Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
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- Mélina
- Messages : 545
- Enregistré le : mardi 01 février 2011 21:08
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Bonsoir Macbook,
Je vois que tu penses à la façon dont tu vas t'organiser, que tu tente de temporiser. Tu me semble faire preuve d'une bonne dose de sang-froid.
Tes descriptions me semblent confirmer ce que j'écrivais sur l'attitude de défense de ta femme, notamment le fait qu'elle soit plus agressive en ta présence qu'au téléphone ou par mail. On se sent toujours plus vulnérable en vis à vis qu'à distance. Et, en miroir, je comprends bien ton appréhension de vos rencontres, et le bouleversement qu'elles provoquent. Ta femme doit le sentir aussi, c'est peut-être pour s'en défendre qu'elle est si agressive.
Quant à sa réaction à propos de votre fils, je suis surprise. La psyché d'un enfant de 6 ans n'a rien à voir avec celle d'une adulte qui a la trentaine, les souffrances d'un enfant de 6 ans dont les parents se séparent n'a rien à voir avec celles d'une femme qui veut changer de vie. Sans compter qu'on ne peut comparer deux vécus émotionnels, quand bien même les deux personnes auraient le même âge et auraient vécu exactement la même chose.
Enfin, les pédopsychiatres ne donnent généralement pas d'anti-dépresseurs à un enfant de 6 ans.
Après, elle a sans doute des difficultés à assumer la souffrance que sa décision peut engendrer chez vos enfants. D'où l'idée qu'ils "pourront s'en sortir". C'est compréhensible. Mais ce n'est pas une raison valable pour refuser de proposer un soutien à un enfant. Et, comme diraient certains: "il n'y a pas besoin d'aller mal pour vouloir aller mieux".
Quoiqu'il en soit, si tu trouve que ton gamin se renferme sur lui-même, je t'encourage vivement à lui donner la possibilité de se confier auprès d'un tiers, qu'il s'agisse d'un pédopsychiatre, ou de toute autre personne susceptible de l'aider. Et ce, quelque soit l'avis de ta femme, sans doute davantage motivé par ses propres projections que par une évaluation objective de l'état dans lequel les autres se trouvent.
Comment se protéger?... Ah, si je le savais...
En soi, je crois qu'on ne se protège pas de la souffrance. Il est selon moi nécessaire de la vivre pour qu'elle puisse s'éteindre. Se protéger, on ne peut le faire que dans une certaine mesure, vis à vis de l'autre. Mais on ne se protège pas malheureusement je crois de la souffrance liée à la perte d'un être cher.
Je crois que la seule façon de se protéger un peu, tout au moins de ne pas en rajouter à la part de souffrance inéluctable, c'est de ne pas mettre de côté ce que l'on ressent, ce que l'on veut, ce dont on n'a besoin, ce que l'on estime juste et bon pour soi. Car, souvent nous avons tendance à le mettre de côté avec l'obscur espoir de revenir à la situation antérieure, parce que la perte de l'autre a quelque chose d'inacceptable en soi.
Se protéger dans ton cas, ce serait peut-être aussi lui dire qu'elle veuille divorcer est une chose, mais qu'elle ait un comportement agressif à ton égard en est une autre? Se protéger, ce serait peut-être lui demander de se conduire avec un peu plus de sang-froid?
Je dis tout cela sans ignorer que la perte d'un être cher s'accompagne inéluctablement d'une part de marchandage avec soi-même, teinté de regrets parfois. Dans ces moments-là, on a la tête pleine de "et si...". Et l'on tente de réécrire l'histoire selon mille scénarios fantasmatiques, dont aucun ne nous satisfait, parce qu'ils ne changent finalement rien au présent. C'est en tout cas personnellement comme cela que je l'ai vécu. Mais peut-être n'as-tu pas ce type de tempérament.
Je te souhaite en tout cas beaucoup de courage. C'est peut-être la période que tu es en train de traverser. Je t'embrasse.
J'ajoute un petit mot pour toi, Espérance, qui n'a pas donné de tes nouvelles depuis un moment, j'espère que c'est de bon augure...
Et à ton adresse également Sergio, j'ai trouvé pourquoi le récit de tes déambulations m'avait tant touché J'en parlerai peut-être un jour. J'espère que ton quotidien s'est quelque peu amélioré.
Je vous souhaite également beaucoup de courage à tous les deux. Je vous embrasse.
Je vois que tu penses à la façon dont tu vas t'organiser, que tu tente de temporiser. Tu me semble faire preuve d'une bonne dose de sang-froid.
Tes descriptions me semblent confirmer ce que j'écrivais sur l'attitude de défense de ta femme, notamment le fait qu'elle soit plus agressive en ta présence qu'au téléphone ou par mail. On se sent toujours plus vulnérable en vis à vis qu'à distance. Et, en miroir, je comprends bien ton appréhension de vos rencontres, et le bouleversement qu'elles provoquent. Ta femme doit le sentir aussi, c'est peut-être pour s'en défendre qu'elle est si agressive.
Quant à sa réaction à propos de votre fils, je suis surprise. La psyché d'un enfant de 6 ans n'a rien à voir avec celle d'une adulte qui a la trentaine, les souffrances d'un enfant de 6 ans dont les parents se séparent n'a rien à voir avec celles d'une femme qui veut changer de vie. Sans compter qu'on ne peut comparer deux vécus émotionnels, quand bien même les deux personnes auraient le même âge et auraient vécu exactement la même chose.
Enfin, les pédopsychiatres ne donnent généralement pas d'anti-dépresseurs à un enfant de 6 ans.
Après, elle a sans doute des difficultés à assumer la souffrance que sa décision peut engendrer chez vos enfants. D'où l'idée qu'ils "pourront s'en sortir". C'est compréhensible. Mais ce n'est pas une raison valable pour refuser de proposer un soutien à un enfant. Et, comme diraient certains: "il n'y a pas besoin d'aller mal pour vouloir aller mieux".
Quoiqu'il en soit, si tu trouve que ton gamin se renferme sur lui-même, je t'encourage vivement à lui donner la possibilité de se confier auprès d'un tiers, qu'il s'agisse d'un pédopsychiatre, ou de toute autre personne susceptible de l'aider. Et ce, quelque soit l'avis de ta femme, sans doute davantage motivé par ses propres projections que par une évaluation objective de l'état dans lequel les autres se trouvent.
Comment se protéger?... Ah, si je le savais...
En soi, je crois qu'on ne se protège pas de la souffrance. Il est selon moi nécessaire de la vivre pour qu'elle puisse s'éteindre. Se protéger, on ne peut le faire que dans une certaine mesure, vis à vis de l'autre. Mais on ne se protège pas malheureusement je crois de la souffrance liée à la perte d'un être cher.
Je crois que la seule façon de se protéger un peu, tout au moins de ne pas en rajouter à la part de souffrance inéluctable, c'est de ne pas mettre de côté ce que l'on ressent, ce que l'on veut, ce dont on n'a besoin, ce que l'on estime juste et bon pour soi. Car, souvent nous avons tendance à le mettre de côté avec l'obscur espoir de revenir à la situation antérieure, parce que la perte de l'autre a quelque chose d'inacceptable en soi.
Se protéger dans ton cas, ce serait peut-être aussi lui dire qu'elle veuille divorcer est une chose, mais qu'elle ait un comportement agressif à ton égard en est une autre? Se protéger, ce serait peut-être lui demander de se conduire avec un peu plus de sang-froid?
Je dis tout cela sans ignorer que la perte d'un être cher s'accompagne inéluctablement d'une part de marchandage avec soi-même, teinté de regrets parfois. Dans ces moments-là, on a la tête pleine de "et si...". Et l'on tente de réécrire l'histoire selon mille scénarios fantasmatiques, dont aucun ne nous satisfait, parce qu'ils ne changent finalement rien au présent. C'est en tout cas personnellement comme cela que je l'ai vécu. Mais peut-être n'as-tu pas ce type de tempérament.
Je te souhaite en tout cas beaucoup de courage. C'est peut-être la période que tu es en train de traverser. Je t'embrasse.
J'ajoute un petit mot pour toi, Espérance, qui n'a pas donné de tes nouvelles depuis un moment, j'espère que c'est de bon augure...
Et à ton adresse également Sergio, j'ai trouvé pourquoi le récit de tes déambulations m'avait tant touché J'en parlerai peut-être un jour. J'espère que ton quotidien s'est quelque peu amélioré.
Je vous souhaite également beaucoup de courage à tous les deux. Je vous embrasse.
- sergio
- Messages : 24
- Enregistré le : dimanche 20 mars 2011 22:15
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Bonsoir à tous,
Macbook, que dire ... ta situation doit être bien difficile à vivre. Tu me parles du courage que j'ai eu de partir à New-York seul, je pense qu'il ne m'en a pas fallu le quart de celui qu'il te faut pour traverser ce que tu traverses. Mais je trouve, à te lire, que tu t'en sors plutôt bien : tu as déjà mis en place un schéma d'organisation pour les semaines avec et sans les enfants, tu prévoies des sorties, tu consacres aussi plus de temps à ton travail, bref tu mets en place un dispositif pour que "la vie continue". Je commence à te connaître un peu et je sais à quel point tu tenais non seulement à ta femme mais aussi à ta vie de famille (c'est d'ailleurs l'intitulé et le fondement même de ce fil sur lequel nous postons et nous retrouvons régulièrement depuis plusieurs mois). Peu importe que ton dispositif soit un mécanisme de protection ou de "fuite", le vrai manque de courage serait de t'effondrer et de ne rien faire. Mais tu fais, et je crois que cela mérite déjà un grand bravo et nos encouragements à tous ici.
Tu as l'air surpris de la réaction de ton garçon de 8 ans ... oui nos enfants sont bien plus malins et sensibles que nous le croyons. Bien sûr ils préfèreraient naviguer en eaux insouciantes, c'est bien normal à leur âge, mais les enfants savent tout simplement lire notre regard. J'irais jusqu'à dire qu'ils savent simplement nous regarder, nous autres adultes avons peut-être trop tendance à nous regarder nous mêmes, à faire trop d'introspection. C'est peut-être une des raisons pour lesquelles nous ne voyons pas venir suffisamment tôt les grands bouleversements induits par la dépression chez celle ou celui avec nous vivons pourtant tous les jours depuis tant d'années ? Peut-être que le maintien, voire la sauvegarde du couple, en particulier lors d'une dépression, passe aussi par un regard plus attentif sur l'autre. C'est ce que je m'efforce de faire, porter sur ma femme un regard différent, prendre du recul.
En tout cas, je suis comme Mélina d'avis que tu n'as pas à tenir compte de l'avis de ta femme pour décider d'emmener tes enfants voir un soutien externe si tu penses que cela peut être nécessaire ou salvateur pour leur équilibre, qui est à mon sens une priorité. Indépendamment des médicaments qu'aucun psy ne prescrirait à un enfant à moins qu'il ne constate chez l'enfant en question une pathologie ou un déséquilibre mental grave, ce qui n'est manifestement pas le cas de tes enfants, si les enfants ont quelque chose à exprimer, il faut qu'ils puissent le faire. Encore une fois, ils sont bien plus intelligents que nous ne sommes capables de le voir et les "priver" d'expression dans une situation pareille se paiera forcément "cher" plus tard. Je pense qu'effectivement ta femme cherche à se rassurer par sa réaction. Ma femme aussi m'a dit que pendant le temps ou je ne vivais pas à la maison, notre fils allait bien, mais je sais aussi - pour avoir simplement demandé à mon fils - qu'elle ne lui à jamais posé simplement et directement la question. Il s'agit donc bien comme l'indique Mélina de projection personnelle destinée à se rassurer plutôt que d'un regard analytique sur le vrai ressenti de l'enfant. Les gens, y compris les enfants, s'adaptent ou "s'habituent" à des situations parfois graves et vivent avec, cela ne veut pas pour autant dire qu'ils l'acceptent ou qu'ils la vivent bien, et surtout cela ne veut pas dire qu'ils n'ont rien a exprimer. L'histoire est tristement truffée d'exemples ...
Mon retour à la maison à du bon, sur plusieurs aspects. D'abord, le fait de vivre à nouveau avec mon fils. Ensuite, bien que je ne dorme pas dans ma chambre et que je persiste à trouver cela humiliant, j'ai retrouvé une certaine "facilité logistique" que j'avais perdue en vivant à l'hôtel. Mais surtout, j'entends a nouveau parler ma femme quotidiennement, ce qui me permet à nouveau de collecter et de croiser de l'information (ça doit sûrement tenir de la déformation professionnelle) : c'est comme cela que je l'entends parler au téléphone avec sa meilleure amie de la dernière attitude nocive de sa mère en disant "tu te rends compte, avec tout ça, si j'arrête l'antidépresseur je suis morte ...". Ou encore : "C'est vrai qu'entre l'AD et le somnifère le soir, le Lexomil la journée et toutes les sorties que je fais, je devrais bien dormir et pourtant je n'arrive pas à aligner plus de 6 heures ...". Elle est donc tout aussi consciente que moi du rôle de ses sorties à répétition (la vie, c'est le bruit), elle est donc consciente de sa maladie et continue à lutter, elle continue son traitement ... c'est quelque part rassurant.
Elle est devenue beaucoup plus "soft" avec moi, elle ne s'emballe plus en me faisant des reproches, même si je vois qu'elle s'efforce à un certain self-control. Dimanche elle me parlait de nos amis Anglais qui reviennent le week-end prochain pour son anniversaire (c'est lundi prochain, incroyable je suis invité à la soirée, concert de Kool and the Gang) : nous étions tous les deux dans la cuisine et, en regardant la terrasse par la fenêtre elle me dit : "Cette table de jardin est vraiment pitoyable, le week-end prochain il y aura les soldes, il faudrait qu'on en profite pour se racheter un salon de jardin avant que les British - c'est ainsi que, affectueusement, nous les avons toujours appelé - débarquent". Cela m'a surpris. Tu demandais Macbook s'il s'agissait vraiment d'un break ou de quelque chose de définitif : honnêtement je n'en sais rien pour ce qui est du définitif, mais quel besoin d'investir dans un salon de jardin si nous devons nous séparer bientôt, et les apparences n'ont rien à y voir, dans la mesure ou je continuerais à dormir dans une autre chambre quand les "british" seront là.
La veille au soir elle est sortie en boîte avec une amie d'enfance ... en me parlant un peu de sa soirée, elle me raconte qu'à un moment un mec à voulu danser avec elle et la coller, mais qu'elle l'à repoussé vite fait bien fait par un "On se calme, je suis mariée et je suis seulement venue pour danser, alors salut ..." : besoin de faire valoir son pouvoir de séduction, ou message à mon intention pour me dire "rassures-toi, tout cela ne fait que partie de mon combat contre la dépression, les autres hommes ne m'intéressent pas" ? Ou les deux ?
Ce soir, mon associé, qui est aussi un proche ami de la famille (il était mon témoin à mon mariage), est venu à la maison, et à un certain moment nous parlions de la relation d'un de nos garçons avec sa copine, qui commence à mal tourner (pas la copine, la relation). Ma femme admettait que son fils était loin d'être irréprochable mais finit par dire "oui mais n'empêche qu'avec tout ça la petite (la copine, donc) est encore là, ça veut bien dire qu'elle l'aime encore ..." : dois-je en tirer la même conclusion pour ce qui nous concerne ?
Pour le dessert, ma femme s'était acheté des amandes fraiches : comme je faisais remarquer que je ne croyais pas en avoir jamais mangé, elle en épluche quelques unes et me les tends en disant "fais un voeu, tu en as sûrement plein à faire ..." (Sur ce point elle a plus que raison).
Pour être franc, je suis un peu comme Espérance, je me pose tout un tas de question sur l'avenir, et je ne sais même plus si je suis certain de vouloir ce que je veux. Dans ta situation ça doit te paraitre fou Macbook, tu as tellement combattu pour préserver ta famille et ton couple que j'imagine que tu donnerais cher pour savoir que tu peux encore sauver tout cela. Je ne renie pas les propos de mon premier post ici, chaque mot en est encore vrai, mais je reconnais que ces derniers mois de combat m'ont épuisé, surtout les dernières semaines (break, voyage à NY et retour plombant). J'ai en fait le sentiment que sur le plan émotionnel je ne suis pas loin de la panne d'essence. Peut-être que c'est pour cela que je veux voir ces petits signes comme des messages positifs, des gouttes d'essence pour m'aider à continuer à rouler ? Mais je me sens éreinté comme après une journée de marche à NY, et il me faut plus que des gouttes, je dois vraiment faire le plein, tout le monde sait qu'il n'est pas bon de rouler en permanence sur la réserve.
