En fait, pour les tests, lorsque vous êtes dedans consciemment, il faut absolument vous forcer à arrêter, même si je sais très bien qu'on a tendance à ressentir une "force" en nous qui nous pousserait à nous tester, pour être sûrs, parce que cette fois, ça pourrait être différent, parce qu'on ne sait jamais etc etc. Après, en effet, quand on est dans le toc, il y a des tests qu'on fait inconsciemment. Moi, j'en suis au stade aujourd'hui où je n'ai plus que ce genre de tests. Eh bien, je me force à ne pas m'y arrêter lorsque j'en prends conscience. Des fois, ça me fait peur, ça réveille en moins mon petit démon, mais comme je me sens mieux et que je n'ai pas envie de replonger, je me dis qu'il vaut mieux ne pas y penser. Il faut donc ne pas s'arrêter à ces tests, et ne pas avoir peur de l'absence d'angoisse qui peut en résulter. Quand on commence à aller mieux, les symptômes de l'angoisse disparaissent, donc les tests peuvent parfois nous conduire à penser "tu vois, tu as pensé ça et tu n'as pas angoissé, donc ça veut dire que..." On connaît tous ça ! Donc voilà, je pense qu'il faut limiter les tests au maximum, ne pas s'interroger sur les tests qu'on fait inconsciemment. C'est en fait une sorte de cercle vertueux qu'il faut créer, à l'inverse du cercle vicieux du toc. C'est beaucoup plus facile, après deux ou trois semaines de bien être (enfin, tout est relatif, je ne dis pas que je suis guérie non plus

), de ne pas s'arrêter sur nos pensées débiles et sur nos tests. Et du coup, plus on se sent mieux, moins on s'arrête sur nos tests, donc moins on a tendance à se tester, et donc on se sent encore mieux !
Et aussi, puisque ton toc porte surtout sur le sexe qui t'attire, je suppose que tu vis mieux ton couple et tes sentiments. Ca va te paraître stupide mais tu saurais expliquer alors comment tu vis ton couple au quotidien ? Est-ce qu'il te manque, te sens-tu mieux avec ou sans lui, as-tu parfois envie d'être seule... ?
C'est débile mais comme certaines personnes ici n'ont pas eu de modèle d'un bon couple, ben c'est dur de trouver une réalité à laquelle se confronter :/
Soleil-rose, c'est compliqué ce que tu me demandes là. En temps "normal", je me suis vraiment dépendante de mon copain. Je dis ça mais il faut comprendre que je le considère comme mon meilleur ami (même si je suis sortie avec lui direct quand je l'ai connu) : je n'ai une complicité de ce genre avec personne d'autre, sur le plan des envies, des goûts, de l'humour, des valeurs. Pour moi, passer du temps avec lui, c'est vital. Dès que je le quitte pour plus de trois jours, j'ai une boule dans la gorge et je chiale. Ca ne m'a fait ça avec aucun de mes ex. Je développe vraiment une sensibilité à fleur de peau le concernant. J'ai besoin de son contact physique, de sa peau, de son odeur. Je sais pas comment expliquer ça. C'est vraiment une relation charnelle, et en même temps ça va bien au delà. S'il lui arrivait quoi que ce soit, je pense que ma vie serait juste foutue... En fait, c'est parfois dans l'absence que je ressens tout ce qu'il m'apporte. Même si quand il est là, je m'aperçois aussi qu'il est important. Mais bon, ce beau tableau doit être aussi tempéré par le fait qu'au quotidien, une relation, c'est pas toujours facile à vivre et ce d'autant plus que je vis avec lui. Gérer une maison, les tâches ménagères, tous les trucs pas glamours, c'est une grosse étape ! Ca démystifie un peu la vision romantique et idéale d'une relation, qu'ont souvent les filles ! Donc au quotidien, j'ai parfois besoin de m'isoler, et lui aussi, on fait des trucs de façon indépendante. Mais au final, ça n'est jamais aussi bon que quand on est tous les deux ! Enfin bon, pour ressentir le manque, il faut parfois un peu de distance, d'absence, sinon on se taperait dessus ! Surtout qu'on a deux caractères forts tous les deux, et chacun une bonne dose de fierté. Donc ça clashe, souvent même. Mais je ne pourrais pas pour autant me passer de lui.
Ce qu'il faut quand même considérer c'est que je dis ça, sans en douter, alors que je vais bien. Il y a deux mois, si j'avais écrit ça, je me serais demandé si j'étais pas en train de me forcer ou de me mentir à moi même. J'ai eu de façon répétée l'impression de ne plus l'aimer, de ne plus rien ressentir, de ne plus le désirer. J'ai eu des pensées du genre "non mais il est moche, il te plaît pas", "tu l'aimes plus, ça n'est qu'une question de temps avant la rupture". Et comme je l'ai dit un jour, ces sensations là étaient "réelles" parce que je me sentais dans cet état là. Je me sentais vide. Le truc c'est que ces sensations ne sont pas vraies, dans le sens où sous le toc, on peut ressentir l'inverse de ce que l'on est. Ca ne nous dit rien sur ce que nous sommes. Ca, pour tenter de le savoir, il faut ne plus ruminer.
--edit--
Bon, je peux pas me retenir en fait, devant tout ce déballage de sentiments, il faut que je conclue par des

pour mon copain ! C'est un peu stupide parce qu'il ne sait pas que j'écris sur ce forum, qu'il ne verra donc jamais ces petits coeurs, mais ça fait du bien. Tout ça pour envoyer des ondes positives à tous mes compagnons de galère du toc et leur donner du courage dans l'adversité. J'espère qu'on triomphera de façon magistrale de ces ruminations pourries un jour prochain !