@ No_answer : Ben c'est très bien d'en avoir parlé à ton père, si ça a pu te soulager ! Tu as fini par aller voir un psy alors (désolée si je ne suis pas trop, en ce moment, je n'ai pas trop de temps pour le forum) ? Cela t'aiderait considérablement à y voir plus clair, je pense, et à savoir si tu as, oui ou non, un toc. Je te rassure tout de suite, tu continueras à te poser la question même si un professionnel te dit "vous souffrez d'un toc", mais dans les grands moments de fatigue, s'appuyer sur un diagnostic, ça permet de se soulager un peu de ce fardeau.
Et puis ne te décourage pas si tu as l'impression de rechuter : on t'a dit que ça serait pas facile ! Les ruminations ne stoppent pas du jour au lendemain et après avoir tocqué pendant des mois, on peut pas s'attendre à redevenir "normal" en quelques jours ou quelques semaines. Moi aussi, j'ai des petits passages à vide ces derniers temps, je me pose des questions sans être angoissée et cela m'interpelle. J'ai toujours des flashs quand je suis avec mon copain : je me vois faire ce que je fais avec lui, mais avec une fille. Quand c'est de l'ordre du sexuel, je suis vraiment pas attirée (j'ai presque plus de sensation d'excitation, hourra!!!), ça me laisse indifférente ou alors ça me dégoûte. Mais des fois, quand je lui fais un câlin, que j'ai un geste tendre, je suis pas vraiment choquée de m'imaginer faire ça à une fille. En même temps, les filles, entre elles, sont toujours plus tendres, plus proches que les garçons. Ou je suis pas du tout choquée de m'imaginer deux filles ensemble (ce qui est plutôt sain comme attitude, à moins d'être homophobe...). Pourtant, je suis pas tranquille. J'ai peur de continuer à me mentir à moi même, de pas être sûre de réellement aimer mon copain et les hommes en général. Ca me déprime un peu de continuer à avoir des flashs comme ça. J'essaie de pas m'y arrêter, mais j'ai parfois l'impression que je suis à deux doigts de replonger. Je me dis qu'il faut être patiente, mais des fois j'aimerais clairement être super angoissée, au moins, j'aurais un signe qui me dit "non, ça te plaît pas". Je m'aperçois que c'est vraiment la honte d'écrire ça, alors que je me suis battue et plaint pour ne plus être angoissée, justement, mais bon, on n'est pas à une contradiction près...
@ Leo : c'est marrant Leo, quand tu parlais de ne pas aller en Afrique, je pensais t'écrire un message en te disant que peut-être qu'en y allant, tu verrais des choses qui te permettrait de relativiser un peu tes problèmes, de souffler et de prendre du recul et puis j'ai pas eu le temps. Je vois que tu en es arrivée à cette conclusion toute seule ! Non pas que les tocs ne gâchent pas la vie, ça, j'en sais qqc, mais parfois, j'ai l'impression d'avoir un problème de "riche", puisque chez d'autres, la souffrance peut se résumer à ne pas savoir comment faire pour survivre, physiquement. Enfin bon, tout ça pour dire qu'il faut continuer à rester positif, garder espoir et se serrer les coudes.
Je vous souhaite à tous une bonne soirée !
