dur!!!!
Pour le lysanxia merci du conseil j'en parlerais avc ma psy!
Je vois ma psychiatre mardi je lui parlerais de tout ça!
Bonne soirée!
Merci pour vos messages et vos conseils Chrytelle et lapillule
Je savais pas qu'il y avait déja des topics sur ce sujet dsl
Oui je sais qu'il faut pas faire le yoyo avec les doses... et qu'il faut diminuer les doses petit a petit mais j'y arrive pas!
Oui c'est sur que passer d'une dixaine par jour a 4 c'est dur!!!!
Pour le lysanxia merci du conseil j'en parlerais avc ma psy!
Je vois ma psychiatre mardi je lui parlerais de tout ça!
Bonne soirée!
- bridget
- Messages : 821
- Enregistré le : lundi 06 avril 2009 10:40
Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...
Bonjour Roro,
je t'écris car, je me sens très concernée par le sevrage de benzo.
Je prenais il y a un an 4 lexomil par jour.
Mon psy m'a fait rentrer à l'hôpital pour un sevrage définitif......
J'ai connu tout comme toi le manque, c'est atroce, car c'est une vraie drogue, donc, j'ai ressenti aussi le manque physique.
Ma mère étant elle-même médecin, et m'ayant visité à L'hôpital, elle a vu mon état se dégrader, avec beaucoup d'agressivé, des douleurs dans tous les membres, et elle s'est beaucoup intérrogée.
Il est certain qu'il est mieux de vivre sans Benzo. Mais lorsque tu en prends depuis des années, le sevrage est difficile.
Normalement au bout de 6 semaines d'arrêt, j'aurais dû aller mieux.
Sortie de l'höpital, mon état s'aggravait...la lumière du jour me faisait mal.....et ma mère ne comprenait pas l'obstination de mon psy (ma mère connaissait mon traitement), et elle m'a expliqué que si au bout de 6 semaines mon état ne s'améliorait pas, je devais en reprendre à toute petite dose.
J'ai écouté ma mère, le sevrage complet fut un échec, et je vis aujourd'hui avec 1/4 de lexomil matin, midi et soir.
Voilà, et c'est elle qui m'a aidée, pas mon psy de l'époque. c'est comme cela que j'ai retrouvé toutes mes sensations;
Bon courage à toi.....si le sevrage complet échoue pour toi, tu peux en réintroduire peut-être à toute petite dose. parles-en à ton médecin, car c'est l'un des sevrage les plus difficile à faire.
Courage.
je t'écris car, je me sens très concernée par le sevrage de benzo.
Je prenais il y a un an 4 lexomil par jour.
Mon psy m'a fait rentrer à l'hôpital pour un sevrage définitif......
J'ai connu tout comme toi le manque, c'est atroce, car c'est une vraie drogue, donc, j'ai ressenti aussi le manque physique.
Ma mère étant elle-même médecin, et m'ayant visité à L'hôpital, elle a vu mon état se dégrader, avec beaucoup d'agressivé, des douleurs dans tous les membres, et elle s'est beaucoup intérrogée.
Il est certain qu'il est mieux de vivre sans Benzo. Mais lorsque tu en prends depuis des années, le sevrage est difficile.
Normalement au bout de 6 semaines d'arrêt, j'aurais dû aller mieux.
Sortie de l'höpital, mon état s'aggravait...la lumière du jour me faisait mal.....et ma mère ne comprenait pas l'obstination de mon psy (ma mère connaissait mon traitement), et elle m'a expliqué que si au bout de 6 semaines mon état ne s'améliorait pas, je devais en reprendre à toute petite dose.
J'ai écouté ma mère, le sevrage complet fut un échec, et je vis aujourd'hui avec 1/4 de lexomil matin, midi et soir.
Voilà, et c'est elle qui m'a aidée, pas mon psy de l'époque. c'est comme cela que j'ai retrouvé toutes mes sensations;
Bon courage à toi.....si le sevrage complet échoue pour toi, tu peux en réintroduire peut-être à toute petite dose. parles-en à ton médecin, car c'est l'un des sevrage les plus difficile à faire.
