Bonjour,
Je suis tout-à-fait d’accord avec ton premier paragraphe.
Petite, je n’étais pas très régulière sur le lavage de mains et contrairement à mon frère, je n’avais pas été vaccinée contre l’hépatite B ; notamment parce qu’à cette époque, il n’y avait pas encore de consensus scientifique sur l’innocuité de ce vaccin. Je veux bien que tu me partages ces sources, je connais assez mal les origines de l’hépatite B : j’ai la flemme de chercher un truc « peu connu » pour le moment puisque je ne dors pas assez en ce moment.
Bref, si tu penses savoir quelque chose : fais partager !

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Grand public auquel on fait croire dur comme fer qu'il ne faut surtout pas utiliser de mouchoir en tissu en cas de rhume ou de grippe. Chose totalement débile, puisque si la personne a des sécrétions nasales et pulmo-trachéales infectées avec une symptomatologie de rhume, c'est qu'elle-même est déjà infectée, donc elle ne va pas se réinfecter en utilisant le même mouchoir. Pas besoin d'être virologue agrégé pour comprendre ça.
Pour la règle du « mouchoir à usage unique », c’est par rapport aux germes que tu peux laisser sur tes mains si ton mouchoir en tissu est saturé par plusieurs fois de tes sécrétions contaminées. À moins que tu aies une source d’eau à proximité pour te laver après chaque mouchage, tes mains pourraient être un vecteur de contamination. Sinon, je ne vois pas d’autres utilités à cela. Les règles d’hygiène ne sont pas « égocentrées », elles sont décidées pour et par rapport à autrui.
Pour ce qui est du système immunitaire c’est évidemment son rôle.
Effectivement, l’aseptisation sans modération n’est pas toujours aidante. Seulement, le fonctionnement du système immunitaire face à l’Influenza, c’est plus complexe et on est encore en train de l’étudier. En outre, tant qu’on vivra dans un monde asceptisé, la meilleure des solutions est d’être moins tatillon mais également de se faire vacciner puisque le vaccin permet de simuler au moins un peu les mécaniques du système immunitaire. Loin de la docu fiction des « anti-vaxx », le problème avec les vaccins,
parfois, c’est que la réponse immunologique peut être inadaptée à une nouvelle souche / épitophe, car le système immunitaire ne s'adaptera pas et qu’il s'appuiera plutôt sur sa mémoire pour monter une réponse. Cela dépend des virus. En outre, fonction de la première exposition virale, la réponse immunitaire secondaire pourrait entraîner une aggravation de la maladie dépendant des anticorps ou, au contraire, pourrait induire une anergie. Les deux déclenchent une perte de contrôle de l'agent pathogène et pourraient entraîner des conséquences cliniques peu ou prou abhérantes. Mais attention, ce paradoxe dépend des souches des virus incriminées. Parfois, la vaccination est, de loin, la solution préférentielle et dans les cas des primo vaccins, ou pour des vaccins pour les maladies mortelles, il vaut mieux les effectuer.
Bref, mis à part cela, on peut faire le crado chez soi, mais dans les lieux publics, je pense que les règles d’hygiène minimales doivent être maintenues.
Concernant la grippe de 1918, effectivement, on ne sait pas encore vraiment. On suspecte également une dérégulation des lymphocytes T à cause d’une co-infection. Les données historiques suggèreraient que les gens exposés à la souche pandémique A / H3Nx (de 1889 à 1890, la « Grippe Russe ») étaient susceptibles d'avoir des réponses immunitaires dérégulées aux infections par la souche A / H1N1 lors de l'épidémie de 1918. Les effets immunopathologiques auraient pu augmenter la sensibilité à une pneumonie bactérienne secondaire mortelle. Cela implique une exposition à la pandémie de grippe de 1889–1890 en amont et pourrait expliquer le ciblage atypique de la mortalité par âge de cette grippe.
Il serait assez intéressant que des scientifiques fassent quelques études épidémiologiques pour voir s'il n'y aurait pas une corrélation (voir un lien de cause à effet) entre dépression et écouter les info...
Ce serait effectivement intéressant.
Mais je pense que c’est loin d’être le seul facteur de l’explosion des maladies mentales.
Et outre l’intoxication d’informations, la science, ce n’est, de toutes façons, pas fait pour être heureux.
« Faire marcher son cerveau », ok, mais de faire de telles recherches prend du temps,
a fortiori si 95% de l’Internet sont des conneries. Ce n’est pas nécessairement l’une des préoccupations principales d’une personne qui doit travailler au moins 35 heures / semaine pour survivre. Cela demande beaucoup de temps et beaucoup de rigueur.
Les biais ne sont pas évidents à déconstruire et les certitudes ne sont pas plus évidentes à construire non plus. C’est bien le problème.
Pour les médias, beaucoup partent du principe que ce sont des conneries, mais admets qu’une bonne partie des conneries viennent des interprétations fallacieuses et des exagérations qui viennent de nulle part (parfois des gens opposés aux médias, justement).
S’il n’y avait que les médias pour dire des conneries, je serais déjà bien contente !
C’est l’Homme qui est con tout court, et cela implique toi et moi.
Être sceptique, oui, être cynique, non.