Ma femme va retourner chez son amie à Ibiza en Juillet, pendant une semaine. J'ai presque hâte qu'on y soit, d'abord parce que quelques semaines supplémentaires de ce combat minant seront passées, ensuite parce que j'y trouverais, en l'absence de mon fils qui sera parti en vacances avec mes parents, l'occasion de passer du temps seul chez moi et avec moi. Je ne sais pas encore à quoi ressemblera le mois d'Aout, mais je ne suis pas pressé, je préfère la laisser venir. Rester cool ... préserver mon essence.
Mélina, en relatant mes tribulations New-Yorkaises, je ne pensais pas que quelqu'un sur ce forum en serait aussi remué, j'en suis quelque part désolé. Je ne peux toutefois que reconnaitre, évidemment, que ta dernière remarque sur le sujet à éveillé ma curiosité, bien naturelle. Il n'y a rien qui oblige bien sûr, mais j'espère que tu prendras prochainement le temps de parler de ce qui t'a tant touchée dans ce récit qui semble, vu de ma fenêtre, banal.
4h20 du mat' ... j'entends mon associé qui ronfle dans la chambre à côté. Il a ses problèmes lui aussi, mais il dort du sommeil du juste, je l'envie pour ça ...
Il faut que je dorme moi aussi, une grosse journée nous attend au bureau demain.
Je me joins à Mélina pour demander de tes nouvelles, Espérance. Diana, j'espère que tu vas bien.
A tous sur ce forum, je vous souhaite de dormir du sommeil du juste.
A très bientôt,
Sergio.
"I am upon the hill and not six feet under, so this is gonna' be a good day."
"Be happy or die trying"
Macbook, que dire ... ta situation doit être bien difficile à vivre. Tu me parles du courage que j'ai eu de partir à New-York seul, je pense qu'il ne m'en a pas fallu le quart de celui qu'il te faut pour traverser ce que tu traverses. Mais je trouve, à te lire, que tu t'en sors plutôt bien : tu as déjà mis en place un schéma d'organisation pour les semaines avec et sans les enfants, tu prévoies des sorties, tu consacres aussi plus de temps à ton travail, bref tu mets en place un dispositif pour que "la vie continue". Je commence à te connaître un peu et je sais à quel point tu tenais non seulement à ta femme mais aussi à ta vie de famille (c'est d'ailleurs l'intitulé et le fondement même de ce fil sur lequel nous postons et nous retrouvons régulièrement depuis plusieurs mois). Peu importe que ton dispositif soit un mécanisme de protection ou de "fuite", le vrai manque de courage serait de t'effondrer et de ne rien faire. Mais tu fais, et je crois que cela mérite déjà un grand bravo et nos encouragements à tous ici.
Tu as l'air surpris de la réaction de ton garçon de 8 ans ... oui nos enfants sont bien plus malins et sensibles que nous le croyons. Bien sûr ils préfèreraient naviguer en eaux insouciantes, c'est bien normal à leur âge, mais les enfants savent tout simplement lire notre regard. J'irais jusqu'à dire qu'ils savent simplement nous regarder, nous autres adultes avons peut-être trop tendance à nous regarder nous mêmes, à faire trop d'introspection. C'est peut-être une des raisons pour lesquelles nous ne voyons pas venir suffisamment tôt les grands bouleversements induits par la dépression chez celle ou celui avec nous vivons pourtant tous les jours depuis tant d'années ? Peut-être que le maintien, voire la sauvegarde du couple, en particulier lors d'une dépression, passe aussi par un regard plus attentif sur l'autre. C'est ce que je m'efforce de faire, porter sur ma femme un regard différent, prendre du recul.
En tout cas, je suis comme Mélina d'avis que tu n'as pas à tenir compte de l'avis de ta femme pour décider d'emmener tes enfants voir un soutien externe si tu penses que cela peut être nécessaire ou salvateur pour leur équilibre, qui est à mon sens une priorité. Indépendamment des médicaments qu'aucun psy ne prescrirait à un enfant à moins qu'il ne constate chez l'enfant en question une pathologie ou un déséquilibre mental grave, ce qui n'est manifestement pas le cas de tes enfants, si les enfants ont quelque chose à exprimer, il faut qu'ils puissent le faire. Encore une fois, ils sont bien plus intelligents que nous ne sommes capables de le voir et les "priver" d'expression dans une situation pareille se paiera forcément "cher" plus tard. Je pense qu'effectivement ta femme cherche à se rassurer par sa réaction. Ma femme aussi m'a dit que pendant le temps ou je ne vivais pas à la maison, notre fils allait bien, mais je sais aussi - pour avoir simplement demandé à mon fils - qu'elle ne lui à jamais posé simplement et directement la question. Il s'agit donc bien comme l'indique Mélina de projection personnelle destinée à se rassurer plutôt que d'un regard analytique sur le vrai ressenti de l'enfant. Les gens, y compris les enfants, s'adaptent ou "s'habituent" à des situations parfois graves et vivent avec, cela ne veut pas pour autant dire qu'ils l'acceptent ou qu'ils la vivent bien, et surtout cela ne veut pas dire qu'ils n'ont rien a exprimer. L'histoire est tristement truffée d'exemples ...
Mon retour à la maison à du bon, sur plusieurs aspects. D'abord, le fait de vivre à nouveau avec mon fils. Ensuite, bien que je ne dorme pas dans ma chambre et que je persiste à trouver cela humiliant, j'ai retrouvé une certaine "facilité logistique" que j'avais perdue en vivant à l'hôtel. Mais surtout, j'entends a nouveau parler ma femme quotidiennement, ce qui me permet à nouveau de collecter et de croiser de l'information (ça doit sûrement tenir de la déformation professionnelle) : c'est comme cela que je l'entends parler au téléphone avec sa meilleure amie de la dernière attitude nocive de sa mère en disant "tu te rends compte, avec tout ça, si j'arrête l'antidépresseur je suis morte ...". Ou encore : "C'est vrai qu'entre l'AD et le somnifère le soir, le Lexomil la journée et toutes les sorties que je fais, je devrais bien dormir et pourtant je n'arrive pas à aligner plus de 6 heures ...". Elle est donc tout aussi consciente que moi du rôle de ses sorties à répétition (la vie, c'est le bruit), elle est donc consciente de sa maladie et continue à lutter, elle continue son traitement ... c'est quelque part rassurant.
Elle est devenue beaucoup plus "soft" avec moi, elle ne s'emballe plus en me faisant des reproches, même si je vois qu'elle s'efforce à un certain self-control. Dimanche elle me parlait de nos amis Anglais qui reviennent le week-end prochain pour son anniversaire (c'est lundi prochain, incroyable je suis invité à la soirée, concert de Kool and the Gang) : nous étions tous les deux dans la cuisine et, en regardant la terrasse par la fenêtre elle me dit : "Cette table de jardin est vraiment pitoyable, le week-end prochain il y aura les soldes, il faudrait qu'on en profite pour se racheter un salon de jardin avant que les British - c'est ainsi que, affectueusement, nous les avons toujours appelé - débarquent". Cela m'a surpris. Tu demandais Macbook s'il s'agissait vraiment d'un break ou de quelque chose de définitif : honnêtement je n'en sais rien pour ce qui est du définitif, mais quel besoin d'investir dans un salon de jardin si nous devons nous séparer bientôt, et les apparences n'ont rien à y voir, dans la mesure ou je continuerais à dormir dans une autre chambre quand les "british" seront là.
La veille au soir elle est sortie en boîte avec une amie d'enfance ... en me parlant un peu de sa soirée, elle me raconte qu'à un moment un mec à voulu danser avec elle et la coller, mais qu'elle l'à repoussé vite fait bien fait par un "On se calme, je suis mariée et je suis seulement venue pour danser, alors salut ..." : besoin de faire valoir son pouvoir de séduction, ou message à mon intention pour me dire "rassures-toi, tout cela ne fait que partie de mon combat contre la dépression, les autres hommes ne m'intéressent pas" ? Ou les deux ?
Ce soir, mon associé, qui est aussi un proche ami de la famille (il était mon témoin à mon mariage), est venu à la maison, et à un certain moment nous parlions de la relation d'un de nos garçons avec sa copine, qui commence à mal tourner (pas la copine, la relation). Ma femme admettait que son fils était loin d'être irréprochable mais finit par dire "oui mais n'empêche qu'avec tout ça la petite (la copine, donc) est encore là, ça veut bien dire qu'elle l'aime encore ..." : dois-je en tirer la même conclusion pour ce qui nous concerne ?
Pour le dessert, ma femme s'était acheté des amandes fraiches : comme je faisais remarquer que je ne croyais pas en avoir jamais mangé, elle en épluche quelques unes et me les tends en disant "fais un voeu, tu en as sûrement plein à faire ..." (Sur ce point elle a plus que raison).
Pour être franc, je suis un peu comme Espérance, je me pose tout un tas de question sur l'avenir, et je ne sais même plus si je suis certain de vouloir ce que je veux. Dans ta situation ça doit te paraitre fou Macbook, tu as tellement combattu pour préserver ta famille et ton couple que j'imagine que tu donnerais cher pour savoir que tu peux encore sauver tout cela. Je ne renie pas les propos de mon premier post ici, chaque mot en est encore vrai, mais je reconnais que ces derniers mois de combat m'ont épuisé, surtout les dernières semaines (break, voyage à NY et retour plombant). J'ai en fait le sentiment que sur le plan émotionnel je ne suis pas loin de la panne d'essence. Peut-être que c'est pour cela que je veux voir ces petits signes comme des messages positifs, des gouttes d'essence pour m'aider à continuer à rouler ? Mais je me sens éreinté comme après une journée de marche à NY, et il me faut plus que des gouttes, je dois vraiment faire le plein, tout le monde sait qu'il n'est pas bon de rouler en permanence sur la réserve.
Ma femme va retourner chez son amie à Ibiza en Juillet, pendant une semaine. J'ai presque hâte qu'on y soit, d'abord parce que quelques semaines supplémentaires de ce combat minant seront passées, ensuite parce que j'y trouverais, en l'absence de mon fils qui sera parti en vacances avec mes parents, l'occasion de passer du temps seul chez moi et avec moi. Je ne sais pas encore à quoi ressemblera le mois d'Aout, mais je ne suis pas pressé, je préfère la laisser venir. Rester cool ... préserver mon essence.
Mélina, en relatant mes tribulations New-Yorkaises, je ne pensais pas que quelqu'un sur ce forum en serait aussi remué, j'en suis quelque part désolé. Je ne peux toutefois que reconnaitre, évidemment, que ta dernière remarque sur le sujet à éveillé ma curiosité, bien naturelle. Il n'y a rien qui oblige bien sûr, mais j'espère que tu prendras prochainement le temps de parler de ce qui t'a tant touchée dans ce récit qui semble, vu de ma fenêtre, banal.
4h20 du mat' ... j'entends mon associé qui ronfle dans la chambre à côté. Il a ses problèmes lui aussi, mais il dort du sommeil du juste, je l'envie pour ça ...
Il faut que je dorme moi aussi, une grosse journée nous attend au bureau demain.
Je me joins à Mélina pour demander de tes nouvelles, Espérance. Diana, j'espère que tu vas bien.
A tous sur ce forum, je vous souhaite de dormir du sommeil du juste.
A très bientôt,
Sergio.
"I am upon the hill and not six feet under, so this is gonna' be a good day."
"Be happy or die trying"
- Mélina
- Messages : 545
- Enregistré le : mardi 01 février 2011 21:08
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Petit mot en passant, je n'ai pas beaucoup de temps.
Sergio, juste pour dire que je suis contente de lire qu'il y a une certaine amélioration malgré ta fatigue morale, bien légitime. Et puis aussi pour préciser que si j'ai trouvé ton évocation touchante, émouvante, cela n'a rien de triste ou de déstabilisant pour moi. C'est juste que cela réveille des images de mon errance intérieure et physique quelques mois après ma séparation. Pour moi, c'étaient les rues du Caire. Mais rien de triste là-dedans. Maintenant que j'ai je crois "traversé l'Achéron" du deuil amoureux, c'est juste une étape émouvante de mon cheminement personnel.
Bonne après-midi à tous.
Sergio, juste pour dire que je suis contente de lire qu'il y a une certaine amélioration malgré ta fatigue morale, bien légitime. Et puis aussi pour préciser que si j'ai trouvé ton évocation touchante, émouvante, cela n'a rien de triste ou de déstabilisant pour moi. C'est juste que cela réveille des images de mon errance intérieure et physique quelques mois après ma séparation. Pour moi, c'étaient les rues du Caire. Mais rien de triste là-dedans. Maintenant que j'ai je crois "traversé l'Achéron" du deuil amoureux, c'est juste une étape émouvante de mon cheminement personnel.
Bonne après-midi à tous.
- Macbook
- Messages : 67
- Enregistré le : lundi 27 décembre 2010 14:42
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Coucou,
Merci pour vos réponses si rapides et complètes.
@Mélina: j'aimerais avoir plus de sang-froid en fait, principalement envers les enfants avec lesquels je n'ai parfois pas beaucoup de patience... Je crois que ma femme n'a absolument pas cherché à comprendre depuis tous ces mois ce qui se passait dans sa tête. Là où tu sembles vouloir t'analyser et comprendre ton fonctionnement, elle n'est que dans l'émotion, le ressenti, et ne cherche rien à comprendre. D'où je pense son "je ne t'aime plus" auquel elle ajoute "il n'y a rien à comprendre à ça" et qui lui suffit pour prendre les décisions aussi graves qu'elle a prises ces derniers temps. A sa place j'aurais sans doute cherché à comprendre ce qui a pu se passer pour que mes sentiments changent aussi vite envers la personne que j'aimais le plus au monde, ce n'est pas quelque chose qui me semble naturel comme je l'écris ici depuis des mois.
Le psychiatre que je vois depuis quelques semaines et qui est aussi pédopsychiatre m'a aussi confirmé qu'on ne donnait pas d'antidépresseurs à un enfant de six ans. Mais ma femme nie la souffrance des enfants depuis le début, afin sans doute de se sentir moins coupable. Elle admet qu'ils vont avoir une phase difficile mais c'est tout, elle pense que ça passera en quelques semaines ou au pire quelques mois, et qu'ensuite tout sera bien parce que "maman sera heureuse". Elle n'assume pas du tout la souffrance qu'elle cause aux enfants, ou du moins elle fait l'autruche, c'est sûr que c'est plus facile comme ça... Mais bien sûr si le petit a besoin d'aide je m'en occuperai personnellement sans lui demander son avis.
J'aimerais qu'elle se conduise avec plus de respect vis-à-vis de moi, mais impossible depuis plusieurs mois, elle s'en fiche. C'est la même chose par rapport à ma famille, elle s'entendait très bien avec mon frère mais ne l'a pas appelé ni ne lui a envoyé un email depuis 6 ou 8 mois, blackout total, elle aurait pu lui envoyer un petit mot pour dire "au revoir" ou quelque chose comme ça je trouve (il habite loin, elle ne le voit pas souvent). Moi j'ai ses soeurs et ses parents régulièrement au téléphone. Elle a récemment envoyé un email à ma maman pour lui demander de garder les gamins pendant une journée d'été, sans dire bonjour ni lui demander comment elle allait (elle sortait d'une hospitalisation de quelques jours). Elle est entièrement tournée vers sa personne, le reste n'a plus d'importance. C'est terrible comme état, et ça détruit son entourage.
Quant à ré-écrire l'histoire ça fait des mois que je suis dans les "si j'avais fait ça" oui, et ça va sans doute continuer encore un moment... J'ai bien le même tempérament que toi là-dessus oui ;o)
@Sergio: merci pour les compliments. Je ne sais pas si j'ai du courage, je subis tout et je n'ai le choix de rien de toute façon. Concernant l'organisation pareil, pas le choix faut bien s'occuper des enfants (et mon boulot avec tant de libertés me facilite bien la tâche), les sorties sont prévues par les copains qui ne veulent pas me laisser seuls, ils sont adorables ceux-là. Faut bien que la vie continue, mais allez je dois l'avouer je n'ai parfois pas du tout envie qu'elle continue, j'ai des pensées suicidaires régulièrement, notamment le matin au réveil. Mais il faut que la vie continue... Bien sûr que ma famille a toujours été le plus important, c'était mon moteur, mon énergie, j'avais toujours l'impression que rien ne pouvait m'arriver tant que les 4 autres étaient quelque part et que j'allais les revoir.