Courage.
- lapilule
- Messages : 24
- Enregistré le : jeudi 04 décembre 2008 11:11
Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...
bridget a écrit :Je prenais il y a un an 4 lexomil par jour.
Normalement au bout de 6 semaines d'arrêt, j'aurais dû aller mieux.
J'ai écouté ma mère, le sevrage complet fut un échec, et je vis aujourd'hui avec 1/4 de lexomil matin, midi et soir.
Bonjour.
4 Lexo/jour sevrés en en 6 semaines c'est aller beaucoup trop vite !
C'est incompréhensible cette propension à vouloir arrêter trop rapidement.
Moi, j'ai mis des mois à réduire la dose, et quand je suis arrivé à 1/4 de comprimé, je suis passé à 1/8 pendant un mois.
Pendant des années, j'avais fait comme vous, et essayé au moins dix fois
d'arrêter en quelques semaines: échec à chaque fois.
Et là, enfin, plus aucun Lexo depuis 6 mois.
- Archaos
- Fondateur/Administrateur
- Messages : 17587
- Enregistré le : mardi 06 juin 2006 21:20
Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...
comment te sens tu lapilule depuis l'arrêt du lexomil ? mieux ?
- bridget
- Messages : 821
- Enregistré le : lundi 06 avril 2009 10:40
Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...
Bonsoir lapilule et Archéos,
oui, me faire arrêter d'un coup, c'était une folie. 6 semaines, ce sont les délais habituels lorsque l'on en prend pas trop. mon psy lui me disait qu'il suffisait de 4 semaines pour le sevrage.
Avec mon nouveau psy TCC, qui m'a expliqué qu'au delà de 1 barrette par jour, cela était inutile, nous allons essayer avec la thérapie de diminuer car j'en prends toujours au jour d'aujourd'hui, environ 1 barette par jour.
Oui, comme dit Archéos, comment te sens tu aujourd'hui?
oui, me faire arrêter d'un coup, c'était une folie. 6 semaines, ce sont les délais habituels lorsque l'on en prend pas trop. mon psy lui me disait qu'il suffisait de 4 semaines pour le sevrage.
Avec mon nouveau psy TCC, qui m'a expliqué qu'au delà de 1 barrette par jour, cela était inutile, nous allons essayer avec la thérapie de diminuer car j'en prends toujours au jour d'aujourd'hui, environ 1 barette par jour.
Oui, comme dit Archéos, comment te sens tu aujourd'hui?
- Kirth
- Messages : 1892
- Enregistré le : dimanche 14 décembre 2008 11:54
Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...
Moi, je prends du lexo depuis 3 ans à doses variables (0 le week-end, de 1 à 3 par jour en semaine) J'avais commencé un sevrage en diminuant de 1/4 par semaine régulièrement. J'étais parti de 2 pour arriver à 1, mais je préfère prendre mon lexo de manière anarchique pour que mon corps ne s'habitue pas à une dose donnée finalement.
D'autant que si les effets sont moindres avec le temps, je n'ai pas envie d'arrêter complètement.
A titre indicatif je n'en ai pas pris durant le week-end de trois jours sans ressentir de manque.
Kirth.
D'autant que si les effets sont moindres avec le temps, je n'ai pas envie d'arrêter complètement.
A titre indicatif je n'en ai pas pris durant le week-end de trois jours sans ressentir de manque.
Kirth.
- lapilule
- Messages : 24
- Enregistré le : jeudi 04 décembre 2008 11:11
Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...
Très honnêtement, aussi bien que quand j'en prenais...Archaos a écrit :comment te sens tu lapilule depuis l'arrêt du lexomil ? mieux ?
J'en prenais depuis 1975 !
Très exactement:
- de 1975 à 1984 : Tranxène
- de 1984 à 2008 : Lexomil.
Ouf !!!
Bonne chance, tenez bon et doucement !
- bridget
- Messages : 821
- Enregistré le : lundi 06 avril 2009 10:40
Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...
Merci lapilule, ça nous donne de l'espoir.
- Archaos
- Fondateur/Administrateur
- Messages : 17587
- Enregistré le : mardi 06 juin 2006 21:20
Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...
