NANOU, ton psy t'as expliqué la maladie mais dans ses généralités! chaque cas est différent! perso, tu n'as pas a avoir honte: honteux doivent être ceux qui te jugent à tord sans essayer de comprendre! tu ne fais pas le vide: la preuve citrouille et moi te répondons, et d'autres vont venir se joindre à nous. Nous comprenons ta détresse, et nous ne voulons pas que tu partes
MERCI ZOPHIA! tu as raison! ma démarche était d'échanger, parce que je dois l'avouer, c'est pas évident de parler de ce que je ressent, même à des amis. Je suis mal, j'ai besoin de me rassurer, d'être rassuré aussi. Apres, comme chaque membre, j'ai mes périodes de doutes.
Une chose est sûre, je suis de tout coeur avec tous les membres, et toutes les personnes qui souffrent dans le monde!
car si je souffre, je ne suis pas pour autant hermetique à celle des autres
Maniaco-Dépression/Trouble Bipolaire
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Estella
- Messages : 391
- Enregistré le : lundi 09 avril 2007 19:59
Hé bien il s'en est dit des choses intéressantes ici.
Je suis un peu comme Nanou, je ressens la honte de la dépression (surtout que ma famille m'en remet une couche assez souvent). C'est dur d'accepter d'être malade et le plus dur, à part la souffrance morale et physique, c'est le regard des autres (en plus moi je suis allée à l'hosto, alors j'ai encore plus de mal à l'accepter). Pour l'instant j'essaye d'occulter cela. Mais ca va remonter à la surface un jour.
J'en parle de cette honte avec ma psy. Le jour où je serai convaincue que ce n'est pas une maladie honteuse, peut être que je serai guérie
Par contre Nanou, je n'aurai jamais honte de te parler. Au contraire, je pense que tu es quelqu'un de très bien. Il ne faut pas te dévaloriser comme ca, on t'aime nous ici.
Je pense que s'il faut prendre des médicaments à vie pour être bien et bien tant pis. C'est vrai qu'on a qu'une vie, alors autant la rendre la plus légère et profitable possible. Ma mère prends des médocs à vie et elle est bien avec. J'ai l'impression de l'avoir vu renaitre.
Si elle avait décidé d'en prendre avant, elle aurait certainement ressentie moins de souffrance et j'aurai certainement eu une enfance et adolescence plus "normale", sans faire de dépression suite au mal être de ma mère....Enfin, on ne refait pas l'histoire.
Alors Nanou, si t'as un taitement à vie , il faudra le prendre. Les gens qui ont des problèmes de tension ou autre en ont bien aussi à vie.
Et pour tes soucis Barbapapa, je ne suis pas médecin, mais je pense quand même que tu souffres de troubles bipolaires. Moi, à l'hosto, ils m'avaient diagnostiquée un petit peu bipolaire parce qu'il y avait des moments où je me sentais vraiment heureuse (mais je crois q ca arrive à tout le monde de se sentir quelque fois heureusement heureux
donc je ne m'estime pas du tout bipolaire).
Par contre, il y avait une personne à l'hosto diagnostiquée bipolaire et ils lui donnaient pour info du valium.
Bon, ben j'ai encore une fois raconté lonhuement ma vie. Sur ce je vous souhaite une bonne soirée et du courage
Je suis un peu comme Nanou, je ressens la honte de la dépression (surtout que ma famille m'en remet une couche assez souvent). C'est dur d'accepter d'être malade et le plus dur, à part la souffrance morale et physique, c'est le regard des autres (en plus moi je suis allée à l'hosto, alors j'ai encore plus de mal à l'accepter). Pour l'instant j'essaye d'occulter cela. Mais ca va remonter à la surface un jour.
J'en parle de cette honte avec ma psy. Le jour où je serai convaincue que ce n'est pas une maladie honteuse, peut être que je serai guérie
Par contre Nanou, je n'aurai jamais honte de te parler. Au contraire, je pense que tu es quelqu'un de très bien. Il ne faut pas te dévaloriser comme ca, on t'aime nous ici.
Je pense que s'il faut prendre des médicaments à vie pour être bien et bien tant pis. C'est vrai qu'on a qu'une vie, alors autant la rendre la plus légère et profitable possible. Ma mère prends des médocs à vie et elle est bien avec. J'ai l'impression de l'avoir vu renaitre.