Les enfants comprennent beaucoup plus que ce que l'on croit oui. Ma femme sous-estime complètement ce qui se passe dans leurs petites têtes comme je viens de l'écrire à Mélina, j'ai peur que l'on soit en train de leur faire beaucoup beaucoup de mal, et que ça ait une influence sur tout le reste de leur vie. Comment pourront-ils par exemple croire en l'amour plus tard quand leur maman sera partie après 6 mois de "je n'aime plus papa"...
Il y a pas mal de choses positives dans ce qui se passe chez toi et que tu décris là je trouve. Je comprends que tu puisses avoir des doutes mais il me semble qu'il reste un peu d'espoir quand même, elle t'en fait voir, la vie quotidienne est très difficile, mais elle est toujours là et semble vouloir y rester. Ma femme par exemple ne voulait plus rien acheter pour la maison depuis des mois, pas question d'acheter une armoire à mon jeune fils par exemple, alors qu'il en a bien besoin, tout est bloqué chez nous depuis longtemps.
De ton côté tu sembles avoir besoin de te mettre une carapace, ça commence à faire beaucoup, que je te comprends. Du calme te fera du bien, je n'ai jamais particulièrement aimé être tout seul, et notre grande maison est bien vide cette semaine, mais je vois quelque chose de positif à l'idée d'être seul chez moi ce soir quand même (et pourtant je viens de m'apercevoir que je n'avais pas encore fait ma déclaration d'impôts et qu'il faut absolument que je fasse ça ce soir
). Dormir profondément et longtemps te ferait sans doute du bien oui, moi je m'endors facilement mais je me réveille vers 4 ou 5 heures du matin depuis des semaines et je ne peux plus me rendormir.
J'espère aussi qu'Espérance et Diana viendront vite nous donner de leurs nouvelles. Nous pensons bien à vous.
Bises à tous, à très bientôt.
Merci pour vos réponses si rapides et complètes.
@Mélina: j'aimerais avoir plus de sang-froid en fait, principalement envers les enfants avec lesquels je n'ai parfois pas beaucoup de patience... Je crois que ma femme n'a absolument pas cherché à comprendre depuis tous ces mois ce qui se passait dans sa tête. Là où tu sembles vouloir t'analyser et comprendre ton fonctionnement, elle n'est que dans l'émotion, le ressenti, et ne cherche rien à comprendre. D'où je pense son "je ne t'aime plus" auquel elle ajoute "il n'y a rien à comprendre à ça" et qui lui suffit pour prendre les décisions aussi graves qu'elle a prises ces derniers temps. A sa place j'aurais sans doute cherché à comprendre ce qui a pu se passer pour que mes sentiments changent aussi vite envers la personne que j'aimais le plus au monde, ce n'est pas quelque chose qui me semble naturel comme je l'écris ici depuis des mois.
Le psychiatre que je vois depuis quelques semaines et qui est aussi pédopsychiatre m'a aussi confirmé qu'on ne donnait pas d'antidépresseurs à un enfant de six ans. Mais ma femme nie la souffrance des enfants depuis le début, afin sans doute de se sentir moins coupable. Elle admet qu'ils vont avoir une phase difficile mais c'est tout, elle pense que ça passera en quelques semaines ou au pire quelques mois, et qu'ensuite tout sera bien parce que "maman sera heureuse". Elle n'assume pas du tout la souffrance qu'elle cause aux enfants, ou du moins elle fait l'autruche, c'est sûr que c'est plus facile comme ça... Mais bien sûr si le petit a besoin d'aide je m'en occuperai personnellement sans lui demander son avis.
J'aimerais qu'elle se conduise avec plus de respect vis-à-vis de moi, mais impossible depuis plusieurs mois, elle s'en fiche. C'est la même chose par rapport à ma famille, elle s'entendait très bien avec mon frère mais ne l'a pas appelé ni ne lui a envoyé un email depuis 6 ou 8 mois, blackout total, elle aurait pu lui envoyer un petit mot pour dire "au revoir" ou quelque chose comme ça je trouve (il habite loin, elle ne le voit pas souvent). Moi j'ai ses soeurs et ses parents régulièrement au téléphone. Elle a récemment envoyé un email à ma maman pour lui demander de garder les gamins pendant une journée d'été, sans dire bonjour ni lui demander comment elle allait (elle sortait d'une hospitalisation de quelques jours). Elle est entièrement tournée vers sa personne, le reste n'a plus d'importance. C'est terrible comme état, et ça détruit son entourage.
Quant à ré-écrire l'histoire ça fait des mois que je suis dans les "si j'avais fait ça" oui, et ça va sans doute continuer encore un moment... J'ai bien le même tempérament que toi là-dessus oui ;o)
@Sergio: merci pour les compliments. Je ne sais pas si j'ai du courage, je subis tout et je n'ai le choix de rien de toute façon. Concernant l'organisation pareil, pas le choix faut bien s'occuper des enfants (et mon boulot avec tant de libertés me facilite bien la tâche), les sorties sont prévues par les copains qui ne veulent pas me laisser seuls, ils sont adorables ceux-là. Faut bien que la vie continue, mais allez je dois l'avouer je n'ai parfois pas du tout envie qu'elle continue, j'ai des pensées suicidaires régulièrement, notamment le matin au réveil. Mais il faut que la vie continue... Bien sûr que ma famille a toujours été le plus important, c'était mon moteur, mon énergie, j'avais toujours l'impression que rien ne pouvait m'arriver tant que les 4 autres étaient quelque part et que j'allais les revoir.
Les enfants comprennent beaucoup plus que ce que l'on croit oui. Ma femme sous-estime complètement ce qui se passe dans leurs petites têtes comme je viens de l'écrire à Mélina, j'ai peur que l'on soit en train de leur faire beaucoup beaucoup de mal, et que ça ait une influence sur tout le reste de leur vie. Comment pourront-ils par exemple croire en l'amour plus tard quand leur maman sera partie après 6 mois de "je n'aime plus papa"...
Il y a pas mal de choses positives dans ce qui se passe chez toi et que tu décris là je trouve. Je comprends que tu puisses avoir des doutes mais il me semble qu'il reste un peu d'espoir quand même, elle t'en fait voir, la vie quotidienne est très difficile, mais elle est toujours là et semble vouloir y rester. Ma femme par exemple ne voulait plus rien acheter pour la maison depuis des mois, pas question d'acheter une armoire à mon jeune fils par exemple, alors qu'il en a bien besoin, tout est bloqué chez nous depuis longtemps.
De ton côté tu sembles avoir besoin de te mettre une carapace, ça commence à faire beaucoup, que je te comprends. Du calme te fera du bien, je n'ai jamais particulièrement aimé être tout seul, et notre grande maison est bien vide cette semaine, mais je vois quelque chose de positif à l'idée d'être seul chez moi ce soir quand même (et pourtant je viens de m'apercevoir que je n'avais pas encore fait ma déclaration d'impôts et qu'il faut absolument que je fasse ça ce soir

J'espère aussi qu'Espérance et Diana viendront vite nous donner de leurs nouvelles. Nous pensons bien à vous.
Bises à tous, à très bientôt.
- esperance
- Messages : 50
- Enregistré le : jeudi 19 mai 2011 14:52
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Bonjour a tous,
C'est vrai que je n'ai pas donné de mes nouvelles depuis un moment, mais je suis vos échanges avec intérêt, j'avais juste un peu l'impression de parler un peu trop de moi , alors qu'il ne s'agit pas de mon sujet...
La vie continue avec ses hauts et ses bas. Malgré l'amour que je lui porte et le fait qu'il est à présent certain que nous allons le rejoindre bientôt, il va mal...Nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir pour retrouver la sérénité d'autrefois, et pourtant je voudrais tant en avoir terminé avec tout cela. J'ai toujours l'impression de me battre toute seule, même s'il me répéte régulierement que c'est à cause de lui si nous en sommes arrivés là, même s'il culpabilise toujours autant, je sens qu'il pense beaucoup à lui comme tous les dépressifs!
Il me dit à nouveau qu'il m'aime et je le sens sincère, mais je sais que dans un jour, une semaine il peut à nouveau me dire que ses sentiments sont enfouis et je me poserais à nouveau toutes sortes de questions..
Je voudrais qu'il prenne des antidépresseurs mais il n'est pas très décidé, il est clair que le traitement homéopatique de son médecin n'a pas beaucoup d'effet. J'espère que lorsque nous serons réunis, nous pourrons remplacer ces antidépresseurs qu'il ne veut pas prendre et qu'il retrouvera le sommeil qu'il a perdu...
Il me parle de suicide, et je sens qu'il y pense vraiment , il m'a même dit que j'aurais droit à une rente ...J'essaie de lui faire comprendre que nos problèmes à nous ne serais pas résolu et je lui demande pourquoi il veut encore me faire du mal? Il répond qu'il ne veut plus me faire souffrir.
Voila , la situation évolue mais rien n'est facile et comme le dis sergio, parfois on est fatigué , on voudrait en avoir fini mais on continue à se battre!! parce qu'on aime toujours, même si parfois on s'éloigne un peu, quelque chose nous ramène à l'autre ...
A cotè de celà , je m'occupe de mes enfants, je vois mes amies, et je cherche du travail , j'ai d'ailleurs eu un entretien récemment qui m'a redonné un peu confiance en moi. Parfois je baisse les bras , parce que le moindre tracas me rends mal et me fait pleurer mais cela ne dure pas , le lendemain je me remotive.
Les enfants m'inquiètent bien sûr mais je me dis qu'ils savent que je fais tout pour reconstituer notre famille et j'espère que ce sera pour eux une leçon de la vie, qu'ils comprendront que lorsque le couple a un problème , il y a d'autres solutions que de divorcer.
Les enfants sont si mystérieux, j'ai souvent peur de ne pas détecter un mal être chez eux et si j'ai un doute, je n'hésiterais pas à les faire consulter. ils savent ce que leur père a fait et n'en parle jamais, je ne sais pas ce qu'ils en pensent .
Un jour j'ai parlé avec ma fille qui est très renfermée, lui disant que je voulais qu'elle parle plus avec moi , que j'aimais parler avec elle , je pensais à son petit copain et elle pensait à son père, elle m'a répondu qu'elle ne voulait pas parler de son père avec moi, je crois qu'elle souffre beaucoup mais qu'elle ne dit rien. J'ai étè surprise ce jour là ...
Voilà ou j'en suis, même si ma situation évolue différemment la souffrance est toujours là .
Macbook, je te souhaite beaucoup de courage pour les jours à venir, j'espère que ce que je raconte t'aide un peu. Il y a quelques jours, cela a fait un an que tout a commencé , je pense que s'il n'avait pas changé de comportement, nous ne serions plus ensemble , je me serais éloignée de lui parce que je ne pouvais endurer cette souffrance indéfiniment et que comme je dis souvent, je n'ai pas mérité ça!!
Sergio, cela ne doit pas être facile non plus pour toi de la voir tous les jours. Il faut rester calme , ne pas dire des choses que l'on regrettera ensuite, Mais on entend des choses tellement absurdes parfois!!!
Melina, merci pour ton soutien, je lis tes réponses avec beaucoup d'attention , tout ce que tu dis est tellement vrai...
à bientôt, je vous embrasse
C'est vrai que je n'ai pas donné de mes nouvelles depuis un moment, mais je suis vos échanges avec intérêt, j'avais juste un peu l'impression de parler un peu trop de moi , alors qu'il ne s'agit pas de mon sujet...
La vie continue avec ses hauts et ses bas. Malgré l'amour que je lui porte et le fait qu'il est à présent certain que nous allons le rejoindre bientôt, il va mal...Nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir pour retrouver la sérénité d'autrefois, et pourtant je voudrais tant en avoir terminé avec tout cela. J'ai toujours l'impression de me battre toute seule, même s'il me répéte régulierement que c'est à cause de lui si nous en sommes arrivés là, même s'il culpabilise toujours autant, je sens qu'il pense beaucoup à lui comme tous les dépressifs!
Il me dit à nouveau qu'il m'aime et je le sens sincère, mais je sais que dans un jour, une semaine il peut à nouveau me dire que ses sentiments sont enfouis et je me poserais à nouveau toutes sortes de questions..
Je voudrais qu'il prenne des antidépresseurs mais il n'est pas très décidé, il est clair que le traitement homéopatique de son médecin n'a pas beaucoup d'effet. J'espère que lorsque nous serons réunis, nous pourrons remplacer ces antidépresseurs qu'il ne veut pas prendre et qu'il retrouvera le sommeil qu'il a perdu...
Il me parle de suicide, et je sens qu'il y pense vraiment , il m'a même dit que j'aurais droit à une rente ...J'essaie de lui faire comprendre que nos problèmes à nous ne serais pas résolu et je lui demande pourquoi il veut encore me faire du mal? Il répond qu'il ne veut plus me faire souffrir.
Voila , la situation évolue mais rien n'est facile et comme le dis sergio, parfois on est fatigué , on voudrait en avoir fini mais on continue à se battre!! parce qu'on aime toujours, même si parfois on s'éloigne un peu, quelque chose nous ramène à l'autre ...
A cotè de celà , je m'occupe de mes enfants, je vois mes amies, et je cherche du travail , j'ai d'ailleurs eu un entretien récemment qui m'a redonné un peu confiance en moi. Parfois je baisse les bras , parce que le moindre tracas me rends mal et me fait pleurer mais cela ne dure pas , le lendemain je me remotive.
Les enfants m'inquiètent bien sûr mais je me dis qu'ils savent que je fais tout pour reconstituer notre famille et j'espère que ce sera pour eux une leçon de la vie, qu'ils comprendront que lorsque le couple a un problème , il y a d'autres solutions que de divorcer.
Les enfants sont si mystérieux, j'ai souvent peur de ne pas détecter un mal être chez eux et si j'ai un doute, je n'hésiterais pas à les faire consulter. ils savent ce que leur père a fait et n'en parle jamais, je ne sais pas ce qu'ils en pensent .
Un jour j'ai parlé avec ma fille qui est très renfermée, lui disant que je voulais qu'elle parle plus avec moi , que j'aimais parler avec elle , je pensais à son petit copain et elle pensait à son père, elle m'a répondu qu'elle ne voulait pas parler de son père avec moi, je crois qu'elle souffre beaucoup mais qu'elle ne dit rien. J'ai étè surprise ce jour là ...
Voilà ou j'en suis, même si ma situation évolue différemment la souffrance est toujours là .
Macbook, je te souhaite beaucoup de courage pour les jours à venir, j'espère que ce que je raconte t'aide un peu. Il y a quelques jours, cela a fait un an que tout a commencé , je pense que s'il n'avait pas changé de comportement, nous ne serions plus ensemble , je me serais éloignée de lui parce que je ne pouvais endurer cette souffrance indéfiniment et que comme je dis souvent, je n'ai pas mérité ça!!
Sergio, cela ne doit pas être facile non plus pour toi de la voir tous les jours. Il faut rester calme , ne pas dire des choses que l'on regrettera ensuite, Mais on entend des choses tellement absurdes parfois!!!
Melina, merci pour ton soutien, je lis tes réponses avec beaucoup d'attention , tout ce que tu dis est tellement vrai...
à bientôt, je vous embrasse
- Macbook
- Messages : 67
- Enregistré le : lundi 27 décembre 2010 14:42
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Coucou espérance,
Je n'ai pas beaucoup de temps pour répondre maintenant, mais juste deux choses:
1. tu ne parles pas du tout trop de toi, et ce topic n'est pas le mien c'est le nôtre. Viens nous parler autant que tu en ressens la nécessité, nous sommes toujours contents d'avoir de tes nouvelles.
2. "j'espère que ce sera pour eux une leçon de la vie, qu'ils comprendront que lorsque le couple a un problème , il y a d'autres solutions que de divorcer"
=> qu'est-ce que j'aime ce que tu racontes là, je me sens complètement en phase avec ça, et j'aurais tellement aimé que ma femme le comprenne.
A très bientôt, bises.
Je n'ai pas beaucoup de temps pour répondre maintenant, mais juste deux choses:
1. tu ne parles pas du tout trop de toi, et ce topic n'est pas le mien c'est le nôtre. Viens nous parler autant que tu en ressens la nécessité, nous sommes toujours contents d'avoir de tes nouvelles.
2. "j'espère que ce sera pour eux une leçon de la vie, qu'ils comprendront que lorsque le couple a un problème , il y a d'autres solutions que de divorcer"
=> qu'est-ce que j'aime ce que tu racontes là, je me sens complètement en phase avec ça, et j'aurais tellement aimé que ma femme le comprenne.
A très bientôt, bises.