Un petit article sur le sevrage
Le sevrage des benzodiazépines
18/11/08
La France est l’un des pays où la consommation de médicaments psychotropes est la plus élevée, en particulier pour les benzodiazépines. En 2007, des recommandations professionnelles ont porté sur les modalités d’arrêt des benzodiazépines et médicaments apparentés chez le patient âgé(1). Qu’en est-il pour les autres patients ?
Les benzodiazépines, c’est pas automatique !
Les effets attendus de ces médicaments sont bien connus : baisse de l’angoisse, pouvoir hypnotique, sédation, relaxation musculaire et action anticonvulsivante. Mais ils ont des effets secondaires comme la dépendance, les troubles de la mémoire et de la concentration, la somnolence, les chutes, les accidents du travail ou de la voie publique...La dépendance physique et psychique est favorisée par la durée du traitement, la dose administrée, l’association de plusieurs benzodiazépines, les antécédents d’autres dépendances et l’association avec l’alcool. Chez le sujet âgé, si les symptômes de départ ont régressé, il est recommandé de proposer un arrêt au-delà de 30 jours de traitement (1). En cas de dépendance, l’arrêt brutal de ces médicaments provoque un phénomène de sevrage dont les principaux symptômes sont l’insomnie, les douleurs musculaires, l’anxiété, l’irritabilité et l’agitation, symptômes qui sont quasiment identiques à ceux à l’origine de la prescription ! Les patients consultants en Centre de Soins Spécialisés pour Toxicomanes « consomment » souvent les benzodiazépines sur un mode toxicomaniaque : prises compulsives, posologies importantes (tolérance acquise), recherche de défonce, mésusage fréquent (injection), revente, trafic, et tout cela sur ordonnance ! Alors qu’il est rare d’être exposé à une surdose en consommant des benzodiazépines seules, l’association avec l’alcool ou un opiacé (héroïne, méthadone, buprénorphine) peut être mortelle, par dépression respiratoire. C’est pourquoi, quelque soit l’âge, la prescription doit être soigneusement pesée en terme d’indication, de durée, d’accompagnement, de posologie et, d’effets attendus par le patient. Il faut être particulièrement vigilant aux antécédents tels que l’alcoolisme ou la toxicomanie, d’autant plus qu’il existe des alternatives comme la buspirone (BUSPAR®) ou l’hydroxyzine (ATARAX®), qui ne génèrent pas de dépendance
Quand la dépendance est installée, proposer le sevrage
Une expérience menée dans les Ardennes a montré que 43 % des 102 patients âgés qui se sont vus proposer un sevrage des benzodiazépines ont arrêté leur consommation. Près de 2/3 des 45 patients qui consomment toujours ces médicaments, ont diminué leurs posologies. Avec un constat commun : ils ne dorment pas plus mal qu’avant (2). Ce qui est faisable chez le sujet âgé nous semble a fortiori possible chez tous les patients adultes.
Comme pour l’alcool, réduire la consommation de benzodiazépines, voire en obtenir le sevrage, est un objectif à rechercher quand la situation clinique s’y prête et que le patient le souhaite, quelque soit son âge. Le sevrage peut se faire à la carte : en ambulatoire pour des dépendances légères ou isolées, avec un état psychologique et un entourage équilibré ; plutôt en hospitalier pour des dépendances lourdes ou multiples, dans un contexte psychologique fragile. Les antécédents doivent être pris en compte : tentatives antérieures de sevrage, traitements associés, épilepsie, état psychologique (dépression, phobie...). Sur la base du tableau de correspondances (3), on substitue la benzodiazépine du patient par une autre :
de demi-vie longue afin de passer à une prise quotidienne et retarder l’éventuelle survenue d’un syndrome de sevrage,
disponible en gouttes, afin de faciliter la diminution progressive des posologies.
Deux molécules ont ce profil : le diazépam (VALIUM®) (4) et le prazépam (LYSANXIA®) (5).
