Dépression et hérédité

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claudine
Membre d'honneur
Messages : 5748
Enregistré le : mardi 05 décembre 2006 19:30

Dépression et hérédité

Message par claudine »

Bonsoir sandy1331,

Je trouve normal que tu te poses ce genre de questions.

Par contre, penser que tu aurais pu aider ta maman, c'est à mon avis, te rajouter une culpabilité supplémentaire, dont tu n'as certainement pas besoin en ce moment
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Hope
Messages : 844
Enregistré le : lundi 14 janvier 2008 15:14

Message par Hope »

Bonsoir,

Ton témoignage m'a fait beaucoup de bien raradana, merci.

Personnellement, je ne suis pas dépressive (du moins pas encore ...) mais depuis de longs mois je vis avec la dépression (et l'alcoolisme) de mon mari, du père de notre fils donc.
Je n'ai de cesse de penser à l'avenir, de savoir si notre fils va souffrir (ou souffre déjà) de cette situation. Je m'en veux pour plein de choses, mais ton témoignage m'a apporté du courage !

Merci !
sandy1331
Messages : 9
Enregistré le : vendredi 18 avril 2008 20:51

Message par sandy1331 »

bonsoir hope

mon pere etait aussi alcoolique... c'est tres difficile à vivre pour tout le monde, mais si toi tu es là pour soutenir ton fils, il ne pourra que s'en sortir..

claudine,
c'est vrai que c'est culpabiliser de dire que j'aurais pu l'aider... c'est tellement compliqué... mais je ne saurais jamais si vraiment elle etait depressive..
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Hope
Messages : 844
Enregistré le : lundi 14 janvier 2008 15:14

Message par Hope »

Bonsoir sandy,

Disons que pour le moment, notre fils n'a pas encore 4 ans, donc ne se rend pas compte du problème. Enfin, je suis sure qu'il se rend compte de quelque chose mais pas qu'il s'agit d'une maladie, et pour le moment ça n'a en rien entamé sa joie de vivre donc je suis contente.

Par contre, j'ai peur qu'en grandissant, cela le perturbe ...
Et jamais je n'accepterai ça, il est trop important à mes yeux.

Alors au final, quel est le bon choix ?
Partir et le priver d'un père (ce qui sous entend laisser tomber mon mari et l'insupportable culpabilité qui irait avec) ou continuer en espérant que ça s'arrange et risquer de l'exposer sans le vouloir à ce problème et donc de le perturber aussi ?

Bien sur il reste l'espoir de la guérison mais je n'ose plus trop y croire ...

Au final, je dirais simplement que c'est injuste, c'est lui qui risque d'en souffrir le plus alors qu'il n'a rien demandé ... je m'en veux d'avoir raté tout ça ...
sandy1331
Messages : 9
Enregistré le : vendredi 18 avril 2008 20:51

Message par sandy1331 »

c'est pas de ta faute hope... ne dis surtout pas ca...

l'alcoolisme est un engrenage, je ne veux juger personne mais moi j'ai vécu des choses tres dures par rapport à ca..

chacun à sa vie et chacun à sa vision des choses... tout ce que je peux te dire c'est que moi j'ai été soulagée à la séparation de mes parents lorsque j'ai eu 10 ans... et puis mon pere est mort d'un coma etylique (pardon pour l'orthographe) suite à son alcoolisme... c'est triste à dire mais j'ai été soulagée... l'horreur était finie...
je viens il y a quelques mois de comprendre qu'il ne pouvait pas s'en sortir si facilement que je le pensais lorsque j'étais jeune.. et je viens tout juste de lui pardonner. il est mort il y a 14 ans..

je ne sais pas pour toi quelle est la meilleure chose à faire, je n'ai pas à te le dire d'ailleurs. il faut que tu arrives à faire le bon choix pour ton fils et aussi pour toi...
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petiteflamme
Messages : 63
Enregistré le : vendredi 30 mai 2008 20:50

Message par petiteflamme »

Oh oui je suis tout à fait daccord avec toi...j'ai moi même des personnes de ma famille qui sont dépressives (mere, soeur, pere un peu) et oui je pense que ça a joué sur ma manière de gérer les choses...avoir des gens heureux, à l'écoute, épanouis autour de soi crée une atmosphere positive qui peut aider le depressif...au contraire, des gens qui souffrent, ou qui sont repliés sur eux mêmes donneront un exemple en quelquesorte, un modele que le depressif va suivre inconsciemment... Enfin, c'est mon avis.
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christelle
Messages : 823
Enregistré le : mardi 19 février 2008 0:26

