Comment êtes vous perçu par votre entourage?

[clémentine]

Bonjour à tous,

C'est inégal dans ma famille, ma soeur pense que je fais exprès d'être malade, mon frère se moque de moi, je ne leur parle plus, ne les vois plus.
J'ai 68 ans j'ai perdu mes parents surtout mon père dont j'étais si proche. Il me manque parfois.
Reste ma fille qui croit en moi et qui fait tout pour me faire plaisir, c'est mon bonbon.
Vivement Noël que je la vois.
Sinon, j'évite les gens toxiques. J'ai peu d'amis, je les vois rarement.

[Duncan]

Bonne question tiens... Ma soeur comprend clairement ce que j'ai, les autres qui me connaissent me voient probablement plutôt comme quelqu'un de discret et solitaire.

[elhamedhak]

Moi je ne montre rien si il apprennent que je souffre sa va les rendre triste

[Volcanique]

Bonne question... je préfère même pas savoir. Mes meilleur.e.s ami.e.s, mes parents et ma sœur, sont soutenants, prévenants, présents. J'ai de la chance. N'empêche que j'ai perdu des amis, des gens se sont éloignés de moi, parfois on m'a dit à posteriori que c'est parce que je les inquiétais trop, alors ils préféraient mettre de la distance.
Je suis perçue, je pense, comme une marginale qui va toujours mal. Enfin j'en sais rien. C'est comme ça que je me perçois, alors je présume qu'on me voit ainsi. Ou alors les gens me font me sentir comme ça, et je me vois ainsi. Les deux dimensions s'entretiennent, se nourrissent l'une de l'autre. Plus je me sens perçue comme une paumée, et plus je me renferme, donc fatalement, je suis encore davantage perçue négativement.
Quand je suis allée vraiment très mal pour la première fois, mon entourage a été tellement présent pour moi. J'ai été épaulé jours et nuits, 7 jours sur 7. J'ai eu énormément de chance (évidemment, ils ont leur vie, leurs problèmes : ce n'est pas leur rôle de me babysitter, et je suis éternellement reconnaissante pour tout ce temps qu'ils m'ont accordé).

On ne m'a jamais fait culpabiliser, on ne m'a (quasi) jamais reproché d'avoir la flemme ou de faire exprès... j'ai de la chance. N'empêche que... ce discours commence à surgir chez certain.e.s, même de la part d'une de mes meilleure amie qui semble lassée (et inquiète) que j'aille toujours mal les années passant. Pourtant je ne me plains presque jamais. Je ne demande rien. Je suis là autant que possible pour les gens que j'aime. Mais ils sont lassés de voir que je n'avance pas. Ils sont lassés aussi parce qu'ils sont inquiets, et qu'ils espéraient mieux pour moi. J'ai l'impression, du moins (ou c'est ce que je préfère me raconter !!).

Maintenant je n'ose presque plus dire à mes amis (sauf mes meilleurs amis) que je vais mal ou que j'ai arrêté mes études, par exemple. Je fais de plus en plus semblant, et je trouve ça assez alarmant, finalement. Je me sens doucement rentrée dans la spirale de l'exclusion sociale, du repli. J'ai peur de leur lassitude à mon égard, j'ai peur qu'ils se disent "ah, encore...". Je vais me faire hospitaliser et je n'osais même pas le dire à mes meilleurs amis.
Mes potes les moins proches, ou les nouvelles personnes que je rencontre, me lancent souvent des piques par rapport à ma situation. Ca me mine, ça me ramène à mon échec, socialement je suis vue comme une paumée. Alors je ne rencontre plus grand monde, et quand c'est le cas, je mens un peu ou j'en dis le moins possible. Voilà. Je pense qu'à force qu'on se moque gentiment du fait que je suis "perdue", ça fini par m'atteindre vraiment, et j'ai intériorisé cette vision de moi de la fille paumée. Je ne peux pas répondre normalement à la question "qu'est-ce que tu fais dans la vie ?". J'habite encore chez mes parents. J'ai pas de taff. J'ai bien senti, à chaque fois que j'ai rencontré des hommes, que ça les freinait par exemple. Et je comprends. C'est difficile ainsi de nouer des relations de toute sorte, quand on n'ose même plus se révéler par peur du jugement.

[Théo.G]

C’est simple

Les gens dans ma famille qui ont déjà vécus ça me comprenne
et ceux qui n’ont jamais vécus ça me prenne pour un menteur

[reyPayaso]

je n ai pas d entourage physique proche , ni famille en fait (une soeur)..du coup Soledad mais les gens me perçoivent comme un "bicho raro" , une bestiole bizarre ... je suis contemplatif de..." mes contemporains , c est dire si j ´contemple rien " Renaud (le chanteur , pas la voiture )

J ai heureusement des amis de qualités qui se comptent sur les doigts d une main , qui me connaissent bien et qui me mettent le nez dans mon caca quand il faut ... et ca c est précieux , chiant ,mais précieux

[reveuse]

Bonsoir

Mon mari ne me comprend pas vraiment bipolaire type 2 depuis longtemps il sait que je suis fragile que j'ai besoin de calme d'avoir de l'empathie autour de moi mais c'est tout le contraire il s'énerve il crie il me stresse j'en ai vraiment marre.

Parfois je me demande si je n'étais plus là il serait plus tranquille.

En ce moment ça va pas je me sens fragile et j'ai de grosses angoisses.

Oui moi aussi j'ai été traitée de fainéante alors que ma maladie que je n'ai pas choisi m'épuise.

Courage à tous

Belle soirée

[Cosmostar]

@reveuse Juste pour la bête blague, tu dis qu'il serait plus tranquille sans toi, peut-être que c'est l'inverse, toi qui serais plus tranquille! Je plaisante bien sur, évidemment oui seul.e on est forcément "tranquille", mais il faut voir si on se sent mieux seul ou accompagné, si cette personne fait plus de bien ou de mal sur le global... Est-ce que tu as pu au moins en parler avec lui, lui faire comprendre que ce n'est pas une façon de te parler et que c'est mauvais pour toi qu'il te culpabilise ainsi?
Au fond s'il reste et qu'il t'a aimée au départ, c'est quand même bien qu'il y trouve son compte aussi non?
La guérison est fortement influencée par l'entourage, ceux qui s'en sortent le mieux sont ceux dont l'entourage est compréhensif et bienveillant...
Toutes mes pensées.

De mon côté mon entourage me perçoit comme une sorte de personnage imaginaire, ils m'inventent une vie que je n'ai pas, des goûts qui ne sont pas les miens en faisant des déductions bizarres sur quelques souvenirs choisis bien arbitrairement pour se conforter eux-mêmes, et dénient une énorme partie de mon vécu, de ma vie, de mes propos, font semblant d'avoir oublié ou que ça n'a pas existé... Aujourd'hui j'imagine que je suis pour eux une sorte de monstre méchant qui les aurait rejeté alors que basiquement c'est le résultat de leurs mauvais comportement, je me suis protégé. Ca pîcote un peu c'est sur, je suppose qu'on ne s'en remet jamais totalement. Faudra faire avec