(a) Bien que toutes les benzodiazépines aient des effets similaires, elles ont habituellement une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) dans une indication spécifique
(b) Ces équivalences sont un peu différentes de celles que certains auteurs ont utilisées. Elles sont basées sur une expérience clinique de changement des benzodiazépines par du diazépam
Lentement mais sûrement, technique mais humain !
Pour éviter les phénomènes de rechute, de rebond ou de manque, le sevrage doit être progressif et étalé dans le temps. Le suivi rapproché permet de déceler au plus tôt l’apparition des signes de manque ou évoquant une rechute : anxiété, insomnie, attaque de panique... La qualité du sommeil et l’état psychologique sont appréciés à chaque consultation. La motivation du patient doit être entretenue grâce aux encouragements et à la reconnaissance du chemin parcouru. La baisse de 25% de la posologie chaque semaine, sur une durée de 4 à 10 semaines permet de s’adapter à chaque patient. Pour maintenir l’abstinence, le suivi rapproché peut aller jusqu’à plusieurs mois après l’arrêt de ces médicaments.
En conclusion
Le sevrage des benzodiazépines est un objectif idéal à atteindre, sachant qu’une « normalisation » des posologies est déjà un but très louable. Le rôle du médecin traitant est primordial, notamment dès la primoprescription de ces traitements, en informant le patient de la durée limitée de la prescription et de la nécessité d’un arrêt rapide, avant l’apparition d’une dépendance.
Jean-Marc COHEN, Médecin coordinateur, réseau GT 06. L’auteur a déclaré l’absence de conflit d’intérêt
(1) « Modalités d’arrêt des benzodiazépines et médicaments apparentés chez le patient âgé » Haute Autorité en Santé Octobre 2007
(2) « Sevrage des BZD chez les patients âgés dans les Ardennes ». Bulletin de l’ordre des médecins N° 5, mai 2008
(3) Tableau téléchargeable sur le site http://www.benzo.org.uk/
(4) Protocole utilisé dans le service d’addictologie du CHU de Nice
(5) Protocole utilisé au Centre d’Evaluation et d’Information sur les Pharmacodépendance, Hôpital Salvator 249
Le sevrage des benzodiazépines
18/11/08
La France est l’un des pays où la consommation de médicaments psychotropes est la plus élevée, en particulier pour les benzodiazépines. En 2007, des recommandations professionnelles ont porté sur les modalités d’arrêt des benzodiazépines et médicaments apparentés chez le patient âgé(1). Qu’en est-il pour les autres patients ?
Les benzodiazépines, c’est pas automatique !
Les effets attendus de ces médicaments sont bien connus : baisse de l’angoisse, pouvoir hypnotique, sédation, relaxation musculaire et action anticonvulsivante. Mais ils ont des effets secondaires comme la dépendance, les troubles de la mémoire et de la concentration, la somnolence, les chutes, les accidents du travail ou de la voie publique...La dépendance physique et psychique est favorisée par la durée du traitement, la dose administrée, l’association de plusieurs benzodiazépines, les antécédents d’autres dépendances et l’association avec l’alcool. Chez le sujet âgé, si les symptômes de départ ont régressé, il est recommandé de proposer un arrêt au-delà de 30 jours de traitement (1). En cas de dépendance, l’arrêt brutal de ces médicaments provoque un phénomène de sevrage dont les principaux symptômes sont l’insomnie, les douleurs musculaires, l’anxiété, l’irritabilité et l’agitation, symptômes qui sont quasiment identiques à ceux à l’origine de la prescription ! Les patients consultants en Centre de Soins Spécialisés pour Toxicomanes « consomment » souvent les benzodiazépines sur un mode toxicomaniaque : prises compulsives, posologies importantes (tolérance acquise), recherche de défonce, mésusage fréquent (injection), revente, trafic, et tout cela sur ordonnance ! Alors qu’il est rare d’être exposé à une surdose en consommant des benzodiazépines seules, l’association avec l’alcool ou un opiacé (héroïne, méthadone, buprénorphine) peut être mortelle, par dépression respiratoire. C’est pourquoi, quelque soit l’âge, la prescription doit être soigneusement pesée en terme d’indication, de durée, d’accompagnement, de posologie et, d’effets attendus par le patient. Il faut être particulièrement vigilant aux antécédents tels que l’alcoolisme ou la toxicomanie, d’autant plus qu’il existe des alternatives comme la buspirone (BUSPAR®) ou l’hydroxyzine (ATARAX®), qui ne génèrent pas de dépendance
Quand la dépendance est installée, proposer le sevrage
Une expérience menée dans les Ardennes a montré que 43 % des 102 patients âgés qui se sont vus proposer un sevrage des benzodiazépines ont arrêté leur consommation. Près de 2/3 des 45 patients qui consomment toujours ces médicaments, ont diminué leurs posologies. Avec un constat commun : ils ne dorment pas plus mal qu’avant (2). Ce qui est faisable chez le sujet âgé nous semble a fortiori possible chez tous les patients adultes.