Message par christelle »

vous savez les généticiens ne sont pas psychiatre.
et la plupart s'accorde à dire que ce n'est pas le facteur génétique qui détermine, et l'environnement et les traumatismes de la vie sont bcp plus déterminants.
il y a eu des enquetes par la généaologie.
mais on peut pas etre certain.
on sait aussi que certain ont des terrain favorables au cancer... mais finalement parfois c leur façon de vivre aussi qui va déterminer aussi plein de choses.
cela dit on ne sera pas étonné que père bonaparte meurt d'un cancer de l'estomac, fils idem.
mais dans le domaine psy, on peut pas dire que la dépression a pour causes les genes transmis par les individus, c pas très recevable médicalement.
c juste dire, vous avez des faiblesses, ça n'empeche que c l'environnement et les traumatismes qui déclenchent cela.
et on ne mettra pas sous cloche quelqu'un sous pretexte qu'il a des faiblesses. il faut lui apprendre à gérer.
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lou58
Messages : 13
Enregistré le : vendredi 06 juin 2008 9:30

Message par lou58 »

J'ai été ménoposé trés jeune 35 ans. J'ai eu ensuite plusieurs opérations toutes avaient une incidence sur les hormones. Là j'ai commencé à souffrir de dépression.J'ai vu mon caractere changer, plus agressive,moins patiente , plus fatiguable,et des troubles du sommeil.

Je pense que la biologie entre vraiment dans le processus de la dépression. Mais que la mèdecine n'est pas encore capable d'en comprendre le mécanisme.

Les traitements sont aidant , ainsi que les thérapies ,mais je n'ai pas le sentiment que se soit la seule réponse.
Le cerveau est une enigme dans bien des symptômes , voir les trauma cranien qui font une dépression , suite à l'accident( on parle de processus normal .)
Quand je parle au toubib, et que je dis j'ai eu une castration hormonale par chirurgie,et je ne peux prendre aucune hormone de substitution,il font de suite le lien avec mon état dépressif.
On parle bcp de cancer parcequ'on bouffe mal,on vit mal,on respire mal,et on parle aussi bcp de dépression(?) quen pensez vous?
lou
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seraphine
Messages : 330
Enregistré le : lundi 23 avril 2007 19:30

Message par seraphine »

en ce qui me concerne le psy m'a dit que le fait d'avoir vu ma mere depressive ne m'avait pas favorisee,elle etait triste ne disait rien de son malaise mais moi je ressentais tout cela tres fort sans rien lui dire non plus,elle ne voulait pas admettre qu'elle etait depressive et quand je le disait a mon pere je recevais une baffe,alors j'ai arrete d'en parler
peut etre qu'on developpe un hypersensibilité?
je suis desolee si j'ai cree de l'inquietude aux mamans concernees mais ce n'est qu'un temoignage parmi tant d'autres
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Procrastina
Membre d'honneur
Messages : 1522
Enregistré le : lundi 07 janvier 2008 17:06

Message par Procrastina »

oui Séraphine, je crois qu'on développe une hypersensibilité dans le sens où on voit bien qu'il se passe quelque chose et on comprend pas trop, donc l'impact est essentiellement émotionnel... on voudrait bien voir nos mamans sourire et aller bien, on voudrait bien les sauver... (peur aussi de les perdre) ça donne une drôle de place dans la relation de l'enfant au parent dépressif... en fait ne pas pouvoir rendre le sourire à sa mère, c'est être en tant qu'enfant confronté au fait qu'on est pas tout-puissant (alors que c'est l'âge où on arrive à croire que souffler sur une blessure va "réparer", qu'il y a des monstres dans le placard etc) et cela est difficile à gérer, difficile d'en faire le deuil si ça intervient trop tôt.
personnellement j'ai dévelloppé des défenses hyper rationnelles par rapport à ça. Mais je reste dans des croyances magiques de pouvoir "réparer" par la parole, la logique, etc, bien que je sache que c'est absurde. Comme une sorte de rationnalité superstitieuse.
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blanchemer
Messages : 7
Enregistré le : vendredi 19 juillet 2013 0:26

Dépression et hérédité

Message par blanchemer »

Je suis une femme dépressive de 53 ans. J'ai un oncle (frère de mon père) qui s'est suicidé, un autre frère de mon père qui a réussi à se tuer plus lentement avec de l'alcool, un père qui a longtemps été sous Lexomil, une cousine en dépression majeure, et un frère qui noie ses angoisses dans l'alcool.
Bref mon état est-il un hasard ? J'ai du mal à y croire.Si c'est génétique quels espoirs me restent-il pour être normale ? Ou cela vient-il d'une histoire familiale dont on hérite par une éducation transmise par des générations ? Qu'en pensez vous ? Merci de me lire
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boîte
Messages : 22099
Enregistré le : jeudi 18 juillet 2013 4:39

Dépression et hérédité

Message par boîte »

Bonjour et bienvenue

on m'a déjà suggéré que mon état dépressif était peut-être héréditaire étant donné que mon père semble l'être aussi... ça m'a profondément révoltée. Effectivement, quel espoir? J'ai demandé sur quoi se fondait cette idée, on m'a dit : récurrence dans les familles... c'était le seul argument, or cela n'en absolument pas un pour moi. Il se transmet des tas de choses dans les familles autrement que par les gènes ; par l'éducation, l'ambiance familiale, même (surtout?) les non-dits ont une répercussion énorme sur les nouvelles générations, et cela a été maintes fois observé... parce que les enfants sont des éponges qui perçoivent tout ce que leurs parents leur "envoient" dans leur relation avec eux. Ils n'ont qu'eux, c'est dans cette relation qu'ils se construisent, comment pourrait-il en être autrement?
C'est du moins ce que j'ai trouvé en me renseignant un peu et cela m'a paru beaucoup plus plausible qu'une hypothèse génétique.
Cela n'est que mon avis bien sûr...
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Sélix
Messages : 971
Enregistré le : lundi 01 juillet 2013 20:13

Dépression et hérédité

Message par Sélix »

Si qqun a lu des études sur le sujet, je veux bien des liens.

