Comment se passe l'hospitalisation en psychiatrie ?

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Archaos
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Messages : 17808
Enregistré le : mardi 06 juin 2006 21:20

Comment se passe l'hospitalisation en psychiatrie ?

Message par Archaos »

Bonjour Mel,

Que désires-tu savoir ?
Mel77830
Messages : 8
Enregistré le : jeudi 08 juin 2023 15:47

Comment se passe l'hospitalisation en psychiatrie ?

Message par Mel77830 »

Bonjour archaos
J ai été reçu cmp montereau il y une semaine environ. Aux questions posées de l infirmier, j ai pas été sincère trop peur. J y retourne jeudi après midi . Très angoissée de questions, j ai envie de m endormir je suis prete et je sais qu il va me poser la question . J ai peur car si je lui répond la vérité il va pas me laisser repartir, j ai peur de hospitalisation, ça m angoisse, je risque d être hospitaliser nemours et je ne peux supporteraié enfermé sa me terrorisé j ai besoin de me promener écouter musique que ça qui m apaise un peu.
Je ne peux pas lui dire mes pensées directement face à face . Trop peur.
dodorido91
Messages : 15
Enregistré le : vendredi 09 juin 2023 16:00

Comment se passe l'hospitalisation en psychiatrie ?

Message par dodorido91 »

Bonjour,

Si tu veux être aider c'est important de dire ce que tu as sur le cœur. Tu peux aussi expliquer que tu as peur de te l'hospitalisation. C'est pas facile je me doute mais c'est important.
Pour te rassurer un peu, je pense pas que même hospitalisé tu sois interdit d'écouter de la musique. Ce serait même étrange que tu ne puisses pas.
Après pour les promenades ça dépendra si l'hôpital/ clinique dispose d'un parc pour pouvoir sortir s'y promener. Après ça y'a rien de sûr je vais pas te mentir. Après tu peux toujours faire des recherches sur ton hôpital de secteur (ou clinique privée si tu as une bonne mutuelle).
Je me doute que ce n'est pas facile bon courage à toi
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Alixmarie
Messages : 4687
Enregistré le : lundi 23 décembre 2024 14:17

Comment se passe l'hospitalisation en psychiatrie ?

Message par Alixmarie »

Je n'ai pas moi même été hospitalisé mais un proche l'a été ça c'est très bien passé les soignants était sympa et cette personne va beaucoup mieux
j'espère que ca te rassurera
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Mhnhg
Messages : 260
Enregistré le : lundi 25 novembre 2024 23:33

Comment se passe l'hospitalisation en psychiatrie ?

Message par Mhnhg »

Pour moi ça a été une catastrophe...complètement sedaté, suite au problème de Diogène que j'avais. Il y a eu un malentendu dès le début sur le diagnostic en lien avec ce problème et aujourd'hui je vais pouvoir m'en sortir, mais un conseil, soyez vigilant, ne soyez pas trop transparent, gardez votre libre arbitre, et demandez des explications.
datura

Comment se passe l'hospitalisation en psychiatrie ?

Message par datura »

mon cas, après une TS, a ma demande pour essayer d'aller mieux, séjour dans une clinique privée et pas donnée.
une horreur, j'avais une bronchite en entrant avec une ordonnance pour des antibiotiques. refus de l'infirmière de me donner celui du soir.
j'ai du faire un scandale dans le couloir en criant qu'on ne pouvait pas se tuer avec un antibiotique, surtout quand on avait 39 de fièvre.
toutes les activités étaient annulées pour une raison ou une autre. donc rien.
le psy que j'ai vu est passé après le repas, il est rentré et la première chose qu'il m'a dite c'est "ne cherchez pas pourquoi vous êtes en dépression, vous êtes trop grosse".
alors que ma TS venait d'un burn-out au travail. j'ai pleuré toute la nuit.
il on voulu me gaver de médicaments (6 ou 7), j'ai pris le gobelet et je l'ai jeté dans les toilettes.
le lendemain j'ai appelé mon mari pour sortir, il ont refusé, j'ai du les menacer d'appeler la police (j'étais rentrée a ma demande), il n'avait pas le droit de me garder.
résultat un film d'horreur.
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Mhnhg
Messages : 260
Enregistré le : lundi 25 novembre 2024 23:33

Comment se passe l'hospitalisation en psychiatrie ?

Message par Mhnhg »

De toute façon c'est pas compliqué ils détruisent les gens
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L'étoile dorée
Messages : 25714
Enregistré le : dimanche 09 octobre 2011 19:02

Comment se passe l'hospitalisation en psychiatrie ?