Comme pour l’alcool, réduire la consommation de benzodiazépines, voire en obtenir le sevrage, est un objectif à rechercher quand la situation clinique s’y prête et que le patient le souhaite, quelque soit son âge. Le sevrage peut se faire à la carte : en ambulatoire pour des dépendances légères ou isolées, avec un état psychologique et un entourage équilibré ; plutôt en hospitalier pour des dépendances lourdes ou multiples, dans un contexte psychologique fragile. Les antécédents doivent être pris en compte : tentatives antérieures de sevrage, traitements associés, épilepsie, état psychologique (dépression, phobie...). Sur la base du tableau de correspondances (3), on substitue la benzodiazépine du patient par une autre :
de demi-vie longue afin de passer à une prise quotidienne et retarder l’éventuelle survenue d’un syndrome de sevrage,
disponible en gouttes, afin de faciliter la diminution progressive des posologies.
Deux molécules ont ce profil : le diazépam (VALIUM®) (4) et le prazépam (LYSANXIA®) (5).
(a) Bien que toutes les benzodiazépines aient des effets similaires, elles ont habituellement une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) dans une indication spécifique
(b) Ces équivalences sont un peu différentes de celles que certains auteurs ont utilisées. Elles sont basées sur une expérience clinique de changement des benzodiazépines par du diazépam
Lentement mais sûrement, technique mais humain !
Pour éviter les phénomènes de rechute, de rebond ou de manque, le sevrage doit être progressif et étalé dans le temps. Le suivi rapproché permet de déceler au plus tôt l’apparition des signes de manque ou évoquant une rechute : anxiété, insomnie, attaque de panique... La qualité du sommeil et l’état psychologique sont appréciés à chaque consultation. La motivation du patient doit être entretenue grâce aux encouragements et à la reconnaissance du chemin parcouru. La baisse de 25% de la posologie chaque semaine, sur une durée de 4 à 10 semaines permet de s’adapter à chaque patient. Pour maintenir l’abstinence, le suivi rapproché peut aller jusqu’à plusieurs mois après l’arrêt de ces médicaments.
En conclusion
Le sevrage des benzodiazépines est un objectif idéal à atteindre, sachant qu’une « normalisation » des posologies est déjà un but très louable. Le rôle du médecin traitant est primordial, notamment dès la primoprescription de ces traitements, en informant le patient de la durée limitée de la prescription et de la nécessité d’un arrêt rapide, avant l’apparition d’une dépendance.
Jean-Marc COHEN, Médecin coordinateur, réseau GT 06. L’auteur a déclaré l’absence de conflit d’intérêt
(1) « Modalités d’arrêt des benzodiazépines et médicaments apparentés chez le patient âgé » Haute Autorité en Santé Octobre 2007
(2) « Sevrage des BZD chez les patients âgés dans les Ardennes ». Bulletin de l’ordre des médecins N° 5, mai 2008
(3) Tableau téléchargeable sur le site http://www.benzo.org.uk/
(4) Protocole utilisé dans le service d’addictologie du CHU de Nice
(5) Protocole utilisé au Centre d’Evaluation et d’Information sur les Pharmacodépendance, Hôpital Salvator 249
- roro2035
- Messages : 1338
- Enregistré le : lundi 28 janvier 2008 20:27
Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...
Merci pour cet article, Archaos!
