Votre dépression due aux relations avec vos parents ?

Règles du forum

:fle: Avant d'ouvrir un nouveau sujet dans cette partie du forum, pensez à utiliser Les moteurs de recherche du forum.
:fle: Un point bleu s’affiche devant les messages sans réponse Image
Répondre
Avatar du membre
mischeuline
Messages : 27
Enregistré le : jeudi 21 décembre 2006 23:26
Localisation : dans mes rêves...

Votre dépression due aux relations avec vos parents ?

Message par mischeuline »

bonsoir,

je voudrais savoir si vous aussi pensez que votre depression est en partie due aux relations que vous avez ou avez eu avec vos parents ou si je suis la seule dans ce cas...

je vous explique mon cas: je vis dans une belle maison avec mes parents et mes trois frères et soeurs. tout pour être parfait! seulement voilà il manque énormément d'amour dans cette maison.
mes parents ne m'ayant jamais dit ou jamais montré qu'ils m'aimaient, ou ne m'ayant jamais aimé (le résultat est le même), je me suis construite pendant l'adolescence (dont je ne pense pas être sortie d'ailleurs) une image de moi en étant persuadée que personne ne pouvait m'aimer. pourtant j'avais des amis, mais j'étais toujours persuadée qu'ils restaient près de moi par intérêt (oui je sais c'est idiot). du coup je me détestais cordialement: comment s'aimer quand vous avez l'impression que vos propres parents ne vous aiment pas?

depuis, de nombreuses personnes ont essayé de me convaincre qu'ils m'aimaient, mais je doute toujours. j'ai déjà essayé de nombreuses fois de leur en parler mais sans jamais aucun résultat. maintenant, je ne considère mes parents que comme des adultes... c'est horrible à dire mais je ne sais plus si je les aime... comment peut on dire ça??? mais ils m'ont tellement détruite... et le fait qu'ils ne s'en soient jamais rendu compte malgré tous mes efforts me détruit encore plus. ils s'intéressent donc aussi peu à moi???

j'aurais tellement voulu avoir une vraie relation parents-enfant avec eux... surtout avec ma mère. comment se construire sans l'amour d'une maman?
maintenant je vis toujours chez eux, mais c'est comme si je n'y étais déjà plus. j'ai du grandir très vite pour pouvoir faire les choses par moi-même, et me forger une carapace pour me blinder contre ce manque d'amour. si je ne leur dis rien, c'est normal qu'ils ne s'interessent pas à moi! mais souvent ma carapace craque... comme ce soir...ils ne m'aiment pas, un point c'est tout. personne ne pourra jamais m'aimer.

je n'ai plus envie de me battre pour qu'ils me comprennent. je sais que je serai déçue. je suis toujours déçue... je voudrais juste passer à autre chose. seulement j'ai bien compris que si je ne tournais pas cette page je ne pourrais jamais me construire... si, peut être avec l'amour d'un homme, mais comme le dit tout le monde, comment veux tu être aimée si tu ne t'aimes pas? c'est un cercle viscieux en résumé...

je sais que mon message est un peu beaucoup brouillon mais je suis crevée et j'avais envie que cela sorte... je veux aller mieux... je ne veux plus que mes parents me detruisent autant par leur ignorance (et oui l'ignorance est pire que la haine!)

voilà je sais que ce message est très long et je m'en excuse.
bonne nuit
mischeuline
î am a dreamer, and when i wake, you can't break my spirit- it's my dreams you take
Avatar du membre
claudine
Membre d'honneur
Messages : 6742
Enregistré le : mardi 05 décembre 2006 19:30

Message par claudine »