Message par L'étoile dorée »

Oh la la @datura un film d'horreur en effet...
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Alixmarie
Messages : 4687
Enregistré le : lundi 23 décembre 2024 14:17

Comment se passe l'hospitalisation en psychiatrie ?

Message par Alixmarie »

Ah effectivement film d’horreur
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lodiz
Captain Kirk
Messages : 9163
Enregistré le : vendredi 19 septembre 2008 9:55

Comment se passe l'hospitalisation en psychiatrie ?

Message par lodiz »

c'est sûr que s'énerver en psychiatrie peut être vite vu comme une crise psychotique sans doute et dans le doute il te sédate pour ton bien, mais je ne pense pas qu'il y aie de mauvaise intention.

perso ils ont été très gentil, j'étais rentré volontairement (de toute façon je m'étais cassé le pignet et j'avais des bleus partout suite à ma TS pa s envie de bouger de trop et j'étais plus en sécurité là-bas sans doute), j'ai pris mes médocs et pas eu le moindre problème en 3 semaines(à part l'ennui et parfois un autre patient énervé d'être coincé là, pas d ema faute si il s'y trouvait hein) mais bon en 1998 les smartphones n'existaient pas pour passer le temps, si j'avais de rater ma TS j'aurais aussi prévu des bouquins :wink2:
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Mhnhg
Messages : 260
Enregistré le : lundi 25 novembre 2024 23:33

Comment se passe l'hospitalisation en psychiatrie ?

Message par Mhnhg »

Je suis aussi rentré volontairement mais qu'elle ne fut pas ma déception...si j'avais été écouté je n'aurais rien à dire mais alors la mon dieu
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clémentine
Messages : 3925
Enregistré le : dimanche 08 avril 2012 17:41

Comment se passe l'hospitalisation en psychiatrie ?

Message par clémentine »

:jap:

Oui, il faut se laisser faire, tu as raison Lodiz, ça passe très mal de s'énerver. C'est pourtant ce qu'il m'est arrivé de faire, m'énerver.

De temps en temps, je suis tombée sur des gens sympas, d'autres fois pas.

En fait les hospitalisations qui se sont les mieux passées, ce sont les hospits où il y avait un(e) psy (j'y ai rencontré ma psy) que je trouvais cool, en qui j'estimais pouvoir avoir confiance.
Cela a pu être dramatique pour une d'entre elles avec un tordu comme psy. Je n'ai pas pu porter plainte et il est à la retraite. Impossible de me souvenir de son nom tellement il m'a traumatisée.
A la dernière, ils ont été super. J'ai rencontré un psy qui m'a accompagnée quand ma psy était malade.

Bref vaut mieux coopérer, encore faut-il pouvoir le faire. Bonne fin de soirée.
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Mhnhg
Messages : 260
Enregistré le : lundi 25 novembre 2024 23:33

Comment se passe l'hospitalisation en psychiatrie ?

Message par Mhnhg »

Tu as parfaitement résumé clémentine, c'est ça, il faut coopérer mais encore faut-il pouvoir le faire, parfois ça doit sortir, bonne soirée !
datura

Comment se passe l'hospitalisation en psychiatrie ?

Message par datura »

bonjour Iodiz,

"c'est sûr que s'énerver en psychiatrie peut être vite vu comme une crise psychotique sans doute et dans le doute il te sédate pour ton bien, mais je ne pense pas qu'il y aie de mauvaise intention".

désolée mais quand tu es malade avec un ordonnance, de la fièvre et que tu sait que les antibios doivent êtres pris régulièrement, d'abord tu demandes gentiment, après tu t’énerves un peu.
alors quand tu es en dépression, que de toute la journée le psy ou le médecin n'est pas passé, tu dois aggraver ta maladie parce qu'il faut la fermer et qu'ils n'ont pas de mauvaises intentions !
je suis asthmatique depuis mon enfance et je ne peut pas me permettre de ne pas me soigner. et je ne suis pas une bénie oui oui.
on est malade ET humain.
personne n'est venu me demander pour mes autres problèmes de santé, d'ailleurs je n'ai vu de la journée que la femme de ménage et le "docteur" est passé a 23 h.
la seule personne humaine que j'ai vue c'était le soignant de nuit qui a essayé de me consoler....
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Mhnhg
Messages : 260
Enregistré le : lundi 25 novembre 2024 23:33

Comment se passe l'hospitalisation en psychiatrie ?