Si elle avait décidé d'en prendre avant, elle aurait certainement ressentie moins de souffrance et j'aurai certainement eu une enfance et adolescence plus "normale", sans faire de dépression suite au mal être de ma mère....Enfin, on ne refait pas l'histoire.
Alors Nanou, si t'as un taitement à vie , il faudra le prendre. Les gens qui ont des problèmes de tension ou autre en ont bien aussi à vie.
Et pour tes soucis Barbapapa, je ne suis pas médecin, mais je pense quand même que tu souffres de troubles bipolaires. Moi, à l'hosto, ils m'avaient diagnostiquée un petit peu bipolaire parce qu'il y avait des moments où je me sentais vraiment heureuse (mais je crois q ca arrive à tout le monde de se sentir quelque fois heureusement heureux
donc je ne m'estime pas du tout bipolaire).
Par contre, il y avait une personne à l'hosto diagnostiquée bipolaire et ils lui donnaient pour info du valium.
Bon, ben j'ai encore une fois raconté lonhuement ma vie. Sur ce je vous souhaite une bonne soirée et du courage
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claudine
- Membre d'honneur
- Messages : 6742
- Enregistré le : mardi 05 décembre 2006 19:30
Je crois, en effet, qu'il est dur d'accepter d'être malade, mais encore plus peut-être d'être dépressif (à cause du regard sans complaisance des autres). Non, Estella, la dépression n'est pas une maladie honteuse !
Contrairement aux autres maladies (cancer....) on a trop souvent l'impression d'être responsable de son état dépressif, alors qu'il n'en est rien.
Ce qui est difficile c'est donc de se battre à la fois contre la maladie et contre les préjugés liés à cette maladie.
Il me semble, nanou, que si tu arrivais à accepter ta dépression, à l'assumer, tu pourrais envisager plus sereinement de devoir prendre des médicaments à vie.
En plus, en voyant les choses de façon optimiste, on peut envisager, dans l'avenir la découverte de molécules plus performantes, permettant une guérison définitive de tes troubles
Courage et garde l'espoir surtout.
Contrairement aux autres maladies (cancer....) on a trop souvent l'impression d'être responsable de son état dépressif, alors qu'il n'en est rien.
Ce qui est difficile c'est donc de se battre à la fois contre la maladie et contre les préjugés liés à cette maladie.
Il me semble, nanou, que si tu arrivais à accepter ta dépression, à l'assumer, tu pourrais envisager plus sereinement de devoir prendre des médicaments à vie.
En plus, en voyant les choses de façon optimiste, on peut envisager, dans l'avenir la découverte de molécules plus performantes, permettant une guérison définitive de tes troubles
Courage et garde l'espoir surtout.
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sebastiane
- Messages : 35
- Enregistré le : samedi 14 juillet 2007 22:17
NANOU, je n'ai absolument pas honte de te parler, je ne sais pas ce que j'ai à part que je suis dépressif mais même si je ne l'étais pas, je n'aurais aucune honte à te parler; de plus, personne n'a à te juger et personne ici ne te juge non plus, tu es une personne formidable (il faut que tu le saches) mais peut-être que tes proches autour de toi ne te le disent pas assez (je ne sais pas je suppose), mais tu l'es
je tiens à dire que notre maladie n'est pas honteuse, elle peut frapper n'importe qui à n'importe quel moment de sa vie et si des gens ne souhaitent pas nous aider, au moins, qu'elles ne nous jugent pas.
je tiens à dire que notre maladie n'est pas honteuse, elle peut frapper n'importe qui à n'importe quel moment de sa vie et si des gens ne souhaitent pas nous aider, au moins, qu'elles ne nous jugent pas.