-
- Messages : 3
- Enregistré le : mercredi 22 juin 2011 20:23
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Bonsoir, vos histoires m'ont touché... Je vis un peu tout ça...J'aurais 40 ans demain et mon kdo d'anniversaire sera sans doute une rupture (!).
Ensemble depuis10 ans , mariées depuis 8 ans, sans enfants (un souci en moins à gérer, la garde des chiens sera + aisée)
Ma femme m'a appris le premier soir de nos rares vacances (3 jours) le 10 juin suite à mes interrogations (je la trouvais distante et acerbe-elle voulait attendre le retour pour le dire mais....) qu'elle voulait partir quelques jours seule, réfléchir, que la vie de couple elle ne pouvait plus, que peut-être que célibataire lui conviendrait mieux. M"aime t-elle encore? Pas le même amour, elle ne sait pas. Elle dit qu'elle ne partira pas tout de suite, choses à mettre en place, en attendant, elle part une ou deux semaines à Paris faire le bilan. Paris, où comme un imbécile, je lui ai proposé d'y aller une semaine avec sa copine qui ne pouvait y aller avec son bébé seule (pour un mariage). C'est là bas que le déclic a du se faire d'un ras le bol qui couvait. Ai-je une chance, je lui demande? Elle ne sait pas. Elle a fait une dépression il y a deux ans, nous avons vendu et racheté une maison entretemps sur sa demande (changé de voitures aussi-et je me suis associé pour elle plus que pour moi)...Elle se débarrasse de plein de choses, je suis le prochain. Le truc m'est tombé dessus sans prévenir (elle garde les choses au fond d'elle au lieu d'en parler) : j'ai reconnu mes torts, la routine, que je ne lui dis pas assez "je t'aime", je suis aussi soupe au lait/râleur et elle fait quasiment tout à la maison. le pire est que nous travaillons ensemble (elle est mon assistante et gère les comptes pro comme persos). Elle avait cherché, et je l'y encourage, une formation pour s'épanouir ailleurs...Après ses "révélations" ou elle n'a pas versé une larme, j'ai fait tout ce qu'll ne fallait pas : pleurer, dire quel gâchis, lui faire des reproches, lui dire que si elle voulait repartir de zéro, ce serait de zéro comme quand elle est arrivée et qu'elle n'avait rien, que je la croyais "différente" des autres, sans cette tentation à la mode d'aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte, j'ai reconnu qu'elle m'avait trop materné et que j'y trouvais bien mon compte, et puis, on a évoqué ses problèmes d'enfance avec sa mère, sa soeur....Enfin, bref, ma femme me pique ma crise de la quarantaine !....Passés quelques jours, j'ai adopté tant que bien une stratégie différente : je l'aide davantage dans ses tâches ménagères, je reste zen au boulot et à la maison (plutôt elle qui s'énerve au boulot), je reste dans mon coin (on ne partage plus que le lit :elle s'enferme dans son bureau, ne veut pas rester dans même pièce que moi pour regarder la Tv par exemple). Mais de temps en temps, je craque et vais la voir avec des questions banales auxquelles elle répond à peine, ou soupire. J'ai réellement le sentiment qu'elle ne peut plus me supporter (comme ça, du jour au lendemain??) et qu'elle doit culpabiliser aussi (elle me l'a dit : je sais très bien que je passerai pour la Sa.... mais j'irais loin, etc.). Elle lit beaucoup la bible (elle envisage le couvent aussi). De mon côté, j'essaie d'avoir des activités externes (tout que de se trouver face à un mur) de retrouver une image séduisante et plus virile mais encore ce soir, je me suis mis à chialer comme un gosse. (sans qu'elle s'en rende compte). Vos messages, curieusement me font du bien. Voilà, je croyais qu'on avait construit quelque chose ensemble (même si pas d'enfants) et tout s'écroule. Je ne suis pas optimiste de nature, ce qu'elle m'a reproché d'ailleurs. Demain, mon anniversaire, je ne sais pas comment elle va agir : peut être se forcer à être aimable par pitié. Dans 15 jours, une fiesta est organisée avec mes rares amis et un peu la famille : je lui ai dit d'annuler le jour où elle m'a fait sa terrible annonce. Elle dit que ça été dur pour elle de me dire ça mais elle l'a fait sans verser une larme. Je n'en peux plus. Elle ne partira faire son "break" qu'après le14 juillet : pour moi, c'est une torture, elle est là mais sans être là. J'aimerais me confier mais ma mère est morte et je n'ai pas d'amis assez proches pour ça. Et, oui, seul comme un con. Elle m'a d'ailleurs reproché de tous les laisser partir mes amis, ma famille (pour une part, elle y a contribué, notamment ma sœur). Depuis qu'on a déménagé tout s'est aggravé fuite et travaux, voisinage qui m'exaspère, elle qui a tout le temps mal à la tête ou au ventre- et le soir, ce qui réduit à néant les câlins amoureux (particulièrement en ce moment : sa culpabilité chrétienne doit la tirailler). On veut vendre la maison....(le projet intitial était d'en racheter une ancienne à restaurer : ma femme est très douée en déco : une idée de reconversion). Je n'ai mais personne au courant, elle de son côté, il y a 3 jours, non, mais depuis, je ne sais pas. Si quelqu'un peut m'aider. (J'ai propose thérapie de couple, elle ne veut pas...je pense aller voir un psy....car j'ai peur que mon boulot s'en ressente à la longue)
bonne nuit à tous...
Ensemble depuis10 ans , mariées depuis 8 ans, sans enfants (un souci en moins à gérer, la garde des chiens sera + aisée)
Ma femme m'a appris le premier soir de nos rares vacances (3 jours) le 10 juin suite à mes interrogations (je la trouvais distante et acerbe-elle voulait attendre le retour pour le dire mais....) qu'elle voulait partir quelques jours seule, réfléchir, que la vie de couple elle ne pouvait plus, que peut-être que célibataire lui conviendrait mieux. M"aime t-elle encore? Pas le même amour, elle ne sait pas. Elle dit qu'elle ne partira pas tout de suite, choses à mettre en place, en attendant, elle part une ou deux semaines à Paris faire le bilan. Paris, où comme un imbécile, je lui ai proposé d'y aller une semaine avec sa copine qui ne pouvait y aller avec son bébé seule (pour un mariage). C'est là bas que le déclic a du se faire d'un ras le bol qui couvait. Ai-je une chance, je lui demande? Elle ne sait pas. Elle a fait une dépression il y a deux ans, nous avons vendu et racheté une maison entretemps sur sa demande (changé de voitures aussi-et je me suis associé pour elle plus que pour moi)...Elle se débarrasse de plein de choses, je suis le prochain. Le truc m'est tombé dessus sans prévenir (elle garde les choses au fond d'elle au lieu d'en parler) : j'ai reconnu mes torts, la routine, que je ne lui dis pas assez "je t'aime", je suis aussi soupe au lait/râleur et elle fait quasiment tout à la maison. le pire est que nous travaillons ensemble (elle est mon assistante et gère les comptes pro comme persos). Elle avait cherché, et je l'y encourage, une formation pour s'épanouir ailleurs...Après ses "révélations" ou elle n'a pas versé une larme, j'ai fait tout ce qu'll ne fallait pas : pleurer, dire quel gâchis, lui faire des reproches, lui dire que si elle voulait repartir de zéro, ce serait de zéro comme quand elle est arrivée et qu'elle n'avait rien, que je la croyais "différente" des autres, sans cette tentation à la mode d'aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte, j'ai reconnu qu'elle m'avait trop materné et que j'y trouvais bien mon compte, et puis, on a évoqué ses problèmes d'enfance avec sa mère, sa soeur....Enfin, bref, ma femme me pique ma crise de la quarantaine !....Passés quelques jours, j'ai adopté tant que bien une stratégie différente : je l'aide davantage dans ses tâches ménagères, je reste zen au boulot et à la maison (plutôt elle qui s'énerve au boulot), je reste dans mon coin (on ne partage plus que le lit :elle s'enferme dans son bureau, ne veut pas rester dans même pièce que moi pour regarder la Tv par exemple). Mais de temps en temps, je craque et vais la voir avec des questions banales auxquelles elle répond à peine, ou soupire. J'ai réellement le sentiment qu'elle ne peut plus me supporter (comme ça, du jour au lendemain??) et qu'elle doit culpabiliser aussi (elle me l'a dit : je sais très bien que je passerai pour la Sa.... mais j'irais loin, etc.). Elle lit beaucoup la bible (elle envisage le couvent aussi). De mon côté, j'essaie d'avoir des activités externes (tout que de se trouver face à un mur) de retrouver une image séduisante et plus virile mais encore ce soir, je me suis mis à chialer comme un gosse. (sans qu'elle s'en rende compte). Vos messages, curieusement me font du bien. Voilà, je croyais qu'on avait construit quelque chose ensemble (même si pas d'enfants) et tout s'écroule. Je ne suis pas optimiste de nature, ce qu'elle m'a reproché d'ailleurs. Demain, mon anniversaire, je ne sais pas comment elle va agir : peut être se forcer à être aimable par pitié. Dans 15 jours, une fiesta est organisée avec mes rares amis et un peu la famille : je lui ai dit d'annuler le jour où elle m'a fait sa terrible annonce. Elle dit que ça été dur pour elle de me dire ça mais elle l'a fait sans verser une larme. Je n'en peux plus. Elle ne partira faire son "break" qu'après le14 juillet : pour moi, c'est une torture, elle est là mais sans être là. J'aimerais me confier mais ma mère est morte et je n'ai pas d'amis assez proches pour ça. Et, oui, seul comme un con. Elle m'a d'ailleurs reproché de tous les laisser partir mes amis, ma famille (pour une part, elle y a contribué, notamment ma sœur). Depuis qu'on a déménagé tout s'est aggravé fuite et travaux, voisinage qui m'exaspère, elle qui a tout le temps mal à la tête ou au ventre- et le soir, ce qui réduit à néant les câlins amoureux (particulièrement en ce moment : sa culpabilité chrétienne doit la tirailler). On veut vendre la maison....(le projet intitial était d'en racheter une ancienne à restaurer : ma femme est très douée en déco : une idée de reconversion). Je n'ai mais personne au courant, elle de son côté, il y a 3 jours, non, mais depuis, je ne sais pas. Si quelqu'un peut m'aider. (J'ai propose thérapie de couple, elle ne veut pas...je pense aller voir un psy....car j'ai peur que mon boulot s'en ressente à la longue)
bonne nuit à tous...
- Mélina
- Messages : 545
- Enregistré le : mardi 01 février 2011 21:08
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Bonjour à tous,
Vos messages ont suscité beaucoup de réactions en moi, je vous les livre. Ce n'est que mon point de vue.
Heureuse d'avoir de tes nouvelles Espérance. Je rejoins tout à fait Macbook: tes messages sont plus que bienvenus. Tu es véritablement courageuse, et, d'après ce que tu racontes, effectivement, tu sembles porter la majorité des choses dans ton couple. J'ai envie de te dire de te protéger toi aussi: lorsque ton mari évoque la tentation du suicide, il exprime d'abord une souffrance, et son intention n'est sans doute de faire peser sur toi une quelconque pression. Il reste que ce type d'affirmation fait, de fait, peser une pression sur l'autre. Il me semble qu'il est important de le dire à la personne malade.
Cela ne change pas grand chose à la souffrance de l'autre et cela peut le faire culpabiliser. et je n'ignore pas que les personnes dépressives ont des réactions émotionnelles non seulement inadéquates, mais encore disproportionnées. Souvent, nous interprétons "de travers".
Mais il peut être bénéfique selon moi que ton mari comprenne que dire qu'il a parfois envie de se suicider pour ne plus te faire souffrir est un non sens, complètement contradictoire: dire ce genre de choses, c'est, en soi, provoquer une souffrance chez l'autre.
Sans compter que dire que l'on a parfois la tentation de se suicider parce que l'on ne va pas bien n'est à mes yeux pas la même chose que dire que l'on a parfois la tentation de se suicider pour ne plus faire souffrir les autres. Dans le second cas, on fait peser une responsabilité sur l'autre, une responsabilité par ailleurs mensongère. En soi, c'est une certaine forme de chantage, dont il est important à mes yeux, même si c'est difficile, de se départir. Même si je me doute bien que c'est d'abord la souffrance, et une souffrance qui le dépasse, qui conduit ton mari à exprimer de telles choses.
Par ailleurs, on ne peut promettre d'aller mieux, mais il est possible de s'engager à se soigner. Est-ce que ton mari serait prêt à ce type d'engagement? Lui as-tu posé la question?
Enfin, je suis d'accord avec toi: les dépressifs, moi la première, sont des personnes éminemment égocentriques, quelles que soient leurs bonnes intentions par ailleurs. De cette absence de considération d'autrui, même si elle n'est pas volontaire -et la plupart du temps, les personnes dépressives au contraire culpabilisent de leur absence de générosité, parce que beaucoup voudraient être très généreuses-, il est aussi important que les proches se protègent. D'ailleurs, il semble que le silence que tes enfants veulent garder soit leur façon à eux de se protéger. Cela peut être déstabilisant, mais peut être est-ce aussi le signe d'une maturité de leur part: ils prennent leur propre existence en charge, et cela peut être à mes yeux de bon augure pour leur avenir. En tout cas, je sais que mes soeurs et moi sommes sorties de la souffrance provoquée par la maladie de notre mère, qui était dépressive, à partir du moment où nous avons opposé le silence et la distance à ses demandes et ses agissements.
Je suis d'accord avec toi sur le fait que le divorce n'est pas l'unique issue d'un moment d'incertitude dans un couple. En prenant le temps de réévaluer ses désirs et ses besoins, de voir ce qui peut être modifié dans la relation, tout est possible. C'est d'ailleurs à mes yeux ce qui fait la richesse d'une relation: cette capacité à se transformer, à intégrer les évolutions de chacun, tout en préservant un bien-être minimum dans cette relation pour chacun des membres du couple. Aucun critère objectif cependant ne permet de se décider pour une rupture ou une continuation: c'est une question de foi dans la relation, une question de choix affectif.
Bonjour à toi, Dark barks. En lisant ton message, je me disais que, peut-être, tout n'est pas définitif dans ta situation. Faire un break, même s'il peut être assez long, n'augure pas de la fin d'un couple. J'aurais tendance à croire, mais peut-être suis-je naïve, qu'un break "bien fait", durant lequel chacun prend le temps de réévaluer ses désirs et ses projets, de s'occuper de soi et d'évaluer ce qui doit changer dans la relation, peut conduire à des "retrouvailles", une fois qu'on a pris le recul nécessaire. La froideur de ta femme est logique: elle est dans un processus de séparation à ton égard. Mais cela n'augure pas de l'évolution de ses sentiments, une fois qu'elle aura repris un peu de champ. Et un changement d'attitude de ta part, puisque tu reconnais ta part de responsabilité dans l'évolution de vos relations, peut être un élément en faveur de ces "retrouvailles".
Tes larmes par ailleurs me semblent naturelles, légitimes. Après tout, nous sommes des êtres humains: dissimuler la souffrance n'est peut-être dans certains cas tout simplement pas possible, et peut-être même néfaste pour soi.
Même si tu aimerais te conduire à son égard avec davantage de sang-froid. Face à ce type de situation, chacun fait finalement comme il peut, se débrouille avec ce qu'il est. Nous ne sommes pas des sur-hommes, et aucune conduite n'est véritablement idéale.
Enfin, je trouve personnellement que c'est une bonne idée d'aller voir un psy. Les soutiens, de quelque type qu'ils soient, ne sont jamais de trop dans ta situation. Au-delà même de ton efficacité au boulot, cela peut t'être personnellement bénéfique.
Sergio, je suis contente de lire qu'il y a eu un apaisement dans tes relations avec ta femme. C'est tout au moins le signe qu'elle a entendu qu'elle avait dépassé certaines limites à ton égard. Je comprends bien ton besoin d'interpréter ses signes d'apaisement à ton égard. Quand on vécu longtemps avec un espoir dont le seul carburant étaient l'amour et la foi que l'on ressent, chacun de nous recherche des signes objectifs, extérieurs de ressentir cet espoir (Soit dit en passant, j'ai comme l'impression qu'on fait le même métier, tout au moins des métiers proches, à la différence que je suis chômeuse professionnelle depuis un an!). Et puis chacun de nous est toujours dans l'ambivalence face à l'espérance: on en a autant besoin qu'on la craint.
Quant à la signification de ces signes, malheureusement, seul l'avenir la mettra au jour. En attendant, ça fait du bien. Et comme Macbook, je pense aussi que cela peut être véritablement signe d'espoir.
