L'histoire se passe en 1991, je venais de commencer mon stage obligatoire pour obtenir le diplome de stewart (j'ai fait ce métier pendant un an).
Premier vol, premier équipage. L'avion: un 747 (450 passager) plein.
Je suis à l'arrière de l'avion, avec trois autres membres de l'équipage.
Arrive le moment des démonstrations du matériel de sécurité (en cas de dépréssurisation de la cabine, des masques à oxygène tomberont automatiquement à votre portée etc.)
Un des stewart me dit avec un petit sourire narquois, que j'allais faire les démonstrations.
Je répond que c'est la mon tout premier vol, et que ce serait mieux si je les faisais au retour, après avoir vu ca une fois.
Le collègue sort le matériel et me dit gentiment, et toujours avec un sourire, que je n'ai pas le choix
Il sort le matériel, prépare le tout et me pousse gaiement vers la cabine pleine de passager.
Bon, je ne m'inquiète pas, après tout il suffit de suivre les instructions que tout le monde entend. Et puis, tout timide et peu sur de moi que j'étais, c'était pour moi un vrai bonheur d'être dans cet avion
Je suis les instructions, montre les issues, l'éclairage au sol etc.
Arrive le moment du gilet, mon collegue me tend à travers le rideau l'objet en question. Je le montre, l'enfile, montre les poignées sur lesquelles il faut tirer, et tire dessus d'un coup sec comme le dit la voie.
PAF, pcchhhhhhhhhhhhhhhhhh
Je voie avec horreur le gilet se gonfler
Mes collegues (dont j'entendais les hurlement de rire derriere le rideau) avaient mis une petite bonbonne d'oxygène (chose que l'on ne fait jamais pour les démonstrations, pour pas gacher).
Et comme la voie ne s'arrette pas de parler, je me retrouver à faire l'aller retour jusqu'au bout du couloir avec mon gilet gonflé.
Je note au passage quelques passagers morts de rire
Je retourne à mon point de départ, donne le gilet à mon collegue et prend la notice explicative (la même que celle que tous les passagers ont dans la pochette devant eux) pour la montrer en grand à toute la cabine.
Cette notice était en deux parties et se déplie. Je vais donc pour la déplier et me retrouve avec de la confiture plein les mains. Car mes comiques de collègues avaient badijonné l'intérieure de la notice de confiture.
En bref, je venais de me faire byzuter.
En fait je garde un super souvenir de cette histoire, mon seul regret maintenant est de ne jamais avoir bu byzuter un(e) stagiaire à mon tour
