Après le travail d'abstinence, le travail sur soi

Règles du forum

:fle: Avant d'ouvrir un nouveau sujet dans cette partie du forum, pensez à utiliser Les moteurs de recherche du forum.
:fle: Un point bleu s’affiche devant les messages sans réponse Image
Répondre
Avatar du membre
Jeannot
Messages : 26
Enregistré le : mardi 08 juin 2010 18:01

Après le travail d'abstinence, le travail sur soi

Message par Jeannot »

:smile:

Hors alcool après le parcours suivant, une première cure en 2005, rechute 10mois plus tard, nouvelle cure en 2007 suivi d'une psychothérapie de six mois avec une psychothérapeute spécialisée dans les addictions, de fréquentation d'un Mouvement de buveur abstinent, je suis maintenant hors alcool avec trois ans et trois mois d'abstinence.

Pendant toute cette période, je n'ai travaillé que sur les possibilités de rechute, la maladie alcoolique et me suis fabriqué un "verrou" alcool

En fait, je ne me connais encore mal, l'alcool ayant "polué"pendant longtemps la connaissance de moi.

Et je ne vais pas bien

J'ai donc décidé de faire un travail de fond sur moi avec l'aide d'un psychothérapeute non spécialisé en alcoologie et suis surpris grâce à ce travail des possibilités d'avancement sur la connaissance de soi et il y a du boulot

Si j'ai posté ce thème, c'est pour témoigner, dans mon cas car je ne peux témoigner des autres situations d'ex malades alcoolique

Donc dans mon cas, avec le recul, il m'a fallu traiter deux situations. Premièrement, l' addiction, et maintenant le malêtre que je ressent maintenant que je suis hors addiction, hormis le tabac. J'ai tout de même un traitement médoc d'appui psy (Valdoxan 25mg)

Je commence à reprendre confiance en moi et me dit qu'après tout, puisque j'ai réussi à me débarasser de l'alcool, il doit être possible d'aller bien au delà en apprenant à me connaître

Le problème en effet, dans le monde de l'alcoologie, c'est la notion du hors alcool, c'est un sujet souvent tabou dans les centres de cure et les mouvements d'anciens buveurs et on aurait souvent tendance à croire, qu'après l'alcool, le bonheur est là, tant mieux si c'est vrai pour certains

Dans mon cas, je crois qu'il ne peux y avoir de "hors alcool" ainsi que de "hors médocs"durable qu'à la condition de reprendre un travail sur moi

Il me semble vain et dangereux, dans les cas de maladies psy, de donner de faux espoirs à un malade alcoolique, s'il ne poursuit pas un travail après l'alcool sur lui et sa maladie psy

Amitié à tous
PLUS ON MONTE L'ESCALIER DE L'ALCOOL,PLUS ON DESCEND RAPIDEMENT L'ESCALIER DE LA DEPRESSION
Avatar du membre
*Trinity*
Messages : 42
Enregistré le : lundi 09 août 2010 23:03
Localisation : Au milieu de nulle part...

Re: Après le travail d'abstinence, le travail sur soi

Message par *Trinity* »

:bye: :bye: Jeannot ! Félicitations pour ton abstinence :chap:
Je suis tout à fait d'accord avec toi, une abstinence heureuse ne peut se faire durablement qu'avec un bon suivi psychologique. Souvent l'arrêt de l'alcool dévoile une profonde dépression que l'on masquait avec le poison... on se retrouve sans notre béquille et on est bien désemparé face à ce mal-être. Ce n'est pas forcément le cas pour tout le monde, certains se sortent de plusieurs années d'addiction sans aucune séquelles psychologiques.

Pour moi 1 an d'abstinence (avec quelques accidents), 8 mois de suivi, mais pas le bon visiblement car je ne vais toujours pas bien, je ne vis absolument pas une abstinence heureuse, l'alcool ayant détruit complètement ma vie et je dois tout recommencer à zéro, et je n'en ai pas la force... Là je n'ai plus rien, j'ai arrêté de voir le psy que je voyais, sauf mon traitement au Baclofène depuis 3 semaines qui j'avoue m'est d'une aide précieuse, je ne bois pas et je n'ai absolument plus aucune envie de boire :up: . Je suis en recherche d'un traitement chimique et d'un psy qui pourront m'aider à surmonter tout ça.

Je trouve quand même que les mentalités ont bien évolué en ce qui concerne la nécessité d'un suivi psychologique après l'arrêt de l'alcool. J'ai fait un sevrage il y a 10 ans et on n'en parlait pas ou peu. L'an dernier quand j'ai décidé d'arrêter (en ambulatoire) on m'a bien mis dans le crâne que le suivi était très important (psy, psychothérapie de groupe, association d'anciens buveurs, relaxation etc etc...). Le tout est de trouver le bon...

Merci pour ton témoignage :offre:
Avatar du membre
Jeannot
Messages : 26
Enregistré le : mardi 08 juin 2010 18:01

Re: Après le travail d'abstinence, le travail sur soi

Message par Jeannot »

:smile:

]Bonjour à tous,

Le travail d'analyse est maintenant bien parti, je dirai plutôt, dans cette phase le travail d'extraction. C'est beaucoup plus lourd que le travail d'abstinence.

J'ai en quelques sorte de la chance, dans cette démarche, car à peu près tous les matins, avant la crise d'angoisse du réveil, je fais des rêves pas agréables du tout mais qui font remonter à la surface des choses enfouies que je m'empresse de noter au réveil, après la crise d'angoisse qui accompagne ce réveil.

Avec l'accord de ma psychiatre et du psychanaliste, j'ai donc volontairement stoppé l'anxio qui en amont de mon réveil matinal avait l'avantage de supprimer l'anxiété du réveil, mais avait pour inconvénient d'empêcher ces rêves qui remontent à la surface toutes ces choses enfouies indispensables plus tard au travail d'analyse.(travailler en dormant, c'est'y pas formidable)

C'est donc muni de mon cahiers de "rêves"que je retrouve régulièrement le psychanaliste qui engrange toute cette mémoire, base du futur travail d'analyse.

On verra donc avec le psychanaliste, ce qu'on garde et ce que l'on remet à sa place dans le placard de l'inconscient.

Cette phase de récupération de l'inconscient est certes très désagréable, mais indispensable pour toucher du doigt là ou ça fait mal.

J'espère ainsi pouvoir travailler pour aller mieux , me démicamentaliser progressivement en accord avec le psychiatre et voir ou il faut s'arrêter, me donnant ainsi plus de chance d'éviter un éventuelle rechute dans l'alcool ou autre.

Je ne suis plus dans la théorie, mais dans la pratique maintenant.

Je pense que le bonheur existe, mais pour certains, il faut un coup de pouce et de l'huile de coude
PLUS ON MONTE L'ESCALIER DE L'ALCOOL,PLUS ON DESCEND RAPIDEMENT L'ESCALIER DE LA DEPRESSION
Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message