maryrose a écrit :
je ne m'étais pas rendue compte que lorsque j'avais peur de la mort de mon conjoint c'était un TOC
et quand j'y réfléchis oui car si je ne pense pas a cette mort pour moi elle vas arrivee , et le fait d'y penser me rassure en quelque sorte car si j'y pense , ça n'arrivera pas
je me sens trop nulle de parler comme ça !
maryrose

Salut Maryrose
Ca s'appelle une obsession phobique
Salut tout le monde
Beh moi aussi j'en suis
Plus on est de fous... plus on rit
J'ai eu des gros tocs (habillement et conversation avec moi-même à voix basse comme si je parlais avec quelqu'un, vérifs de boulot surtout)
Sinon je suis une bonne grosse ruminante, et cogito ergo sum
Et puis bon je converse toujours avec mon pote imaginaire, mais chut
Je sais pas de quelle manière ça se rattache à la dépression
Je suppose que l'on peut rapprocher les sentiments d'indignité, de culpabilité, le ressassement de pensées négatives, de la pensée obsessionnelle, dans le sens où ce sont des "idées fixes" ????
Le truc je crois, c'est que la dépression c'est un trouble de l'humeur (comme la cyclothymie, la dythymie), alors que le trouble obsessionnel compulsif c'est un trouble de la personnalité.
A savoir : on peut avoir une personnalité obsessionnelle (donc s'être construit de cette manière), sans qu'elle soit pathologique.
Alors que la dépression, beh c'est toujours une maladie.
Je suppose que quand on s'est construit une personnalité de type plutot obsessionnelle, et qu'on tombe en dépression, on active plus facilement des défenses pathologiques de type TOC ???
Et sans doute effectivement que ça entretien les pensées négatives de la dépression ???
Ou est-ce que je fais que cogiter en ligne ?
Ah tiens, je me souviens d'avoir lu sur internet un psy qui prétendait que
"sans doute, une grande partie des anxio-dépressions sont en fait de véritables névroses obsessionnelles camouflées" (je ne peux pas faire de lien, pas retrouvé la page)
Mais je crois bien que c'était Pierre-Henri Castel dans ses séminaires sur "La névrose obsessionnelle" à l'hosto de Saint Anne.
Voici un morceau de texte qui peut être intéressant, par le même bonhomme, prononcé lors de son 10e séminaire (cloture) sur la névrose obsessionnelle (TOC)
"La thèse que je vais essayer d’illustrer en conclusion de ce séminaire, c’est une thèse qui a une histoire ancienne en psychanalyse : c’est qu’on ne peut apprécier la symptomatologie obsessionnelle que du point de vue de la mélancolie.
Cette thèse est une vieille thèse. Elle vient d’un article classique d’Abraham
(voir Nicolas Abraham sur wiki
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Abraham)
, et d’ailleurs son contenu est repris aujourd’hui de manière à mon avis anecdotique, d’un point de vue purement clinique, par quelqu’un qui s’appelle Hantouche qui est un psychiatre cognitivo-comportementaliste, qui a retrouvé ce thème qui est en fait un thème très ancien de la psychiatrie puis de la psychanalyse, selon lequel les gens qui font notamment des psychoses maniaco-dépressives, mais surtout des mélancolies ou des dépressions unipolaires, dans un certain nombre d’épisodes de stabilisation de leurs accès, présentent une symptomatologie obsessionnelle. [...]

(interlude)
La thèse d’Abraham [...], c’est une thèse métapsychologique selon laquelle il y a une continuité structurelle, fondamentale, à la fois psychogénétique et qui se vérifie en clinique à l’anamnèse, entre la mélancolie et la névrose obsessionnelle." Pierre Henri Castel
http://pierrehenri.castel.free.fr/S%E9m ... sion20.htm
Oili oilou, donc ça c'est l'intro du séminaire 10, après il développe, mais je trouve que c'est très compliqué, d'autant plus qu'il parle de pleins d'autres choses.
EDIT :
J'ai lu quelque part que contrairement à ce que j'avais déduit plus haut, les TOC sont indépendant de la personnalité obsessionnelle. Apparemment, il apparaîtraient notamment plus souvent sur des personnalités EVITANTES.