Tout comme Espérance, le temps semble venu où tu as épuisé bon nombre de tes ressources personnelles, et recevoir à ton tour de l'autre semble devenu un besoin inexpugnable. Chacun a ses limites. Malgré tout l'amour du monde, on ne peut les repousser ad vitam aternam. J'espère très sincèrement que le futur vous permettra de vivre une certaine balance dans ce domaine, de combler ce besoin.
Macbook, je comprends bien que tu aimerais sans doute vivre les choses avec moins de souffrance et plus de recul. Difficile, pourtant, voire impossible, de traverser des périodes aussi troublées dans la sérénité. Mais il me semble important de souligner, de te dire, que, malgré ta souffrance, tu nous donnes l'impression de faire preuve de courage et de clarté. Je crois que quand une personne est blessée par ce qu'autrui lui fait vivre, il est important que les autres mettent en avant ce qui peut rassurer.
Il ne s'agit pas de nier ta souffrance, je comprends bien que ton présent te soit intolérable, mais, comme je l'écrivais à Dark Barks, il me semble primordial de ne pas culpabiliser outre mesure: nous sommes des êtres humains, chacun supporte la souffrance avec ses moyens et ses limites. Je crois que c'est important aussi parce que les séparations provoquent ce que les psys appellent des "dépressions réactionnelles", dont la culpabilité et le sentiment de ne pas agir correctement , comme il faudrait peuvent faire partie. Mais "à l'impossible nul n'est tenu". Il ne s'agit pas non plus de se dédouaner de ses responsabilités. Seulement, dans ces cas-là, on navigue à vue, en fonction de son ressenti aussi, et ce dernier, on ne peut le maîtriser.
Tout cela pour dire qu'il me semble normal que tu ne te sentes pas tout à fait à hauteur de la situation vis à vis de tes enfants. Mais qui pourrait l'être?
Faire front lorsqu'il n'y a plus de place pour l'espoir, lorsque soi-même on désespère de ne plus souffrir un jour, épuise les ressources personnelles.
Je voudrais enfin, en tant qu'enfant de divorcés, vous rassurer éventuellement sur la capacité future de vos enfants à croire en l'amour et à s'investir dans une relation.
Je comprends je crois la peur qui peut être celle d'un parent, soucieux de transmettre certaines valeurs à ses enfants, auxquelles il croit et il tien, de ne pas être un exemple dans la réalisation de ces valeurs. Et ce, d'autant plus, lorsque ce parent subit la décision de la rupture du couple, ou les difficultés relationnelles à cause de la maladie de l'autre membre.
Mais, d'une part, cela ne veut pas dire que les enfants n'hériteront pas de ces valeurs, d'autre part, je crois qu'il ne faut pas sous-estimer la capacité à rêver, à projeter, à désirer de chaque être humain.
Moi, je ne suis pas un bon exemple, parce que malgré ma volonté et mes croyances, je me suis disons un peu "loupée" jusque-là dans le domaine des relations amoureuses. Mais cela n'est pas uniquement dû à mes parents. D'autres facteurs entrent en ligne de compte dans mes "ratages". Mes deux soeurs vivent en couple depuis des années, elles sont heureuses. La plus grande est mère de "famille nombreuse", et toutes deux s'entendent très bien avec leurs compagnons respectifs.
Les enfants de parents divorcés ne développent pas à coup sûr une absence de croyance en l'amour, ou une incapacité à le vivre. Pour cela, je crois que d'autres éléments biographiques, affectifs et socio-culturels, peuvent être tout autant sinon plus déterminants. Chaque personne s'investit dans une relation avec des questions, des problématiques différentes. Peut-être les enfants de divorcés le font-ils avec des problématiques communes à tous. Mais la capacité à se projeter dans une relation, à la vivre, à partager, dépend d'un vécu qui selon moi ne peut se résumer à la relation parentale.
Voilà, je crois que j'ai fait le tour de ce que je voulais vous dire. Il me reste à vous souhaiter beaucoup de courage, de patience, et à vous rappeler de faire attention à chacun de vous. Je vous embrasse.
Vos messages ont suscité beaucoup de réactions en moi, je vous les livre. Ce n'est que mon point de vue.
Heureuse d'avoir de tes nouvelles Espérance. Je rejoins tout à fait Macbook: tes messages sont plus que bienvenus. Tu es véritablement courageuse, et, d'après ce que tu racontes, effectivement, tu sembles porter la majorité des choses dans ton couple. J'ai envie de te dire de te protéger toi aussi: lorsque ton mari évoque la tentation du suicide, il exprime d'abord une souffrance, et son intention n'est sans doute de faire peser sur toi une quelconque pression. Il reste que ce type d'affirmation fait, de fait, peser une pression sur l'autre. Il me semble qu'il est important de le dire à la personne malade.
Cela ne change pas grand chose à la souffrance de l'autre et cela peut le faire culpabiliser. et je n'ignore pas que les personnes dépressives ont des réactions émotionnelles non seulement inadéquates, mais encore disproportionnées. Souvent, nous interprétons "de travers".
Mais il peut être bénéfique selon moi que ton mari comprenne que dire qu'il a parfois envie de se suicider pour ne plus te faire souffrir est un non sens, complètement contradictoire: dire ce genre de choses, c'est, en soi, provoquer une souffrance chez l'autre.
Sans compter que dire que l'on a parfois la tentation de se suicider parce que l'on ne va pas bien n'est à mes yeux pas la même chose que dire que l'on a parfois la tentation de se suicider pour ne plus faire souffrir les autres. Dans le second cas, on fait peser une responsabilité sur l'autre, une responsabilité par ailleurs mensongère. En soi, c'est une certaine forme de chantage, dont il est important à mes yeux, même si c'est difficile, de se départir. Même si je me doute bien que c'est d'abord la souffrance, et une souffrance qui le dépasse, qui conduit ton mari à exprimer de telles choses.
Par ailleurs, on ne peut promettre d'aller mieux, mais il est possible de s'engager à se soigner. Est-ce que ton mari serait prêt à ce type d'engagement? Lui as-tu posé la question?
Enfin, je suis d'accord avec toi: les dépressifs, moi la première, sont des personnes éminemment égocentriques, quelles que soient leurs bonnes intentions par ailleurs. De cette absence de considération d'autrui, même si elle n'est pas volontaire -et la plupart du temps, les personnes dépressives au contraire culpabilisent de leur absence de générosité, parce que beaucoup voudraient être très généreuses-, il est aussi important que les proches se protègent. D'ailleurs, il semble que le silence que tes enfants veulent garder soit leur façon à eux de se protéger. Cela peut être déstabilisant, mais peut être est-ce aussi le signe d'une maturité de leur part: ils prennent leur propre existence en charge, et cela peut être à mes yeux de bon augure pour leur avenir. En tout cas, je sais que mes soeurs et moi sommes sorties de la souffrance provoquée par la maladie de notre mère, qui était dépressive, à partir du moment où nous avons opposé le silence et la distance à ses demandes et ses agissements.
Je suis d'accord avec toi sur le fait que le divorce n'est pas l'unique issue d'un moment d'incertitude dans un couple. En prenant le temps de réévaluer ses désirs et ses besoins, de voir ce qui peut être modifié dans la relation, tout est possible. C'est d'ailleurs à mes yeux ce qui fait la richesse d'une relation: cette capacité à se transformer, à intégrer les évolutions de chacun, tout en préservant un bien-être minimum dans cette relation pour chacun des membres du couple. Aucun critère objectif cependant ne permet de se décider pour une rupture ou une continuation: c'est une question de foi dans la relation, une question de choix affectif.
Bonjour à toi, Dark barks. En lisant ton message, je me disais que, peut-être, tout n'est pas définitif dans ta situation. Faire un break, même s'il peut être assez long, n'augure pas de la fin d'un couple. J'aurais tendance à croire, mais peut-être suis-je naïve, qu'un break "bien fait", durant lequel chacun prend le temps de réévaluer ses désirs et ses projets, de s'occuper de soi et d'évaluer ce qui doit changer dans la relation, peut conduire à des "retrouvailles", une fois qu'on a pris le recul nécessaire. La froideur de ta femme est logique: elle est dans un processus de séparation à ton égard. Mais cela n'augure pas de l'évolution de ses sentiments, une fois qu'elle aura repris un peu de champ. Et un changement d'attitude de ta part, puisque tu reconnais ta part de responsabilité dans l'évolution de vos relations, peut être un élément en faveur de ces "retrouvailles".
Tes larmes par ailleurs me semblent naturelles, légitimes. Après tout, nous sommes des êtres humains: dissimuler la souffrance n'est peut-être dans certains cas tout simplement pas possible, et peut-être même néfaste pour soi.
Même si tu aimerais te conduire à son égard avec davantage de sang-froid. Face à ce type de situation, chacun fait finalement comme il peut, se débrouille avec ce qu'il est. Nous ne sommes pas des sur-hommes, et aucune conduite n'est véritablement idéale.
Enfin, je trouve personnellement que c'est une bonne idée d'aller voir un psy. Les soutiens, de quelque type qu'ils soient, ne sont jamais de trop dans ta situation. Au-delà même de ton efficacité au boulot, cela peut t'être personnellement bénéfique.
Sergio, je suis contente de lire qu'il y a eu un apaisement dans tes relations avec ta femme. C'est tout au moins le signe qu'elle a entendu qu'elle avait dépassé certaines limites à ton égard. Je comprends bien ton besoin d'interpréter ses signes d'apaisement à ton égard. Quand on vécu longtemps avec un espoir dont le seul carburant étaient l'amour et la foi que l'on ressent, chacun de nous recherche des signes objectifs, extérieurs de ressentir cet espoir (Soit dit en passant, j'ai comme l'impression qu'on fait le même métier, tout au moins des métiers proches, à la différence que je suis chômeuse professionnelle depuis un an!). Et puis chacun de nous est toujours dans l'ambivalence face à l'espérance: on en a autant besoin qu'on la craint.
Quant à la signification de ces signes, malheureusement, seul l'avenir la mettra au jour. En attendant, ça fait du bien. Et comme Macbook, je pense aussi que cela peut être véritablement signe d'espoir.
Tout comme Espérance, le temps semble venu où tu as épuisé bon nombre de tes ressources personnelles, et recevoir à ton tour de l'autre semble devenu un besoin inexpugnable. Chacun a ses limites. Malgré tout l'amour du monde, on ne peut les repousser ad vitam aternam. J'espère très sincèrement que le futur vous permettra de vivre une certaine balance dans ce domaine, de combler ce besoin.
Macbook, je comprends bien que tu aimerais sans doute vivre les choses avec moins de souffrance et plus de recul. Difficile, pourtant, voire impossible, de traverser des périodes aussi troublées dans la sérénité. Mais il me semble important de souligner, de te dire, que, malgré ta souffrance, tu nous donnes l'impression de faire preuve de courage et de clarté. Je crois que quand une personne est blessée par ce qu'autrui lui fait vivre, il est important que les autres mettent en avant ce qui peut rassurer.
Il ne s'agit pas de nier ta souffrance, je comprends bien que ton présent te soit intolérable, mais, comme je l'écrivais à Dark Barks, il me semble primordial de ne pas culpabiliser outre mesure: nous sommes des êtres humains, chacun supporte la souffrance avec ses moyens et ses limites. Je crois que c'est important aussi parce que les séparations provoquent ce que les psys appellent des "dépressions réactionnelles", dont la culpabilité et le sentiment de ne pas agir correctement , comme il faudrait peuvent faire partie. Mais "à l'impossible nul n'est tenu". Il ne s'agit pas non plus de se dédouaner de ses responsabilités. Seulement, dans ces cas-là, on navigue à vue, en fonction de son ressenti aussi, et ce dernier, on ne peut le maîtriser.
Tout cela pour dire qu'il me semble normal que tu ne te sentes pas tout à fait à hauteur de la situation vis à vis de tes enfants. Mais qui pourrait l'être?
Faire front lorsqu'il n'y a plus de place pour l'espoir, lorsque soi-même on désespère de ne plus souffrir un jour, épuise les ressources personnelles.
Je voudrais enfin, en tant qu'enfant de divorcés, vous rassurer éventuellement sur la capacité future de vos enfants à croire en l'amour et à s'investir dans une relation.
Je comprends je crois la peur qui peut être celle d'un parent, soucieux de transmettre certaines valeurs à ses enfants, auxquelles il croit et il tien, de ne pas être un exemple dans la réalisation de ces valeurs. Et ce, d'autant plus, lorsque ce parent subit la décision de la rupture du couple, ou les difficultés relationnelles à cause de la maladie de l'autre membre.
Mais, d'une part, cela ne veut pas dire que les enfants n'hériteront pas de ces valeurs, d'autre part, je crois qu'il ne faut pas sous-estimer la capacité à rêver, à projeter, à désirer de chaque être humain.
Moi, je ne suis pas un bon exemple, parce que malgré ma volonté et mes croyances, je me suis disons un peu "loupée" jusque-là dans le domaine des relations amoureuses. Mais cela n'est pas uniquement dû à mes parents. D'autres facteurs entrent en ligne de compte dans mes "ratages". Mes deux soeurs vivent en couple depuis des années, elles sont heureuses. La plus grande est mère de "famille nombreuse", et toutes deux s'entendent très bien avec leurs compagnons respectifs.
Les enfants de parents divorcés ne développent pas à coup sûr une absence de croyance en l'amour, ou une incapacité à le vivre. Pour cela, je crois que d'autres éléments biographiques, affectifs et socio-culturels, peuvent être tout autant sinon plus déterminants. Chaque personne s'investit dans une relation avec des questions, des problématiques différentes. Peut-être les enfants de divorcés le font-ils avec des problématiques communes à tous. Mais la capacité à se projeter dans une relation, à la vivre, à partager, dépend d'un vécu qui selon moi ne peut se résumer à la relation parentale.
Voilà, je crois que j'ai fait le tour de ce que je voulais vous dire. Il me reste à vous souhaiter beaucoup de courage, de patience, et à vous rappeler de faire attention à chacun de vous. Je vous embrasse.
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- Messages : 3
- Enregistré le : mercredi 22 juin 2011 20:23
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
salut, on est passé du break à elle veut me quitter, ne m'aime plus, je l'étouffe, elle vit dans mon ombre 24h/24, va crever si elle continue, a besoin d'air, de s'affirmer, indépendance tout ça : elle pense que j'ai juste peur de me retrouver seul et que je crains pour mon argent, a des pertes menstruelles depuis avril, maigrit de + en +, veut aller mieux, se sentir belle, etc. Elle a vécu pour me soutenir, etc. mais moi jamais là pour elle, ne lui ai jamais dit que je l'aimais, c'est trop tard maintenant. Elle a déjà son billet de train pour partir chez des amis le 14 juillet (n'est pas partie plus tôt à cause de la fête d'anniversaire organisée pour moi le 9, quelle ironie)....Je l'ai implorai de ne pas se précipiter, de prendre ces quelques jours, elle veut faire le point, ne croit pas que je sois capable de changer, penserait que j'aurais compris tout seul et quoi? Puisqu'elle est persuadée que je ne peux pas changer. Elle ne veut pas aller chez un conseiller conjugal, pas de psy en ce moment, n'en n'a pas besoin, verra après. Je lui ai dit que je la soutenais mais prend tout ce que je dis, fais ou ne fais pas de travers. Un soupir (en général, c'est pour étouffer un pleur) est pris pour une désapprobation. Le moindre mot pour une pique. c'est vrai que j'ai été épouvantable ces derniers temps. Je m'en veux tellement.Mélina a écrit :Bonjour à toi, Dark barks. En lisant ton message, je me disais que, peut-être, tout n'est pas définitif dans ta situation. Faire un break, même s'il peut être assez long, n'augure pas de la fin d'un couple. J'aurais tendance à croire, mais peut-être suis-je naïve, qu'un break "bien fait", durant lequel chacun prend le temps de réévaluer ses désirs et ses projets, de s'occuper de soi et d'évaluer ce qui doit changer dans la relation, peut conduire à des "retrouvailles", une fois qu'on a pris le recul nécessaire. La froideur de ta femme est logique: elle est dans un processus de séparation à ton égard. Mais cela n'augure pas de l'évolution de ses sentiments, une fois qu'elle aura repris un peu de champ. Et un changement d'attitude de ta part, puisque tu reconnais ta part de responsabilité dans l'évolution de vos relations, peut être un élément en faveur de ces "retrouvailles".
Tes larmes par ailleurs me semblent naturelles, légitimes. Après tout, nous sommes des êtres humains: dissimuler la souffrance n'est peut-être dans certains cas tout simplement pas possible, et peut-être même néfaste pour soi.