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barbapapa
- Messages : 206
- Enregistré le : vendredi 03 août 2007 11:45
merci pour ce témoignage. effectivement c'est au psy qui me suit d'évaluer avec moi la situation: il pourra le faire en fonction des éléments que je lui apporterai. Bi polaire ou pas, une chose est sure, j'ai bien pêté les plombs a un moment donné, et le retour de baton est plutôt sévère! moi aussi je ressent un sentiment de honte et de culpabilité, je lutte assez fréquement contre mes idées noires, mais je m'accroche en me disant que tout est possible, y compris aller mieux! je suis parfois tenté par l'idée du suicide, mais je m'y refuse! la melancolie n'est jamais loin, c'est une compagne très fidele! au fait j'ai deniché un bouquin:le miroir de janus
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sebastiane
- Messages : 35
- Enregistré le : samedi 14 juillet 2007 22:17
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barbapapa
- Messages : 206
- Enregistré le : vendredi 03 août 2007 11:45
c'est moins distrayant qu'un roman photo! . cela traite de la depression (plus particulierement des troubles bi-polaires), c'est le docteur TAWIL qui l'a écrit. çà a l'air intéressant, avec pas mal d'histoires de vie.
je tenais a ajouter une chose. derrière cette recherche de réponses, je n'oublie pas de me remettre en cause: je me pose bcp de questions, je doute. J'espère parvenir un jour a me poser moins de questions, du moins à me poser les bonnes questions.
je tenais a ajouter une chose. derrière cette recherche de réponses, je n'oublie pas de me remettre en cause: je me pose bcp de questions, je doute. J'espère parvenir un jour a me poser moins de questions, du moins à me poser les bonnes questions.
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barbapapa
- Messages : 206
- Enregistré le : vendredi 03 août 2007 11:45
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sebastiane
- Messages : 35
- Enregistré le : samedi 14 juillet 2007 22:17
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staphgram
- Messages : 15
- Enregistré le : vendredi 31 août 2007 20:58
bipolarité
j'alterne les phases depressives graves, ts freqente et des phases euphoriqes ou on a l impression qu on est invincible on dort 2H par nuit et on arrete pas de s'agiter de parler
C est ca que je vis .......
C est ca que je vis .......
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lewis
- Messages : 740
- Enregistré le : lundi 26 juin 2006 20:30
le lithium n'a pas atténué les phases maniaques?
sinon oui je connais un peu le processus . ça me fait un peu penser à un train qui roule de plus en plus vite jusqu'au déraillement
Il y a aussi de célèbres maniaco-dépressifs: Honoré de Balzac, Gérard de Nerval, Vincent Van Gogh, Gioacchino Rossini et Georg Friedrich Haendel ...
sinon oui je connais un peu le processus . ça me fait un peu penser à un train qui roule de plus en plus vite jusqu'au déraillement
Il y a aussi de célèbres maniaco-dépressifs: Honoré de Balzac, Gérard de Nerval, Vincent Van Gogh, Gioacchino Rossini et Georg Friedrich Haendel ...
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Sydbarrett
- Messages : 14
- Enregistré le : vendredi 07 septembre 2007 12:27
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Archaos
- Fondateur/Administrateur
- Messages : 17864
- Enregistré le : mardi 06 juin 2006 21:20
J'ai trouvé un article intéressant :
Santé 03/09/07
Maniaco-dépression: l'espoir d'un nouveau traitement
Le timbre de scopolamine, utilisé jusqu'ici contre le mal de mer et plus généralement le mal des transports, pourrait représenter une alternative au lithium, le seul traitement du trouble bipolaire ou maniaco-dépression, un trouble de l'humeur caractérisé par l'alternance d'épisodes de dépression profonde et de manie.
La maniaco-dépression peut détruire un couple, une carrière, conduire les malades au suicide... Elle est si complexe que les chercheurs n'ont pas pu mettre au point de médicament spécifique depuis l'avènement du lithium, il y a plus d'un demi-siècle.
Cette maladie peut prendre des formes différentes et de sévérité variable, et frappe un Américain adulte sur 25 à un moment ou un autre de sa vie, selon une étude publiée en mai. Et si les traitements apportent une aide, elle est souvent de courte durée.
Ils permettent certes de réduire les symptômes mais ne sont pas assez efficaces, selon le Dr Husseini Manji, de l'Institut national de santé mentale: "Mes patients sont soulagés, mais ils ne vont pas vraiment bien".
Pendant les phases maniaques, "vous avez beaucoup d'énergie, et tout un tas d'idées géniales", explique Tamara, 26 ans. "Vous avez l'impression d'avoir les idées claires, vous avez réponse à tout pour tout le monde. Vous avez besoin de téléphoner à tous vos amis. Vous avez du mal à dormir".
Mais la manie peut aussi entraîner une très grande irritabilité. "C'est comme si toutes vos émotions étaient amplifiées", ajoute Tamara. Elle s'est battue, a eu un comportement agressif au volant, a pris de mauvaises décisions, a plagié l'article d'un collègue et s'est comportée de façon légère.