Bonjour Mischeuline,
Je lis ton message et je me retrouve dans ce que tu écris. J'ai souffert toute ma petite enfance du manque d'amour de ma mère et j'avais très peur à l'adolescence de ne pas être aimée par un homme. La vie m'a prouvé le contraire : j'ai su donner de l'amour et j'en ai reçu en retour.
Tout cela pour te dire de croire en toi, en ton charme, en tes qualités.
Oui, je ne vais pas te dire le contraire, notre enfance nous marque. Tu peux lire, sur ce forum, beaucoup de blessures d'enfance décrites.
Mais je suis persuadée que cela ne va pas t'empêcher d'aimer et d'être aimée. Je te souhaite en tout cas.
Diana

Message par Diana »

Coucou

Comme beaucoup, je crois, j'ai le même genre d'histoire. D'ailleurs, ma dépression tient principalement au lien que j'ai eu avec ma mère les premières années de ma vie. Femme seule avec un mari malade psychologiquement, elle a reversé sans méchanceté toute son angoisse et son anxiété de mère et de sa propre enfance sur moi.
Par la suite, divorce de mes parents, un beaupère s'impose, malade lui aussi.
Je subis une éducation de caserne, je suis obligée à "payer" avec mon argent de poche mes bêtises d'enfant, sinon on m'enlève mes choses précieuses, compris la montre que mon père m'avait offerte. Je dois manger avec les mains, car j'ai oublié de mettre les couverts à table.
Ado, on m'oblige à porter les memes vetements pendant une semaine lors de mes sorties, car je m'étais accidentalement salie de peinture. A 13 ans, je suis victime d'abus sexuels de la part de mon BP....Bref.

Pour résumer:
- à 6 ans, je marche le long du bord d'une terrasse, oscillant les bras dans le vide. Je descends assez tot pour ne pas tomber de 4 étages.
- à 7 ans, je vole toutes les clès qui pendaient hos des portes du village de mon grand-père et je les jète aux égouts, puis je prends de petits lapins d'une cage d'un paysan et je les jète dans la foret.
- à 8 ans, pendant que ma mère travaille en classe (elle est instit), je vais aux toilettes et en rentrant je passe par une salle vide et je déchire tout ce que je trouve au passage et je jète un pot de fleur par la fenetre...

Plus tard, ado, j'avale des pilules de Valériane, convaincue qu'il s'agisse de Valium (c'est con, je sais ).

En fait, je n'ai jamais voulu vivre. L'anxiéte de ma mère m'a toujours agressée et ma vie semblait etre dérangeante pour tous et moi d'abord. Je ne devais pas exister et surtout je ne devais pas faire souffrir ma mère plus qu'elle souffrait déjà. Je me suis donc enfermée dans mon silence et j'ai appris à affronter mes maux seule.

Puis je mets au monde un enfant et la terre s'écroule...je perds mon existence, je ne sais plus où je vais, c'est la dépression grave.

Aujourd'hui, je porte le poids de ce passé. Mais j'y ai travaillé. Mes relations avec ma mère vont bien depuis que j'ai pu tout sortir et que j'ai vraiment tourné la page en comprenant d'abord que ce que moi j'ai subi, ma mère l'avait subi avant moi. Et que ni moi ni elle nous n'étions des monstres, mais que des personnes en souffrance.

La route devant moi n'est pas terminée...mais je te laisse ces quelques bribes de mon histoire.
Avatar du membre
fenryl
Messages : 6
Enregistré le : jeudi 04 janvier 2007 18:18
Localisation : doubs

Message par fenryl »

Je pense que le meilleur moyen de résoudre le problême est de communiquer avec tes parents misheuline. S'ils avaient conscience de tout le mal qu'ils t'ont fait du fait que tu croies qu'ils ne t'aiment pas, ils changeraient peut être de comportement vis à vis de toi.

Tu devrais vraiment leur parler sérieusement.

J'aimerais que tu me parles du présent, des côtés positifs de ta vie, tes amours, tes vacances, tes loisirs, tes passions, etc ..... Bref, tout ce que tu aimes.
Avatar du membre
mischeuline
Messages : 27
Enregistré le : jeudi 21 décembre 2006 23:26
Localisation : dans mes rêves...