Message par Mhnhg »

Je suis de ce bord aussi, pour moi les '' médecins '' ne soignent pas, encore une fois les mots ont un sens,

Quant à la psychiatrie c'est très souvent lamentable, quant on en vient à se dire qu'il faut paraître le mieux possible et déranger le moins possible lors d'une hospit ça en dit long sur la mentalité de ces gens..
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Mhnhg
Messages : 260
Enregistré le : lundi 25 novembre 2024 23:33

Comment se passe l'hospitalisation en psychiatrie ?

Message par Mhnhg »

Et encore on ne parle pas des contentions ou autres isolement, personnellement...je me verrais mal sourire aux lèvres attaché quelqu'un, le sédater, lui filer un suivi, le voir grossir énormément, complètement ralenti, pensant qu'il va perdre en capacité cognitive, mémoire, risqué d'attraper le diabète, d'être agressé sans pouvoir réagir...bref... Je trouve sidérant que les patients puissent s'estimer satisfait..

l'OMS s'intéresse de plus ou moins près aux neuroleptiques, selon moi il est plus que temps de mettre énormément d'ordre dans toute cette tragédie. Le cliché du '' on est en 2025 '' n'est pas si faux, si peu d'évolutions en 200ans
Vincent94
Messages : 5
Enregistré le : vendredi 13 juin 2025 18:08

Comment se passe l'hospitalisation en psychiatrie ?

Message par Vincent94 »

Bonjour,

Je vais commencer par dire que les moyens à l'hôpital Sainte Anne de Paris, et particulièrement au service des maladies résistantes, ont énormément baissés depuis 2020. Les conditions ne permettent plus d'accueillir des patients dans de bonnes conditions alors que pour beaucoup d'entre eux les conditions d'accueil sont justement à prioriser. On aboutit à une forme de "maltraitance" des patients (je place le terme entre parenthèse pour ne choquer personne et pour attirer l'attention sur le fait que les conditions ne sont pas réunies pour prendre soin des patients).
Néanmoins certains soignants (de l'aide-soignante à l'interne) ont une force due à leur vocation qui leur permet de faire leur travail presque correctement. Pour les autres, et ils représentent la majorité, au mieux ils se cachent systématiquement derrière le règlement, au pire ils souffrent de ne pas aimer leur travail et maltraitent les patients (et là je ne mets pas de guillemets).

En revanche, les jardins et les façades des bâtiments sont très bien soignés.
Je devais repasser une IRM (second examen inutile puisque je les avais prévenus de ce qu'ils allaient trouver la première fois...).
Une équipe médicale (2 personnes) est venue me chercher dans le service où j'étais hospitalisé, on est monté dans une voiture pour faire 300m (alors que je n'ai aucune difficulté pour marcher). Ils m'ont accompagné à l'accueil où 2 dames attendaient (visiblement vraiment pas débordée), l'une a scanné un document et elle nous a dit de patienter devant la salle de l'appareil. Et ensuite mes deux escortes m'ont ramené dans mon service, en voiture toujours, et toujours à 300m...

J'ai traversé une très longue et très profonde dépression tout l'hiver. Je ne voulais plus remettre les pieds à Sainte Anne, mais sur proposition du psychiatre qui me suit à Sainte Anne et insistance de mon psychiatre de ville, je finis par accepter cette cure d'eskétamine. Mais je fais un bon mail pour expliquer pourquoi je ne veux pas y aller et que si j'accepte, je ne veux pas revivre la façon dont on est reçu, notamment le mélange complet des pathologies et de leur sévérité.
Alors c'est bien : ils m'ont mis dans la chambre d'un dépressif (je suppose) comme moi, mais il devait avoir de bonnes grosses idées suicidaires puisqu'il portait un pyjama anti-suicide et dormait dans des drap anti-suicide. Autant vous dire que la sévérité, la rigueur et la dureté de l'inspection à mon arrivée ont achevé de me mettre dans de bonnes conditions pour rentrer chez moi...

J'étais donc hospitalisé pour la mise en place d'un antidépresseur classique, disponible en pharmacie et sans trop de contraintes alimentaires. Il n'avait pas si mal marché que ça quelques années avant, par rapport à l'antidépresseur hospitalier que je venais d'arrêter.
Un jour mon interne entre dans ma chambre et il me lance "finalement on va vous mettre sous Parnate, il est de la même famille que le Nardil. Ça vous va ?"
Que voulez-vous répondre à ça quand on est dans la phase sévère de la dépression...
Voilà comment le patient est intégré à son parcours de soin.