La depression peut elle résulter d'un dereglement du metabolisme biohimique du cerveau sans choc exterieur?
Et il ne me semble pas fou qu'il puisse y avoir un terrain genetique à la depression, comme il existe pourl'obesité par exemple. (Terrain genetique ne veut pas dire qu on sera malade). Etre une personne sensible n est pas question d'education. Et une personne, sensible me parait plus vulnerable au malheur. Non?

Mais par rapport à l environnement familial, a l education et aux aleas de la vie, ca ne doit pas peser lourd.
Grandir dans un environnement deja malheureux doit causer bien des blessures.

Blanchemer, il y a peut etre un secret de famille dans l histoire de votre pere et de ses freres qui remontent deja bien loin... et vous et votre frere en etes encore les descendants. Je crois que le malheur se transmet d autant plus aisement si on n a pas mis des mots dessus.
En effet les enfants sont des eponges, et plus ou moins inconsciemment ils imaginent meme le pire sur les noms dits.
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blanchemer
Messages : 7
Enregistré le : vendredi 19 juillet 2013 0:26

Dépression et hérédité

Message par blanchemer »

Si la dépression à une origine génétique, il ne me reste plus qu'à imiter Angelina Jolie et me faire retirer l'organe en danger mais bon c'est trop tard pour me faire retirer le cerveau.
Plus sérieusement j'ai peur que mon comportement influe sur le moral de mes filles qui sont inquiètes pour moi. Et peut-être que l'une d'elle va faire une deprime. J'ai du mal à parler avec elles de mon état, en fait je reproduis le schéma familial. Maintenant je ne cache plus mes médocs mais il y a une certaine pudeur à discuter de ça et je crains que si l'une d'elles se sent mal, elle n'ose pas en parler.
Aujourd'hui, après mon brusque changement d'humeur( je suis passée du mode loque devant la télé à une hyper activité et des envies de tout en 2 jours),), mon psy m'a dit que c"était dû soit au changement de traitement (3 effexor 75+ tercian + lysanxia), soit à un trouble bipolaire qui se déclarerait maintenant. Je connait mal cette pathologie ; à quelle fréquence les phases déprime et maniaque s'alternent-elles ? peut-on être en dépression pendant 5 ans puis subitement devenirhyperactif et heureux ?
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Sélix
Messages : 971
Enregistré le : lundi 01 juillet 2013 20:13

Dépression et hérédité

Message par Sélix »

Il me semble important de parler à tes filles de ta maladie afin qu'elles comprennent tes réactions. Je ne sais pas leur âge.
Ma mère était une depressive de longue date, la plus sensible de sa famille. Elle m'a expliqué assez jeune pourquoi elle prenait des medicaments. Mais je n'avais pas compris que ses crises de colère faisaient partie de sa maladie et je les prennais contre moi. Jetais triste de croire maman fachée contre moi. D'où l'importance d'expliquer en détail cette curieuse maladie qu'est la depression.
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Shingami
Messages : 1021
Enregistré le : samedi 16 juillet 2011 13:23

Dépression et hérédité

Message par Shingami »

Je pense que par rapport à tes filles, il serait rassurant pour elles et pour toi de les prendre à un moment où elles seront disponibles, de leur dire que tu es malade, que tu as besoin d'un traitement tous les jours, que ce n'est pas évident pour toi tous les jours, mais qu'il n'en reste pas moins que tu les aimes très fort, que cela ne change rien à l'amour que tu leur portes.

Je suis moi-même bipolaire et mon frère aussi. Tu as dans l'ancienne nomenclature deux types de bipolarité:
- type I: prédominance de phases maniaques alternant avec des phases dépressives
- type II: phases d'hypomanies (manies plus atténuées) alternant avec des phases dépressives qui dominent.

Mon frère est de type I. Il virait très vite, et c'était accentué par le prise d'antidépresseurs. Par exemple, il faisait trois semaines de manie intense (sentiment de grandeur, pléiades d'idées dans la tête, mise en danger, gros appétit sexuel, hyperactivité intense...) pour six mois de profonde dépression derrière.

Je suis de type II. Je virais beaucoup plus rapidement que lui: dans la même journée, ou d'un jour à l'autre. J'ai fait dix jours d'hypomanies pour trois ans de dépression, du grand n'importe quoi bref.

Donc tous les bipolaires sont très différents.
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