Même si tu aimerais te conduire à son égard avec davantage de sang-froid. Face à ce type de situation, chacun fait finalement comme il peut, se débrouille avec ce qu'il est. Nous ne sommes pas des sur-hommes, et aucune conduite n'est véritablement idéale.
Enfin, je trouve personnellement que c'est une bonne idée d'aller voir un psy. Les soutiens, de quelque type qu'ils soient, ne sont jamais de trop dans ta situation. Au-delà même de ton efficacité au boulot, cela peut t'être personnellement bénéfique.
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Je n'en n'ai parlé à personne. à la maison, elle m'évite, fuit mon regard. QUand il y a d'autres personnes, ça va mieux, elle rigole même à mes vannes (fait semblant sans doute) : ce soir, on a mangé une pizza chez des amis, ça allait plutôt pas mal et puis je l'ai contrariée en évoquant le fait que le soir elle s'isolait dans son coin. Du coup, on est partis car elle avait mal au ventre et on s'est expliqué, elle m'a dit ce que j'ai écrit en début de texte : je suis désespéré, ne sait plus quoi faire. Et je ne crois pas que j'irais voir un psy finalement : elle ne m'aime plus, je ne peux rien y changer, le psy non plus : on verra après comme elle dit. Quand je serai seul.
- esperance
- Messages : 50
- Enregistré le : jeudi 19 mai 2011 14:52
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Bonjour à tous,
Merci pour vos réponses qui font toujours plaisir. j'espère que Macbook, tu vas bien et je te remercie de répondre bien que tu n'ai pas beaucoup de temps, donne nous vite de tes nouvelles.
carls barks,juste quelques lignes pour te dire que mon mari est resté plusieurs mois sans verser une larme, cela le faisait lui même souffrir et il me le disait "je n'arrive même pas à pleurer", nous parlions de chose grave et lui ne réagissait pas, cela fait parti des sentiments "enfouis" du dépressif peut être? il s'est mis à pleurer le jour ou j'ai découvert qu'il me mentait depuis des mois et où il a compris que je pouvais le quitter...
Je voulais revenir sur ces envies de suicide. J'ai lu attentivement ta réponse à ce sujet mélina et je voulais préciser que depuis plusieurs mois c'est vrai qu'il me dit qu'il y pense mais qu'il ne le fera pas , cette fois ci il m'a dit en pleurant qu'il avait fait une chose horrible, qu'il avait mis une corde et qu'il était à deux doigts de le faire mais qu'il avait pensé aux enfants. Je pense qu'il avait un peu trop bu sinon il ne m'aurait rien avoué. Cela me fait très peur. Lorsqu'il m'a répondu qu'il ne voulait plus me faire souffrir, ce n'était pas dans le sens pour dire "si je ne suis plus la , tu ne souffriras plus" mais c'était en réponse à "pourquoi tu me dis ça , tu veux encore me faire du mal". J'ai l'impression que peut importe ce que je lui dirais, s'il a envie de passer à l'acte il le fera et je me sens impuissante. Mais c'est vrai qu'il peux s'agir de chantage affectif , de peur que je le quitte.
Je rencontre pas mal de difficultés avec les enfants qui en tant qu'ado se comporte comme des ados!!! et lorsqu'il y a un problème je lui dis pour qu'il s'en occupe, je pensais que cela le responsabiliserait et c'est vrai qu'il régle le problème mais il se lamente en disant que c'est de sa faute, parce qu'il n'est pas là ! comme d'habitude il culpabilise et cela provoque parfois chez lui des crises de nerf . Je me demande donc si c'est bien de lui parler de ces problèmes et en même temps , je ne me sens plus la force de régler tout toute seule! Donnez moi votre avis. Pour le moment il ne veux pas changer de médecin et est persuadé que lorsque nous serons là, il ira mieux, peut être as t il raison!
à la fin de la semaine, il est en vacance et sera donc avec nous, une nouvelle page va être tournée. Nous partons une semaine en vacance en famille et j'espère que la situation va évoluer dans le bon sens, je redoute un peu...
je vous embrasse
Merci pour vos réponses qui font toujours plaisir. j'espère que Macbook, tu vas bien et je te remercie de répondre bien que tu n'ai pas beaucoup de temps, donne nous vite de tes nouvelles.
carls barks,juste quelques lignes pour te dire que mon mari est resté plusieurs mois sans verser une larme, cela le faisait lui même souffrir et il me le disait "je n'arrive même pas à pleurer", nous parlions de chose grave et lui ne réagissait pas, cela fait parti des sentiments "enfouis" du dépressif peut être? il s'est mis à pleurer le jour ou j'ai découvert qu'il me mentait depuis des mois et où il a compris que je pouvais le quitter...
Je voulais revenir sur ces envies de suicide. J'ai lu attentivement ta réponse à ce sujet mélina et je voulais préciser que depuis plusieurs mois c'est vrai qu'il me dit qu'il y pense mais qu'il ne le fera pas , cette fois ci il m'a dit en pleurant qu'il avait fait une chose horrible, qu'il avait mis une corde et qu'il était à deux doigts de le faire mais qu'il avait pensé aux enfants. Je pense qu'il avait un peu trop bu sinon il ne m'aurait rien avoué. Cela me fait très peur. Lorsqu'il m'a répondu qu'il ne voulait plus me faire souffrir, ce n'était pas dans le sens pour dire "si je ne suis plus la , tu ne souffriras plus" mais c'était en réponse à "pourquoi tu me dis ça , tu veux encore me faire du mal". J'ai l'impression que peut importe ce que je lui dirais, s'il a envie de passer à l'acte il le fera et je me sens impuissante. Mais c'est vrai qu'il peux s'agir de chantage affectif , de peur que je le quitte.
Je rencontre pas mal de difficultés avec les enfants qui en tant qu'ado se comporte comme des ados!!! et lorsqu'il y a un problème je lui dis pour qu'il s'en occupe, je pensais que cela le responsabiliserait et c'est vrai qu'il régle le problème mais il se lamente en disant que c'est de sa faute, parce qu'il n'est pas là ! comme d'habitude il culpabilise et cela provoque parfois chez lui des crises de nerf . Je me demande donc si c'est bien de lui parler de ces problèmes et en même temps , je ne me sens plus la force de régler tout toute seule! Donnez moi votre avis. Pour le moment il ne veux pas changer de médecin et est persuadé que lorsque nous serons là, il ira mieux, peut être as t il raison!
à la fin de la semaine, il est en vacance et sera donc avec nous, une nouvelle page va être tournée. Nous partons une semaine en vacance en famille et j'espère que la situation va évoluer dans le bon sens, je redoute un peu...
je vous embrasse
-
- Messages : 3
- Enregistré le : mercredi 22 juin 2011 20:23
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
esperance a écrit :carls barks,juste quelques lignes pour te dire que mon mari est resté plusieurs mois sans verser une larme, cela le faisait lui même souffrir et il me le disait "je n'arrive même pas à pleurer", nous parlions de chose grave et lui ne réagissait pas, cela fait parti des sentiments "enfouis" du dépressif peut être? il s'est mis à pleurer le jour ou j'ai découvert qu'il me mentait depuis des mois et où il a compris que je pouvais le quitter...
c'est vrai qu'elle donne l'impression d'avoir le coeur sec : pas une larme. j'ai le sentiment qu'elle me déteste. hier, alors qu'elle m'a gentiment offert mon kdo d'anniv (ipad2) je lui ai proposé d'aller dormir chez des amis, mais elle veut conserver ce statut quo jusqu'au 14/7 pour des histoires d'obligations que nous aurions...que si je voulais partir, ça signifiait accèlerer les choses, ok....donc j'ai cèdé, je reste...car je ne veux pas la perdre mais j'en chie (elle me dit "tu vois maintenant ce que j'ai ressenti)...hier soir des amis à la maison,toute souriante et dès que partis, chacun de son côté, jusqu'à l'heure (tardive) de son coucher (1h)
- sergio
- Messages : 24
- Enregistré le : dimanche 20 mars 2011 22:15
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Bonjour à tous,
Et bienvenue à Carl Barks ... enfin quand j'écris bienvenue, à dire vrai je suis désolé pour toi Carl que tu aies eu à venir ici. Au fond je nous souhaite quelque part à tous de disparaitre de ce forum, ou tout au moins de n'y venir que pour apporter un peu de soutient au autres plutôt que de venir en chercher.
Avant toute chose je voudrais signaler que je suis très fatigué aujourd'hui, j'espère que la suite de mon post sera claire en dépit du fait que ma tête et mon esprit son embrouillés, et mon organisme au bord de l'épuisement. J'ai pourtant besoin d'écrire un peu, trop de choses à évacuer.
Espérance, je rejoins tout d'abord Macbook sur le fait que personne ici ne parle trop de lui, si nous sommes ici c'est que nous y trouvons le moyen d'exprimer des choses que nous n'arrivons pas à exprimer autrement. Alors stp lâches toi autant que tu le souhaites.
Dans ton avant-dernier post tu écrivais que ton mari te dis à nouveau qu'il t'aime, et pour un peu je t'aurais enviée. Comme l'écris Mélina, le besoin de recevoir un peu est devenu pour moi pressant, tant je me sens au bout du rouleau sur le plan émotionnel. Pourtant peu après tu reviens sur la "menace" de suicide et là je me dis que de mon côté, pour un peu, tout irait presque bien et là, pour avoir entendu par le passé ma femme répondre "trouves moi un flingue pour que je me fasse exploser la cervelle" quand je lui demandais comment je pouvais l'aider, je ne t'envie pas du tout. C'est à la fois rude, angoissant et culpabilisant d'entendre son conjoint dire cela. Je ne l'ai plus entendue dire depuis plus d'un mois maintenant, ce qui est de toute évidence rassurant. En te relisant, je réfléchissait à cette question de "responsabilisation" du dépressif ... j'ai du mal à y croire. En fait, j'ai plutôt le sentiment que lorsque l'on cherche à pousser une personne dépressive à faire quelque chose, on obtient le résultat inverse. C'est en tout état de cause ce que j'observe au quotidien. Cela étant dit, il ne faut pas nécessairement que cela t'empêche de parler d'un problème ou d'un autre à ton mari, les problèmes sont là et il faut bien les résoudre, le simple fait d'en parler à ton mari peut effectivement le faire culpabiliser, mais peut aussi lui donner l'occasion de te donner une idée ou une solution qui lui permettrait de se revaloriser (chaque satisfaction est une victoire). Ce que je veux dire (décidément j'ai du mal aujourd'hui), c'est que de toutes façons, tout ce que nous entreprenons avec notre conjoint en dépression (parler ou non de tel ou tel problème, faire ou non telle ou telle chose ...) est systématiquement à double tranchant. Par rapport à ma propre expérience, je conclus que tant que tu n'es pas dans "l'attaque" directe, tu as le droit de dire ce que tu veux. Par exemple, au lieu de dire "Tu me fais mal quand tu dis ça ..." qui est un reproche direct, donc culpabilisant, il vaut mieux dire "j'ai mal quand tu dis ça" qui a un effet beaucoup moins culpabilisant et nous situe beaucoup plus dans l'expression de notre propre ressenti. ça peut paraître stupide, mais à chaque fois que j'ai réussi à me discipliner à rester dans le "JE" dans la discussion plutôt que dans le "TU", j'ai constaté que globalement l'échange était plus constructif et aussi plus calme (moins d'agressivité). Comme toujours, vivre avec une personne dépressive nécessite de notre part :
- Une prise de recul, elle aussi à double tranchant puisqu'en nous mettant en retrait nous risquons nous mêmes de nous détacher sans le vouloir de cet être que nous aimons si fort. Mais ce recul est nécessaire pour la préservation de soi.
- Une stratégie de communication, seule "arme" utilisable pour aider notre conjoint à combattre. Très difficile à mettre en place, nécessitant beaucoup de discipline dans un contexte émotionnel fort, mais là encore nécessaire.
Macbook, j'espère que tu prends peu à peu la mesure de ta "nouvelle vie", je crois que le temps, le quotidien feront leur chemin mais je ne t'envie pas non plus. Il y a quelques jours, j'ai réalisé que j'éprouve depuis quelques temps de grandes difficultés de concentration dans mon travail. Est-ce également ton cas ? J'espère que tu nous donneras de tes nouvelles bientôt.
De mon côté les "signes" positifs se multiplient, en alternance avec les attaques inutiles et gratuites. Je compte maintenant le temps entre 2 attaques ou 2 humiliations pour voir si l'espacement augmente. Je sais, tout cela parait froid et analytique, ou est l'amour dans tout cela ? Une personne dépressive ne peut pas aimer, nous l'avons déjà évoqué ici même, alors je fais de mon mieux pour mettre mes émotions entre parenthèses. Le week-end dernier nous avons donc été acheter cette fameuse table de jardin, plus un arbuste à mettre dans un énorme pot (planter un arbre, symbole de renouveau ?), j'ai réparé le lampadaire (un vieux lampadaire parisien que mon beau-père, ancien de l'edf, avait récupéré sur ses chantiers, quand il marche - le lampadaire, pas le beau-pere
- ça donne un charme particulier à notre patio).
Toujours KO de mes dernières semaines, je n'ai pas réussi à montrer un grand enthousiasme, mais ma femme avait l'air ravie. Comme je finissais assez tardivement de monter la nouvelle table de jardin, elle est aller chercher des pizzas, tout se passait bien jusqu'au moment ou elle m'a attaqué sur un sujet boulot. J'ai froidement coupé court à la soirée en expliquant que "stop, ça me fait trop mal quand tu me parles comme ça, je vais me coucher, bonne nuit à demain". Elle a encore maugréé quelques choses pendant que je montais les escaliers. Le lendemain matin, elle s'est de nouveau montré aimable avec moi. J'ai au moins cette satisfaction d'avoir ramené notre communication dans une zone de respect. Dimanche soir, soirée avec les "British" et quelques amies de ma femme qui m'à témoigné une distance affichée.
Le lundi, jour de son anniversaire, soirée concert Kool & the gang. Ma femme à sorti "l'artillerie lourde", dans cette robe qu'elle s'était achetée pour nos 10 ans de mariage et, surtout, avec ces bijoux que je lui avait offerts pour la même occasion. Et de rappeler à certains des amis présents que ce sont les bijoux auxquels elle tient le plus ...
Le mardi, départ des "British" et le soir diner tous les 2 à la maison avec une discussion de près de 2 heures, sans heurts et sans attaques, pendant laquelle j'ai pu exprimer mon désarroi, mon impuissance dans cette situation, ma colère aussi. De son côté elle m'a dit qu'il fallait qu'on s'occupe de "nos" vacances d'Aout, autant de signes qui me redonnent un peu d'espoir, mais toujours alternés avec les signes habituels de rejet : elle pense qu'on doit partir ensemble en vacances mais ce n'est que pour notre fils, pas pour moi. Elle veut qu'on prenne des chambres séparées à l'hôtel, ou une suite avec des lits séparés, elle ne veut pas dormir dans le même lit que moi et ne sait pas pour combien de temps.
J'avoue ne pas savoir s'il est bon que nous partions ensemble dans ces conditions, je doute beaucoup et j'appréhende. De fait, comme elle continue a démultiplier ses sorties, à rentrer et se coucher à 2, 3, 4 heures du matin plusieurs fois (4 à 5) par semaine, je me demande également quelle place est encore la mienne dans sa vie. Quand je lui pose la question (en l'occurrence hier), elle répond qu'elle ne sait pas, qu'elle a décidé de faire des efforts mais que pour le moment c'est tout ce qu'elle a à offrir. Je me dis que si je rejette cet effort pour partir en vacances sans elle, je brise non seulement toute chance de dialogue pendant cette période, mais je me coupe aussi de chances de la voir aller mieux avec et grâce à moi. Je pense d'ailleurs que plus globalement je briserais beaucoup plus que cela. Toujours ce double tranchant, ce choix cornélien entre le raz le bol des humiliations et la volonté de préserver mon couple et ma famille.
Encore une fois, j'imagine que mon doute doit te sembler fou Macbook, que tu penses que je devrais saisir toutes ces opportunités à deux mains, sans réfléchir. Elle me reproche de l'avoir fait souffrir, elle m'a fait tant de mal injustifié en retour. J'ai maintenant peur de ces opportunités de reconstruire, de la gêne entre nous, de notre relation, des humiliations à venir avec le peu de "capital dignité" qui me reste et mon épuisement général. Il m'arrive de me dire qu'il serait plus facile de tout foutre en l'air, mais la vérité c'est que rien ne sera facile, ni dans un sens ni dans l'autre.