Ca fait 3j que ma mere s'est appercue que je prennais bcp plus que le nombre de xanax prescrit, du coup elle me les a pris...
J'en prends plus que 4 par jour (comme prescrit) alors que j'en prennais environ 10 par jour
Depuis je suis constamment énervée, agressive, j'ai des sueurs froides, tremblements, insomnies ....enfin j'en peux plus, c'est devenu insupportable!!
Ca fait 3j que ma mere s'est appercue que je prennais bcp plus que le nombre de xanax prescrit, du coup elle me les a pris...
J'en prends plus que 4 par jour (comme prescrit) alors que j'en prennais environ 10 par jour
Depuis je suis constamment énervée, agressive, j'ai des sueurs froides, tremblements, insomnies ....enfin j'en peux plus, c'est devenu insupportable!!
- Archaos
- Fondateur/Administrateur
- Messages : 17587
- Enregistré le : mardi 06 juin 2006 21:20
Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...
Bonsoir roro,
peut être faudrait t'il que tu vois ton médecin pour qu'il te prescrive un neuroleptique pour t'apaiser un peu dans ce "sevrage"
peut être faudrait t'il que tu vois ton médecin pour qu'il te prescrive un neuroleptique pour t'apaiser un peu dans ce "sevrage"
- roro2035
- Messages : 1338
- Enregistré le : lundi 28 janvier 2008 20:27
Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...
Merci archaos pour ta réponse
Je vois ma psy mercredi, je sais pas comment je vais faire pour tenir jusqu'a là si les symptomes ne disparaissent pas ou du moins ne s'attenuent pas
Je prends déja un neuroleptique (risperdal) pour mes pulsions contre moi meme et petites hallucinations et idées paranos
Je vois ma psy mercredi, je sais pas comment je vais faire pour tenir jusqu'a là si les symptomes ne disparaissent pas ou du moins ne s'attenuent pas
Je prends déja un neuroleptique (risperdal) pour mes pulsions contre moi meme et petites hallucinations et idées paranos
- gamzatti
- Membre d'honneur
- Messages : 1334
- Enregistré le : jeudi 29 novembre 2007 17:51
Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...
Coucou Roro
Je ne suis pas spécialiste des médicaments, je peux juste te parler de mon arrêt du temesta....que je viens de faire sur environ 4 mois en réduisant très très progressivement les doses.
J'en prenais environ 3mg le soir et j'ai diminué tout doucement de 0,5 en 0,5. Environ toutes les trois semaines, quand je me sentais prête.
Je me suis aidée aussi d'un produit à base de plantes qui ne doit pas contenir grand chose comme produit actif mais peut être que l'effet placebo a un peu fonctionné pour me calmer, c'est du tranquital.
Le sport m'a beaucoup aidée aussi à me défouler pour compenser.
Passer brutalement de 10 à 4 ça doit effectivement être difficile....le mieux serait d'en reparler à ton médecin pour peut être prévoir un protocole d'arrêt plus doux si c'est possible.
Je ne suis pas spécialiste des médicaments, je peux juste te parler de mon arrêt du temesta....que je viens de faire sur environ 4 mois en réduisant très très progressivement les doses.
J'en prenais environ 3mg le soir et j'ai diminué tout doucement de 0,5 en 0,5. Environ toutes les trois semaines, quand je me sentais prête.
Je me suis aidée aussi d'un produit à base de plantes qui ne doit pas contenir grand chose comme produit actif mais peut être que l'effet placebo a un peu fonctionné pour me calmer, c'est du tranquital.
Le sport m'a beaucoup aidée aussi à me défouler pour compenser.
Passer brutalement de 10 à 4 ça doit effectivement être difficile....le mieux serait d'en reparler à ton médecin pour peut être prévoir un protocole d'arrêt plus doux si c'est possible.
- bridget
- Messages : 821
- Enregistré le : lundi 06 avril 2009 10:40
Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...