On peut même souffrir d'hallucinations et de mégalomanie, symptômes que Tamara a éprouvés. "J'étais sûre de pouvoir lire dans les pensées", se souvient-elle. "Je croyais que les gens disaient du mal de moi".
L'autre versant du trouble bipolaire, les épisodes dépressifs, peuvent durer une semaine, voire plus. Tamara voyait alors tout en noir. "Rien ne m'intéressait. Tout m'ennuyait... J'ai dormi pendant des jours et des jours". Au cours de sa dernière année d'université, des idées suicidaires l'ont poussée à aller consulter.
Actuellement, les médecins traitent la maniaco-dépression avec différents médicaments, notamment du lithium, des anti-épileptiques capables de stabiliser l'humeur, et des neuroleptiques. La psychothérapie améliore l'efficacité des traitements.
Mais les épisodes maniaques et dépressifs proviennent d'un trouble neurologique chronique sous-jacent. "Nous ne comprenons pas vraiment ce qu'il y a derrière cette maladie", déclare le Dr Gary Sachs, directeur du centre de recherche sur le trouble bipolaire à l'hôpital général de Harvard (Massachusetts). Une complexité qui a découragé la recherche sur d'éventuels nouveaux médicaments, note le docteur Manji.
C'est donc par hasard que Maura Furey et le Wayne Drevets ont découvert les vertus de la scopolamine, ce traitement du mal de mer et des transports. Depuis quelques années, ils en étudiaient les effets sur la mémoire et l'attention des personnes déprimées. La molécule était injectée par voie intraveineuse, à la recherche de la dose efficace. Mais ils ont remarqué que les patients commençaient à se sentir moins déprimés la nuit qui suivait l'injection, phénomène remarquable quand on sait que les traitements anti-dépresseurs mettent des semaines à agir.
Certains patients disaient ne pas avoir passé d'aussi bonne nuit depuis des années, et avoir ressenti une amélioration de leur dépression dès le lendemain, explique Wayne Drevets. Amélioration qui a persisté des semaines, voire des mois.
Ils ont donc rapidement orienté leurs recherches vers l'efficacité de ce traitement sur la dépression. Et en octobre 2006, ils ont publié des résultats intéressants, bien que préliminaires, avec un petit groupe de patients déprimés, dont certains maniaco-dépressifs.
A l'heure actuelle, Furey teste l'éfficacité du timbre de scopolamine, le même que celui utilisé dans le mal des transports, pour traiter une dépression bipolaire au même titre qu'une dépression classique.
Autre découverte fruit du hasard: en 2001, des patients maniaco-dépressifs ayant subi des scanners cérébraux lors d'une étude de la chimie du cerveau se sont soudain sentis mieux. Intrigués, des scientifiques ont étudié le phénomène: selon eux, les champs électriques produits par les scanners étaient probablement à l'origine de l'amélioration.
Les pistes sont nombreuses: les chercheurs se sont également penchés sur le riluzole, utilisé dans le traitement de la sclérose latérale amyoptrophique. Quant au tamoxifène, utilisé dans le traitement du cancer du sein, il pourrait soulager la manie.
Mais pour les scientifiques, la vraie clé du mystère de la maladie se trouve dans l'étude de l'ADN. Ces derniers mois, les journaux scientifiques ont commencé à publier les premiers résultats d'une révolution en matière d'analyse de l'ADN: la possibilité de scanner des génomes entiers en détail à la recherche de variants génétiques prédisposant à des maladies particulières. Des douzaines de ces variants seraient impliqués dans le trouble bipolaire.
Ce travail pourrait aider à faire la lumière sur les raisons biologiques sous-jacentes à la maniaco-dépression, et à lever ainsi certains de ses mystères.
Source:
Dépêches The Associated Press - 03/09/07 à 17:33:35
Santé 03/09/07
Maniaco-dépression: l'espoir d'un nouveau traitement
Le timbre de scopolamine, utilisé jusqu'ici contre le mal de mer et plus généralement le mal des transports, pourrait représenter une alternative au lithium, le seul traitement du trouble bipolaire ou maniaco-dépression, un trouble de l'humeur caractérisé par l'alternance d'épisodes de dépression profonde et de manie.