La facilité n'existe pas l'univers d'une dépression.
Pour finir pour aujourd'hui, je voudrais encore une fois vous remercier tous, pour vos messages qui me rappellent que je ne suis pas seul, que d'autres ont des problèmes plus graves que les miens et qu'il faut que je relativise en continuant le combat. Avec, de façon renouvelée, une mention particulière pour la clairvoyance et la lucidité de Mélina et Diana, à qui j'adresse des remerciements spéciaux pour m'avoir aidé à comprendre tant de choses jusqu'ici :
Je reviendrais bientôt, prendre de vos nouvelles.
Sergio.
"I am upon the hill and not six feet under, so this is gonna' be a good day."
"Be happy or die trying"
Et bienvenue à Carl Barks ... enfin quand j'écris bienvenue, à dire vrai je suis désolé pour toi Carl que tu aies eu à venir ici. Au fond je nous souhaite quelque part à tous de disparaitre de ce forum, ou tout au moins de n'y venir que pour apporter un peu de soutient au autres plutôt que de venir en chercher.
Avant toute chose je voudrais signaler que je suis très fatigué aujourd'hui, j'espère que la suite de mon post sera claire en dépit du fait que ma tête et mon esprit son embrouillés, et mon organisme au bord de l'épuisement. J'ai pourtant besoin d'écrire un peu, trop de choses à évacuer.
Espérance, je rejoins tout d'abord Macbook sur le fait que personne ici ne parle trop de lui, si nous sommes ici c'est que nous y trouvons le moyen d'exprimer des choses que nous n'arrivons pas à exprimer autrement. Alors stp lâches toi autant que tu le souhaites.
Dans ton avant-dernier post tu écrivais que ton mari te dis à nouveau qu'il t'aime, et pour un peu je t'aurais enviée. Comme l'écris Mélina, le besoin de recevoir un peu est devenu pour moi pressant, tant je me sens au bout du rouleau sur le plan émotionnel. Pourtant peu après tu reviens sur la "menace" de suicide et là je me dis que de mon côté, pour un peu, tout irait presque bien et là, pour avoir entendu par le passé ma femme répondre "trouves moi un flingue pour que je me fasse exploser la cervelle" quand je lui demandais comment je pouvais l'aider, je ne t'envie pas du tout. C'est à la fois rude, angoissant et culpabilisant d'entendre son conjoint dire cela. Je ne l'ai plus entendue dire depuis plus d'un mois maintenant, ce qui est de toute évidence rassurant. En te relisant, je réfléchissait à cette question de "responsabilisation" du dépressif ... j'ai du mal à y croire. En fait, j'ai plutôt le sentiment que lorsque l'on cherche à pousser une personne dépressive à faire quelque chose, on obtient le résultat inverse. C'est en tout état de cause ce que j'observe au quotidien. Cela étant dit, il ne faut pas nécessairement que cela t'empêche de parler d'un problème ou d'un autre à ton mari, les problèmes sont là et il faut bien les résoudre, le simple fait d'en parler à ton mari peut effectivement le faire culpabiliser, mais peut aussi lui donner l'occasion de te donner une idée ou une solution qui lui permettrait de se revaloriser (chaque satisfaction est une victoire). Ce que je veux dire (décidément j'ai du mal aujourd'hui), c'est que de toutes façons, tout ce que nous entreprenons avec notre conjoint en dépression (parler ou non de tel ou tel problème, faire ou non telle ou telle chose ...) est systématiquement à double tranchant. Par rapport à ma propre expérience, je conclus que tant que tu n'es pas dans "l'attaque" directe, tu as le droit de dire ce que tu veux. Par exemple, au lieu de dire "Tu me fais mal quand tu dis ça ..." qui est un reproche direct, donc culpabilisant, il vaut mieux dire "j'ai mal quand tu dis ça" qui a un effet beaucoup moins culpabilisant et nous situe beaucoup plus dans l'expression de notre propre ressenti. ça peut paraître stupide, mais à chaque fois que j'ai réussi à me discipliner à rester dans le "JE" dans la discussion plutôt que dans le "TU", j'ai constaté que globalement l'échange était plus constructif et aussi plus calme (moins d'agressivité). Comme toujours, vivre avec une personne dépressive nécessite de notre part :
- Une prise de recul, elle aussi à double tranchant puisqu'en nous mettant en retrait nous risquons nous mêmes de nous détacher sans le vouloir de cet être que nous aimons si fort. Mais ce recul est nécessaire pour la préservation de soi.
- Une stratégie de communication, seule "arme" utilisable pour aider notre conjoint à combattre. Très difficile à mettre en place, nécessitant beaucoup de discipline dans un contexte émotionnel fort, mais là encore nécessaire.
Macbook, j'espère que tu prends peu à peu la mesure de ta "nouvelle vie", je crois que le temps, le quotidien feront leur chemin mais je ne t'envie pas non plus. Il y a quelques jours, j'ai réalisé que j'éprouve depuis quelques temps de grandes difficultés de concentration dans mon travail. Est-ce également ton cas ? J'espère que tu nous donneras de tes nouvelles bientôt.
De mon côté les "signes" positifs se multiplient, en alternance avec les attaques inutiles et gratuites. Je compte maintenant le temps entre 2 attaques ou 2 humiliations pour voir si l'espacement augmente. Je sais, tout cela parait froid et analytique, ou est l'amour dans tout cela ? Une personne dépressive ne peut pas aimer, nous l'avons déjà évoqué ici même, alors je fais de mon mieux pour mettre mes émotions entre parenthèses. Le week-end dernier nous avons donc été acheter cette fameuse table de jardin, plus un arbuste à mettre dans un énorme pot (planter un arbre, symbole de renouveau ?), j'ai réparé le lampadaire (un vieux lampadaire parisien que mon beau-père, ancien de l'edf, avait récupéré sur ses chantiers, quand il marche - le lampadaire, pas le beau-pere

Toujours KO de mes dernières semaines, je n'ai pas réussi à montrer un grand enthousiasme, mais ma femme avait l'air ravie. Comme je finissais assez tardivement de monter la nouvelle table de jardin, elle est aller chercher des pizzas, tout se passait bien jusqu'au moment ou elle m'a attaqué sur un sujet boulot. J'ai froidement coupé court à la soirée en expliquant que "stop, ça me fait trop mal quand tu me parles comme ça, je vais me coucher, bonne nuit à demain". Elle a encore maugréé quelques choses pendant que je montais les escaliers. Le lendemain matin, elle s'est de nouveau montré aimable avec moi. J'ai au moins cette satisfaction d'avoir ramené notre communication dans une zone de respect. Dimanche soir, soirée avec les "British" et quelques amies de ma femme qui m'à témoigné une distance affichée.
Le lundi, jour de son anniversaire, soirée concert Kool & the gang. Ma femme à sorti "l'artillerie lourde", dans cette robe qu'elle s'était achetée pour nos 10 ans de mariage et, surtout, avec ces bijoux que je lui avait offerts pour la même occasion. Et de rappeler à certains des amis présents que ce sont les bijoux auxquels elle tient le plus ...
Le mardi, départ des "British" et le soir diner tous les 2 à la maison avec une discussion de près de 2 heures, sans heurts et sans attaques, pendant laquelle j'ai pu exprimer mon désarroi, mon impuissance dans cette situation, ma colère aussi. De son côté elle m'a dit qu'il fallait qu'on s'occupe de "nos" vacances d'Aout, autant de signes qui me redonnent un peu d'espoir, mais toujours alternés avec les signes habituels de rejet : elle pense qu'on doit partir ensemble en vacances mais ce n'est que pour notre fils, pas pour moi. Elle veut qu'on prenne des chambres séparées à l'hôtel, ou une suite avec des lits séparés, elle ne veut pas dormir dans le même lit que moi et ne sait pas pour combien de temps.
J'avoue ne pas savoir s'il est bon que nous partions ensemble dans ces conditions, je doute beaucoup et j'appréhende. De fait, comme elle continue a démultiplier ses sorties, à rentrer et se coucher à 2, 3, 4 heures du matin plusieurs fois (4 à 5) par semaine, je me demande également quelle place est encore la mienne dans sa vie. Quand je lui pose la question (en l'occurrence hier), elle répond qu'elle ne sait pas, qu'elle a décidé de faire des efforts mais que pour le moment c'est tout ce qu'elle a à offrir. Je me dis que si je rejette cet effort pour partir en vacances sans elle, je brise non seulement toute chance de dialogue pendant cette période, mais je me coupe aussi de chances de la voir aller mieux avec et grâce à moi. Je pense d'ailleurs que plus globalement je briserais beaucoup plus que cela. Toujours ce double tranchant, ce choix cornélien entre le raz le bol des humiliations et la volonté de préserver mon couple et ma famille.
Encore une fois, j'imagine que mon doute doit te sembler fou Macbook, que tu penses que je devrais saisir toutes ces opportunités à deux mains, sans réfléchir. Elle me reproche de l'avoir fait souffrir, elle m'a fait tant de mal injustifié en retour. J'ai maintenant peur de ces opportunités de reconstruire, de la gêne entre nous, de notre relation, des humiliations à venir avec le peu de "capital dignité" qui me reste et mon épuisement général. Il m'arrive de me dire qu'il serait plus facile de tout foutre en l'air, mais la vérité c'est que rien ne sera facile, ni dans un sens ni dans l'autre.
La facilité n'existe pas l'univers d'une dépression.
Pour finir pour aujourd'hui, je voudrais encore une fois vous remercier tous, pour vos messages qui me rappellent que je ne suis pas seul, que d'autres ont des problèmes plus graves que les miens et qu'il faut que je relativise en continuant le combat. Avec, de façon renouvelée, une mention particulière pour la clairvoyance et la lucidité de Mélina et Diana, à qui j'adresse des remerciements spéciaux pour m'avoir aidé à comprendre tant de choses jusqu'ici :

Je reviendrais bientôt, prendre de vos nouvelles.
Sergio.
"I am upon the hill and not six feet under, so this is gonna' be a good day."
"Be happy or die trying"
-
- Messages : 7
- Enregistré le : lundi 18 juillet 2011 10:42
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Bonjour À tous
J arrive À mon tour.JE vois que vous ecrivez tres bien donc j espere que vous allez etre tolerant sur mon ecriture À moi.
C est tres difficile ce que l on vie tous . Ma conjointe est depressive depuis 4 mois bientot. Elle se sentait mal avant ca depuis un bon mois et j ai decidé de l emmener chez une personne qui n est pas psychologue et qui lui a fait resortir toutes les emotions depuis qu elle est petite.Du coup gros petage de plomb et depart du domicile.Finalement je trouve que c est une bonne chose car cela lui permet de se rendre compte que sa famille n est pas responsable de son etat . Mais c est tellement dur c est incroyable a supporter , on a une petite de 3 ans et elle ne retrouve presque jamais sa mere qui est dans un etat de replis sur elle meme avec des humeurs en dents de scies constant . un jour c est bien un autre jour ca ne va pas . des fois ca peut varier d heures en heures.je me retrouve seul a gerer ma petite donc peu evident.... par contre elle me dit qu elle m aime et que le probleme vient d elle . elle vient d accepter de rencontrer un psy . mais c est moi qui doit faire les demarches... donc pas terrible . ca me fait mal quand je lis vos posts ca me fait evidement beaucoup penser a mon cas perso.je pense par contre avoir eux le bon reflex et des le depart je l ai laissé partir et je l ai meme aider financierement a s installer . j ai laissé aller ... malheuresement elle n a pas envie souvent de nous voir car cela depend de son etat . elle a rapidement besoin de se retrouver seul et le probleme c est qu elle sort aussi et boit plus qu il n en faut.alors c est sur qu elle se rend compte de mes efforts et qu elle me dit que je suis une personne exceptionnel mais vivre des situations comme celle ci meurtrit forcement un couple...on a toujours des rapports meme si il y a des creux lorsqu elle est dans le down....j essaye de ne pas lui montrer de faiblesse et que je tiens mais c est pas toujours evident...dans ce cas de figure il ne faut pas montrer de fragilite et ne pas se laisser mourir . aujourd hui elle s est excusé du mal qu elle me fait . La chance c est qu elle dit que ca vient d elle et mes attitudes et ma gestion avec un cote rationnel a payé.mais elle est rendu beaucoup plus individuel et j ai peur qu elle veuille rester dans une situation a l ecart longtemps et aussi changer de personnalité . car l entretien drastique lui a tout fait sortir d un coup et j ai peur qu elle fasse une crise existencielle a se demander qui elle est et si elle veut de cette vie la
le pire c est qu elle a tout pour elle , vraiment tout... par contre ses traumatismes du passé ont refait surface ... la j ai l impression qu elle se repart une nouvelle jeunesse tout en restant droite dans son couple
c est un sentiment assez bizarre.en tout cas ca fait du bien d ecrire et il faut que je cesse de lui parler de son etat car il faut que je lui donne des emotions positives
que j essaie de bien dormir et continuer a avoir des activités.J aimerai avoir vos avis sur ce petit resumé......j aime pas certaines personnes de son entourage aussi pas forcement de bonnes influences
ce qui est sur c est que toute sa famille m apprecie pour les valeurs que je demontre d ailleurs elle les evite completement eux aussi donc c est un rejet massif pas seulement de nous...
il ne faut pas que son etat se degrade et il faut que je retrouve un maximum d attractivité a son egard car forcement un conjoint qui vie une situation comme celle ci et bien on est un peu embarqué dans la spirale....
etre independant aussi et eviter d etre comme un morback apres le telephone a bombardé de messages ou appeller a longueur de journées ou faire culpabiliser
il faut etre solide et je vais me battre mais un depressif doit faire le choix lui meme de guerir . la elle est dans une situation ou elle a laché ses responsabilités familiales pour se retrouver seule . c est une bonne chose mais a double tranchant .... je vais vous suivre aussi et j espere converser avec vous pour prendre de bonnes informations meme si globalement je sais ce que j ai a faire mais c est interessant de pouvoir discuter avec les autres il y a forcement plusieurs parametres que je n ai pas en ligne de compte... je pense que la clef pour un conjoint est de penser de maniere rationelle et non emotive.. emotion dit faiblesse et rend le depressif encore plus mal dans ce qu il est
En fait je verrais un peu une depressive comme une ex car on l a encore dans un sens mais on l a plus dans un autre car on la trouve changer et plus vide moins heureuse
que la force soit avec nous
J arrive À mon tour.JE vois que vous ecrivez tres bien donc j espere que vous allez etre tolerant sur mon ecriture À moi.

