Poêmes que vous aimez
- Drunken butterfly
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- Enregistré le : samedi 24 août 2024 18:26
Poêmes que vous aimez
Bercée revêtue par la blancheur infernale du jour
je sens autour de moi l'inodore crispation de l'air
Notre respiration sous un couteau d'éther
Artificielle et vibrante forêt de la ville
Mon épaule imprégnée de ses mains
ses bras à mon souffle
gestes initiatiques
gestes à venir dont je guette l'éphémère éclat
Visage accumulés avec une telle largesse d'instant
Je suis immobile mon corps tendu sous le crépitement
des foules
Houle toujours recommencée
Dans les vestiges du feu
j'imagine les griffes alarmées des boulevards
et les mains jointes des ruelles
cette brise contondante entre les cisailles d'azur
Maintenant nos yeux s'attristent et se figent
Les persiennes coulent vers le dehors
le jour attire la fenêtre
et la maison s'élime
les murs se détendent un à un
à mesure que le soleil lentement s'installe dans la pièce
Entends les labours des neiges
le roulement vif et doux des nuages
On tire tire les fils des demeures avec des gestes mesurés attentifs
L'hiver s'installe derrière les cloisons tracassées
Chaque phrase résonne se répète durement dans l'air
haut perché
Le soleil s'y défait
pâle nous passe à travers l'esprit
à travers nos paupières
pareil à la poudre lointaine et glacée
Nous ne ferons rien délicieusement
dans l'ombre métamorphosée des vignes blanches
ces grappes de givre que l'hibernation accroche à nos cœurs
Et la nuit citadine sera cette digue
ponctuée de paillettes fléchissantes
une danse appelant l'autre un geste invitant l'autre
d'un même propos continu
Je remonte à la surface de nos caresses
Nous nous relançons nos sourires
dans les vitres simultanées du froid
-Marie Uguay
je sens autour de moi l'inodore crispation de l'air
Notre respiration sous un couteau d'éther
Artificielle et vibrante forêt de la ville
Mon épaule imprégnée de ses mains
ses bras à mon souffle
gestes initiatiques
gestes à venir dont je guette l'éphémère éclat
Visage accumulés avec une telle largesse d'instant
Je suis immobile mon corps tendu sous le crépitement
des foules
Houle toujours recommencée
Dans les vestiges du feu
j'imagine les griffes alarmées des boulevards
et les mains jointes des ruelles
cette brise contondante entre les cisailles d'azur
Maintenant nos yeux s'attristent et se figent
Les persiennes coulent vers le dehors
le jour attire la fenêtre
et la maison s'élime
les murs se détendent un à un
à mesure que le soleil lentement s'installe dans la pièce
Entends les labours des neiges
le roulement vif et doux des nuages
On tire tire les fils des demeures avec des gestes mesurés attentifs
L'hiver s'installe derrière les cloisons tracassées
Chaque phrase résonne se répète durement dans l'air
haut perché
Le soleil s'y défait
pâle nous passe à travers l'esprit
à travers nos paupières
pareil à la poudre lointaine et glacée
Nous ne ferons rien délicieusement
dans l'ombre métamorphosée des vignes blanches
ces grappes de givre que l'hibernation accroche à nos cœurs
Et la nuit citadine sera cette digue
ponctuée de paillettes fléchissantes
une danse appelant l'autre un geste invitant l'autre
d'un même propos continu
Je remonte à la surface de nos caresses
Nous nous relançons nos sourires
dans les vitres simultanées du froid
-Marie Uguay
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- Messages : 463
- Enregistré le : vendredi 03 octobre 2014 3:48
Poêmes que vous aimez
Tu seras un homme mon fils
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaitre,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.
Kipling
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaitre,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.
Kipling
- Alixmarie
- Messages : 4060
- Enregistré le : lundi 23 décembre 2024 14:17
Poêmes que vous aimez
Le bateaux ivre rimbaud
Flemme de le recopier 100 vers
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