La maniaco-dépression peut détruire un couple, une carrière, conduire les malades au suicide... Elle est si complexe que les chercheurs n'ont pas pu mettre au point de médicament spécifique depuis l'avènement du lithium, il y a plus d'un demi-siècle.
Cette maladie peut prendre des formes différentes et de sévérité variable, et frappe un Américain adulte sur 25 à un moment ou un autre de sa vie, selon une étude publiée en mai. Et si les traitements apportent une aide, elle est souvent de courte durée.
Ils permettent certes de réduire les symptômes mais ne sont pas assez efficaces, selon le Dr Husseini Manji, de l'Institut national de santé mentale: "Mes patients sont soulagés, mais ils ne vont pas vraiment bien".
Pendant les phases maniaques, "vous avez beaucoup d'énergie, et tout un tas d'idées géniales", explique Tamara, 26 ans. "Vous avez l'impression d'avoir les idées claires, vous avez réponse à tout pour tout le monde. Vous avez besoin de téléphoner à tous vos amis. Vous avez du mal à dormir".
Mais la manie peut aussi entraîner une très grande irritabilité. "C'est comme si toutes vos émotions étaient amplifiées", ajoute Tamara. Elle s'est battue, a eu un comportement agressif au volant, a pris de mauvaises décisions, a plagié l'article d'un collègue et s'est comportée de façon légère.
On peut même souffrir d'hallucinations et de mégalomanie, symptômes que Tamara a éprouvés. "J'étais sûre de pouvoir lire dans les pensées", se souvient-elle. "Je croyais que les gens disaient du mal de moi".
L'autre versant du trouble bipolaire, les épisodes dépressifs, peuvent durer une semaine, voire plus. Tamara voyait alors tout en noir. "Rien ne m'intéressait. Tout m'ennuyait... J'ai dormi pendant des jours et des jours". Au cours de sa dernière année d'université, des idées suicidaires l'ont poussée à aller consulter.
Actuellement, les médecins traitent la maniaco-dépression avec différents médicaments, notamment du lithium, des anti-épileptiques capables de stabiliser l'humeur, et des neuroleptiques. La psychothérapie améliore l'efficacité des traitements.
Mais les épisodes maniaques et dépressifs proviennent d'un trouble neurologique chronique sous-jacent. "Nous ne comprenons pas vraiment ce qu'il y a derrière cette maladie", déclare le Dr Gary Sachs, directeur du centre de recherche sur le trouble bipolaire à l'hôpital général de Harvard (Massachusetts). Une complexité qui a découragé la recherche sur d'éventuels nouveaux médicaments, note le docteur Manji.
C'est donc par hasard que Maura Furey et le Wayne Drevets ont découvert les vertus de la scopolamine, ce traitement du mal de mer et des transports. Depuis quelques années, ils en étudiaient les effets sur la mémoire et l'attention des personnes déprimées. La molécule était injectée par voie intraveineuse, à la recherche de la dose efficace. Mais ils ont remarqué que les patients commençaient à se sentir moins déprimés la nuit qui suivait l'injection, phénomène remarquable quand on sait que les traitements anti-dépresseurs mettent des semaines à agir.
Certains patients disaient ne pas avoir passé d'aussi bonne nuit depuis des années, et avoir ressenti une amélioration de leur dépression dès le lendemain, explique Wayne Drevets. Amélioration qui a persisté des semaines, voire des mois.
Ils ont donc rapidement orienté leurs recherches vers l'efficacité de ce traitement sur la dépression. Et en octobre 2006, ils ont publié des résultats intéressants, bien que préliminaires, avec un petit groupe de patients déprimés, dont certains maniaco-dépressifs.
A l'heure actuelle, Furey teste l'éfficacité du timbre de scopolamine, le même que celui utilisé dans le mal des transports, pour traiter une dépression bipolaire au même titre qu'une dépression classique.
Autre découverte fruit du hasard: en 2001, des patients maniaco-dépressifs ayant subi des scanners cérébraux lors d'une étude de la chimie du cerveau se sont soudain sentis mieux. Intrigués, des scientifiques ont étudié le phénomène: selon eux, les champs électriques produits par les scanners étaient probablement à l'origine de l'amélioration.
Les pistes sont nombreuses: les chercheurs se sont également penchés sur le riluzole, utilisé dans le traitement de la sclérose latérale amyoptrophique. Quant au tamoxifène, utilisé dans le traitement du cancer du sein, il pourrait soulager la manie.