Courage Roro, tu vas y arriver pour le sevrage, mais il te faut du temps.
passe une bonne soirée
bridget
passe une bonne soirée
bridget
- mikathenewlife
- Messages : 15
- Enregistré le : samedi 18 juillet 2009 15:37
Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...
j'ai envie de vous racontez un peu mon histoire
4ans que je suis sous alprazolam (xanax) et cymbalta suite a un tit probleme de santé et pour eviter toute anxiété (on m'a chercher a 25ans tumeur, maladie grave et j'en passe pour un simple probleme de vertiges ORL)
4ans que je vis un enfer ou jour le jour
mon psychaitre m'a dit que c'etait des angoisses et a augmenté les doses régulierements avant la prise de ce medicaments j'ai jamais fait de crises d'angoisses je petais l'energie et la joie de vivre jusqu'a ce probleme de neuronite vestibulaire (petits cristaux dans l'oreille qui provoque des vertiges giratoires enormes)
apres un ras le bol de ma part je voulais retrouver j'ai décidé d'arreter
mon psy m'a prescrit du lysanxia plus facile a arreter mais mon estomac le supportais pas (impossible selon le psychiatre) depuis j'ai d'ailleurs des polypes a l'estomac ainsi qu'une oesophagite et une gastrite chronique.
je suis revenu sous alprazolam (xanax) mais en phase regressive je vis un veritable enfer car en plus des malaises sans doutes provoqués par le médicament j'ai les effets de manques demultipliés je me suis deja evanoui plusieurs fois et sans raison je fais de la tachycardie a 90% de la journee
que faut il faire ??
est ce que comme moi on ne vous crois plus sous vos douleurs physiques?
mikael
4ans que je suis sous alprazolam (xanax) et cymbalta suite a un tit probleme de santé et pour eviter toute anxiété (on m'a chercher a 25ans tumeur, maladie grave et j'en passe pour un simple probleme de vertiges ORL)
4ans que je vis un enfer ou jour le jour
mon psychaitre m'a dit que c'etait des angoisses et a augmenté les doses régulierements avant la prise de ce medicaments j'ai jamais fait de crises d'angoisses je petais l'energie et la joie de vivre jusqu'a ce probleme de neuronite vestibulaire (petits cristaux dans l'oreille qui provoque des vertiges giratoires enormes)
apres un ras le bol de ma part je voulais retrouver j'ai décidé d'arreter
mon psy m'a prescrit du lysanxia plus facile a arreter mais mon estomac le supportais pas (impossible selon le psychiatre) depuis j'ai d'ailleurs des polypes a l'estomac ainsi qu'une oesophagite et une gastrite chronique.
je suis revenu sous alprazolam (xanax) mais en phase regressive je vis un veritable enfer car en plus des malaises sans doutes provoqués par le médicament j'ai les effets de manques demultipliés je me suis deja evanoui plusieurs fois et sans raison je fais de la tachycardie a 90% de la journee
que faut il faire ??
est ce que comme moi on ne vous crois plus sous vos douleurs physiques?
mikael
- claudine
- Membre d'honneur
- Messages : 6505
- Enregistré le : mardi 05 décembre 2006 19:30
Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...
L'attitude la plus logique serait d'arrêter, en effet, de prendre ce médicament. Il est bien évident qu'après une longue période à le prendre, le corps subira un manque important, si tu diminues tes prises . Seul ton médecin, saura t'aider à effectuer ce sevrage. Lui as-tu parlé de tes évanouissements ?
Moi aussi, j'avais des manifestations physiques, causées par mon état dépressif qui laissaient perplexes les médecins. Depuis que je me soigne par acupuncture (en plus de mon antidépresseur), elles ont complètement disparu.
Le bon soignant existe, ainsi que le bon traitement. Le problème, c'est qu'on ne tombe pas tout de suite dessus et qu'il faut continuer à chercher des solutions à nos maux, sans céder au découragement
Moi aussi, j'avais des manifestations physiques, causées par mon état dépressif qui laissaient perplexes les médecins. Depuis que je me soigne par acupuncture (en plus de mon antidépresseur), elles ont complètement disparu.
Le bon soignant existe, ainsi que le bon traitement. Le problème, c'est qu'on ne tombe pas tout de suite dessus et qu'il faut continuer à chercher des solutions à nos maux, sans céder au découragement
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