C est tres difficile ce que l on vie tous . Ma conjointe est depressive depuis 4 mois bientot. Elle se sentait mal avant ca depuis un bon mois et j ai decidé de l emmener chez une personne qui n est pas psychologue et qui lui a fait resortir toutes les emotions depuis qu elle est petite.Du coup gros petage de plomb et depart du domicile.Finalement je trouve que c est une bonne chose car cela lui permet de se rendre compte que sa famille n est pas responsable de son etat . Mais c est tellement dur c est incroyable a supporter , on a une petite de 3 ans et elle ne retrouve presque jamais sa mere qui est dans un etat de replis sur elle meme avec des humeurs en dents de scies constant . un jour c est bien un autre jour ca ne va pas . des fois ca peut varier d heures en heures.je me retrouve seul a gerer ma petite donc peu evident.... par contre elle me dit qu elle m aime et que le probleme vient d elle . elle vient d accepter de rencontrer un psy . mais c est moi qui doit faire les demarches... donc pas terrible . ca me fait mal quand je lis vos posts ca me fait evidement beaucoup penser a mon cas perso.je pense par contre avoir eux le bon reflex et des le depart je l ai laissé partir et je l ai meme aider financierement a s installer . j ai laissé aller ... malheuresement elle n a pas envie souvent de nous voir car cela depend de son etat . elle a rapidement besoin de se retrouver seul et le probleme c est qu elle sort aussi et boit plus qu il n en faut.alors c est sur qu elle se rend compte de mes efforts et qu elle me dit que je suis une personne exceptionnel mais vivre des situations comme celle ci meurtrit forcement un couple...on a toujours des rapports meme si il y a des creux lorsqu elle est dans le down....j essaye de ne pas lui montrer de faiblesse et que je tiens mais c est pas toujours evident...dans ce cas de figure il ne faut pas montrer de fragilite et ne pas se laisser mourir . aujourd hui elle s est excusé du mal qu elle me fait . La chance c est qu elle dit que ca vient d elle et mes attitudes et ma gestion avec un cote rationnel a payé.mais elle est rendu beaucoup plus individuel et j ai peur qu elle veuille rester dans une situation a l ecart longtemps et aussi changer de personnalité . car l entretien drastique lui a tout fait sortir d un coup et j ai peur qu elle fasse une crise existencielle a se demander qui elle est et si elle veut de cette vie la
le pire c est qu elle a tout pour elle , vraiment tout... par contre ses traumatismes du passé ont refait surface ... la j ai l impression qu elle se repart une nouvelle jeunesse tout en restant droite dans son couple
c est un sentiment assez bizarre.en tout cas ca fait du bien d ecrire et il faut que je cesse de lui parler de son etat car il faut que je lui donne des emotions positives
que j essaie de bien dormir et continuer a avoir des activités.J aimerai avoir vos avis sur ce petit resumé......j aime pas certaines personnes de son entourage aussi pas forcement de bonnes influences
ce qui est sur c est que toute sa famille m apprecie pour les valeurs que je demontre d ailleurs elle les evite completement eux aussi donc c est un rejet massif pas seulement de nous...
il ne faut pas que son etat se degrade et il faut que je retrouve un maximum d attractivité a son egard car forcement un conjoint qui vie une situation comme celle ci et bien on est un peu embarqué dans la spirale....
etre independant aussi et eviter d etre comme un morback apres le telephone a bombardé de messages ou appeller a longueur de journées ou faire culpabiliser
il faut etre solide et je vais me battre mais un depressif doit faire le choix lui meme de guerir . la elle est dans une situation ou elle a laché ses responsabilités familiales pour se retrouver seule . c est une bonne chose mais a double tranchant .... je vais vous suivre aussi et j espere converser avec vous pour prendre de bonnes informations meme si globalement je sais ce que j ai a faire mais c est interessant de pouvoir discuter avec les autres il y a forcement plusieurs parametres que je n ai pas en ligne de compte... je pense que la clef pour un conjoint est de penser de maniere rationelle et non emotive.. emotion dit faiblesse et rend le depressif encore plus mal dans ce qu il est
En fait je verrais un peu une depressive comme une ex car on l a encore dans un sens mais on l a plus dans un autre car on la trouve changer et plus vide moins heureuse
que la force soit avec nous

- katesurf59
- Messages : 967
- Enregistré le : dimanche 03 janvier 2010 2:57
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Bienvenu combat sur le forum en esperant que le forum sois avos attente .
-
- Messages : 7
- Enregistré le : lundi 18 juillet 2011 10:42
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
salut
merci pour ton accueil
c est la force mentale qui doit faire la difference !
merci pour ton accueil
c est la force mentale qui doit faire la difference !

- Mélina
- Messages : 545
- Enregistré le : mardi 01 février 2011 21:08
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Bonjour à tous,
Longtemps que je n'étais pas venue sur le forum: recherche de boulot, visites à la famille et aux amis m'en ont tenue éloignée.
Je vois que je ne suis pas la seule à ne pas avoir donné de nouvelles. J'espère très sincèrement que le présent n'est pas trop difficile ou trop violent pour chacun de vous, Sergio, Espérance, Carlbarks. Je te souhaite également la bienvenue Combat.
Espérance, j'espère que les dernières évolutions sont positives.
Sergio, je lis que la dépression et le comportement de ta femme finissent par t'épuiser, moralement, intellectuellement, affectivement, j'espère que tu parviens à te préserver quelque peu.D'ailleurs, Combat, je vois bien à quel point tu essaies de donner le meilleur de toi-même pour aider ta femme, mais le faire au prix de son propre bien-être n'est selon moi pas forcément bénéfique à long terme. Je comprends tout à fait le besoin et la nécessité d'aider ceux que l'on aime, mais il faut aussi apprendre à se protéger. Cela dit, je trouve ta vision assez juste de l'impossibilité qu'il y a à aider l'autre malgré lui. Aller mieux dépend de soi, et de soi seul, même si le soutien des proches est important.
Carlbarks, pas de nouvelles non plus. Et les dernières n'étaient pas vraiment bonnes. J'espère que tu parviens à t'en sortir sans être dépassé par la violence.
Quant à toi Macbook, j'espère très sincèrement que ton nouveau quotidien n'est pas trop douloureux. Tu évoquais la tentation du désespoir la dernière fois, j'espère que cette tentation n'est pas trop présente.
Ceci dit, il se peut aussi que l'absence de nouvelles de votre part soit liée au fait que vous êtes tous en vacances et prenez du repos auprès de proches. Je l'espère en tout cas. Je vous embrasse.
Longtemps que je n'étais pas venue sur le forum: recherche de boulot, visites à la famille et aux amis m'en ont tenue éloignée.
Je vois que je ne suis pas la seule à ne pas avoir donné de nouvelles. J'espère très sincèrement que le présent n'est pas trop difficile ou trop violent pour chacun de vous, Sergio, Espérance, Carlbarks. Je te souhaite également la bienvenue Combat.
Espérance, j'espère que les dernières évolutions sont positives.
Sergio, je lis que la dépression et le comportement de ta femme finissent par t'épuiser, moralement, intellectuellement, affectivement, j'espère que tu parviens à te préserver quelque peu.D'ailleurs, Combat, je vois bien à quel point tu essaies de donner le meilleur de toi-même pour aider ta femme, mais le faire au prix de son propre bien-être n'est selon moi pas forcément bénéfique à long terme. Je comprends tout à fait le besoin et la nécessité d'aider ceux que l'on aime, mais il faut aussi apprendre à se protéger. Cela dit, je trouve ta vision assez juste de l'impossibilité qu'il y a à aider l'autre malgré lui. Aller mieux dépend de soi, et de soi seul, même si le soutien des proches est important.
Carlbarks, pas de nouvelles non plus. Et les dernières n'étaient pas vraiment bonnes. J'espère que tu parviens à t'en sortir sans être dépassé par la violence.
Quant à toi Macbook, j'espère très sincèrement que ton nouveau quotidien n'est pas trop douloureux. Tu évoquais la tentation du désespoir la dernière fois, j'espère que cette tentation n'est pas trop présente.
Ceci dit, il se peut aussi que l'absence de nouvelles de votre part soit liée au fait que vous êtes tous en vacances et prenez du repos auprès de proches. Je l'espère en tout cas. Je vous embrasse.
-
- Messages : 7
- Enregistré le : lundi 18 juillet 2011 10:42
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Salut Melina!
Merci pour tes encouragements c est gentil !
Pour ma part je pense sincerement faire les choses comme il se doit
mais meme si ca marche dans le bon sens il n existe pas de formules magiques car chaque cas est different... Pour ma part je ne m oublie plus et meme je me retrouve car en etant sous le meme toit je donnais tout a m oublier moi meme tandis que maintenant j ai repris pleins d activites 
De se faire dire qu on est exceptionnel par la personne que l on aide est queque chose de fort car on sait tous a quel point c est delicat de gerer ce genre de situation.
Pour moi les bons points sont :
- qu elle soit partie de chez nous pour reellement se rendre compte que l entourage n est pas responsable
-d avoir su etre independant au bon moment pour ne pas avoir etouffe l autre car harceler a distance peut donner le meme effet qu etre sous le meme toit..
-avoir fait comme si ca devenait une ex que je voulais recuperer ( avec des regles fondamentales pour redeclencher de l attractivite obligatoire pour repartir des sensations)
-avoir essayer le moins possible de montrer de la faiblesse car une personne instable devient encore plus instable de sentir les proches hors controles
-d avoir mis en place d autres attitudes de manipulations comme la jalousie , punition et recompense en fonction des attitudes
-de l ecoute
Les points a retravailler
- les reactions que je peux avoir sur certaines attitudes en periode creuse pour le depressif comme la deshumanisation et le desinteret qui pousse parfois a bout
La pire des choses a faire et de surfer juste sur les emotions
Voila ! Mais ma recette est excellente mais autant s y tenir des le debut pour eviter la degradation de la situation dans le temps.
Sachez messieurs que si votre femme vous a marie ou autre c est qu il y.a quelque chose chez vous qu il lui a plu et relancer ce mecanisme est quelque chose de possible...
C est mon avis en tout cas
Merci pour tes encouragements c est gentil !
Pour ma part je pense sincerement faire les choses comme il se doit


De se faire dire qu on est exceptionnel par la personne que l on aide est queque chose de fort car on sait tous a quel point c est delicat de gerer ce genre de situation.
Pour moi les bons points sont :
- qu elle soit partie de chez nous pour reellement se rendre compte que l entourage n est pas responsable
-d avoir su etre independant au bon moment pour ne pas avoir etouffe l autre car harceler a distance peut donner le meme effet qu etre sous le meme toit..
-avoir fait comme si ca devenait une ex que je voulais recuperer ( avec des regles fondamentales pour redeclencher de l attractivite obligatoire pour repartir des sensations)
-avoir essayer le moins possible de montrer de la faiblesse car une personne instable devient encore plus instable de sentir les proches hors controles
-d avoir mis en place d autres attitudes de manipulations comme la jalousie , punition et recompense en fonction des attitudes
-de l ecoute
Les points a retravailler
- les reactions que je peux avoir sur certaines attitudes en periode creuse pour le depressif comme la deshumanisation et le desinteret qui pousse parfois a bout
La pire des choses a faire et de surfer juste sur les emotions
Voila ! Mais ma recette est excellente mais autant s y tenir des le debut pour eviter la degradation de la situation dans le temps.
Sachez messieurs que si votre femme vous a marie ou autre c est qu il y.a quelque chose chez vous qu il lui a plu et relancer ce mecanisme est quelque chose de possible...
C est mon avis en tout cas

- esperance
- Messages : 50
- Enregistré le : jeudi 19 mai 2011 14:52
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Bonjour à tous,
moi aussi je m'étais absenté pour les vacances . une semaine à la mer et une autre à visiter la france et la famille. Ce sera certainement un très mauvais souvenir...Parfois je ne me comprends pas, alors qu'il fait tout pour me faire rire, je continue d'être triste, je lui fais des reproches pour peu de chose, je crois que je vais mal...
pour certaines choses je pense ne pas avoir tort, j'ai passé mon temps à gérer les enfants parce qu'il ne veut pas les rouspéter sous prétexte qu'il les a peu vu cette dernière année, alors je passe pour la méchante parce qu'il leur laisse tout faire, un peu comme un père divorcé qui voit ses enfants de temps en temps, j'espère que cela ne va pas durer...
il me parle souvent séchement et j'avoue que même si je sais que la dépression en est la cause, je ne le supportais plus! et pour finir il a étè malade toute la semaine, donc encore moins envie de parler ou de sortir!! Mais même les derniers jours, alors qu'il allait mieux, il m'a planté toute l'après midi sur la plage et lui est resté tout seul. je sais qu'il déprime mais cela m'énerve. je vais devoir trouver une astuce pour gérer tout cela sinon cela ne marchera pas . j'ai donc décidé d'aller voir un psychiatre.
De son coté, comme je l'avais prévu, le fait que nous déménagions la semaine prochaine et qu'il soit avec nous depuis 3 semaines ne change rien, il va mal, pleure souvent la nuit et nous en avons parlé un peu hier.Il dit qu'il s'en veut parce qu'il nous oblige à déménager et que nous sommes malheureux. En résumé, pour qu'il aille mieux , il faut que j'arrête de pleurer et que je fasse semblant d'aller bien. J'ai lu ton message "combat" et je comprends que je ne suis pas sur la bonne voie pour l'aider, je veux qu'il s'en sorte alors que je ne m'en sors pas moi même...
Nous ne communiquons que très peu et cela me rends très malheureuse, je me sens très seule. Je lui ais dit que petit à petit nous allions nous éloigner et qu'un jour, pour fuir cette ambiance, il aura envie de ressortir avec ses copains ou une copine...Alors il ne répond pas, il sait que j'ai raison .
Il ne veut pas consulter, je pense parce qu'il a peur de ce qu'il va découvrir, peut être est-il vraiment devenu un autre homme , qui veut s'amuser, profiter de la vie et qu'il refuse de l'accepter...
je vous embrasse
moi aussi je m'étais absenté pour les vacances . une semaine à la mer et une autre à visiter la france et la famille. Ce sera certainement un très mauvais souvenir...Parfois je ne me comprends pas, alors qu'il fait tout pour me faire rire, je continue d'être triste, je lui fais des reproches pour peu de chose, je crois que je vais mal...
pour certaines choses je pense ne pas avoir tort, j'ai passé mon temps à gérer les enfants parce qu'il ne veut pas les rouspéter sous prétexte qu'il les a peu vu cette dernière année, alors je passe pour la méchante parce qu'il leur laisse tout faire, un peu comme un père divorcé qui voit ses enfants de temps en temps, j'espère que cela ne va pas durer...
il me parle souvent séchement et j'avoue que même si je sais que la dépression en est la cause, je ne le supportais plus! et pour finir il a étè malade toute la semaine, donc encore moins envie de parler ou de sortir!! Mais même les derniers jours, alors qu'il allait mieux, il m'a planté toute l'après midi sur la plage et lui est resté tout seul. je sais qu'il déprime mais cela m'énerve. je vais devoir trouver une astuce pour gérer tout cela sinon cela ne marchera pas . j'ai donc décidé d'aller voir un psychiatre.
De son coté, comme je l'avais prévu, le fait que nous déménagions la semaine prochaine et qu'il soit avec nous depuis 3 semaines ne change rien, il va mal, pleure souvent la nuit et nous en avons parlé un peu hier.Il dit qu'il s'en veut parce qu'il nous oblige à déménager et que nous sommes malheureux. En résumé, pour qu'il aille mieux , il faut que j'arrête de pleurer et que je fasse semblant d'aller bien. J'ai lu ton message "combat" et je comprends que je ne suis pas sur la bonne voie pour l'aider, je veux qu'il s'en sorte alors que je ne m'en sors pas moi même...
Nous ne communiquons que très peu et cela me rends très malheureuse, je me sens très seule. Je lui ais dit que petit à petit nous allions nous éloigner et qu'un jour, pour fuir cette ambiance, il aura envie de ressortir avec ses copains ou une copine...Alors il ne répond pas, il sait que j'ai raison .
Il ne veut pas consulter, je pense parce qu'il a peur de ce qu'il va découvrir, peut être est-il vraiment devenu un autre homme , qui veut s'amuser, profiter de la vie et qu'il refuse de l'accepter...
je vous embrasse
-
- Messages : 7
- Enregistré le : lundi 18 juillet 2011 10:42
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Salut!
J aimerai que tu me fasses un petit resume de ta situation car il est peu evident de donner un avis quand on ne connait pas l histoire de a a z
Un petit bilan dans le temps ..
Qui est depressif a la base car j ai l impression que vous etes les deux mal ces temps ci
Apres je vais pouvoir te donner un avis objectif
A++
J aimerai que tu me fasses un petit resume de ta situation car il est peu evident de donner un avis quand on ne connait pas l histoire de a a z
Un petit bilan dans le temps ..
Qui est depressif a la base car j ai l impression que vous etes les deux mal ces temps ci
Apres je vais pouvoir te donner un avis objectif
A++
- esperance
- Messages : 50
- Enregistré le : jeudi 19 mai 2011 14:52
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Bonjour,
je te remercie combat pour ta réponse, mais je ne souhaite pas revenir sur la pire année de ma vie en racontant à nouveau mon histoire, si tu le souhaite tu peux me lire en page 7.
j'ai lu la tienne et je pense que j'aurais du faire comme toi, continuer à vivre de mon coté tout en lui faisant savoir que j'étais là si besoin et en le laissant me reconquérir s'il le souhaitait . Cela m'aurait permis de décompresser par moment et de prendre les choses avec du recul mais c'est impossible parce qu'il y a 450 kms entre nous et parce qu'il aurait refusé, il ne veut pas que l'on se sépare. Cela m'aurait permis aussi de savoir s'il voulait vraiment me reconquérir...
à bientot
je te remercie combat pour ta réponse, mais je ne souhaite pas revenir sur la pire année de ma vie en racontant à nouveau mon histoire, si tu le souhaite tu peux me lire en page 7.
j'ai lu la tienne et je pense que j'aurais du faire comme toi, continuer à vivre de mon coté tout en lui faisant savoir que j'étais là si besoin et en le laissant me reconquérir s'il le souhaitait . Cela m'aurait permis de décompresser par moment et de prendre les choses avec du recul mais c'est impossible parce qu'il y a 450 kms entre nous et parce qu'il aurait refusé, il ne veut pas que l'on se sépare. Cela m'aurait permis aussi de savoir s'il voulait vraiment me reconquérir...
à bientot
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