Mais pour les scientifiques, la vraie clé du mystère de la maladie se trouve dans l'étude de l'ADN. Ces derniers mois, les journaux scientifiques ont commencé à publier les premiers résultats d'une révolution en matière d'analyse de l'ADN: la possibilité de scanner des génomes entiers en détail à la recherche de variants génétiques prédisposant à des maladies particulières. Des douzaines de ces variants seraient impliqués dans le trouble bipolaire.
Ce travail pourrait aider à faire la lumière sur les raisons biologiques sous-jacentes à la maniaco-dépression, et à lever ainsi certains de ses mystères.
Source:
Dépêches The Associated Press - 03/09/07 à 17:33:35
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OverdOzZ
- Messages : 16
- Enregistré le : dimanche 02 mars 2008 16:12
Si vous êtes bipolaires :
Quel traitement votre médecin vous a t'il donné ?
Quel traitement fonctionne bien ?
On m'a parlé de médicaments " Thymorégulateur " mais est ce que c'est efficace ?
J'ai lu sur un autre forum que le trouble bi polaire s'aggrave avec les années c'est vrai ?
J'ai fait des recherches sur internet et j'ai trouvé le Syndrome de Kleine-Levin. Ca me parle assez et j'aimerais savoir si quelqu'un l'a ? C'est rare mais on ne sait jamais.
J'aimerais savoir les symptômes que vous ressentez en tant que dépressif bi polaire afin de comparer aux miens.
Quel traitement votre médecin vous a t'il donné ?
Quel traitement fonctionne bien ?
On m'a parlé de médicaments " Thymorégulateur " mais est ce que c'est efficace ?
J'ai lu sur un autre forum que le trouble bi polaire s'aggrave avec les années c'est vrai ?
J'ai fait des recherches sur internet et j'ai trouvé le Syndrome de Kleine-Levin. Ca me parle assez et j'aimerais savoir si quelqu'un l'a ? C'est rare mais on ne sait jamais.
J'aimerais savoir les symptômes que vous ressentez en tant que dépressif bi polaire afin de comparer aux miens.
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Procrastina
- Membre d'honneur
- Messages : 1606
- Enregistré le : lundi 07 janvier 2008 17:06
Coucou
Tout ce que je peux te dire c'est que je connais trois personnes bipolaires, l'un (40 ans environ) s'en sort merveilleusement bien, très créatif, très dynamique, pas de souci d'intégration, une femme, un enfant, une belle maison...
la deuxième est une jeune femme (32 ans), un enfant, en effet ses troubles se sont aggravés avec l'âge, mais seulement jusqu'à ce qu'elle aille voir un psy... elle va beaucoup mieux maintenant et évolue dans le domaine musical
le troisième est un monsieur de 60 ans qui n'a pas été correctement soigné dès e début et qui a malheureusement sombré dans l'alcool vers la quarantaine, pour lui ça se passe assez mal, mais seulement parce qu'il refuse de se sevrer de l'alcool, car quand il ne boit pas, il est tout a fait normal (si ce n'est quelques tics et tocs qui persistent, mais rien comparé à ce qu'il vit lorsqu'il est sous l'effet de l'alcool)...
Voilà... j'espère que cela t'aide un peu...
Tout ce que je peux te dire c'est que je connais trois personnes bipolaires, l'un (40 ans environ) s'en sort merveilleusement bien, très créatif, très dynamique, pas de souci d'intégration, une femme, un enfant, une belle maison...
la deuxième est une jeune femme (32 ans), un enfant, en effet ses troubles se sont aggravés avec l'âge, mais seulement jusqu'à ce qu'elle aille voir un psy... elle va beaucoup mieux maintenant et évolue dans le domaine musical
le troisième est un monsieur de 60 ans qui n'a pas été correctement soigné dès e début et qui a malheureusement sombré dans l'alcool vers la quarantaine, pour lui ça se passe assez mal, mais seulement parce qu'il refuse de se sevrer de l'alcool, car quand il ne boit pas, il est tout a fait normal (si ce n'est quelques tics et tocs qui persistent, mais rien comparé à ce qu'il vit lorsqu'il est sous l'effet de l'alcool)...
Voilà... j'espère que cela t'aide un peu...
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