Deux semaines avant ma sortie, mon tout nouvel interne arrive dans ma chambre et me dit qu'avec des collègues ils me diagnostiquent truc-bidule. Comme ça, en 6 ou 7 jours, sans me connaître : il me balance ça en passant devant ma chambre... Il me tend une plaquette présentant les comportements représentatifs de ces personnes et je ne lis que des comportements que je n'ai pas, que je n'ai jamais eus (j'ai vérifié auprès d'amis de 35 ans) et qui sont même parfois antagonistes avec ma personnalité, mes valeurs, mes craintes... Et voilà comment ce diagnostic est maintenant inscrit noir sur blanc dans mon dossier médical de l'hôpital Sainte Anne.
Depuis ma sortie je dois y retourner une fois par semaine pour des soins et je dois avoir un entretien avec un médecin pour valider la délivrance du médicament. Depuis, toutes les psychiatres me posent de façon aléatoire des questions qui tournent autour des comportements en question...
Je ne voulais pas que Sainte Anne me dispense des soins pour ce diagnostic alors j'en parle à mon psychiatre de ville qui me suis depuis environ 15ans.
Il me dit que c'est certainement grâce à ses soins que je n'ai plus ces comportements. Il ajoute que ça n'est pas parce que je ne m'en souviens pas qu'ils n'ont pas existé ; c'est pourquoi j'ai interrogé mes amis et notamment ceux que je connais depuis le lycée.
Mais le pire, c'est qu'il y a un an, en voulant faire un exercice d'écriture théâtre, je me documente et je regarde une vidéo sur les personnes ayant ce diagnostic sur YouTube. Et je dis à mon psy : "c'est incroyable j'aurai pu cocher toutes les cases !". Il a pouffé et il m'a dit "non, ça non, vous n'êtes pas du tout comme ça.". Quelques mois après je lui demande me préciser mon diagnostic et il me sort ce qu'il m'a toujours dit : unipolaire dépressif, avec une sensibilité à l'abandon (ce que je sais aussi évidemment).
Mais. Si ce diagnostic est vrai, alors, je suis en réalité à l'opposé de mes propres valeurs et j'en conclus que je n'ai qu'une issue possible : la mort dès que possible.

Alors justement voici un autre exemple qui s'appuie sur ces mêmes arguments d'oubli et de souvenirs perdus :
J'étais hospitalisé pour suivre une cure d'eskétamine qui se pratique en hospitalier les 4 ou 5 premières semaines puis en ambulatoire.
Une sixième semaine commence, lundi : je fais ma séance comme prévu.
Le mardi, mon interne me dit que je pourrai rentrer chez moi après ma séance prévue jeudi.
Puis, je me souviens que seulement deux jours sont nécessaires entre chaque séance donc je vois l'infirmière organisatrice et on déplace cette dernière séance hospitalière au mercredi au lieu du jeudi à condition que mon interne valide ce changement.
Le soir, lors de la prise des médicaments, je demande à l'infirmière de nuit si j'ai bien été rajouté à la liste du lendemain. Mais elle a entendu à la passion que je l'ai eu aujourd'hui. Je lui dis que non, que c'était hier (le lundi) et j'ai vu avec l'infirmière pour que je sois inscrit au lendemain (mercredi), qu'il ne manquait que l'aval de l'interne... Elle me soutient "non, vous l'avez eu aujourd'hui et vous ne vous en souvenez plus. Vous ne l'aurez pas demain !", d'ailleurs elle demande confirmation à sa collègue qui acquiesce.

Je suis comédien, et mes outils principaux de travail sont : ma mémoire (les textes, les déplacements...) et mon corps (l'allure, la silhouette, la gestuelle...).
Première hospitalisation : un peu moins de 20 ECT, j'ai perdu ma mémoire des moments passés, et mes capacités à mémoriser de nouvelles choses.
Deuxième hospitalisation : ils mettent en place un antidépresseur hospitalier (Nardil, classe des IMAO) qui me fait prendre plus de 50kg en 3 ans.
Troisième hospitalisation : ils m'ont détruit intérieurement avec ce diagnostic psychiatrique.

Quand on est comédien on apprend des textes, on a des rôles (ou pas) correspondant aux stéréotypes liés grandement au physique, et on a besoin d'être bien dans sa tête pour être disponible pour le travail du personnage avec le metteur-en-scène ou le réalisateur (il y a même eu un médecin qui a mis en doute ma carrière de comédien).
A Sainte Anne, ils ont tout foutu en l'air dans ma vie professionnelle, et je ne vais pas parler de ma vie privée qui tient par je ne sais quel miracle.

Voilà comment on est écouté, considéré et soigné à Sainte Anne, et je ne pense pas que ça peut être différent ailleurs.
Je n'ai aucun espoir que la psychiatrie résolve mes dépressions.
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