Message par mischeuline »

bonsoir

donc alors les points positifs de ma vie:

tout d'abord j'ai une meilleure amie merveilleuse, qui est vraiment exceptionnelle, et je ne sais pas ce que je ferais sans elle...

j'ai deux petits frères adorables, et une soeur avec qui je m'entends de mieux en mieux (on revient du ciné ensemble, chose que l'on aurait pas pu faire il y a deux ans sans s'assassiner mutuellement...)

ensuite j'ai réussi à avoir mon concours de première année de médecine, avant même d'avoir 18 ans (je ne veux pas le dire mais j'en suis assez fière...) mais bon là je suis en deuxième année et vu que je ne vais pas bien je ne travaille pas et donc ça se passe mal mais bon... je sais que dès que je m'y remettrai ça ira.

pour ce qui est de mes passions, il y en a une qui dépasse tout: la natation. je ne me sens jamais aussi bien que quand je nage. rien qui d'y penser ça me fait du bien! je nage tous les soirs et je decompresse de tout mes problèmes de la journée c'est génial! même si évidemment ce n'est pas parfait tous les jours!

bon pour ce qui est des amours c'est le vide intersidéral donc je ne m'étendrai pas parce qu'il ne faut pas que ça me fasse déprimer encore plus (en résumé je suis amoureuse mais ça n'est pas du tout réciproque)

attends je me force à trouver d'autres trucs bien chez moi... euh je mesure 1m80 (et oui taille mannequin! mais bon pas du tout le poids ) et je suis blonde... et surtout je n'ai pas du tout l'impression d'être comme les autres. les jours où je ne déprime pas je considère ça comme un atout donc je le mets dans ma liste!

voilà pour ce que j'aime dans ma vie... il n'y en pas des tas, je l'admets. et évidemment ma liste est très subjective! et je comprendrai que tu ne l'ais pas lue jusqu'au bout!

je te remercie de m'avoir demandé de la faire parce que ça me permet d'aller un peu mieux (je suis en pleine crise là...) mais malheureusement en reflechissant à ce qui va il y a tout ce qui ne va pas qui ressort aussi!

en tout cas merci beaucoup!

(P.S. j'ai déjà essayé des tas de fois de communiquer avec mes parents, en abordant la situation de différentes manières mais sans résultat.. alors j'ai tout simplement laissé tomber! même si je sais que ce n'est pas la bonne chose à faire...)
î am a dreamer, and when i wake, you can't break my spirit- it's my dreams you take
Avatar du membre
Valanice
Membre d'honneur
Messages : 194
Enregistré le : jeudi 19 octobre 2006 19:24

Message par Valanice »

Pour moi c'est clair que c'est mes parents. Grand-père "autoritariste" ("C'est comme ça et pas autrement! Et si t'es pas content la porte est là!") grand-mère"perverse narcissique"

A 19 ans j'avais le coeur qui battait deux fois trop vite. Le médecin n'a pas compris et m'a donné... de l'homéopathie.
A force de voir combien ses discours étaient à côté de la plaque, voilà...
Avatar du membre
claudine
Membre d'honneur
Messages : 6742
Enregistré le : mardi 05 décembre 2006 19:30

Message par claudine »

Bonjour à tous,

J'ai moi aussi connu (par mon père) le fameux "si tu n'es pas contente, la porte est là !". La porte, oui je la voyais bien, mais la prendre pour aller où ? Alors on reste et on supporte et un jour on se dit que seul le mariage va vous délivrer et on s'y précipite en guise de salut. Et le bonheur, il est où dans tout cela ? J'ai passé ma vie à le chercher, à croire le tenir entre mes mains, mais non ce n'était qu'une illusion. Je veux malgré tout y croire encore parceque la vie peut-être cruelle (j'en sais quelque chose) mais elle sait aussi nous réserver, parfois, une belle surprise quand on n'y croyait plus.
Tout cela pour vous dire que je crois qu'il faut essayer de garder espoir en l'avenir si on veut pouvoir aller mieux un jour
Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message